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Commentaire de alinea

sur Comment le capitalisme ronge le lien social


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alinea alinea 10 janvier 2016 20:00

Le côté économique est certainement fondamental, au sens propre mais tel que décrit ici, il n’explique pas ce qui délite le lien social, car ce délitement, et que vous expliquez à juste titre par la peur du déclassement, est surtout provoqué par la haine du petit possédant à l’égard de celui qui n’a plus rien, qu’il mendie, soit sans domicile, et se déglingue, ou qu’il ait encore l’énergie de chercher les aides, et devienne assisté. Il y a donc haine du plus petit que soi, qu’il soit délinquant, donc menaçant, ou qu’on le trouve arrogant de pouvoir vivre de ses aides.
Le petit possédant, fragilisé par peut-être le chômage demain, n’est pas dans la haine du possédant, de l’exploiteur, ou dans la lutte contre le pouvoir de celui-ci, mais bien dans l’aigreur jalouse ou haineuse de celui qui essaie de vivre quand même.
La solidarité est demandée, précisément, à ce petit possédant ; qu’il soit ouvrier ou petit artisan, ou même, petit, tout petit patron.
Ceci est extrêmement bien illustré par le racisme ambiant, mais pas seulement. Aucune conscience de classe ne peut subsister dans cette pyramide.
"Si la démocratie n’est pas capable de contrer ce délitement, les citoyens finissent par se tourner vers des idéologies qui leurs promettent d’autres perspectives, en sacrifiant beaucoup de liberté pour plus de cohésion sociale." j’aurais plutôt dit : pour plus de sécurité chimérique !
Ce capitalisme de consommation de l’inutile rend tout le monde frustré ; à avoir détruit toute culture populaire, toute idée même de bonheur hors elle.
Néanmoins, philosophiquement parlant, personne n’est contraint d’être ce qu’on lui dit d’être, de penser ce qu’on lui dit de penser et de répondre au doigt et à l’oeil à ce qu’on attend de lui, au point qu’on sache pour qui il vote en fonction de son statut !
Ce capitalisme est à jeter intégralement et sans regret, mais qui le veut ? L’exclu n’en a plus la force, le petit possédant, fixé ailleurs n’y pense pas, le possédant, sûrement pas ! reste une classe moyenne, enfin une infime partie de celle-ci, qui mettant dans le même sac, -ayant pour ennemi le capital-, les exclus, les déglingués, les immigrés et les petits possédants, et elle-même, se fait jeter de toutes parts !!


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