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Accueil du site > Tribune Libre > Comment une « apocalypse nucléaire » a été évitée au Monde ? Katrina et (...)

Comment une « apocalypse nucléaire » a été évitée au Monde ? Katrina et Crise des Subprimes, Signes de la Providence Divine ?

(4ème Partie)

 

En 2003, la situation mondiale tant sur le plan économique que sur le plan géopolitique était déjà « pliée ». Les Américains avaient décidé d’attaquer l’Irak. Pourquoi l’Irak ? Pour plusieurs raisons. L’Irak même sous embargo était un obstacle dans la stratégie américaine de domination du monde. Réfractaires à la domination des États-Unis au Moyen-Orient, l'Irak avec l’Iran constituaient un axe susceptible de renverser le statu quo au Moyen-Orient et, à terme, démettre l’emprise de la superpuissance sur la région pétrolière la plus riche du monde. Inacceptable pour les États-Unis. D'autant plus que l’Union soviétique ayant disparu de la scène internationale, la voie était libre pour l'Amérique pour mettre aux pas les pays récalcitrants à son hégémonie.

 

  1. L’impondérable : Une Amérique brusquement sinistrée, août-septembre 2005

Le roulement des tambours de guerre contre l’Iran était mené déjà par tous les médias du monde et amplifié surtout par l’Occident. Les avertissements et simulations étaient trop nombreux pour que cela fût faux. Une criée médiatique occidentale à tout va sur les plans d’attaque américains laissait prévoir le début des hostilités, selon toute vraisemblance, à l’été 2005. Mais changement de programme, « un impondérable décidera autrement ». Il fera reculer l’imminence de la guerre sine die.

Que s’est-il passé ? Pourquoi les plans de guerre ont été retardés ? Ce qui n’était pas prévu, c’est cette tempête Katrina qui a fait changer tous les plans.

Le jeudi 25 août 2005, à 11heures 30, est annoncé une tempête tropicale Katrina. Un mauvais rêve qui va ravager l’Amérique. « Une des pires catastrophes naturelles de l’histoire du pays », que dira George W. Bush, après avoir survolé les zones sinistrées. Ce cyclone fit plus de 1800 morts et plus de 100 milliards de dollars de dégâts matériels.

Plusieurs Etats des États-Unis (Louisiane, Floride, Mississipi, Alabama, Tennessee, Kentucky, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Virginie-Occidentale, Virginie, Géorgie, Ohio) sont soit sous les eaux soit touchés par des tornades occasionnant de nombreux morts et d’importants dégâts matériels par les inondations. Toute la Nouvelle-Orléans (sous les eaux) et la Louisiane sont dans la désolation. Face à cette catastrophe du siècle, beaucoup d’Américains ont lié cet ouragan à la colère de Dieu contre l’Amérique. Comment cet ouragan est apprécié par les Américains ?

Terry Watkins écrit : « La destruction de l’ouragan Katrina a déclenché une catastrophe comme notre nation n’en a jamais rencontrée. Comme un missile téléguidé, Katrina a exécuté une mission d’extrême dévastation. En dépit de nos progrès technologiques, dans les ordinateurs, dans les satellites, dans les soins de santé et dans les tonnes d’innovations ahurissantes, notre nation est restée sans voix et sans défense.

Il semblait tout ce qui pouvait mal tourner, a mal tourné. La rupture des digues de la Nouvelle-Orléans ; Les milliers de victimes piégées ; Le pillage incessant ; Les crimes pervers ; L’escalade des prix de l’essence ; L’effondrement complet des infrastructures de la nation pour aider en cas de catastrophe ; Chaque jour après l’ouragan Katrina amenait de nouveaux cauchemars ; Chaque jour après Katrina nous amenait la terrible nouvelle que quelque chose avait mal tourné. Les conséquences de Katrina se révélaient très profondes et de plus en plus meurtrières. Notre nation et le monde entier assistaient incrédules alors que le cauchemar de Katrina grandissait et maintenait la plus puissante nation du monde en otage dans son emprise dévastatrice. Des Américains se demandent :

« Pourquoi ?… Pourquoi Dieu a-t-il permis cette tragédie ?

[…] Cet article est une interprétation de l’ouragan Katrina d’un croyant dans la Bible. Notre Seigneur nous a ordonné de… « Discerner les signes des temps. » (Matthieu 16:3) Oui, nous pourrions facilement nous mettre la tête dans le sable tout en prétendant que Dieu ne savait rien de la colère de Katrina. Oui, nous pourrions tout aussi bien prétendre que Mère Nature a provoqué Katrina. Oui, nous le pourrions, mais nous aurions tort.

Est-ce que Dieu envoie un message à l’Amérique ? La présence et la puissance de Dieu ne devraient jamais être négligées dans la tragédie. En tant que chrétiens croyant dans la Bible, nous devrions toujours être fidèles à nous « examiner » nous-mêmes et notre nation. Nous ne devrions jamais bêtement nous fermer les yeux et les oreilles à un éventuel message de notre Seigneur. […]

Une victime étourdie et secouée de Katrina, debout dans les rues en ruines et ravagées de la Nouvelle-Orléans, a choqué un reporter en disant : « C’est la main de Dieu. Avez-vous regardé la trajectoire de Katrina changer ? Avez-vous vu comment Katrina a maintenu le cap sur la Nouvelle-Orléans ? L’Amérique a besoin de se repentir ! Katrina était-elle la colère et le jugement de Dieu ? »

Le pape Benoît XVI s’est dit attristé par le désastre du cyclone Katrina. Plusieurs pays (Taïwan, France, Cuba, Afghanistan, Suisse…) offrent leur aide à l’Amérique. Cuba et le Pakistan, des équipes médicales de plus de 1000 médecins pour secourir les victimes du cyclone Katrina. Le président Bush demande officiellement l’aide à l’Union européenne. La Russie, le Japon, les pays d’Afrique apportent leur secours en argent, matériels ou en nature à l’Amérique.

Selon la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, 70 pays, de l’Azerbaïdjan au Venezuela, ont versé plus de 100 millions de dollars à la Croix-Rouge américaine.

Une mise en place d’une morgue capable de recevoir plus de 5 000 corps près de la ville de Bâton-Rouge. Le 8 septembre 2005, environ 25 000 sacs mortuaires ont été amenés à La Nouvelle-Orléans, selon les services de santé de Louisiane

Les ex-présidents Bill Clinton et George Bush père lancent une vaste opération de collecte de fonds en faveur des sinistrés du cyclone Katrina. Le président américain George W. Bush envoie une lettre au chancelier allemand Gerhard Schröder pour le remercier de l’aide fournie par l’Allemagne.

Une pluie de critique fuse contre l’administration Bush dans la gestion du désastre provoqué par Katrina. Les parlementaires américains demandent une commission d’enquête sur la gestion de la catastrophe Katrina.

La Chine, à travers son quotidien officiel, accuse Georges W. Bush et son administration d’avoir manqué à leurs devoirs dans la gestion des secours aux populations sinistrées.

 

  1. Une « apocalypse nucléaire » pesait sur le monde - Des millions d’êtres humains risquaient d’être effacés de la Terre

 Pourquoi cette catastrophe sur le plan métaphysique ? Que préparait l’Amérique contre l’Iran ? Une attaque américaine où l’emploi d’armes tactiques nucléaires étaient nommément cités. L’Administration Bush ne cessait de clamer au monde que « toutes les options sont posées sur la table » si l’Iran ne met pas fin à son programme nucléaire. Washington attribuait à l’Iran le soutien de l’insurrection irakienne, et donc la responsabilité sur les pertes matérielles et humaines que ne cessait d’essuyer la coalition anglo-américaine.

Une menace d’un conflit nucléaire réelle planait réellement au Moyen-Orient. Pour l’administration Bush, tout l’échec des forces armées américaines en Irak venait de l’Iran. Les États-Unis pensaient rééditer la nucléarisation du Japon, en 1945, en frappant d’abord les sites d’enrichissement nucléaire, et probablement occuper l’Iran et changer le régime islamiste.

