Et la mascarade continue.... encore quatre d’échappés ! (1)

La nouvelle est tombé le 9 septembre, soit prés d’un mois et demi après les faits : "Quatre hauts dirigeants d’Al-Qaïda se sont évadés d’un secteur ultrasécurisé surveillé par les forces américaines à l’intérieur d’une prison irakienne proche de l’aéroport de Bagdad, ont annoncé jeudi les forces irakiennes et américaines. "Quatre responsables d’Al-Qaïda se sont évadés mercredi soir de la prison de Camp Cropper", a déclaré à l’AFP le général Qassem Atta, porte-parole du Commandement des opérations de Bagdad, en utilisant l’ancien nom de la prison officiellement appelée Karkh depuis que l’armée américaine en a transmis le contrôle aux Irakiens en juillet. "Ils étaient sous surveillance américaine, pas sous celle des forces irakiennes", a-t-il ajouté, sans fournir l’identité des évadés" nous apprend notamment le Point. Un magazine qui choisit d’illustrer son article par la fameuse "chambre" en plein soleil où étaient enfermés les jeunes récalcitrants : car la prison contient une forte majorité d’adolescents, glanés ça et là lors des raffles de l’armée près des attentats notamment. On remarque encore les bâtiments centraux, entourés d’une double rangée de barbelés coupants, eux-mêmes surmontés d’un tour de ronde surélevé : pour s’échapper de ça, il faut se lever tôt. Tout de suite, on remarque que le pouvoir laissé en place par les américains s’en lave les mains : ce n’est pas nous ; mais les américains. En fait d’américains, ce ne sont pas des soldats mais des mercenaires privés. Pour l’instant on ne sait rien des quatre évadés : ce sont les "most dangerous prisoners", mais "not identified... les communiqués de presse reprennent tous la même langue de bois.
Camp Cropper, devenu Karkh Prison, une prison ayant coûté 48 millions de dollars aux contribuables américains, une autre infamie en effet, décrite dans le détail dans de nombreux articles par le formidable Robert Fisk auteur de l’ouvrage "Pity the Nation, the abduction of Lebanon". A camp Cropper, outre les coups, ce qui régnait, c’était l’arbitraire le plus total, tel celui ayant touché un ressortissant naturalisé danois revenu visiter sa famille dans le pays."Il ya probablement quelques assassins au Camp Cropper. Le Bon, la Brute et le Truand ont été incarcérés là : vieux Baasistes, possible bourreaux irakiens, des pillards et à peu près toute personne qui s’est trouvée sur le chemin de l’armée américaine. Seuls les prisonniers "sélectionnés" sont battus durant les interrogatoires. Encore une fois, je le répète, la source est sans discussions car de l’Ouest. Qais Al-Salman a été laissé sans eau pour se laver, et après avoir essayé d’expliquer son innocence à un interrogateur il a commencé une grève de la faim. Qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. Là, pas de règles pour les geôliers américains. « Des soldats m’ont reconduit à Bagdad après 33 jours dans cette camp », Qais al-Salman dit." Ils m’ont abandonné dans la rue Al-Rachid et m’on rendu mes documents et le passeport danois et ils m’ont dit, "Désolé. " Qais al-Salman rentra chez sa mère en deuil, car elle avait longtemps cru que son fils était mort. Aucun Américain n’avait communiqué avec elle, malgré ses demandes désespérées aux autorités américaines pour les aider. Pas un seul des Américains avait pris la peine de dire au gouvernement danois qu’ils avaient emprisonné un de ses citoyens. Tout comme sous Saddam Hussein, un homme avait été tout simplement « disparu » au large des rues de Bagdad". On le voit, des Abou Ghraib, et ses abus, peuvent se produire à tout moment avec cette façon de faire et cette opacité entretenue. Les "disparitions" également. Quand aux tentatives d’évasion, deux seulement, selon Fisk, elles se sont terminées de la même manière : "Les deux candidats à l’évasion, il va sans dire, ont été rapidement abattus par leurs gardiens américains".
