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Commentaire de Emile Mourey

sur La femme qui aima Géricault


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Emile Mourey Emile Mourey 31 mars 2007 10:00

@ Petitmimi

Comment Géricault a-t-il fait pour susciter encore aujourd’hui autant de passions ?

Question à laquelle on ne pourra probablement jamais trouver une réponse complète et tout à fait satisfaisante car elle touche aux questions existentielles fondamentales.

Si les passions que vous évoquez sont celles des commentaires de ce fil, il y a lieu de noter tout d’abord que 83% des votants ont jugé cet article intéressant, ce qui représente une large approbation et que les commentaires les plus agressifs viennent d’un artiste peintre. Il est possible qu’il y ait entre lui et moi une approche différente de la réalité. Ce monsieur pense, semble-t-il, que la pensée, y compris artistique, ne peut progresser que par rupture en opposition avec le passé. Je pense le contraire.

Pour en revenir au « Radeau de la Méduse », il faut se replacer dans le contexte de l’époque, c’est-à-dire dans le traumatisme de la grande défaite militaire qu’a été Waterloo, et surtout la retraite de Russie. De très nombreuses familles ont été touchées. Les rescapés ont témoigné, des officiers que Géricault a fréquentés. Le Radeau de la Méduse, c’est, principalement selon moi, un naufrage, une errance, un espoir. Quelque chose qui s’est trouvé en pleine résonnance au plus profond du coeur de la population, d’où l’enthousiasme populaire et malheureusement la tentative de récupération du mouvement à des fins politiques que Géricault lui-même a dénoncée.


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