Droit à l’IVG : après le choc, la manif !

@julien30
Quand je dis « Age de Pierre » , je ne fais que traduire en français les propos du Docteur Carbonell auxquels j’ adhère complètement...on peut préférer l’ « âge des cavernes » ..ou alors « l’ âge des aiguilles à tricoter »...et là, c’ est pas de la caricature !!!!

@julien30
ce n’ est pas aux hommes de décider du droit des femmes à disposer de leur corps.Enfin, votre position est de type dogmatique( je n’ entrerai pas dans ce débat moral stérile) car vous donnez à l’ embryon le même statut que celui de l’ être humain...Mais ce n’ est pas le cas de la loi qui fait bien la différence et qui laisse un laps de temps à la femme pour réaliser un ivg.
Enfin Julien, il y a une réalité statistique simple : si vous interdisez les ivg, ceux-ci se réalisent quand même mais dans des conditions dramatiques qui mettent la vie des personnes( pas des embryons) en danger !!!
Enfin cette loi est discriminatoire car la bourgeoisie « catho » pourra contuinuer de faire avorter discrètement et hypocritement ses jeunes filles de bonne famille dans des cliniques privées...tandis que l’ on aura de 3000 à 4000 décès par an de jeunes filles sans le sou se faisant avorter de manière clandestine.C’ est comme ça, que vous le vouliez ou non...et moi Monsieur julien 30 je considère que la vie de la mère est plus importante que celle d’ un embryon qui vient d’ être fécondé.

A Julien30

« Le progrès c’est la mort ! »

La Modernité résumée en six petits mots. Pas mieux à proposer.

Il y avait d’ailleurs une photo sur le site du Monde, prise pendant une manifestation en décembre dernier, où une jeune femme avait écrit sur son ventre : « oui à la vie, mais c’est moi qui décide ». Une phrase plus terrifiantes qu’un milliard d’avortements, de mon point de vue, dans la mesure où elle révèle la mentalité déficiente (en fait, psychopathologique) des gens infectés par cette Modernité, qui en viennent à fièrement revendiquer un droit de vie et de mort sur autrui -et donc, un statut divin.

Cordialement.

Julien 30
 Vous comme moi sommes en train de réentamer le même débat qu’ à l’ époque de la loi Weil MAIS sans rien apporter de neuf. Nos positions sont irréconciliables car on entre dans un débat moral où personne ne peut imposer à l’ autre sa vision.Ce débat qui a fait couler des tonnes d’ encre en son temps a été arbitré et tranché démocratiquement et je ne vois pas d’ arguments en faveur d’ un retour en arrière.
Il n’ y a absolument rien qui permette de penser que le débat entamé dans les années 70 a été incomplet et que toutes les parties n’ ont pas fait valoir leur point de vue.
La société civile espagnole( y compris la droite qui est en train d’ exploser sur cette question...) n’ a jamais souhaité qu’ on reprenne ce débat.Il s’ agit en fait d’ une VULGAIRE manoeuvre politique, avec de grosses arrières-pensées et de gros clins d’ oeil envers la partie intégriste et opusdéiste de l’ électorat de droite.

Enfin, ça ne me dérange pas de penser que je suis le fruit de hasards...j’ aurais pu finir avant de commencer au fond d’ une capote, d’ un bidet ou d’ une chasse d’ eau...c’ est pas très romantique mais c’ est comme ça...d’ ailleurs ma mère a peut-être par le passé pratiqué un avortement clandestin sans me le dire car aucune femme n’ ira faire état de ce genre de faits.C’ est sa liberté de femme sur laquelle je n’ ai pas à juger....

Dernier détail Julien : j’ espère que l’ immense hypocrisie du gouvernement Rajoy ne vous aura pas échappé...ils viennent de se faire épingler par la commission européenne pour avoir retiré la carte sanitaire à plus de 900 000 personnes sans ressources !!! Ils veulent défendre les embryons tout en laissant crever les étrangers sans ressources !!! Quelle cohérence !!! Belle mentalité !!!!

