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Accueil du site > Tribune Libre > Les croisades à la croisée des chemins

Les croisades à la croisée des chemins

Mais qu’est-ce qui pouvait bien relier les croisades et la conquête de l’espace ? Le dernier Historia de juillet me posait cette question avec ses deux sujets d’été dans le même magazine. D’après lui, il allait nous révéler ce qu’on n’avait jamais dit sur les croisades, tout en nous apprenant les coulisses de la conquête spatiale.

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Les croisades à la croisée des chemins Saturne 5.jpg

Qu’est ce qui a motivé cet élan d’aller à Jérusalem pour en découdre et partir en croisade ? Quelle motivations pour la conquête de l’espace ? Insolite cette question, cette association d’idées et de liens entre deux époques tellement différentes ? Historia ne s’est probablement même pas posé la question du choc des époques, lors de l’élaboration de son magazine. Des croisades, il en parle en huit phases. La conquête de l’espace, ce sera en bien plus d’étapes. Mais qu’est-ce qui pousse les hommes à dépasser leurs limites ? Il faut aussi faire intervenir la philosophie, la Foi, la psychologie, la condition d’homme pour y répondre.

Pour les croisades, c’est chasser l’infidèle, protéger les pèlerins pour la raison officielle des croisades, mais encore... De tous temps, l’homme a aimé croiser le fer, à se mesurer à son prochain.

La conquête de l’espace, huit siècles plus tard, n’a pas le même objectif final, mais il en reste quelques gènes.

Suivons le fil rouge d’Historia.

Les croisades vers les lieux saints.

Le 27 novembre 1095, à Clermont, le Pape Urbain II, prononçait un discours qui allait faire date. Il fallait exhorter les preux chevaliers à se rebeller contre les menaces turques et pour délivrer la Palestine et les byzantins des infidèles. Huit croisades importantes vont, dès lors, se succéder entre 1096 et 1270. Pèlerinage ou reconquête des lieux saints perdus ? Réconciliation entre l’église et la chevalerie ? Contestations et affronts qu’il fallait laver dans le sang ? Diviser pour régner en occupant des chevaliers trop turbulents ? Hypothèses réalistes soulevées par les historiens quoique l’anarchie féodale n’existerait pas, pourtant, d’après le magazine.

Du côté du Pape, l’histoire est plus claire. Avoir perdu l’autorité sur la partie orientale, les âmes des ouailles en perdition, un élan de délivrance de la veuve et de l’orphelin qui seraient persécutés par les autorités locales. Mais, surtout le schisme latin et grec, de 1054, qui passe mal. Un revanche est dans l’air du temps. Occident et Orient se regardent, dès lors, en chien de faïence. A un moment donné, il fallait faire parler les armes au service de l’église. Entreprise hasardeuse qui donnait le blanc seing pour la guerre et le crime.

Mais, les chevaliers, il faut les convaincre d’aller risquer leur vie. Ce n’est pas un Pape, du moins au début, qui serait tenté par l’expédition par lui-même. Nous sommes à l’époque du chevalier courtois, ne l’oublions pas. L’amour courtois, pas la haine. Quel bénéfice pour soi-même au retour d’expédition ?Trouver la gloire pour sortir d’un anonymat et se voir entrer dans la postérité. Voilà un argument indéniable.

Mais il y en a un autre : le goût de l’aventure. L’aventure, c’est l’aventure, dirait-on, aujourd’hui. Partir pour voir ailleurs ce qui s’y passe. Quelles en sont les richesses ? L’or attire toujours comme l’aimant.

Les voyages ne font-ils pas la jeunesse ?Les croisades à la croisée des chemins_Aigues Morte.jpg

C’est d’abord une croisade populaire. Petites gens, bien vite convaincus par des idées religieuses, qui se mettent en marche et qui se retrouvent perdus corps et biens dans l’opération.