Scott Ritter, ancien inspecteur des Nations unies en Irak pour les armes de destruction massive de 1991 à 1998 a affirmé en avril 2005 que « le Pentagone devait être prêt pour juin 2005 à lancer une attaque aérienne massive contre l'Iran afin de détruire le programme nucléaire iranien ». Il a aussi affirmé en juin 2005 que « les États-Unis se préparaient à une présence militaire massive en Azerbaïdjan qui préfigurerait une campagne terrestre majeure destinée à prendre Téhéran  ». Il a aussi affirmé que « l'attaque américaine avait déjà commencé ». (Sleepwalking To Disaster In Iran [archive], 1er avril 2005, Scott Ritter).

Il était évident que les Américains dans ce bras de fer avec l’Iran jouaient leur notoriété de superpuissance mondiale. Et, manque de chance, l’ouragan Katrina a perturbé leurs plans.

Si cette tempête n’est pas survenue, que serait-il advenu ? De fortes probabilités laissent penser que les Américains auront procéder à « une frappe nucléaire contre les sites nucléaires avec des mini-bombes nucléaires » ? Que risquait-elle l’Amérique ? Très loin, à plus de 10 000 kms, de plus dotée d’une force de frappe nucléaire capable de rendre l’Iran à l’âge de pierre. Mers et océans du monde sont sillonnés par les flottes de guerre américaines. L’Iran n’a donc aucune chance face à l’Amérique.

 Pourtant l’Iran s’entête et refuse de se plier au diktat américain. On peut penser que l’Iran qui est très avancé sur le plan de la maîtrise de la réaction nucléaire, et qu’elle procède à l’enrichissement nucléaire depuis déjà quelques années, a déjà pris ses dispositions en cas d’attaques nucléaires. Qu’ils peuvent passer rapidement la frontière qui sépare le civil du militaire, et se doter dans les jours qui suivent l’agression d’une capacité de riposte nucléaire. Et surtout personne ne sait alors la capacité du nombre d’ogives produites par l’Iran. D’autant plus qu’une frappe nucléaire américaine ne fera que légitimer une riposte nucléaire iranienne.

Et certainement, les Américains se sont aussi préparés à ce cas de figure. Tout a été méticuleusement étudié dans la guerre qui se prépare contre l’Iran.

Une riposte nucléaire iranienne prouverait au monde que l’Iran mentait. Ce qui légitimerait l’Amérique dans sa guerre contre un Etat terroriste, un rogue state (Etat voyou) et qui menace la paix mondiale. Dès lors, l’attaque américaine serait plus déterminée, plus légitime, progressive et massive mais progressive. Une spirale s’ensuivrait qu’il serait difficile à arrêter. Les Américains vont probablement s’entêter à détruire l’Iran. Ce rogue state a osé défier la première puissance du monde militairement.

Mais les Américains ne sauront pas combien d’ogives les Iraniens détiennent ni où ils sont entreposés. Ainsi on aura des missiles nucléaires qui vont s’abattre de part et d’autre. Une escalade nucléaire qui se transformerait de guerre nucléaire dépassant de loin ce qui s’est produit au Japon, à Hiroshima et Nagasaki.

L’establishment américain serait pris dans son propre piège avec « toutes les options posées sur la table  ». Déclenchant une guerre nucléaire, il embraserait tout le Moyen-Orient. Les missiles américains et les missiles (à longue portée) Shahab III créeront une apocalypse, avec plusieurs villes détruites iranienne, saoudienne, israélienne. Le monde ne croira pas à ses yeux ? Téhéran, Ispahan, Tel-Aviv, Haïfa, Ryad…. Et des millions d’êtres humains disparaîtront, des millions d’innocents qui ne cherchaient qu’à vivre loin des ambitions de leurs gouvernements.

 Que resterait-il de cette apocalypse nucléaire ? Quelle sera la réaction de la Russie, de la Chine ? Il est évident qu’ils ne bougeront pas de peur de provoquer une « Troisième Guerre mondiale  ». Tout au plus d’amener les États-Unis à la raison, au Conseil de sécurité, ou dans les tractations entre les grandes puissances.

Mais le mal est déjà fait. C’est trop tard. Et le plus grave est que ce conflit nucléaire pourrait ouvrir la voie à d’autres conflits nucléaires. On comprend dès lors l’importance de l’ouragan Katrina qui est venu à bon escient détourner l’ardeur des faucons américains pour provoquer pour la première fois, après Nagasaki et Hiroshima, en 1945, une apocalypse à une « échelle beaucoup plus grande ».

 

  1. L’avant-crise – Un « patriotisme économique »

Après la catastrophe de l’ouragan Katrina, « les plans de guerre contre l’Iran et l’emploi d’armes tactiques contre les sites nucléaires » de nouveau étaient mis sur la table par l’administration Bush. Robert Gates, nommé début novembre par George W. Bush secrétaire à la Défense en remplacement de Donald Rumsfeld, reconnaît, le 5 décembre 2006 à Washington, « que les États-Unis ne sont pas en train de gagner en Irak. Cependant, il avertit qu’une « confrontation régionale » risque de se produire d'ici un an ou deux si la situation continue à se détériorer ».

Les événements qui vont marquer l’année 2006 montreront que les États-Unis sont toujours en recul sur tous les théâtres de guerre où ils sont impliqués. En Irak d’abord. Avec leurs alliés en Afghanistan. Israël qui lance une attaque contre le Hamas le 28 juin 2006 (opération pluie d’été), et quatorze jours après, étend le conflit au Liban (opération juste rétribution) occasionne des destructions extrêmes au Hamas et au Liban. Mais ne réussira pas à plier le Hamas et le Liban.

Les États-Unis, en laissant Israël opérer militairement contre le Hamas et le Liban, cherchaient visiblement un prétexte pour attaquer l’Iran. Un autre événement va surprendre l’Amérique, c’est le premier essai nucléaire par la Corée du Nord, en octobre 2006. Là aussi, le champion de la politique de non-prolifération est tenu en échec.

Enfin, le coup de grâce à la politique agressive des États-Unis sera surtout sur le plan économique, ils vont subir la plus grave crise économique et financière depuis 1929. Une crise qui a pour origine une fraude et une mystification opérée à grande échelle, et qui s’étendra à toute l’économie mondiale. La fameuse « crise des subprimes » de 2007 où des millions d’Américains perdront leurs logements et leurs économies, pour certains, de toute une vie.

Rappelons l’économie en 2000, à la fin du mandat de Bill Clinton. La Bourse de New York avait subi, à 6 mois d’intervalle, deux krachs des Valeurs technologiques, entraînant une récession au premier semestre 2001. Entre 2001 à 2003, des krachs boursiers à répétition ont épuré le système financier occidental des spéculations des années 1990.

Ni la baisse drastique du taux d’intérêt directeur, à partir de janvier 2001, ni les injections de liquidités massives opérées par la Fed dans le cadre de plans de relance ni les plans de réductions fiscales de 1350 milliards de dollars sur dix ans ne relanceront l’économie américaine. Elle restera en stagnation. Ce n’est qu’en 2003, avec l’entrée des États-Unis en guerre contre l’Irak, que l’économie américaine commencera à repartir.

Comment expliquer cette reprise économique, alors que le taux directeur était au plancher à 1% et des milliers de milliards de dollars étaient injectés dans le système bancaire américain ? Tous les leviers macroéconomiques n’ont rien donné. Comme s’est opéré cette reprise ? Qu’aurait fait Wheeldon (voir 2ème Partie), s’il était à la tête de la Fed en 2003 ? Un économiste très critique sur la politique monétaire d’Alan Greenspan.

On peut penser que les autorités monétaires américaines se trouvaient devant un dilemme surtout avec l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Irak. Il fallait à tout prix réamorcer la pompe économique. Une Amérique frappée par une triple crise entre 2001 et 2003, à savoir le marché des actions ne cessaient de subir des corrections, les politiques keynésiennes traditionnelles non fonctionnelles ou négligeables et une perte de compétitivité face à la Chine. Cette dernière est devenue l’« atelier du monde ».

Que restait-il comme créneau pour l’économie américaine ? D’autant plus qu’il fallait à tout prix pour soutenir l’Amérique en guerre.

A cette époque, l’Amérique était confiante, et penser réellement changer l’ordre du monde. En reconfigurant d’abord le monde musulman : le Grand Moyen-Orient (GMO). Il incombait donc à la Réserve fédérale américaine de mettre tous les moyens financiers et monétaires nécessaires pour assurer le succès de l’Amérique. Tel était le mot d’ordre aux décideurs de la haute finance américaine. Et c’est tout naturel, et on peut bien user de ce mot dans un pays en guerre, il s’agissait de « patriotisme économique ».