A Alea Jacta Est

"Mais ce n’ est pas le cas de la loi qui fait bien la différence et qui laisse un laps de temps à la femme pour réaliser un ivg« 

Position anti-humaniste typique qui nie toute vie en dehors de la loi : dès lors qu’on est inscrit dans aucun registre, on n’existe pas, donc on n’a pas le moindre droit, et comme dirait Julien30, tant pis pour la gueule du plus faible qui n’a pas encore (ou qui ne les a plus, si on parle d’euthanasie) les moyens de se défendre. D’ailleurs je vous suggère de réfléchir à cette idée : ce n’est pas la naissance qui donne, miraculeusement, la vie à un tas de cellules jusque là considéré comme inerte, mais l’inscription à l’état civil, soit un délai supplémentaire de trois jours) ; et de mettre cela en parallèle à la revendication féministe qui commence à poindre dans le monde anglo-saxon de droit à l’ »avortement post-natal« .

 »C’ est comme ça, que vous le vouliez ou non...et moi Monsieur julien 30 je considère que la vie de la mère est plus importante que celle d’ un embryon qui vient d’ être fécondé.« 

Vous versez dans la mauvaise foi, dans le cas présent. Même le projet de loi espagnol (qui ne sera d’ailleurs pas voté, selon moi, vu qu’il s’agit d’une opération d’enfumage du gouvernement Rajoy) ne prévoit pas d’empêcher une femme qui risquerait sa vie du fait de la grossesse d’avorter. La vie de l’enfant n’est pas plus sacrée que celle de la mère : elles ont la même valeur, ce qui justifie de recourir à l’avortement. Cependant, en parlant de péril pour la vie de la mère, vous mélangez à dessein deux situations toutes différentes : d’un côté la femme qui court un réel risque du fait de la grossesse, et de l’autre la femme qui se ferait avorter dans des conditions dangereuses. La question qui se pose, au sujet de cette seconde femme, c’est : pourquoi veut-elle avorter ? Si elle a été violée, ou si sa situation sociale était si dramatique qu’un enfant ne pourrait que lui porter préjudice, alors on peut comprendre qu’elle veuille ne pas mener la grossesse à son terme. Je connais aussi le cas de femmes qui sont violemment allergiques (littéralement, pas au sens figuré) aux moyens modernes de contraception.

En revanche, il faut le dire haut et fort, dans la mesure où cela concerne l’immense majorité des avortements de nos jours : la femme qui mène une vie de bâton de chaise, qui se fait engrosser »par accident« , et qui nous la joue »non, c’est pas le moment, j’ai une carrière à mener" : celle-là ne mérite aucune compassion.

En tous cas elle n’aura pas la mienne.

@ Rensk

"Vous savez ce qu’ils viennent nous dire pour que l’on refuse l’initiative populaire ? Que des femmes sont obligées d’aller a l’étranger pour avorter après avoir passé les 12 semaines (3 mois) de délai légal !!!« 

Effectivement, c’est là une question centrale que nul ne songe jamais à poser. Comment une femme peut-elle attendre aussi longtemps avant de se faire avorter ? Les signes de la grossesse sont pourtant largement perceptible, ne serait-ce que le retard des règles. Le corps change aussi durant ces premières semaines. Il faut en conclure que, loin de maîtriser leurs corps, les »femmes modernes« ne sont même plus capables de l’écouter, là où leurs ascendantes pouvaient en comprendre les moindres signes. Cela n’empêche nullement les premières de mépriser les secondes, en se rengorgeant d’avoir totalement délégué le contrôle de leur corps à l’industrie pharmaceutique.

On peut aussi y voir, hélas, la conséquence de cet anti-humanisme que j’évoquais plus haut : quel que soit le délai écoulé, un, deux, trois ou même six mois, à aucun moment elles (je parle toujours de la »femme moderne« et »libérée") ne considèrent que ce qu’elles ont dans le ventre est un être humain, seulement un sac de viande.

Cordialement.