Les prisons irakiennes ? Amnesty en parle, justement en septembre 2010 dans son plus récent rapport, en insistant sur l’arbitraire qui y sévit tous les jours : "Pour certains prisonniers, les motifs de détention posent dès le départ un problème. Amnesty note que de nombreux détenus sont soupçonnés de crimes liés au terrorisme, comme le financement ou le soutien de groupes armés. Cependant la définition du terrorisme est tellement large en Irak qu’elle peut-être utilisée pour museler les critiques du régime. Par ailleurs, certaines arrestations ne relèvent pas d’une menace à la sécurité intérieure mais s’explique par la corruption des forces de l’ordre. Plusieurs familles ont expliqué à Amnesty avoir été contactées par des fonctionnaires de police leur demandant une rançon contre la libération de leurs proches ou contre des informations sur leur sort. Plusieurs anciens détenus ont assuré à Amnesty avoir été interpellés sur la base de faux témoignages d’informateurs clandestins contre paiement". Bref, on s’y attendait, mais peut-être pas à ce point. D’autant plus qu’Amnesty évoque le cas de "disparitions", justement, mais comprenons par-là des morts.
Les américains ont recréé sur place des Abou Ghraïb : "Il arrive notamment que des détenus « disparaissent », par exemple lorsqu’ils sont transférés dans des établissements secrets. L’absence d’avocats renforce la probabilité de torture. Viol, menace de viol, coups infligés avec des câbles ou des tuyaux, suspension prolongée par les membres, décharges électriques, coups entraînant des fractures, ongles de pied arrachés avec des pinces, mutilations à la perceuse font partie des sévices employés", révèle Amnesty. "En Irak, la torture est fréquemment utilisée pour obtenir des aveux, parfois rédigés à l’avance par les personnes chargées des interrogatoires et retenus comme seule preuve lors des procès". Avec donc des décès à la clé : ainsi celui de Mohamed Saleh al-Ouqabi : "l’organisation des droits de l’homme cite le cas de Ryad Mohamed Saleh al-Ouqabi. Arrêté en septembre 2009, l’ancien membre des Forces spéciales irakiennes est mort en février 2010 d’une hémorragie interne. L’examen du corps a relevé des cotes cassées et un foie endommagé. Mais le certificat de décès de la prison évoque « un arrêt cardiaque »". Evidemment l’armée US a rejeté les accusations ; ç’eut été avouer fabriquer de futurs djihadistes, par écœurement ou rancœur.
L’arbitraire, le voici dans un exemple précis, extrait du rapport d’Amnesty : "Youssef Ali Jalil, un étudiant de 25 ans, originaire de al-Ghazalia à Bagdad, est marié et à une fille. Aux premières heures du 21 novembre 2008, selon sa famille, un groupe de plus de 10 soldats américains est entré dans sa maison, l’ont cherché et l’ont arrêté sans produire le moindre mandat d’arrêt. Il a été emmené au Camp Cropper, où il a été détenu pendant une semaine, puis transféré à Camp Bucca. Il est resté là, la plupart du temps, jusqu’à la mi-2009, et a été ramené ensuite au camp Cropper. En Septembre 2009, les autorités militaires des États-Unis Ali Youssef ont remis Jalil aux autorités irakiennes, qui l’ont détenu dans la prison de Rusafa avant le transférer à la prison d’Al-Adala à Al-Kadhimiya, Bagdad. Sa famille a nommé un avocat pour le représenter, qui a pu lui rendre visite quatre fois, mais aucun membre de sa famille n’est allé visiter Youssef Ali Jalil depuis que les États-Unis l’ont transféré à la garde de l’Irak, par crainte de harcèlement par les onctionnaires de sécurité irakienne et les gardiens de la prison guards. Depuis son transfert à la prison de Al-Adala, Youssef Ali Jalil a allégué qu’il a été battu par des gardiens de prison. Début Juillet 2010, il était toujours détenu sans inculpation ni procès". On est bientôt à deux années d’emprisonnement sans aucune explication donnée !
