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Commentaire de jaja

sur Entre accueillir toute la misère et fermer nos frontières, il y a l'acte d'humanité


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jaja jaja 30 août 2015 10:55

@Cadoudal :« Allez le collabo, explique nous pourquoi Jaures était un facho... »

Rien ne me fait plus plaisir que d’affranchir l’ignorant que tu es sur le bonhomme...Jean Jaurès, bien sûr, n’est pas ma tasse de thé ni ne devrait être celle d’aucun authentique socialiste. Dans l’oeuvre de Jaurès se trouve tous les germes de la trahison future des socialistes et leur collaboration avec le patronat. Sa déclaration que tu cites partiellement dans ton commentaire oublie de dire que Jaurès était, hélas, un colonialiste convaincu et un antisémite. Donc un raciste accompli qui ne mérite pas les éloges de toute la classe politique de MLP à Mélenchon)...

Ainsi le passage que tu copies plus haut en commentaire n’est qu’une infime partie (et pas la pire) de ce que pensait ce bonhomme... Exemple : la mise sous tutelle par la force des colonies françaises qui trouvait grâce à ses yeux... »

«  Notre grand humaniste exprime les choses très clairement : les indigènes doivent produire (c’est-à-dire travailler pour les colons) et maintenir l’ordre (tout en étant subordonnés aux officiers français). Le fait qu’on les manipule en les faisant " participer à l’administration de rares affaires " est la manière républicaine de les exploiter. »
Discours pour l’Alliance française, Albi, 1884 (la suite dans le lien plus bas)...

Quand à l’antisémitisme ici encore Jaurès est loin d’être glorieux à l’exemple d’ailleurs de beaucoup de socialistes du XIXème siècle :

« Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, nous savons bien qu’elle manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion »
( Discours de J. Jaurès au Tivoli en 1898 ; cité par B. Poignant, Ouest-France 13 décembre 2005

Et ce n’est pas tout ! Car Jean-Jaurès se montre également capable d’être un brillant collaborateur du patronat et bien éloigné de la lutte des classes. Ce qu’un Cadoudal reproche au NPA il ne sait le voir chez Jaurès ce qui explique la fausseté de son jugement comme chez tout tenant de l’extrême droite :

« Il n’y a de classe dirigeante que courageuse. A toute époque, les classes dirigeantes se sont constituées par le courage, par l’acceptation consciente du risque. Dirige celui qui risque ce que les dirigés ne veulent pas risquer. Est respecté celui qui, volontairement, accomplit pour les autres les actes difficiles ou dangereux. Est un chef celui qui procure aux autres la sécurité, en prenant sur soi les dangers.

Le courage, pour l’entrepreneur, c’est l’esprit de i’entreprise et le refus de recourir à l’Etat ; pour le technicien, c’est le refus de transiger sur la qualité ; pour le directeur du personnel ou le directeur d’usine, c’est la défense de la maison, c’est dans la maison, la défense de l’autorité et, avec elle, celle de la discipline et de l’ordre.... »...
Jean JAURÈS - 28 mai 1890 - La Dépêche de Toulouse

La suite de ce torchon ici :

http://www.contreculture.org/AG%20Jaur%E8s.html

Donc pour conclure, non Jean Jaurès n’était pas ce socialiste mythique admiré par la classe politique et dont la geste est relayée par tous les médias à la botte. (y compris celle des faux anti-système pro capitalistes de l’extrême droite). Et il est très dur de rétablir la vérité à son sujet... Toutes les forces politiques de la gauche à l’extrême droite le plaçant sur un piédestal tout en cachant soigneusement ses parts d’ombre aux yeux des gogos abusés (comme toi par exemple).

Son opposition à la guerre de 14 est la seule chose positive à mettre à son crédit...

Pour finir, non je ne fermerai pas ma gueule comme tu le souhaite et j’espère même qu’on sera de plus en plus nombreux à l’ouvrir pour aboutir à une société où les moyens de production et d’échange deviendront la propriété commune des travailleurs après expropriation de ces capitalistes que tu défends (peut-être à l’insu de ton plein gré  )...


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