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Commentaire de eric

sur Sur l'avenir de la démocratie : Badiou 1, Gauchet 0 ?


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eric 4 décembre 2014 08:43

Ce sont deux penseurs « ripollin... »

Marcel Gauchet fût la savonnette à vilain de la pensée de René Girard pour les gauches.
Dans « le désenchantement du Monde », il émascule les grandes hypothèses et questions de Girard, pour tenter de les rendre digestes pour un public allergique au questionnement sur le religieux au sens large.

Badiou lui, tente comme certains autres, de faire dans le « postnéoalteafterrmarxisme ». Ce n’est pas la version la plus intéressante intellectuellement, mais c’est certainement une des plus facile à comprendre et à assimiler pour les publlics auxquels il s’adresse. A certains égards, et malgré les apparence, la tentative d’un Emmanuel Todd de réintroduire les superstructures idéologique aux côté des infrastructure matérialistes, dans les pensées déterministes de gauche est presque plus intéressante.

Leurs avantages comparatifs par rapport à d’autre tentatives de repeindre aux couleurs de la « postalternéomodernité » des idées qui étaient déjà archaïques quand elles ont été formulée il y a un siècle et demi, c’est qu’ils réfléchissent encore un peu.

C’est pourquoi leurs pensée sont sans avenir à gauche.

Aujourd’hui, le machin auquel adhèrent en masse les bases militantes pensantes des gauches, c’est beaucoup plus l’espèce de bouillie mal traduite des américains qui porte le nom d’intersectionnalité.

Il suffit de taper ce mot sur Google, pour découvrir à quel point c’est en train de devenir l’horizon indépassable de ces gens. Plus même que la « science éocolo », autre tentative de prouver au bon peuple qu’ils ont toujours raison.

Pour un livre Badiou Gauchet, des dizaines de colloques de toutes les universités, services sociaux, syndicats, administration etc...

Mais de toute façon, dans les trois cas, ce sont des pensées pauvres et des impasses intellectuelles.

Il s’agit de relégitimer les catégories sociales essentiellement bureaucratiques auxquelles ils appartiennent, comme ayant droit à exercer un prélèvement sur la société au nom de leur capacité supposée à « produire du sens ». Sans s’interroger sur la place des ces catégories en tant que classe, sur l’efficacité de leur production, sur leur devoir de rendre des comptes aux financeurs, que ce soit d’ailleurs en direct ou à travers des représentants.

Que ce soit Badiou ou Gauchet, ce n’est pas assez à la fois « scientifique et flou » pour être incontestable (sur le papier). Dans les deux cas, il suffit de leur dire, « et les gens comme vous » ils sont où dans votre schéma ? Pour fragiliser leurs positions.

Une controverse Badiou Gauchet n’est qu’une ressassée de l’éternel conflit interne aux gauches entre « tradition française » et « socialisme scientifique ». On sait d’expérience que la seconde, parce que plus simpliste est plus efficace dans le débat. Mais dans les débats internes.

Leur vrai problème c’est que tous cela n’intéresse plus que le petit quart des français qui vit de cela, de la justification des prélèvements obligatoires. A 80% d’une classe d’âge au bac, même ceux qu’ils nomment en public « le prolétariat » ou « le peuple » et en privé les « bac moins 4 » ou les « sans dents », à les moyens intellectuel de rejeter ces absurdités en gros et en détail.

La preuve de tous cela ? Dans leur conceptions respectives de tous ce qui est important : la démocratie, le peuple etc.. ce n’est même pas le grand écart, c’est la déchirure ligamentaire.
Ces gens ne sont d’accord sur rien d’important hors les impôts et le service public ( eux... !).

Sur ces questions, y a beaucoup plus de différences irréconciliables entre Badiou et un Gaucher qu’entre l’aile gauche du Modem et l’aile droite du Fn. Qu’est ce qui sépare ces derniers ? Des modalités d’une gestion intelligente des flux migratoires, et une posture dans les négociations avec l’Europe ? Pas grand chose.

Or, à la fin, quand sont en cause les vrais enjeux, c’est à dire les quelques pourcent de PIB en plus ou en moins, consacré à leur train de vie ou au développement et à la réduction des injustices sociales, ils votent toujours ensemble.... !

Ces guéguerres internes entre bureaucrates de gauche financés sur fond public, pour emporter le monopole de la légitimité à « dire le sens » et à être payé pour cela, seront emportées dans les oubliettes de l’histoire parce que cela a trop bien fonctionné.

La plupart des gens comprennent désormais qu’il s’agit de « discours d’une classe sociale visant à aliéner le peuple pour s’approprier une part excessive de la plus valu » ( comme ils disent dans leur jargon)
Avec un peuple qui sait lire et compter, ils va falloir qu’ils rendent compte de l’argent public qui les finance. Ce n’est pas avec des ripolinages qu’ils s’en tireront.


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