Je passe sur les exemples de tortures, qui n’ont rien à envier à celles d’Abou Ghraïb. Parfois, ce sont les troupes américaines elles-mêmes qui ont découvert les méthodes d’emprisonnent barbares des irakiens (à qui ils viennent de remettre les prisons !) : "Le 13 novembre 2005," poursuit le rapport," les forces américaines ont attaqué un camp de détention irakien installé dans le quartier d’al-Jadiriya de Bagdad, où 168 détenus, y compris les mineurs, ont été trouvés dans des conditions épouvantables .Selon la Mission d’assistance des Nations Unies pour L’Iraq (MANUI), 101 des 168 détenus avaient été physiquement victimes de violence et présentaient des blessures résultant de chocs électriques, de coups et de coups de couteau. Les détenus ont indiqué que plusieurs codétenus éaient morts ou avaient été tués pendant leur détention. Le gouvernement irakien à l’époque a annoncé qu’il avait ordonné une enquête. Presque cinq ans après, les résultats de cette enquête, si elle a bien a effectuée, doivent encore être rendues publiques et, autant qu’ Amnesty International puisse le savoir, personne n’a été poursuivi dans le cadre de ces abus". Le rapport joint les deux photos du corps (visibles en bas de l’article) d ’Adnan Awad al-Jumaili, mort en prison en mai 2007, sous la torture, visiblement : il avait été arrêté le 17 mai par les forces irakiennes : les méthodes musclées des formateurs privés américains avaient fabriqué au final ce genre de choses. Les méthodes des mercenaires formateurs étaient bien les mêmes que celles d’Abou Ghraïb, révèle le Guardian en novembre 2005 : "Seif Saad, un garde irakien, n’a montré aucun remords hier pour la détention et ses abus allégués sur 173 prisonniers à Bagdad. "Nous avons placé des sacs sur leurs têtes et on leur a attaché les mains derrière le dos, lors de leur arrestation, dit-il, mais, selon ce qu’on savait c’est qu’ils étaient des terroristes présumés". On est bien dans le schéma d’Abou Ghraïb ! Le suisse Manfred Novak, envoyé spécial sur le problème des tortures, se chargera bien d’en informer l’ONU et le gouvernement irakien, mais sans que les méthodes ne changent.
Des gardiens américains, dans ces prisons ? Même pas : ceux de Camp Cropper sont... péruviens, ougandais ou chiliens, et ont été recrutés en 2004 par le Pentagone, à la suite d’un contrat comme les milliers passés par la défense US ! "Les États-Unis recrutent des mercenaires au Chili pour remplacer leurs soldats dans les services de sécurité en Irak. Un entrepreneur du Pentagone a commencé le recrutement de commandos d’ancien soldats et marins, en accordant 4 000 dollars par mois pour la garde des puits de pétrole attaqués par des insurgés. Le mois dernier, Blackwater USA a entraîné un premier groupe d’environ 60 anciens commandos , dont beaucoup avaient été formés à sous le régime militaire du gouvernement d’Augusto Pinochet, à Santiago dans un camp d’entraînement de 970 ha en Caroline du Nord. De là, ils seront envoyés en Irak, où ils sont prévus de rester entre six mois et un an, a affirmé le président de Blackwater USA, Gary Jackson, par téléphone au Guardian". En fait de garder des puits de pétrole, ils se sont retrouvés gardiens de prison. Des mercenaires, ce qui peut aussi expliquer le taux élevé de bavures en prison... Selon des sources, les mercenaires n’avaient plus que 50 prisonniers sous leur surveillance. Selon l’armée il y en aurait encore 200, notamment " huit anciens hauts dirigeants de l’ancien régime, dont deux demi-frères du président déchu Saddam Hussein..." Dans la zone verte, les morts ont des nationalités étranges en effet : "deux Ougandais et un Péruvien qui travaillaient comme agents de sécurité pour le gouvernement américain ont été tués au cours d’une attaque à la roquette Jeudi sur la Zone Verte, une zone fortifiée de Bagdad, où se trouvent la maison de l’ambassade américaine et le gouvernement irakien. L’ambassade a déclaré dans un communiqué que 15 autres, dont deux Américains, ont été blessés dans l’attaque". Deux américains sur quinze ? Les contractants travaillaient pour une compagnie fournissant des "security services" pour les forces U.S, nous dit la presse.