 

  1. La crise des « subprimes », une « contre-force dissuasive » contre l’apocalypse

Qu’en est-il de ce créneau qui va permettre de doper la croissance économique américaine ? C’est l’immobilier, et la caractéristique de l’immobilier est qu’il est un grand pourvoyeur d’emplois. Mais pour que la construction de logements s’opère à grande échelle, il faut que « les ménages américains soient solvables ». Et c’est là où entre l’action du système financier américain. La Fed donnant son aval, les Banques américaines ont mis les règles prudentielles de côté et ont octroyé des crédits pour achats de logements à tout va. Sans distinction.

 De plus, cette politique de construction massive de logement n’a pas suffi, il fallait aussi que les ménages consomment. Et on sait que l’agrégat macroéconomique « consommation » a un rôle considérable dans la croissance du PIB des États-Unis. Donc il fallait artificiellement crée un « effet de richesse » pour doper la consommation des ménages. Et cela passe par une augmentation des prix immobiliers qui, en créant une spirale haussière, engendre une bulle immobilière.

On comprend alors pourquoi la Fed a ouvert le le robinet monétaire à fond, et encouragé les banques dans l’octroi des crédits financiers. 

Mais dès l’été 2004, la Fed commence à relever son taux d’intérêt directeur. Le retournement de la conjoncture va commencer. Le taux passe de 1% à 1,75% en décembre 2004. Bien qu’il ne soit que faiblement relevé, à la fin de l’année 2005, en pleine crise Katrina, il augment pour atteindre 3,75% la fin de l’année 2005. Le taux d’intérêt commence à inspirer la panique auprès des ménages américains.

Alors que face à l’ouragan Katrina et le pays en guerre, la Fed aurait dû modérer la hausse du taux d’intérêt court. C’est le contraire qui s’opéra. En 2006, il est relevé au plafond, à 5,25%. Le taux d’intérêt directeur de la Fed restera à ce plafond jusqu’à septembre 2007.

A l’été 2007, la crise immobilière éclate, on connaît la suite. La crise financière en 2008. Et les milliers milliards de dollars injectés dans le cadre des quantitative easing (QE) pour le rachat de la dette publique et des créances hypothécaires pendant six ans. Jusqu’en 2014 pour les États-Unis. Pour les autres pays occidentaux jusqu’à aujourd’hui, en 2015. La Banque centrale européenne a encore en janvier lancé un nouveau quantitative easing.

Ce relèvement du taux d’intérêt américain suivi par la banque centrale européenne a engendré un clash de l’économie occidentale. Huit millions d’emplois détruits en Amérique, le taux de chômage passe de 5% à 10%. Des millions d'Américains perdent leurs logements et leurs économies de toute une vie.

 « Alors que ce qu’elle a fait la Fed après la crise de 2008, aurait dû le faite avant la crise. Modérer la hausse du taux d’intérêt directeur, injecter des liquidités et délester progressivement les créances hypothécaires à risque. Ce qui créerait une confiance et une solidité du système bancaire. Au lieu d’opérer un sauve qui peut. »

 Si elle avait procédé par modération, la situation aurait certainement meilleure. Une grande partie des millions de ménages américains endettés n’auraient pas perdu leurs logements, et leurs économies n’auraient pas disparu, elles resteraient investis dans leur immobilier.

Evidemment, il fallait des orientations claires de la Maison Blanche. Pousser vers la désescalade de la guerre contre l’Iran, entamer un processus de dialogue avec les parties irakiennes en conflit pour mettre fin à la guerre et procéder à l’évacuation des forces d’occupation. Mais ceci ne s’est pas produit. Les menaces ont continué.

 Il est évident qu’un conflit nucléaire couvait dans le monde, si ce n’était « l’ouragan Katrina et la crise des subprimes qui ont joué comme une contre-force dissuasive ». Sans ces impondérables, ces « signes de la Providence divine », le monde serait parti pour une « apocalypse effroyable ».

 

  1. Et si demain cette Providence décidera d’effacer l’humanité, qui l’en empêchera ?

 Et si ces désastres qu’a vécus l’Amérique ne sont que des avertissements très significatifs aux grandes puissances. Se rappeler ce que disaient les chrétiens américain face au désastre provoqué par l'ouragan Katrina. « L’Amérique se conduit mal envers le monde et la puissance divine. Est-ce que Dieu envoie un message à l’Amérique ? 

La présence et la puissance de Dieu ne devraient jamais être négligées dans la tragédie. En tant que chrétiens croyant dans la Bible, nous devrions toujours être fidèles à nous « examiner » nous-mêmes et notre nation. Nous ne devrions jamais bêtement nous fermer les yeux et les oreilles à un éventuel message de notre Seigneur. » 

 Une question fondamentale. Peut-on croire que les dix, quinze ou vingt mille missiles à ogives nucléaires qui existent dans les silos nucléaires, dans les gros porteurs aériens et navals « sont là pour la devanture ». Le mal, la perversion augmente dans le monde. Et l’Occident ne doit pas se réfugier dans la laïcité pour faire croire qu’il ne sait pas, qu’il ne sait rien, qu’il n’ait en rien dans les conflits armés qui ensanglantent le monde.

 Le Daesh, par exemple, est une création occidentale, y compris le Boko-Haram. « Qui arme le Daesh ? Parti de rien, d’un agglomérat de groupes terroristes, il devient brusquement surpuissant. » Il procède à des décapitations d’hommes au vu et au su du monde entier, et les puissances occidentales font comme si elles en sont les victimes. Alors qu’elles ont tous les moyens d’ameuter les peuples du monde pour arrêter cette ignominie, « Décapiter et montrer le Mal par toutes les télévisions du monde ».

« Pourquoi le Conseil de sécurité où toutes les grandes puissances siègent ne mettent de côté leurs différends et ordonnent à toutes les télévisions du monde d’interdire cette exposition macabre d’hommes décapités. D’interdire à tous les médias du monde de montrer ou de commenter ces décapitations, sous peine de sanction de fermeture et de poursuite judiciaires. Ne sauveraient-ils pas des hommes, des êtres humains de ces morts indignes, macabres et absurdes ? Même dans la mort, il y a la dignité. Si ceux qui décapitent sont lâches parce qu’ils tuent en sachant que le prisonnier est sans défense, et qu’ils ne risquent rien, de plus ils bafouent les lois de la guerre. Le Conseil de Sécurité et ceux qui siègent ne répondent-ils pas aussi par la lâcheté, en laissant faire. Ne sont-ils pas complice de cette lâcheté ? Où est la dignité du Conseil de Sécurité ? »

  La Turquie qui est pourtant islamiste, censée suivre les préceptes de paix de l’Islam, ne poursuit-elle pas des objectifs bassement matériels ? Elle soutient le Daesh islamique d’Irak, en lui achetant son pétrole et en l’armant. Pourtant, pays allié à l’Amérique, elle doit au contraire appuyer la coalition contre le Daesh. Il est clair qu’il se joue une « comédie mondiale macabre » dans le monde, parrainée par la première puissance du monde. Une comédie avec toutes ses horreurs de morts d’êtres humains qui ne peuvent rien parce qu’ils ont été sacrifié par les grandes puissances, en particulier par l’Amérique.

