La course, par les capitalistes, aux plus bas salaires et standards sociaux est un phénomène à l’échelle planétaire. En France, nous en faisons depuis longtemps les frais. Et à présent on veut censurer l’internet pour mieux nous faire taire.
Notre article du 1er Mai :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/05/01/un-triste-1er-mai-pour-les-secteurs-populaires-49873.html
Un triste 1er Mai pour les secteurs populaires
Ce 1er Mai 2014 sera, pour l’ensemble des milieux populaires
français, le pire de toute l’après-guerre. Qui, par exemple,
protégera vraiment les patients contre les risques d’infections ou
d’accidents survenus à leur domicile dans le cadre de la chirurgie
ambulatoire prévue dans le programme de François Hollande et Manuel
Valls ? Et dans de nombreux cas, qui pourra apporter aux patients
opérés l’aide nécessaire pendant toute la journée, y compris dans le
domaine de la prévention des risques ? Ou se bornera-t-on à rejeter
sur le malade la responsabilité des problèmes apparus ? Et à combien
monteront dans la pratique les frais complémentaires à charge du
patient ? L’hôpital et la clinique deviendront-ils à terme un luxe
réservé aux riches ? Ce n’est qu’une illustration ponctuelle de ce
que représentent vraiment les « cinquante milliards d’économies »,
même dans des domaines où un prétendu progrès technique est évoqué
pour justifier les mesures annoncées. Et après ces cinquante
milliards « d’économies », combien d’autres cinquantaines,
centaines... de « milliards d’économies » seront exigées des
Français ? La réalité est que dans le contexte du « marché européen
de la main d’oeuvre » imposé par l’Union Européenne, et de son
équivalent planétaire véhiculé par l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC), il
n’y a pas de limite à la dégringolade. Pendant que la pression
sociale et budgétaire s’abat sur la population, les capitaux
continuent à émigrer à la recherche des plus bas salaires et
standards sociaux. Nos articles « OMC : le vingtième anniversaire (I) »
et « Non à un SMIC européen ! » ont encore
rappelé cette situation de plus en plus grave et menaçante, alors
que la mise en place d’un SMIC au niveau de l’Union Européenne
figure ouvertement dans le programme PS-PRG (« socialistes » et «
radicaux de gauche ») pour les élections de ce mois de mai au
Parlement Européen. Chômeurs, retraités, salariés, « petits »
fonctionnaires, petits épargnants, petits propriétaires... tous les
secteurs populaires se retrouvent dans le collimateur de la
politique à laquelle l’Assemblée Nationale a accordé son soutien le
29 avril. Le Monde écrit « Pacte de stabilité : Hollande
désavoué, Valls entravé », alors que Le Parisien souligne « Rachat d’Alstom : le gouvernement
tente de sauver la face, l’opposition très critique ». Mais
qui, concrètement, est prêt à faire le nécessaire pour mettre fin à
ce cycle infernal, qu’il s’agisse du rôle de l’Union Européenne ou
de celui de l’OMC ? La situation actuelle n’est que le résultat
prévisible de trois décennies d’une politique consensuelle
(privatisations, délocalisations...) appliquée par tous les
gouvernements français, de « droite » comme de « gauche ». Un bien
triste 1er Mai, avec ce constat qui s’impose et la menace du
nivellement par le bas que comporterait inévitablement un SMIC
européen.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2014/05/01/un-triste-1er-mai-pour-les-secteurs-populaires-49873.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/
http://www.mediapart.fr/club/blog/Scientia