« Vanité des vanités, dit L'Ecclésiaste, Tout est vanité. »
« Discussion : n, A method of confirming others in their errors »(Ambrose Bierce)
« Meuh »(La vache qui rit, dans son discours de Potsdam, 1974)
On m'a donné le choix entre le suicide et l'inscription sur ce site. J'ai choisi la première option, mais le pistolet s'est enrayé.
Maintenant, je vais relever les phrases de cet article qui n’ont aucun sens :
« Des dizaines de langues sont possibles au bac, »
C’est du très mauvais français, ça. Ça vous aurait brûlé les doigts d’écrire « On peut choisir parmi des dizaines de langues comme option au bac » ? Ou « Des dizaines de langues peuvent être prises en option au bac ? ». Ce qui serait bien, ce serait que l’éducation nationale se concentre sur les missions d’enseignement des mathématique et du français pour garantir que chaque élève ait un niveau minimum garanti dans ces matières. Notre système actuel est tellement pourri qu’il échoue même à cette mission fondamentale. Je ne parle même pas de l’enseignement des langues, qui vient juste après en terme d’importance.
« l’espéranto, loin d’être un fantasmatique tueur de langues, est au contraire le choix d’un multilinguisme équitable, »
À supposer que l’espéranto soit vraiment une langue comme les autres, c’est une langue, pas plusieurs. Le choix de l’espéranto n’est pas le choix du multilinguisme.
« Cette langue étant au moins dix fois plus facile »
Il n’y a pas de moyen de calculer la « facilité objective » d’une langue, ça n’a pas de sens. Si ce que ça sous-entend, c’est que l’espéranto s’apprend dix fois plus rapidement, c’est cela qu’il faut écrire. Ensuite, la vitesse d’apprentissage dépend de pas mal de facteurs qui sont totalement indépendants de la langue en elle-même, donc, même cette deuxième phrase n’a pas énormément de sens.
« P’tit Gibus dans le film La Guerre des boutons a eu ces mots
historiques : "Si j’aurais su, j’aurais pas venu... », en appliquant
fort logiquement le conditionnel plutôt que l’imparfait ! »
Non. Il n’y a pas de principe logique qui voudrait qu’on emploie plus le conditionnel dans ce cas. D’une manière générale, il y a toujours un minimum d’arbitraire dans la structure d’une langue.
Dans l’espéranto, il y a même un peu plus de choses qui sont arbitraires. La morphologie est incohérente, la syntaxe est ambigüe...
Évidemment, quand on refuse, comme vous, de comprendre les divers arguments rationnels qui s’opposent à l’espéranto, on est obligé de ressortir à l’invective quand ceux qui les comprennent basent leur décision sur ces arguments. C’est lamentable.
Pour ce qui est de la conclusion de l’article, l’espéranto est une espèce de langue indo-européenne simplifiée qui ne permettrait absolument pas de sortir d’une lutte d’influence linguistique dont il reste à prouver qu’elle a vraiment des conséquences néfastes.
« Putain, il vous obsède tous les deux ce mot spécialiste, hein ? »
Non. Simplement, qualifier Piron de spécialiste, c’est flou. Il n’y a pas de débat ici, c’est factuel, pour autant que je sache.
Il n’a pas de diplôme ou de compétence particulière en linguistique (et notons comme ça que des compétences linguistiques n’ont rien à voir avec des compétence en linguistique). Il n’a pas non plus spécialiste de la langue ou de la littérature chinoise. Je parle bien anglais, je ne mérite pas pour autant le qualificatif de spécialiste de l’anglais.
Alors de quoi Piron était-il spécialiste ? De l’espéranto et de sa promotion. Ce n’est pas une autorité, et contrairement à ce que vous dites croire, il n’était pas plus compétent que vous en matière de linguistique comparative.