  « De même, qui arme Boko-Haram ? Dont le seul rôle est de créer la terreur dans les pays d’Afrique pour que la Chine ne vienne pas empiéter les intérêts de l’Amérique. »

 « Et si demain cette Providence Divine décidera de remplacer cette humanité qui ne cesse de se pervertir ? » Cette humanité est-elle nécessaire à cette puissance qui a crée le monde ? L’humanité avec ses 7,5 milliards d’êtres humains n’est qu’une petite poussière dans cet univers constitué de millions de galaxies, de millions de mondes dont les hommes ne savent rien. « Et si demain cette Providence décidera d’effacer tous les humains sur terre, et de les remplacer par d’autres plus justes, qui l’empêchera ? Et, au fond, ce sera les hommes mus par leurs instincts qui auront mené le monde à la ruine et à la désolation ? »

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com

 

Note :

1. « Comment la Banque Centrale Américaine (Fed) a provoqué un Contrechoc Pétrolier ? Vers un Réajustement Monétaire Mondial ? » (1ère Partie), le 4 février 2015, www.sens-du-monde.com, www.agoravox.fr, www.lequotidien-oran.com

2. « L’impossible gouvernance financière éthique dans le monde. La cause, la « Nature humaine » selon l’ancien gouverneur de la Fed, Alan Greenspan » (2ème Partie), le 14 février 2015, www.sens-du-monde.com, www.agoravox.fr, www.lequotidien-oran.com

3. « L’énigme de la crise financière de 2008. L’ancien gouverneur de la Fed, Alan Greenspan, dénonce. Un « cas de conscience » sur la guerre en Irak  » (3ème Partie), le 18 février 2015, www.sens-du-monde.com, www.agoravox.fr,

4. « Misère, Régression, Guerres et Progrès de l’Humanité. Mode de Penser Medjdoubien sur la Dynamique du Monde », le 26 novembre 2014, www.sens-du-monde.com et www.agoravox.fr


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25 réactions à cet article    


  • bourrico6 24 février 2015 12:14

    Ah ouais quand même....

    C’est pratique hein la religion, ça simplifie tout, y a plus à réfléchir vraiment, toute pensée déviante étant blasphématoire et sacrilège.

    La contrepartie, ben c’est que l’abus de religion ne favorise pas l’intellect.


    • Plus robert que Redford 24 février 2015 12:28

      Conclusion pour le moins surprenante, car un argumentaire assez solide tel qu’il nous est présenté conduit à mon sens à la proposition diamétralement opposée : l’humanité est seule maitresse de son destin, dieu n’a rien à voir là-dedans...

      (Dieu ?... Combien de divisions ???)


      • Hamed 24 février 2015 22:13

        @Plus robert que Redford

        @ bourrico6, Plus robert que Redford, gaijin, slave1802

         

        Des commentaires ont été postés, et je relève par exemple :

        « C’est pratique hein la religion, ça simplifie tout, y a plus à réfléchir vraiment, toute pensée déviante étant blasphématoire et sacrilège. », ou « La contrepartie, ben c’est que l’abus de religion ne favorise pas l’intellect. » ou (l’humanité est seule maitresse de son destin, dieu n’a rien à voir là-dedans...) »

        Ou « Ils ont fait quoi à Dieux ou au Père Noël les 232 000 morts du Tsunami de 2004 ? ». Évidemment c’est entièrement votre droit d’exposer votre point de vue. Cependant, sans chercher à vous amener à changer votre opinion, je voudrais vous demander une seule chose. Qu’aurait été votre mental si vous étiez entre les mains entre les sanguinaires du Daesh qui, d’une certaine manière, raisonne comme vous. Ils sont sûrs de ce qu’ils font.

         Pour eux, tuer des hommes chrétiens, musulmans ou bouddhistes pour peu qu’ils soient contre leur cause est légitime de le décapiter. Donc ils sont convaincus comme vous êtes aussi convaincus que les Dieux ne servent à rien.

        Et ceci est un lavage de cerveau, parce que leurs têtes sont vides et manipulables.

        Je reviens à la question : « Qu’auraient été vos pensées si vous allez savoir que demain vous serez décapités ?  » Il est évident une mort est toujours une mort. On ne meurt qu’une fois. On préfère mourir au lit au chaud, entouré, aimé… Sauf que, avec un Daesh sanguinaire, La décapitation est simplement « violente », et surtout « elle terrorise l’être humain en question. Qu’est-ce qu’il a cet être humain pour être là ? Devenu objet de cette ignominie.  »

        Penserez-vous, tous les quatre, à Dieu ? Seriez-vous courageux pour mourir ? « N’allez-vous pas supplier Dieu que vous ne croyez pas de vous tirer de cette mauvaise passe qui pourrait être la dernière, DÉFINITIVE POUR VOUS. »

        REPONDEZ-MOI SI VOUS EN AVEZ LE COURAGE, EN PENSANT CETTE SITUATION RÉELLE. C’est facile d’écrire devant un écran, au chaud, détendu et protégé.


      • bourrico6 25 février 2015 09:51

        Poses tes questions une par une de façon claire et précise au lieu d’en noyer dans un fatras illisible.

         Qu’auraient été vos pensées
        Penserez-vous, tous les quatre, à Dieu ?
        Seriez-vous courageux pour mourir ?
        blablabla ?

        Question connes s’il en est auxquelles la seule réponse honnête est : je ne sais pas.
        Celui qui prétends savoir comment il réagirait en situation extrême avant d’y avoir été confronté est un menteur, en seriez vous un ?

        C’est facile d’écrire devant un écran, au chaud, détendu et protégé.

        C’est quoi le rapport, t’es vexé mon canard ?
        Tu veux quoi, qu’on se rencontre ? Désolé, t’es pas mon genre.


      • bourrico6 25 février 2015 09:53

        REPONDEZ-MOI SI VOUS EN AVEZ LE COURAGE,

        Ah puis ce genre d’ultimatum tu te le carres bien profond dans ton petit cul merdeux.


      • Henrique Diaz Henrique Diaz 25 février 2015 10:24

        @Hamed
        Pour ma part, j’admets une toute puissance dépassant infiniment l’homme et dans la situation que vous décrivez, dans l’angoisse de perdre la vie de façon parfaitement inutile et évitable, il ne me viendrait pas à l’idée de demander à cette toute puissance de changer l’ordre de l’univers qui émane d’elle pour faire plaisir à la poussière que je suis. Il est vrai que je ne me reconnais dans aucune des religions qui font de l’être suprême un être qui devrait ressembler à l’homme jusque dans ses limites les plus pathétiques, comme le besoin d’être admiré et complimenté. J’assume essayer d’affecter l’ordre des choses par ma pensée et mon action, c’est dans ma nature, mais c’est de ma responsabilité directe, avec mes désirs, mes connaissances et tout ce que j’ignore. Et que ce soit le sens du cours des choses ou celui des textes religieux, c’est toujours l’homme, avec son petit intellect et son imagination, qui le suppose et l’exprime.

        Quant à suggérer que les athées sont un tant soit peu comme les gens de Daesh, c’est pour le moins un grand raccourci. Certes, la foi des islamistes terroristes est bien faible comme l’avait bien observé Charb dans un texte : au lieu de s’en remettre à leur dieu, ils le supposent tellement faible qu’ils se sentent obligés de faire le boulot à sa place. Mais s’ils n’avaient aucune foi, ils ne feraient pas tant de cas des libertés qu’on prend avec les symboles d’une religion quelconque. Et du fait qu’il n’a qu’une vie, un athée y tient et y fait beaucoup plus attention qu’un croyant qui se croit beaucoup plus facilement dans une sorte de jeu de tir où on se relève après chaque mort, après chaque erreur d’évaluation, tant qu’on a envie de jouer. D’une façon générale, il faut bien constater que pour un croyant la vie humaine a moins de valeur que pour un incroyant : un musulman me disait récemment que si un enfant meurt à 10 ans, c’est une bénédiction car il sera plus vite près de Dieu.

        Quant à agir pour réaliser un projet quelconque, un athée en est exactement au même point que le croyant : il ne sait pas comment les choses vont tourner, ce n’est pas parce qu’il ne s’en remet à aucun dieu qu’il a la moindre garantie de la réussite de son action. Le croyant ne peut jamais être sûr que son dieu anthropomorphe trouvera assez plaisant pour lui de le soutenir jusqu’au bout, mais il pense toujours se donner cependant une sorte d’assurance supplémentaire en agissant au nom de ce dieu. Et c’est cette assurance là, certes bien faible, qui donne au djihadiste terroriste le sentiment qu’il peut faire le pire en toute bonne conscience. Et au cas où il se tromperait tout de même, c’est comme dans un jeu de tir, il pourra se relever et tenter au prochain tour de mieux s’y prendre.