Mercenaires ou pas, les barbelés et les blocs de béton qui ceinturent la base auraient dû empêcher toute évasion. A moins de complicité évidente, comme pour Abu Yahya al-Libi, dont le scénario d’évasion semble avoir été reproduit à la lettre.... C’est l’infatigable Gilles Munier (Afrique Asie – septembre 2010) qui nous donne le fin mot de celle du jour. "En Irak, la sécurité dans les prisons et les camps de prisonniers est évidemment maximale. Il n’empêche que, depuis 2003, de nombreux détenus se sont « fait la belle » à Bassora, Bagdad, Mossoul, Tikrit, Ramadi. La dernière grande évasion n’a pas retenu l’attention des médias : le 1er avril l’aube, à Mossoul, 23 prisonniers se sont échappés par un trou creusé dans le mur de la prison de la base américaine Al-Ghazlani. Leur disparition ne fut remarquée que l’après midi. En revanche, celle de quatre détenus du Camp Cropper, dont deux « ministres » de l’Etat Islamique d’Irak,groupement dont fait partie "Al-Qaïda au Pays des deux fleuves", n’est pas passée inaperçue : elle s’est déroulée le 15 juillet, en plein transfert du pénitencier au régime de Bagdad ! Un gardien leur aurait fourni des uniformes de l’armée irakienne et accompagnés à l’extérieur grâce à une carte pass l’autorisant à escorter les officiels visitant la prison. Comme toujours, dès qu’il est question d’Al-Qaïda, les informations sont à prendre avec des pincettes, la signature étant aussi utilisée par la CIA et les services secrets iraniens. Pour Amin Al-Assadi, inspecteur en chef au ministère de la Justice, interviewé par le quotidien irakien pro-gouvernemental Al-Sabah, les forces américaines sont « impliquées dans l’évasion ». En Irak, ce genre d’accusation n’inquiète personne, à commencer par Nouri al-Maliki qui a demandé aux Américains de garder sous leur surveillance 200 prisonniers étiquetés Al-Qaïda." La suspicion est forte, en effet, très forte, à voir le côté rocambolesque de l’histoire. Encore une fois, les tenues orange ont été remplacées. Encore une fois, les prisonniers avaient la clé... et sont sortis... par la porte !
L’évasion ne surprend pas tout le monde : un militaire interrogé s’épanche sur un site : "ce ne devrait surprendre personne. Soit A : le contrôle de l’ISF des prison a fait une faveur à quelques uns de ses amis, ou B : la sécurité a considérablement diminué pour permettre à ces détenus de s’échapper. Mon expérience des prisons irakiennes vous dit qu’elles sont liées à la corruption, les détenus pouvant garder les téléphones dans leur cellule, des visites régulières d’étrangers, souvent "off the record" ayant lieu, à défaut d’entretien avec des responsables tous les jours, etc"... un systéme qui a laissé dans la nature quatre individus, don apprend-t-on deux jours plus tard : ce sont "quatre hauts dirigeants d’Al-Qaida".. ah, cela nous dit quelque chose, ici, où je vous ai parlé de la propension de l’armée américaine à mettre l’étiquette de "top leader "sur le front de n’importe quel lampiste, pour entretenir ce qui est bien l’illusion Al-Qaida.
Un Al-Qaida sur lequel l’armée américaine a une certaine responsabilité comme on pouvait le lire ici encore : "Si l’armée américaine affirme traiter ses détenus « avec le plus grand respect », elle est critiquée par les organisations de défense des droits de l’Homme internationales pour maintenir en détention des prisonniers sans jugement. La police irakienne, ainsi que d’anciens prisonniers, ont affirmé de leur côté que les centres de détention américains, notamment celui de Bucca (sud), furent un formidable vivier pour Al-Qaïda" nous dit LeMatin du Maroc.
