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Commentaire de Hervé Hum

sur La croissance de la classe prolétarienne


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Hervé Hum Hervé Hum 24 mai 2016 02:54

@Robert Bibeau

Cessons donc ces enfantillages.

Nulle part je parle de la responsabilité sous la propriété, puisque j’écris que c’est INCOMPATIBLE.

Tous mes articles ne font qu’évoquer l’abolition de la propriété économique et sa transposition en responsabilité économique.

Or, j’écris bien que seuls les salariés sont responsables, car, autant les souverains du système capitaliste nobiliaire, que les propriétaires du système capitaliste bourgeois, ne sont responsables, parce que s’appuyant sur le principe de l’irresponsabilité, à savoir, le non équilibre entre droits et devoirs. En termes comptables, entre crédits et débits.

C’est le fait de la propriété qui perverti l’équilibre comptable, non le principe de l’équilibre comptable en lui même. C’est à dire que la propriété et avant elle la souveraineté, calculent l’équilibre en se donnant toujours une part supérieure à leur apport personnel pour en tirer un profit exclusif (tu m’accuse donc d’être d’accord avec toi). De sorte qu’il ne s’agit pas d’équilibre, mais d’échange déséquilibré, impliquant la fatalité de la crise en raison de la non possibilité d’une croissance infinie. (la même chose que pour toi et largement évoqué dans mes derniers articles)

En économie responsabilisé, la notion de croissance économique par le PIB est une aberration. En effet, cet indice est un relatif indicateur de la stabilité de l’écart entre propriétaire et salariés. Il est très imparfait car il faut tenir compte d’autres indicateurs pour affiner l’analyse, mais c’est lui qui sert de référence parce qu’il conditionne les esprits à penser en terme de croissance pour justifier le système capitaliste, en disant et laissant penser que la croissance compense le déséquilibre. Sauf que, ce n’est pas la croissance qui a pour rôle de compenser le déséquilibre, mais le prélèvement obligatoire. La croissance, ne permettant au mieux que d’alléger le prélèvement, mais cet équilibre, parce que basé sur la production globale, met en opposition ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas ou plus ou pas assez. Autrement dit, les salariés, vis à vis des rentiers (y compris retraités), les assistés sociaux et enfin, les chômeurs ou travailleurs à temps partiels.

Une division qui bénéficie au système capitaliste seul.

La responsabilité, parce qu’elle introduit l’équilibre structurel de chaque individu, ne raisonne plus en terme de croissance, mais d’équilibre social et économique.

Contrairement à ce que dit Chouard, ce n’est pas non plus aux humains à écrire le droit pour les gouverner, mais à l’esprit d’équité économique et de justice sociale.

Dans une société responsabilisé, la liberté absolue est dans la décision de son choix de vie, mais une fois prise, le droit d’accès implique un devoir correspondant, dès lors où cela implique l’aide d’autrui et par extension, de la majorité en tant que volonté générale.

C’est un système dynamique et non pas statique. Ses conséquences sont telles, qu’effectivement, nombreuses ne seront perceptibles qu’une fois le mouvement engagé, mais l’idée directrice, elle, bien connue.

La responsabilité pose aussi des problèmes, mais pas de même nature que le système capitaliste et c’est la seule manière d’éviter le chaos généralisé.

Pour finir, si la vie n’est pas imposée, par contre, ses conditions le sont bel et bien et tous les efforts de l’être humain pour s’en affranchir sont vain.


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