        A moi maintenant de vous poser une question Hamed : si j’ai bien compris, vous pensez qu’il y a une providence divine qui protège l’humanité pour l’instant et qui en attend certaines choses. Cette fois, on serait humainement dans la situation du pion sur un jeu d’échec et on suppose que Dieu serait le joueur d’échecs, avec un plan de jeu pour remporter la partie qu’il pourrait jouer contre lui-même ou contre le diable. Mais un joueur d’échec ne sait pas absolument l’issue du jeu, sinon il n’y a juste pas de jeu, et il poursuit un but, une finalité : remporter la partie et/ou s’amuser en jouant. Or Dieu est un être qui nous dépasse entièrement parce qu’il possède une nature infinie. Je vois mal un croyant sérieux soutenir que Dieu pourrait être un être limité et fini. Mais l’idée de providence implique celle d’un but à atteindre et d’un plan pour y parvenir. Cela implique que l’être qui dirige cette providence est limité par ce but : comme un homme, il n’accepte pas tout, il veut ceci et non cela, il est donc limité par ce qu’il veut. Ne voyez vous pas la contradiction ? Un être absolument infini au contraire a déjà tout ce qu’il veut, il ne saurait éprouver le manque et l’insatisfaction qui caractérisent ceux qui ont une victoire à remporter contre leurs ennemis ou eux-mêmes (vaincre l’ennui par exemple) parce qu’ils ne sont justement pas tout puissants. Ainsi, parler de providence n’est-il pas encore une forme d’anthropomorphisme bien peu respectueux de la toute puissance divine ?


      • philouie 25 février 2015 11:21

        @Henrique Diaz
        Si je puis me permettre, quelques rappels sur le « dogme » islamique.

        - l’anthropomorphisme est de l’idolâtrie qui conduit à l’idéalisation de l’homme. Il n’y a rien dans la création qui Lui ressemble.
        - Dieu est immuable. c’est à dire sans changement, de sorte que rien ne saurait Lui faire plaisir ou déplaisir. Ainsi Dieu est indifférent aux affaires des hommes.
        - En ce qui concerne l’heure et le lieu de la mort,le Coran affirme qu’elle est fixée par décret divin : il ne sert à rien de chercher à fuir. Dieu te ramènera au lieu et au temps prévu.
        - Dieu est tout puissant : Il fait ce qu’Il veut, c’est la providence : les soldats de Daesh sont des idolâtres qui se mettent à la place de Dieu.


      • Plus robert que Redford 25 février 2015 11:37

        @bourrico6
        Mmm, débattre n’empêche pas de rester poli, cher Ami... Mais, bon, je comprends ta colère !

        1 : Dieu ou toute autre immanence, c’est bien pratique pour s’exonérer de toute velléité d’agir sur les choses, le monde, l’organisation sociale....etc.

        2 : Les cinglés qui coupent les têtes le font en vidéo pour FAIRE PEUR, pas parce qu’ils croient en un quelconque dieu, qu’il soit vengeur ou bienveillant. LA PEUR, voilà le moteur infatigable de tous nos dirigeants ou de ceux qui veulent le devenir : Même les religieux l’ont compris qui s’en sont largement servi pour contrôler les foules (peur du châtiment divin !) et d’autant plus subtilement que cette peur s’applique à un au delà imaginaire (hélas, pas de témoin qui en soit revenu pour nous expliquer comment ça se passe là haut/bas) et que nos peurs imaginaires sont bien plus terrifiantes que celles du réel !!!

        3 : cette même peur de l’Après dont toutes les religions font leurs choux gras car elle leur permet de rassurer leurs moutons (en catho, on les appelle les « ouailles » ce qui signifie « brebis » et leurs guides sont des « pasteurs »... Pour les côtoyer souvent (les vrais, ceux qui bêlent) , je peux vous assurer qu’il y a pas plus CON qu’un mouton... ou si, peut être, une poule, alors..) Vachement valorisant comme comparaison.

        4 : Une religion, c’est aussi un ensemble de préceptes destinés à DIRIGER la vie des adeptes jusque dans le quotidien parfois le plus intime. Certains trouvent parfois une justification physique ou biologique (pas consommer de porcs dans des régions où ils peuvent massivement être contaminés de Trichines, c’est plutôt une bonne raison, pas bouffer avec la main qui sert à se nettoyer le cul aussi, se laver 5 fois par jour, idem...) Tout cela inclus dans un DOGME, qui par essence, ne saurait en aucune façon être remis en question ! Bien pratique !

        Je préfère donc l’athéisme, et même si d’aucuns insinuent que la « Foi Républicaine » constitue une autre forme de religion, celle là, au moins, on peut, tous ensemble, la faire évoluer et même la contester !


      • Hamed 25 février 2015 14:15

        @Henrique Diaz

         @ Henrique Diaz

         

        Merci pour le texte, et la réflexion. Ce vous développez ici mériterait plus qu’un commentaire. Je vais néanmoins vous répondre, et vous répondre point par point. Combien même j’apprécie la justesse de vos propos, je note aussi beaucoup d’incompréhension. L’incompréhension ne vient pas que vous ne comprenez pas, vous comprenez très bien, elle vient de ce dont on n’a pas apporté, par la réflexion intérieure, beaucoup de sens à ce quoi on vit, à ce que nous sommes, et quelle est notre rapport avec ce qui nous entoure, le monde qui nous entoure, les êtres, les amis, le sens de notre existence, la vie, la mort, les guerres, le terrorisme, la crise, etc. Enfin, tout ce qui touche à notre existence et à celle de nos congénères. Et ce avant même de parler, de penser à « cette puissance que vous dîtes de changer l’ordre de l’univers qu émane d’elle pour faire plaisir à la poussière que je suis ».

         

        Ce que vous dîtes si bien, « à la poussière que suis », une humilité spontanée qui sort de vos mots. Mais quand vous ajoutez « il ne me viendrait jamais çà l’idée de demander à cette puissance de changer l’ordre de l’univers qui émane d’elle pour faire plaisir à la poussière que je suis ». Ou encore : « Il est vrai que je ne me reconnais dans aucune des religions qui font de l’être suprême un être qui devrait ressembler à l’homme jusque dans ses limites les plus pathétiques, comme le besoin d’être admiré et complimenté. »

        Je suis entièrement d’accord pour le deuxième point. Moi aussi, je ne me reconnais pas dans des religions qui font de l’être qui ressemble à l’homme jusque dans ses limites les plus pathétiques… Pensez-vous sérieusement l’Être suprême qui a crée le soleil , la Terre, les astres de l’univers, les galaxies, les milliards de points dans le ciel, les 7,5 milliards d’êtres humains qui ne sont, et cela est vrai, que des poussières de la Terre. Ne sortons-nous pas de la Terre quand nous naissons du ventre de nos mères, et retournons après la mort à la Terre. Je vais IMAGER tous ce qu’a construits l’homme sur Terre, les buildings, les avions, les missiles, les ogives nucléaires, les villes, les mégapoles, etc., proviennent de la Terre.

         

         Quant aux 7,5 milliards d’hommes, de femmes, d’enfants, eux aussi proviennent de la Terre, mangent des fruits de la terre, la viande de la Terre.

         

        Bien plus, nous sommes réellement de la Terre, fait de terre, de son atmosphère, de ses mers, et de ses océans. Nous sommes simplement une forme de la Terre qui est vivante, qui est pensante, qui parle, et se permet de railler l’Être suprême dont on connaît rien.

         

        Je m’excuse si j’ai trop appuyé sur la notion de la constitution de l’être humain, ceci simplement pour dire et sans vous vexer que vous n’êtes rien sur terre, n’avait rien de quelque chose réellement propre à vous, mais vous n’êtes rien sur terre, ni les 7,5 milliards d’êtres humains qui y vivent. Nous sommes tous de la terre. C’est la terre qui a été transformé à sa surface par des êtres venus de son sein, comme le pétrole a jailli de son sein.

         

        D’ailleurs, vous croyez vivre, vous croyez écrire, vous croyez penser, sans savoir réellement qui vous êtes. On vous dit vous êtes humains, comme je le suis aussi parce que c’est une appellation, tout juste pour nous différentier ds pierres, des animaux, alors que nous sommes leur synthèse en plus élevé.

        Voilà, je crois que je vais m’arrêter là, ce serait trop long pour d’essayer de vous réfléchir qu’être croyant, athée, juif, chrétien, musulman, bouddhiste ou autre, CE QUI COMPTE AVANT TOUT CE N’EST PAS LA FOI EN DIEU, C’EST-CE QUE VOUS FAÎTES A VOS SEMBLABLES.

