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Commentaire de ffi

sur La rançon du mépris


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ffi ffi 27 mai 2014 21:50

Qu’un homme s’habille en femme ou l’inverse ne me pose aucun problème, d’autant qu’on ne m’impose rien dans mes choix vestimentaires. Qu’un homme aime s’habiller en femme, mais n’a pas envie de raser sa barbe pour autant comme une sous-norme le voudrait... je ne vois vraiment pas où est le problème. Il pourrait aussi bien avoir les cheveux bleus... je pense qu’il est totalement libre de vivre à sa façon dans la mesure où ça ne limite les libertés des autres en aucun cas.
Au contraire, il ouvre le champ des possibles.

Par contre, une société qui me dit que je dois faire certains métiers et pas d’autres en fonction de mon sexe, qui j’ai le droit de fréquenter ou pas, qui je dois aimer ou pas, où des gens ont des choix de vie qui ne sont pas les miens, mais estiment que les leurs sont meilleurs que les miens et doivent m’être imposés, ça, ça me fait chier. Des gens qui ont des croyances religieuses et exigent que toute la société subisse les mêmes limitations que celles que leur impose leur foi, ça me fait chier grave. Des gens qui se sentent détenteurs de la seule vérité et veulent contrôler mes choix en fonction de leurs critères... et donc, qui décident tous seuls entre eux que Conchita Wurst n’a pas le droit d’exister.

Ça, ça m’emmerde gravement.

D’ailleurs, ça porte un nom : le totalitarisme !

Cette position est stupide et de très mauvais conseil.

Qui prendra soin de vous quand vous serez âgés ? La tradition est que les parents prennent soin des enfants quand ils sont jeunes puis que les enfants prennent soin des parents quand ils sont vieux. C’est la façon naturelle et la plus efficace de faire face à ce destin.

Vous espérez sur les pensions versées par la solidarité nationale ? Mais si personne n’a d’enfants dans une génération, il n’y aura pas de pensions... Le système des pensions ne peut fonctionner que pour « adoucir » les accidents de la vie et j’y suis favorable. Mais il ne faut pas croire que si tout le monde vit n’importe comment, si l’accident devient la norme, le système des pension y résistera : il n’y résistera pas.

Tout homme est mortel. Toute personne âgée s’affaiblit et finie par être dépendante. Oui, c’est du totalitarisme si vous voulez, mais ce n’est pas du totalitarisme politique, c’est un totalitarisme existentiel et universel, c’est une loi de la réalité. Face à une loi du monde réel, il s’agit d’être logique et de s’y plier.

Que voulez-vous donc ? Que les personnes s’éteignent en famille, avec leurs enfants auprès d’eux, ou bien qu’ils crèvent abandonnés dans des mouroirs collectifs ? Que voudriez-vous pour vous ? Que conseilleriez-vous aux autres ?

Ce totalitarisme de la mort, puisqu’il existe de fait, doit donc avoir un reflet dans le monde légal, et ce reflet est donc une norme d’existence : faire des mômes, en prévision des vieux jours.

La norme n’exclue cependant pas les exceptions et les accidents, et le système de protection sociale permet de s’en affranchir en partie. Mais l’on ne peut faire de l’accident la norme, car le système de protection sociale n’y résistera pas.

Le système de protection familial est le tout premier socle de la protection, celui dont dépend tous les autres. Il est soutenu par une norme d’existence. Si vous détruisez cette norme, vous détruisez le système de protection familial, mais les dispositifs sociaux n’y résisteront pas longtemps.

C’est l’histoire de la cigale et la Fourmi.

Soyez cigales vous dit-on.

Mais ce n’est que pour être sûr que vous dansiez à la fin...


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