A lire la très intéressante interview de Manos Skougoflou, membre de la direction OKDE-Spartakos/Antarsya et qui tranche avec le discours habituel et pleurnichard... Il n’y a effectivement rien à négocier avec la Troïka sinon des mesures d’austérité dont le peuple grec a fait largement savoir qu’il ne voulait pas...
Pour OKDE-Spartakos/Antarsya les mesures immédiates à prendre sont :
- Pas de nouvelles mesures d’austérité, pas de nouvel accord, pas de négociation.
- Réduction du temps de travail et augmentation des salaires et des pensions.
- Arrêt du paiement de la dette et son annulation totale.
-
Expropriation des banques et des grandes entreprises, sans compensation
pour les capitalistes, et leur mise sous le contrôle des travailleurs.
- Autogestion des usines et des entreprises qui ferment.
- Sortie de l’euro et de l’UE, pour une internationalisation anticapitaliste.
- Pour l’auto-organisation, le gouvernement et le pouvoir des travailleurs.
(OKDE-Spartakos, Juin 2015)
extrait de l’interview de Manos Skougoflou :
« C’est clair que c’était un vote de classe. Si on regarde les résultats
dans le détail, on voit clairement que les travailleurs des villes et
quartiers populaires ont voté massivement pour le « non », et ce à plus
de 70%. Dans les quartiers les plus riches d’Athènes par exemple,
c’était exactement l’opposé : 70%, voire plus ont voté « oui ». La
question dans le référendum en tant que telle n’était pas très claire,
elle était trompeuse parce qu’elle concernait uniquement la proposition
que la Troïka avait faite il y a dix jours, mais elle n’incluait pas la
proposition faite par le gouvernement. C’était donc trompeur parce que
si on votait « non », le gouvernement allait essayer de rouvrir les
négociations avec la Troïka et c’est ce que Tsipras est en train de
faire maintenant, d’ailleurs. Malgré tout, le référendum s’est
transformé en un affrontement social et de classe entre les travailleurs
et les classes dominantes. Et il a aussi montré que les secteurs moyens
de la société, ce qu’on peut appeler la petite bourgeoisie, ont
tellement perdu pendant la crise, qu’ils n’ont plus peur de la
faillite,de la panique bancaire ou de la sortie de la zone euro. Les
secteurs les plus paupérisés des classes moyennes ont ainsi voté « non »
avec les travailleurs. »
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