La première croisade (1096-1099) est celle des Barons. Trois voies différentes, Godefroid de Bouillon, Raymond de Toulouse et Robert de Flandre se lancent par les terres en passant par des routes différentes. Point de ralliement à Constantinople. Ils atteignent, tous trois, Jérusalem et mettent celle-ci à genoux, le 15 juillet 1099, après avoir avalé Nicée et Antioche au passage. C’est une réussite. Effets de surprise. On fonde le Royaume de Jérusalem et puis, plus rien ne les retient sur place.

Retour et près de cinquante ans qui suivent, pendant lesquels, on n’y pense plus vraiment. Affaires intérieures, d’abord. Repos du guerrier et défaire la ceinture de chasteté de leur chère épouse qui se morfondait, restée au château. "Home, sweet home". Entre temps, les musulmans reprennent, de proche en proche, leurs positions d’antan comme si de rien n’était. Ce n’est pas quelques tentatives de récupération qui vont changer les choses. L’attrait de l’aventure n’y est plus. Conquérir est une aventure, mais pas la maintenance des territoires conquis.

En 1120, les Templiers, imités par les Hospitaliers, comprenaient l’erreur, le laxisme et comment la corriger. Associer les deux cultures en combinant la stratégie lourde des chevaliers à la tactique légère de la guérilla des musulmans et ajouter l’efficacité de la discipline.

En 1144, la situation se complique pourtant. Les États francs sont reconquis par l’émir Zengi à Edesse.

Les croisades à la croisée des chemins_Batailles.jpgEn 1145, un autre Pape, Eugène III, se devait de laver l’affront mais aussi, de changer le scénario et les appâts pour relancer la machine de guerre. Une bulle "Quantum praedecessores", envoyée à Louis VII, va donner une opportunité. "Être croisé" devient une image de marque. La rémission des péchés, la protection des biens et de ceux qui resteraient à domicile, plus de condamnations pour méfaits après l’opération de récupération, l’annulation des dettes, voilà des atouts indéniables pour redonner l’envie de voir du pays. Carottes devant l’âne, qu’il ne faut pas laisser passer. Le pieux Louis VII est aussi intéressé. La paix relative qui régne, ne reste plus dans les prérogatives.

La 2ème croisade s’élançait, donc, en 1147 avec un souverain à la tête. Les voies terrestres restaient mieux pénétrables que les voies maritimes. Il ne faut pas changer ce qui marche. On oubliait les mésaventures de cette traversée de l’Europe. Les montagnes et les cours d’eau à traverser, restaient périlleux. Terres inconnues pour la plupart d’entre eux. En 1149, ce fut un échec considérable. Une préparation minutieuse ne peut effacer un manque complet de stratégie du combat des dirigeants et quelques querelles de clocher pour corser, qui fissurent les ententes les mieux structurées. Résultats : Antioche et Edesse aux oubliettes. La bataille de Hattin en 1187, va mettre le moral à zéro à ces preux chevaliers. Saladin va infliger une défaite mémorable et en reprendre les bénéfices de la victoire. Partie remise.

La 3ème croisade (1189-1192) s’embarque avec les meilleurs, les Rois, les plus redoutables, les ... Rambos. Frédérique Barberousse, Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion.... Excusez du peu. Un coup dans l’eau, pourtant. Barberousse se noie lors de la traversée d’un cours d’eau. Compensation, Saint-Jean-d’Acre devient une base de retranchement. La légende du Roi Arthur avec le Saint Graal, l’épée d’Excalibur et la Table Ronde reprennent du service. L’honneur doit rester sauf. Pas question d’être à cheval sur la literie dans ses conditions. 

Jésus reste le "top manager", le dépositaire de la question de vivre ou mourir de l’époque. Jérusalem, une pénitence consentie avec ses risques, un châtiment pour une armée de métier avec la Croix comme porte parole. Les chevaliers pauvres vont pouvoir, aussi, y trouver leur compte en se couvrant de gloire. Les plus riches, eux, vont seulement vouloir conforter leurs avoirs. Changement de sponsors et de bénéficiaires.