         

        SI VOUS FAÎTES DU BIEN, ET QUE VOUS SOYEZ ATHÉE NE POSERA AUCUN PROBLÈME A VOTRE CONSCIENCE.

         

        QUE DEMANDE L’ÊTRE SUPRÊME ? LE BIEN ENTRE LES HOMMES, LA PAIX ENTRE LES ÊTRES, NOUS LUI APPARTENONS.

         

        Je vous pose pour terminer une question. Si les jihadistes croient qu’ils sont dans le vrai, qu’ils tuent, décapitent des innocents, libre à eux. Mais il y a un jugement d’en HAUT dont on ne sait rien. « Aussi pensez-vous que nous les Terriens… ou la Terre, les astres de notre système solaire (Neptune, Mars, Vénus… le Soleil), les galaxies sont plus importants pour l’Être suprême ? »



      • emilie 25 février 2015 19:22

        Bonjour Philouie,

        J’étudie en ce moment le Saint Coran mais je me pose des questions ?

        Quant à Dieu vous dites que « Rien ne saurait Lui faire plaisir ou déplaisir. » Si rien ne saurait faire plaisir à Dieu, pourquoi Dieu déclare-t-Il « Je n’ai créé les djinns et les hommes qu’afin qu’Ils M’adorent. » s.51, v.56 ? Dieu est-Il vraiment indifférent aux affaires des hommes s’Il veut être adoré ? Si rien ne saurait lui causer de déplaisir, pourquoi Dieu peut-Il se mettre en colère et punit-Il, par exemple, ceux qui ont « ouvert leur coeur à la mécréance » s.16, v.106 ? Si Dieu est indifférent aux affaires des hommes, pourquoi déclare-t-Il « Et jamais nous n’aurions pu supposer que les djinns ni les hommes racontent de tels mensonges sur le compte de Dieu. » s.72, v.5 alors que Dieu est Omniscient, « il n’est pas une feuille qui tombe sans qu’Il le sache » s.6, v.59 ? Dieu ne savait-Il pas, dans Son omniscience, que ces hommes et ces djinns lui désobéiraient ? Si oui, pourquoi cela semble-t-il troubler Son indifférence ? Et s’Il ne le savait pas, alors est-Il vraiment Omniscient ?

        J’ai aussi un commentaire sur votre phrase « les soldats de Daesh sont des idolâtres qui se mettent à la place de Dieu. »

        Les soldats de Daesh, mais moi je crois pas que ce soient des soldats, car des soldats n’égorgent pas des chrétiens innocents, ne se pensent-ils pas être les instruments de Dieu ou de la providence ? Ne se mettent-ils pas à la place de Dieu en pensant exécuter Ses commandements, puisque le Saint Coran est la parole de Dieu s.5, v.15, une parole dont le sens est clair « C’est un Livre dont les versets ont été fermement établis puis exposés dans leur détail de la part du Sage, du Bien Informé » s.11, v.1 ? Voici peut-être un verset qui les influence dans un mauvais sens ?

        "Ce n’est pas vous qui les avez tués mais c’est Dieu Lui-même qui les a tués ! Et ce n’est pas Toi qui a lancé lorsque tu as lancé mais c’est Dieu qui a lancé ! s.8, v.17

        Merci pour votre science


      • Henrique Diaz Henrique Diaz 25 février 2015 20:10

        @philouie
        Il faudrait que vous veniez donner des cours de théologie islamique aux musulmans que je connais, qui certes condamnent la violence mais sont loin de penser qu’Allah est indifférent aux affaires des hommes, considérant notamment qu’Il a créé l’homme pour en être adoré et qu’un culte lui soit voué. Si Dieu est indifférent aux affaires des hommes comme cela résulte effectivement de son immuabilité (mais je serais curieux de connaître les sourates permettant de le penser directement), il est indifférent à l’adoration qu’on lui voue ou pas et donc n’attend rien de particulier des hommes.

        D’autre part, on peut imaginer qu’un patriarche oriental d’il y a un millénaire environ appréciait d’être loué par ses enfants et serviteurs, y voyant une preuve de sa puissance, et qu’il en induisait que Dieu devait apprécier d’être loué de tous à son tour, y compris du patriarche. Aujourd’hui, qu’on peut expérimenter d’autres modes de vie familial, où il n’y a plus les mêmes enjeux sociétaux, un père ne considère plus sa progéniture comme une partie de lui-même, pour ne pas dire une propriété, mais comme sujets de droits à part entière. Il apparaît et il est de fait bien plus fort de considérer ses enfants comme sujets de droits libres et égaux à lui en droits humains que comme serviteurs. Ainsi aujourd’hui, un père qui attend de ses enfants uniquement qu’ils le servent nous apparaît comme bien moins puissant et vertueux qu’un père et une mère qui éduquent leurs enfants pour qu’ils soient libres, indépendants de lui et autonomes. Comment Dieu pourrait-il être inférieur en vertu à ces pères qui veulent avant tout la liberté de leurs enfants ?


      • philouie 25 février 2015 20:35

        Bonjour Emilie,

        je ne sais si je peux répondre à toutes tes questions.
        Je vais te dire au moins ce que je crois, tu trouveras mieux ailleurs.
         
        Je réponds d’abord sur Daesh, la question la plus facile. je répondrais ensuite sur le reste.
         
        "Ce n’est pas vous qui les avez tués mais c’est Dieu Lui-même qui les a tués ! Et ce n’est pas Toi qui a lancé lorsque tu as lancé mais c’est Dieu qui a lancé  ! s.8, v.17

        Première question, à qui s’adresse ce verset ?
        Il est question du jour de la rencontre avec l’ennemi. Le moment de la bataille. Ce verset s’adresse au guerrier quand il entre dans le combat : il lui adjure de ne pas tourner le dos, de ne pas faiblir et de tuer s’il faut tuer.

        Vois par exemple ce qu’enseigne Krishna le Bienheureux à Ajurna :(Baghavad Gita)
         
        [11] « Tu te lamentes pour des êtres sur lesquels il ne faudrait pas se lamenter et tes sentiments sont ceux des commentateurs de la lettre de la Loi. Les sages versés dans les choses spirituelles ne se lamentent ni sur les morts, ni sur les vivants...

        [31] Ne tiens compte que de ton devoir envers ta propre tribu : il ne te sied pas de trembler. Pour un soldat de la caste des Kshatriya (1), il n’est point de devoir supérieur à une guerre légitime, et voilà que selon ton désir la porte du ciel se trouve ouverte devant toi, grâce à ce combat non prémédité et glorieux, que seuls peuvent obtenir les soldats favorisés du sort. [33] Mais par contre, si tu ne veux pas remplir les devoirs de ton état et combattre sur le champ de bataille, tu manqueras au devoir naturel et à l’honneur, et tu seras coupable d’un crime. [34] Les hommes te considéreront à jamais comme infâme et, pour un être jadis respecté dans le monde, l’infamie est pire que la mort. [35] Les généraux des armées considèreront ta retraite du champ de bataille comme dictée par la peur, et tu seras méprisé même par ceux qui étaient portés à te croire une grande âme. [36] Tes ennemis parleront de toi en termes méprisants, diffamant ton courage et tes dons ; que pourrait-il t’arriver de plus épouvantable ? [37] Tué, tu obtiendras le ciel ; vainqueur, le monde sera ta récompense ; lève-toi donc, ô fils de Kuntî, le cœur résolu au combat  ; [38] fais en sorte que le plaisir et la douleur, le gain et la perte, la victoire et la défaite te soient indifférents et ensuite prépare-toi au combat, car c’est ainsi et ainsi seulement que, dans l’action, tu n’encourras pas le péché.

        Maintenant, ce n’est pas parce qu’à la guerre il ne faut pas faiblir, qu’il faut faire la guerre.
         
        C’est le premier point.
         
        Faut-il faire la guerre aux mécréants ?
         
