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Commentaire de bakerstreet

sur Sous caution


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bakerstreet bakerstreet 16 avril 2016 12:22

A trop se garder de tout, on ne se fera jamais avoir, ce qui ne nous empêchera pas de mourir comme un crétin, assis sur son butin. Il n’y a que les paranos « je vous l’avais bien dit », qui ne se feront jamais avoir, jamais mordre, jamais cuire par le soleil, jamais volé d’une bouteille de cidre. Ces gens là prévoient tout, car ils savent que le pire leur ressemble. Reste que leur cidre deviendra rance, et qu’ils le boiront tout seul....

Maintenant cela est aussi projectif sur la société, qui a trouvé ses clauses, pour bétonner sa sécurité, au détriment du vivant et de la jeunesse. Les banquiers et les bailleurs veulent leur sécurité, deux trois ceintures, un airbag, une voiture blindée, sinon ils disent qu’ils iront ailleurs, qu’on veut décourager l’entreprise, les spolier. 
Vous avez hérité donc d’un mistigri. Il n’y a plus de jeu du mouchoir. Ce sont toujours les mêmes qui se font avoir. Au jeu des quatre coins, certains refusent de bouger, ils restent dans leur fauteuil. Cette société est sclérosée jusqu’à la moelle. J’en ai signé moi aussi de ces contrats de trente pages, si épais, qu’on a l’impression d’acheter la M.G.Meyer
Si vous n’avez pas de cautionnaire, vous n’avez plus qu’à dormir sous les ponts, comme on disait dans le temps. J’en ai vu aussi de ces jeunes, en psy, foutus à la porte de chez eux à tout juste dix huit ans, qui squattaient les baraques de chantier, avant d’être amené par le samu.....A l’époque, on trouvait une piaule bancale sous les toits pour un loyer d’avance. Sans douche peut être, avec wc sur le palier ou même dans la cour, et cela ressemblait à la bohème d’aznavour. 
Quelle chance d’avoir eu 18 ans finalement au début des années 70. Sans diplôme je me suis tout de même débrouillé je me suis raccroché aux branches, après avoir travaillé à l’usine. Le matin un réveil matin furieux me réveillait dans ce couloir de mine, où il n’y avait qu’un chauffage au gaz qu’il fallait allumer. J’allais payer mon loyer 150 francs par mois le huitième de mon salaire à ma logeuse qui m’entretenait me payait un guignolet, m’entretenait de son défunt mari. Il fallait mettre les patins avant d’entrer. Il n’y avait pas de contrat, on se faisait confiance. La pendule égrainait ses heures, mais c’était il y a un siècle. 

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