La 4ème croisade, de 1202 à 1204, va conforter les richesses à Venise. Quelques sauts de puce le long de l’Adriatique dans les possessions plus anciennes, assuraient l’intendance. La croisade s’arrêtera à Constantinople. Jérusalem et les lieux saints ne sont plus l’objectif. Détournement des richesses par le pillage de Constantinople. Nous sommes entre banquiers, investisseurs vénitiens. Ce seront carnages et dégâts collatéraux, comme on le dirait aujourd’hui.

La connaissance de la mer permet de penser à emprunter la voie maritime. Autre aventure. Autres difficultés. Ce sont les tempêtes qui seront au rendez-vous et feront chavirer les pèlerins. Si Molière avait existé, la phrase "Qu’est ce que je suis venu faire dans cette galère" aurait sûrement été prononcée. Dans un environnement hostile et un contexte de troubles de conscience, les B.A. tournent très vite à la désillusion. Changement de programme.

La 5ème croisade de 1217 à 1221, change de patrons et de stratégie. André II de Hongrie et Léopold VI d’Autriche prennent la mer à Spalato (Croatie), mais veulent user du troc de la ville Damiette en Égypte pour récupérer la Ville sainte.

En 1228, la 6ème croisade, la technique d’ambassade continue. Frédéric II de Hohenstaufen utilise, un autre subterfuge, la diplomatie. On négocie. Le traité avec le sultan Malik al-Kamil redonne les lieux saints aux chrétiens.

La 7ème croisade de 1248 à 1254, c’est Saint Louis, lui-même, qui veut s’installer, après avoir croupi dans une prison égyptienne. Son ambition : réorganiser les lieux saints dans la durée.

La 8ème croisade de 1270, c’est la croisade en trop. Saint Louis est Victime du choléra. Sa croisade avortée à Tunis. Cela met un point final aux ambitions de ce Saint. Si la maladie s’en mêle...

Plus tard, les Templiers deviennent un danger politique pour Philippe Le Bel et pour le Pape Clément V. Victimes de la politique, ils seront jugés et condamnés à mort au bûcher après un procès d’hérésie ? Hérésie d’avoir été trop organisé, trop drillé, trop efficace pour protéger ses lieux saints ? Leur malédiction restera planer au dessus de la tête de leurs juges.

Les voies de la Terre et de la Mer resteront toujours impénétrables comme la voix du Seigneur l’a toujours été.

La conquête de l’espace

Les croisades à la croisée des chemins_Espace.jpgChangement d’époque, changement de styles.

800 ans plus tard, voilà une nouvelle conquête qui commence. Plus moderne. Le ciel et les étoiles a, de tous temps, attiré le regard et fait rêver les astronomes mais aucun ne comptait vraiment y faire un tour. Pourtant, deux blocs, deux idéologies, se font face et se détestent. Chacun voudra avoir la suprématie sur l’autre quitte à se mouiller la chemise pour réaliser l’impossible.

L’ambition de conquête est la même. Seul les méthodes et les équipements vont devoir terriblement changer. L’esprit chevaleresque a-t-il été mis en quarantaine ? Pas sûr. L’envie de prestige est toujours là, exacerbée par un public devenu plus attentif, plus instruit et plus blasé et qu’il faut garder en haleine par plus d’aventures, encore.

Ces deux blocs rivaux, l’Ouest et l’Est, vont s’affronter dans la course à la Lune et du ciel même si le but de départ n’est pas totalement celui-ci. Pas de David, pas de Goliath, du moins, à première vue. Le combat est incertain. Pragmatisme soviétique contre pouvoir et puissance industrielle massive américaine. Aucun des deux ne connaît le potentiel de l’autre, au départ.

Ce 21 juillet 1969, le sort en était jeté. Neil Armstrong posait le pied sur un sol inconnu et prononça la phrase célèbre, imaginée dans l’urgence : "C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité". Apollo 11 restait sur orbite et le Lem, Eagle, se posait dans la Mer de la Tranquillité. Un peu avant l’alunissage, noyé par les infos du radar, un ordinateur de 64K de mémoire ROM et 4K de RAM avait sonné une alarme stridente. "Magnifique désolation" constatait Buzz Aldrin à la vue du sol lunaire. Une bannière étoile à planter. Ramasser un peu de sol lunaire avant le retour.