        AU début de l’Islam, il y a eu une période d’expansion qui dura 100 ans. Les musulmans remportaient victoire sur victoire et ils déclaraient que ces victoires étaient la preuve de leur mission divine. Puis ils se mirent à connaître les défaites. Ils en conclurent que si Dieu leurs avaient fait gagner tant de batailles pour propager l’Islam, maintenant qu’ils connaissaient la défaite, c’est que Dieu n’en demandait pas plus. Et qu’il fallait alors cesser de propager l’Islam par la guerre. Ils déclarèrent cette époque terminée. Ils définirent les règles d’une guerre légitime.
        Les salafistes refusent l’histoire, ils veulent revenir au temps des premiers compagnons, pour vivre un Islam plus pur, un islam qui ne soit pas corrompu par les ans. Et faire comme si ce qui est passé ne s’est pas passé.
        Mais ont-ils reçu un nouvel ordre de Dieu ? y en-a-t-il un parmi eux qui est prophète et qui leur dit de partir à la conquête du monde ? Certainement pas ! des imposteurs et des idolâtres.

        (...)


      • Henrique Diaz Henrique Diaz 25 février 2015 21:03

        @Hamed
        Je vous rejoins pour dire que l’homme n’est qu’une émanation de la Terre parmi d’autres. Aussi s’en prendre à nos semblables humains mais aussi animaux et traiter l’ensemble de ce qui se trouve ici bas comme de pures choses qui n’auraient aucune autre dignité que de nous servir, c’est finalement nous traiter nous mêmes comme des choses.

        Aussi, je suis une poussière sans importance. C’est tellement reposant d’en prendre conscience en même temps, pour relativiser toutes nos petites misères. Mais en même temps j’ai conscience d’être cette poussière, donc je ne suis pas absolument rien non plus. Je ne pense pas que cela me donne une supériorité quelconque en droit de vivre sur tout ce qui vit, mais une responsabilité sans doute.

        Aussi en revenons nous avec cette notion de responsabilité à la question du rapport entre la foi et les œuvres. Pour moi, l’être suprême, qu’on peut appeler aussi bien Dieu que la Nature ou la Vie, ne demande rien en tant que tel. Donc que nous fassions le bien ou le mal n’affecte en rien sa toute puissance. Il n’y a que des hommes, prophètes, prêtres ou prédicateurs qui ont parlé en son nom, comme ce chanteur de rap qui ne craint pas d’affirmer « Dieu est mort, signé Nietzsche ; Nietzsche est mort, signé Dieu » comme s’il pouvait se permettre de parler à la place de Dieu. Mais tout dans notre nature profonde propre, si nous voulons bien y prêter attention, tout nous pousse effectivement à faire le bien, c’est-à-dire ce qui unit et crée ainsi de la puissance et de la joie, plutôt que ce qui divise et crée de la discorde, de l’impuissance et de la tristesse. Faire le bien fait du bien ; seuls ceux qui se méconnaissent eux-mêmes, aveuglés et éblouis par des lumières extérieures, ne s’en rendent pas compte.

        On peut accéder à cette connaissance par la plupart des religions, à condition là aussi que leur message profond, leur esprit plutôt que leur lettre, soit pris en compte. Dans l’histoire de l’humanité, les religions ont eu une fonction indiscutablement civilisatrice. Mais il n’y a pas qu’elles et malheureusement, elles ont servi aussi à justifier bien des barbaries. Aujourd’hui, comme il y a 1000 ou 2000 ans, quoiqu’avec peut-être plus de facilité, il est possible de vouloir le bien, parce que c’est un bien suffisant par soi-même et non pour obtenir une récompense transcendante.

        Quant à votre question finale, « plus importants » que quoi ? Que les autres galaxies ou il n’y a peut-être aucune forme de vie intelligente et sensible ? Non, pour l’être absolument infini dont toute finitude n’est qu’une partie, tout est également expression de sa puissance productive, il n’y a donc pas de sens à parler de préférence à son sujet ; ou de plus ou moins grande importance de telle ou telle chose. Pour un homme, l’air est plus important que l’eau et l’eau que le blé et le blé qu’Internet. Mais c’est parce qu’il est limité, il ne peut pas vivre également de tout. Dieu ou quel que soit le nom qu’on donne à l’être suprême, n’a pas à vivre de ceci plutôt que de cela, il est la vie.


      • Hamed 25 février 2015 21:51

        @emilie

        Bonsoir emilie,

         

        C’est bien d’étudier le Saint Coran. Et vous avez raison de dire que Dieu déclare : « Je n’ai créé les djinns et les hommes qu’afin qu’Ils M’adorent. » s.51, v.56 ? Évidemment, vous prenez à la lettre les mots. Pensez vous ces mots sont comme vous les compreniez. Savez-vous ce que sont les djinns ? Les bons génies ou les démons selon le Robert, et ceux là sont immatériels, vous ne les voyez pas. De même, savez-vous ce que sont les hommes ? Ceux-là peuvent être aussi bons comme mauvais. Ils agiront en de bons génies s’ils sont réellement bons comme ils peuvent être foncièrement mauvais, des criminels, des voleurs, des tueurs parce qu’ils croient qu’ils sont dans le bonne voie surtout s’ils sont manipulés.

        Quant à Dieu qui demande de m’adorer, pensez-vous que Dieu a besoin d’être adoré. C’est simplement un message herméneutique exhortant l’homme en adorant Dieu en tant qu’être crée par le Tout puissant, en « adorant », ce qui signifie d’écouter ses préceptes du bien que l’homme peut se sentir HUMAIN. Crée pour ce qu’il est censé être, intelligent le bien et le mal, et savoir que l’homme n’est que de passage sur terre. Donc il doit comprendre la voie à suivre et ce, pour son bien.

        Vous emilie, vous pouvez ne pas adorer Dieu et Dieu n’a pas besoin de votre adoration, mais il a besoin d’une autre adoration et c’est celle-là qu’il vous demande : Être bien avec son prochain. Si vous êtes athée et que vous faîtes du bien, sachez que vous adorez Dieu par la conduite que vous avez avec vos semblables.

        Et si vous prenez un musulman qui adore Dieu comme il est mentionné dans le Saint Coran, mais que ce Musulman, aussitôt la prière terminée, fait tout ce qu’il veut, trompe son semblable, vole indirectement en s’enrichissant sur le dos de ses semblables, ou combat dans une mauvaise voie, ce Musulman n’adore pas Dieu.

        Il est musulman certes, mais il n’applique rien que ses instinct animaux. Et évidemment, comment dit-on « Les voies du Seigneur sont impénétrables ». Ce musulman peut se retrouver en prison, peut être tué, peut s’enrichir mais ne pas profiter des biens qu’il soutiré. Donc il peut encourir toutes les peines possibles qui échoient à l’être humain.

        Vous dîtes aussi « Si Dieu est indifférent aux affaires des hommes, pourquoi déclare-t-Il « Et jamais nous n’aurions pu supposer que les djinns ni les hommes racontent de tels mensonges sur le compte de Dieu. » s.72, v.5 alors que Dieu est Omniscient, « il n’est pas une feuille qui tombe sans qu’Il le sache » s.6, v.59 ? Dieu ne savait-Il pas, dans Son omniscience, que ces hommes et ces djinns lui désobéiraient ? Si oui, pourquoi cela semble-t-il troubler Son indifférence ? Et s’Il ne le savait pas, alors est-Il vraiment Omniscient ? »

        Si Dieu a crée la terre, l’univers, l’être humain, forcément connaît tous les organes constitutifs de ce qu’il a crées. L’être humain conçoit un ordinateur, une automobile, un avion, forcément, il sait toutes les pièces qu’il a fabriquées, et cela grâce aux découvertes scientifiques et technologiques de l’homme depuis des siècles. Les lois qui régissent la multitude d’organes de pièces, du boulon ou du filetage, ou la trempe du boulon au microprocesseur est connu par l’homme. Un homme, en écoutant un moteur d’une voiture, par exemple, et en regardant le nombre de kms parcourus ou même si cela est nécessaire d’utiliser un scanner ou un autre appareil peut déceler les défauts qu’il y a dans ce moteur.

        Pour Dieu, on n’est plus qu’un moteur, nous sommes sa création sortie du néant. Et le néant des hommes n’existe pas pour Dieu, c’est un espace rempli entièrement par la puissance de Dieu dont on ne sait rien comment cela s’opère. Et c’est la raison pour laquelle « il n’est pas une feuille qui tombe sans qu’Il le sache  ». 