On obtient les quatre noms le lendemain encore, non sans avoir eu auparavant des services du général Odierno un beau mensonge formulé avec l’applomb qui le caractérise : "L’État islamique d’Irak est représenté chez les évadés par son ministre de la Justice, son ministre des Finances, un juge, et un autre dont la position est inconnue. Tous les quatre ont été capturés par les forces américaines à Mossoul en 2008, et détenu depuis 15 mois. Ils brillaient par leur absence au travail le lendemain, selon plusieurs gardes du camp. Certaines sources irakiennes ont déclaré au Los Angeles Times qu’ils enquêtaient pour savoir si le chef de l’État islamique d’Irak n’aurait pas conduit les prisonniers hors du camp dans sa propre voiture. Le directeur du camp a été nommé par les États-Unis, et avait gardé son poste après que la prison ait été remise aux Irakiens." Le scénario est bien le même que Abu Yahya al-Libi, nous dit Odierno, où une voiture avait patiemment attendu dehors les quatre "échappés". A noter qu’ici Odiern avoue que le remplaçant d’Al-Zarqaoui se promenait carrément dans la prison ! Pour la fameuse armée islamique, rappelons que c’est une invention de l’ineffable Abou Moussab Al-Zarqaoui, celui dont Powell avait dit qu’il avait une jambe de bois, alors qu’il était entier. Al-Zarqaoui, véritable truand manipulé jusqu’au trognon par la CIA, cela n’avait échappé à personne au fur et à mesure de le voir se balader mitrailleuse à la main en baskets Converse. Zarqaoui, rattaché au mouvement Al-Qaida par la grâce des communiqués américains et non par le blang-sein de l’organisation. Zarqaoui, truand avant tout, poseur de bombes à l’occasion et fabricant de terreur... téléguidé.
Les noms, donc, finissent par tomber, le 23 juillet, une semaine après l’échappée : il s’agirait de Malik Nazzal, Hussein Ahmed, Qais Azmi, et... Mohammed Hamid... le dernier est un homonyme de celui jeté en prison à vie en Angleterre pour avoir organisé la seconde vague d’attentats ratés de 2005. Mais aucun ne correspond aux titres ronflants qu’à donné Odierno...
(1) extrait : "Le 11 juillet 2005, les quatre terroristes s’échappent en effet dans des conditions rocambolesques. Ils crochètent leur serrure après la dernière visite du gardien, un soir, à 1h 50, se changent complètement (l’orange serait-il voyant en plein désert ?), rampent au travers du camp, passent sous les barbelés et un mur endommagé, traversent la route principale en macadam, et rejoignent un véhicule qui les attend dehors... dans les champs, juste après avoir traversé sans encombre un champ de mines soviétique resté là depuis le précédent conflit ! Même Steve Mac Queen dans "La grande évasion" fait office d’amateur au regard de leurs exploits ! Du James Bond, du Hollywood : jamais il n’auraient dû réussir ce genre d’exploit ! A moins, bien entendu de complicités à l’intérieur !
Au moment de l’échappée, même les médias américains, peu enclins à critiquer l’état de guerre s’étaient déjà posé la question : "trop belle pour être vraie" titrait ABC News. Mais il n’y a pas que leur évasion qui intrigue : ce qu’ils font après s’être échappé est encore plus perturbant. Des quatre, relevait le magazine, seul Farouq al-Iraqi était mort depuis. Les trois autres étaient devenus aussitôt après les véritables porte-parole d’Al-Qaida dès leur évasion, en multipliant les vidéos bizarres, remarquaient finement les journalistes : Abu Yahya al-Libi parlant avec emphase d’ Abu Musab al-Zarqawi, le leader mort de l’insurrection irakienne, et le grand rival potentiel pour Ben Laden, Abu Nasser al-Qahtani prêchant l’attaque des bases US (c’est dans cette vidéo que le Ben Laden flou apparaît), au total cinq vidéos au sortir de prison...sans que le second d’Al Qaida ne les salue ou n’en fasse une seule."
PS : l’intégralité du rapport d’Amnesty est ici :
http://www.amnesty.org.uk/uploads/documents/doc_20724.pdf  ;
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