Conquête de l’espace qui avait déjà douze ans d’âge. Les téléspectateurs avait déjà l’habitude d’écouter le poème symphonique très solennelle de Richard Strauss "Also spracht Zarathoustra". Fond sonore repris par le film "2001, l’Odyssée de l’espace". Tout le monde, à part la Chine, a vécu l’événement devant les télés en noir et blanc avec des images assez floues et se rappelle dès lors son occupation du moment. Ce fut l’euphorie, l’apothéose. (video)

Le Pape Paul VI souhaita "Honneur, salut et bénédiction à tous les artisans de cette grande entreprise" à l’occasion. Certains incrédules osèrent lancer des rumeurs d’imposture.

Le 28 juillet, la Pravda, elle, reprocha à Washington d’utiliser le succès lunaire à des fins politiques. Comme si Zorro prévenait de son arrivée. Titiller l’adversaire suffit parfois pour saper les motivations les plus ancrées. Le pouvoir sur l’esprit est plus fort que toutes les démonstrations. Et si cela s’était mal passé ?

En 25 mai 1961, KJ.F. Kennedy avait fixé un objectif pour la fin de la décade d’aller sentir la pesanteur de la Lune pour relever le défi russe. Son discours était enflammé "Voici le moment pour notre nation de prendre ouvertement la première place dans l’exploration de l’espace". Et il fallait le réaliser dans la décade. (video)

Les prédicateurs ne sont jamais les payeurs. Ils sont là pour diffuser les espoirs, quitte à déformer les réalités trop banales de budgets (24 milliards de dollars). L’espoir fait vivre. Il ne verra pas le succès de son entreprise.

Alors, quand l’enthousiasme participe, la rédemption des âmes et les revanches en cascade passent au second plan pour motiver le pire et le meilleur. Guerre des justes contre l’"axe du mal", comme disait G.W.Bush, bien plus tard.

Les croisades à la croisée des chemins_Apollo11.jpgJe ne vais pas reprendre l’histoire de la conquête de l’espace par le menu comme le faisait, pour l’occasion, un autre rédacteur en épisodes de manière très détaillés (1), (2), (3), (4), (5), (6). Toutes les radios et télévisions du monde s’en chargent aussi.

Ici, une seule introduction des étapes principales.

300.000 kilomètres entre la Terre et la Lune, c’est autre chose que la conquête de Jérusalem réalisée par les Croisés. C’est évident. Personne à combattre. L’histoire de Jérusalem, entre temps, reste toujours un point d’achoppement des idées et des religions. Donc, de ce côté, affaire à suivre.

Il y a eu un "avant 1969" et cela a été, aussi, une grande croisade, une épopée avec des naufrages et des catastrophes dans les interstices des succès.

L’aventure, elle, commence dès la fin de la guerre. Wernher von Braun rêve d’aller dans l’espace. Il se retrouve bridé par la volonté guerrière nazi. Sentant, la fin proche, il offre ses service aux USA, qui, avec ses connaissances du V2, de la première fusée, digne de ce nom, ne pouvaient refuser bien longtemps son passé nazi. Son entrée va, un temps seulement, se trouver en compétition avec la Marine des États-Unis. (discussion sur le sujet)

En URSS, Staline, de l’autre côté du rideau de fer, s’était rendu compte pendant la guerre, qu’il fallait se préparer contre le nouvel adversaire américain. Le souvenir des bombes atomique américaines était encore frais dans les esprits. La guerre froide était née. Le communisme contre le capitalisme. Sortir une fusée capable d’envoyer un missile avec une bombe nucléaire de l’autre côté, devenait une obligation instinctive. Là, aussi, un scientifique rêve à l’espace : Sergey Korolev et à rien d’autre. Dans le goulag, entre les travaux forcés, il a eu le temps d’en rêver. Son nom restera dans l’ombre jusqu’à sa mort en 1966, suite à pression exercée par le Politburo.