        D’autre part, on croit être seul, alors que l’on n’est pas seul. Ce ne sont seulement nos organes de sens quoi nous trompent parce qu’ils sont limités. Vous pianotez sur votre ordinateur et vous écrivez à Philouie, sans savoir ce qui vous entoure et ce qui est invisible. Le rayonnement (fréquences) infra-rouges et ultraviolets ne sont pas visibles à l’homme. D’autre part, il sait tout sur l’être, et cet être humain balance entre le bien et le mal. Donc on ne peut pas dire que les hommes désobéissent. Puisque il les a crée pour se transcender et transcender le mal pour le bien.

        Mais la vie n’est pas facile, un chômeur pensez-vous qu’il va s’occuper à ces pensées, il va d’abord chercher à lutter pour survivre. Donc tout est relatif. Et c’est Dieu qui a crée cette situation, mais il a donné à chacun sa chance. Comme vous d’ailleurs, vous posez des questions et essayez de comprendre. Et c’est pourquoi, Internet rapproche les peuples pour se comprendre mutuellement.

        Je sais que c’est compliqué ce que je dis,  emilie, il faut tenter de réfléchir sur soi, et répondre qui vous êtes. D’où sortez-vous et quelle est votre finalité sur terre ? Voilà une question qui peut vous éclairer si vous arrivez à répondre. Et d’ailleurs une question pour tout homme normal qui cherche à se comprendre.


      • philouie 25 février 2015 22:53


        « Je n’ai créé les djinns et les hommes qu’afin qu’Ils M’adorent. » s.51, v.56

        Ton Seigneur a décrété que vous n’adorerez que Lui Cor. 17, 23

        Ibn Arabi en fait l’interprétation suivante (voir ici un commentaire d’Abel Kader)

        Si Dieu a décrété cela signifie qu’en réalité nous n’avons d’autre choix que d’adorer Dieu. En réalité, l’adoration n’a qu’un seul Objet : Dieu. Toutes les formes d’amour sont en réalités de l’Amour des créatures vers le Créateur. C’est l’Amour Universel.
        Même celui qui aime l’argent, aime le Créateur même s’il ne voit que l’argent.
         
        Dieu ne punit pas les hommes. Ce sont les hommes qui se punissent eux-mêmes : le poids de leur péché quand ils montent dans la balance de Justice.

        Nous saisîmes donc chacun pour son péché : Il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le Cri saisit ; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Dieu n’est pas tel à leur faire du tort ; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes .. (Coran 29:40)
         
        pourquoi Dieu punit-il les idolâtres ?
         
        Qu’est-ce qu’être idolâtre ? Idolâtre c’est adorer un autre que Lui. J’ai parlé de celui qui adore l’argent. Il le fait en vertu de l’Amour Universel mais orienté vers un mauvais objet : il est dans le mensonge. L’argent ne peut pas être le véritable objet de l’Amour. Il en de même de celui qui s’aime soi. L’orgueilleux, c’est un idolâtre. Tant que nous dirigeons l’Amour vers les objets et les illusions, nous sommes des idolâtres et nous sommes dans le mensonge qui nous conduit de catastrophe en catastrophe.

        Maintenant le Coran nous dit ce qu’est « Adorer Dieu » :
         
         Etre pieux, en vérité, ce n’est point tourner sa face vers l’Orient ou l’Occident. L ‘homme vertueux est celui qui croit en Dieu, au Jugement Dernier, aux Anges, aux Ecritures, aux Prophètes et qui, pour l’amour de Dieu, donne de son bien aux proches, aux orphelins, aux pauvres, aux voyageurs, aux mendiants et pour le rachat des captifs, c’est ce lui qui fait la prière et s’acquitte de la zakat. Sont vertueux enfin ceux qui observent la foi jurée, sont constants dans l’adversité, le malheur et face au péril. Tels sont les justes par excellence et ceux qui craignent Dieu. » (Ste 2 : La Vache / Verset 177).
         
        Adorer Dieu c’est faire le bien, précisément donner de son bien. Et le bien tu vas le faire si tu n’aimes pas l’argent, si tu n’es pas orgueilleux, si tu ne vénères pas les stars ou quoi d’autre.
         
        Nous vivons les uns avec les autres, si chacun veut prendre tout pour lui, qu’est-ce qu’il se passe ? La bagarre.
        Non. Il faut que chacun ne veuille rien pour lui, pour que tous aient un peu.
         
        Enfin la prière.
        La prière n’est pas faite pour Dieu. Lui Il s’en tape.
        Elle est faite pour celui qui prie.
        La prière consiste à se tourner vers Lui pour se rassasier de Lui.
        La prière correspond au jeûne comme le jeûne correspond à la prière.
        ce que tu ne manges pas ici, tu le manges là.

         


      • philouie 25 février 2015 23:57

        @Henrique Diaz
        Comment Dieu pourrait-il être inférieur en vertu à ces pères qui veulent avant tout la liberté de leurs enfants ?
        Non Dieu ne saurait être inférieur à quiconque en particulier à celui qui ne veut pas éduquer son enfant.
        Le modèle éducatif, c’est Abraham. Il y a une verticalité descendante dans l’acte éducatif.
        Au dessus, il y a Dieu, l’ordre symbolique, la Loi.
        En dessous il y a le père, Abraham, l’éducateur,celui qui transmet. Il est équipé d’une corde, pour attacher le fils et d’un couteau pour trancher. De plus il est soumis à Dieu.
        En dessous encore, il y a le fils. Docile.


      • emilie 26 février 2015 08:29

        Bonjour à tous, Henrique Diaz, M. Hamed et Philouie, merci pour vos réponses très enrichissantes. Je vous répondrai dans le détail si Dieu le veut, je ne peux rien promettre car je suis très occupée en ce moment.

        PS : M. Hamed, vous avez dit « c’est compliqué ce que je dis », non, c’est parfaitement clair, au moins pour moi ;)


      • gaijin gaijin 24 février 2015 13:30

        a titre personnel je pense qu’espérer que quelqu’un nous empêche de faire des conneries ( dieu , les extraterrestres ,....... qui vous voudrez ) est immature et dangereux
        comme dit le proverbe : place ta foi en dieu mais attache ton chameau


        • gaijin gaijin 24 février 2015 21:50

          @gaijin
          si les moinsseurs ont des précisions sur leur avis je suis preneur


        • slave1802 slave1802 24 février 2015 16:31

          Ils ont fait quoi à Dieux ou au Père Noël les 232 000 morts du Tsunami de 2004 ?


          • devphil30 devphil30 24 février 2015 17:12

            A force d’éviter les conflits nucléaire , on va bien finir par s’occire mutuellement.

            Si la vie sur terre est d’éviter de se prendre un missile nucléaire , quelle belle perspective de vie.

            Philippe 


            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 24 février 2015 18:27

              Bonjour MH,
              arrêtez moi si je me trompe mais « allah akhbar » n’est il pas la traduction de «  in god we trust  » et le témoignage d’une mauvaise interprétation de quelque message divin ? Reconnaissons donc à ce pouvoir divin le droit de faire payer de façon naturelle les erreurs des humains. bien des civilisations nées dans le périmètre de l’Iran actuel se sont éteintes, pourquoi ? Reconnaissons donc à la nature sa capacité à faire payer aux hommes les erreurs qu’ils commettent au nom de Dieu. L’Iran est au carrefour des routes de la soie et non de la foi, que Dieu la protège.


              • doctorix, complotiste doctorix 25 février 2015 11:32

                Bon, vous m’avez fait perdre 15 minutes à lire d’énormes conneries.

                On ne m’y reprendra pas, et je classe l’auteur dans les indésirables.
                Parce qu’à vrai dire, vos Dieux mangés à toutes les sauces nous emmerdent.
                Dieu, c’est la guerre.
                Point barre.

                • COVADONGA722 COVADONGA722 26 février 2015 08:58

                  tout doucement ce site devient le porte voix d’un prêche salafiste insidieux .Je pense que les services spécialisés vont prochainement s’ intéresser de prés à certains auteurs ;Est ce que cela dédouanera le site de toutes responsabilité ...peut être .D’évidence l’auteur qui attribue benoîtement à des forces spirituelles les catastrophe naturelle devras chercher auprès de son dieu explications et réponses le jour ou un occident enfin réveillé infligera un hiver nucléaire 

                  à la géhenne qui a donné naissance à cette croyance mortifère 

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