Destins croisés, objectifs parallèles, entre les scientifiques des deux pôles, qui ne se connaissaient même pas. Objectifs complètement différents du défi politique comme préoccupations des chefs d’État. Un choix à faire entre missiles et satellites. (ARTE et ses émissions sur le sujet).

Les budgets disponibles entre Est et Ouest sont, en réalité, totalement disproportionnés. Le challenger est du côté soviétique en parlant de potentiel. Pour les Russes, il faudra, dès lors, ruser, montrer ou ne pas montrer pour avoir une chance de réussir. Filtrer les informations et même les tenir sous le manteau comme secret d’État pendant des dizaines d’années en cas d’échec. L’esprit démocratique n’est heureusement pas encore au pouvoir en URSS. La vie et la mort, non plus, n’ont pas la même valeur entre l’Est et l’Ouest. Ces préambules donnent une avance au challenger pour compenser un potentiel moins important. La propagande, ensuite, va jouer à fond. Informations filtrées, tronquées contre diffusées avec fanfare.

Retour aux sources, aux initiateurs, aux précurseurs. Jules Verne, Georges Mélies et Hergé avec Tintin en étaient-ils vraiment ? Sur papier, oui. La réalisation, c’est autre chose.Les croisades à la croisée des chemins_Tintin.jpg

Succès et échecs vont se succéder à rythme soutenu dans la réalité.

En 1957, ce fut le premier spoutnik soviétique (vidéo) qui entra dans l’histoire de la croisade moderne entre ces deux mondes. La chienne Laïka fut la première sacrifiée de l’histoire spatiale. Les steppes de Sibérie en revenant sur Terre, ce sont des espaces énormes pour atterrir. Première gifle pour les Américains.

A Bruxelles, à l’Expo 58, dans les grands pavillons de l’URSS et des USA, c’est la grande démonstration de propagande pour les premiers et la tentative de faire oublier le retard pour le second. (Une réplique de Spounik 1 et une représentation de la capsule de la chienne Leïka, première passagère de l’espace, étaient là pour appuyer les efforts du collectivisme russe).

Les croisades à la croisée des chemins_Floride3.jpgEn 1958, réaction du berger à la bergère, les USA réalisent la première mise en orbite avec Explorer1. On préfère amerrir dans l’Océan. Les budgets sont décidés. La NASA est créée. Cap Canaveral est la base de lancement.Les croisades à la croisée des chemins_Floride2.jpg 

L’année 1959 est le retour de la suprématie russe avec Luna 1 qui survole la Lune. Les soviétiques enfoncent, une nouvelle fois, le moral américain en 1961 avec le premier cosmonaute, Youri Gagarine placé en orbite terrestre pendant quelques tours et puis s’en vont. (video)

Un an plus tard, l’astronaute, John Glenn tente d’annuler l’avance soviétique (video). Ham, le concurrent "animal" à Laïka, est revenu sur Terre.

1963, la première femme russe, Valentina Terechkova. Revendication féministe ? Non, bien sûr, une simple étape comme une autre.

1967, trois astronautes de la mission Apollo 1 meurent asphyxiés. Komarov subit le même sort dans sa capsule Soyouz. Retours de flammes et du sort quand tout va trop bien.

1968, Apollo 8 permet aux américains d’aller voir les cratères de la Lune de plus prêt. 1969, pour y poser les pieds. Les vols Apollos vont dès lors, retournersur la Lune à rythme soutenu.

Les croisades à la croisée des chemins_Floride.jpgEn 1970, Apollo 13 remet les pendules à l’heure des risques réels. Un réservoir d’oxygène avait eu la malencontreuse idée d’exploser. Sauvetage in extremis. (video).

L’envie de faire des économies se fait sentir, progressivement. La navette est née. Quoi de plus naturel de penser réutiliser les véhicules de l’espace récupérables. L’enthousiasme américain est à son comble. Tout devient possible.

En 1976, six navettes américaines sont conçues. Le programme russe des navettes sera abandonné en 1993. Trop cher. 

Les navettes Challenger en 1986, Columbia, en 2003, qui se désintègreront, pour rappeler que rien n’est gagné définitivement. Sept astronautes perdus dans chacune des navettes.

Une conquête de l’espace qui a coûté très probablement la chute de L’URSS et qui ne laisse que des cacahuètes des efforts consentis pour les américains "terrestres" avec des dettes qui s’amoncellent. Personne n’imagine qu’une crise puisse survenir un jour. Le low-cost et ses prémices ne vont pas remettre les pendules à l’heure.

1979, l’Europe relève le défi et la fusée européenne Ariane prend la relève avec des chances multiples. La "panne" des Américains après la perte de Challenger, permet d’espérer à un avenir florissant pour leur propre fusée.

1982, le premier spationaute français porte la preuve des capacités du lanceur Ariane.

1983, Ronald Reagan relance une idée de conquête différente. Sa "Guerre des Étoiles". L’instinct reprend toujours ses droits. La Perestroïka est encore dans les limbes.

1998, l’ISS international commence à se construire. (video)

2001, premier touriste met les possibilités dans le civil à coups de millions de dollars (video)

2003, SHouzhu 5 met en "boîte" son premier taïkonaute.Les croisades à la croisée des chemins_émergents.jpg (video)

2004, Mars n’est plus une planète que l’on voit par temps clair. (video)

Quels sont les retours bénéfiques pour tous de cette conquête de l’espace ? Les spécialistes répondront : les nouvelles technologies, des expériences en milieu spatial, des retombées scientifiques par les recherches importantes en apesanteur réalisés dans l’ISS avec le laboratoire de l’espace (Exemples : la fusion de métaux entre eux pour réaliser des ordinateurs plus puissants ou des médicaments plus pur, la pesanteur masquant les réactions, les produits détergents par la mousse aux réactions spécifiques, la médecine, les télécommunications...). Il y a eu aussi d’autres points moins connus tel que l’obligation d’oublier un peu le marketing en standardisant les contacts entre les différents éléments utiles de la station spatiale. Rappelons aussi, qu’en 1961, entre les deux "K", Kennedy et Khrouchtchev, cela a manqué de tourner au désastre pour le monde dans une guerre nucléaire. Si l’espace n’avait pas changer la donne en perdant quelques milliards de dollars dans l’espace, que ce serait-il passé du côté militaire ?

Moins bénéfique, la poubelle des engins qui voguent dans l’espace à la gloire de notre époque prestigieuse et toujours prêts à retomber un jour. Sur la lune, abandonnés, 3 jeeps, 6 drapeaux américains des carcasses de sonde, 170 tonnes de déchets. Sur Terre, les Etats-Unis sont en retard avec le côté social, l’éducation qui aurait pu être moins sélective, voire exclusive.

Le progrès est-il à ce prix ? Peut-être. Le spectacle ? Absolument. L’émotion ? Toujours.

Que faisions-nous le jour où l’homme a marché sur la Lune ? Les réponses n’ont pas manquées.

J’ai toujours été surpris de la mémoire des gens et de la fougue avec laquelle, ils communiquaient leurs souvenirs d’événements heureux alors que les malheureux, les tristes et déchirants étaient subrepticement occultés. L’honneur d’y avoir été, d’être présents et probablement d’avoir la chance d’avoir survécu des moments hors du commun ?

La navette avait été créée pour raison de coût. Pourtant, aujourd’hui, ses jours sont comptés. Il s’avère qu’elles ont été bien plus coûteuses que les fusées, elles-mêmes. Mais en revenir à celles-ci, sera, peut-être, tout aussi difficile pour les Américains. On oublie très vite ou plutôt, on est très vite obsolète si on perd la "main".

Les vétérans, les 12 hommes qui ont foulé le sol lunaire entre 1969 et 1972, ont marqué l’histoire. Incontestable. Les honneurs n’ont pas toujours apporté la lumière. Neil Armstrong s’est replié dans une sorte d’autisme, obsédé par les traces de pas qu’il a laissées dans la poussière lunaire et refuse tout interview en intentant un procès à tous ceux qui tenteraient d’outrepasser. Edgar Mitchell s’est versé dans le mysticisme. James Irwin raconte avoir senti la présence de Dieu au cours de son voyage. Alan Bean peint la Lune comme seul sujet obsessionnel de ses pensées.

Conclusions : 

L’espace et les croisades d’antan avaient, toutes deux, à l’origine une rivalité entre deux entités.

Le voyage touristique terrestre, aujourd’hui, a permis d’aller voir avec ses yeux que le paradis n’existe nulle part et surtout comment ses contemporains vivent ou survivent.

Formidables incitents que la rivalité et le voyage !

Faudrait-il qu’il y ait une nouvelle concurrence forte pour que les choses avancent ? Des projets existent, mais Mars et autres sont dans les tablettes pour des horizons lointains. Que se passera-t-il entre temps ? Les distances sont totalement différentes. Si, Mars n’est que la première étape d’une conquête, les vitesses atteintes devront considérablement évoluer. Les années lumières restent pour la cinématographie de la "Guerre des Etoiles".

En 2004, GW Bush annonçait le projet Constellation qui voudrait voir le retour sur la Lune en 2020 et l’installation d’une base permanente en 2025. La crise actuelle pourrait bien postposer la réalisation de ce rêve pour qu’il ne devienne pas un mirage. Barack Obama a chargé Norman Augustine, de réexaminer de manière approfondie, ce programme.

Le travail d’équipe ne suffit pas comme impulsion. La maxime dit que le ridicule ne tue pas. C’est vrai, il ne le fait que quand il est à répétition.

Le projet de l’espace avec l’ISS a commencé un recentrement au niveau international. La concurrence n’est pas morte pourtant. "Expérience, tu ne nous rattraperas jamais", écrivais-je, il y a déjà 2 ans à l’occasion des vols chinois.

Pourtant, s’il y a bien un projet qui monopoliserait le monde entier et ses habitants, c’est l’espace. Sur Terre, tout a été découvert en dehors des profondeurs maritimes.

De plus, l’espace ne fait pas uniquement rêver. Il peut faire peur, aussi. Une nouvelle météorite, un peu plus grosse que d’habitude, pourrait avoir des envies de rencontre avec notre Terre. Il n’y aurait, alors, rien pour la contrer ou de lui prier d’aller voir ailleurs. L’atmosphère permet heureusement d’éviter la plupart de ces morceaux d’ailleurs, mais, il est, aujourd’hui, convenu que la disparition des dinosaures est survenue suite à l’impact d’un météorite.

L’esprit des croisades du Moyen-âge est loin. Les sacrifices ne sont plus ce qu’ils étaient sur les champs de batailles. Ils sont devenus volontaires. Se battre pour la Science et pour le progrès des générations suivantes.

20090720Anniversaire 69.jpgLa passion de l’espace et l’envie de connaître sont devenus les drogues de notre temps. Le goût de l’exploit fait toujours recette. 

Méfions-nous de la ferveur. Le spirituel peut être très temporel et surtout glouton dans ses ambitions, en gloires héroïques et en dégâts pour l’humanité à mettre dans les profits et pertes.

Les nouvelles croisades s’appellent désormais, djihad ou par d’autres noms, tout aussi impressionnants avec des références plus ou moins douteuses à la religion.

A part, les kamikazes, l’homme moderne ne se sacrifie plus avec les armes à la main. Un Pape ne parviendrait plus à le convaincre. C’est le progrès de notre époque.

L’enfer est très souvent pavé de très bonnes intentions, au nom du paradis.

La compétition est ailleurs et pas nécessairement plus pacifique. 

Aujourd’hui, certains diront toujours "God bless you".

Dans une relation, parent-enfant, entre dirigeants et dirigés, le prestige et les honneurs resteront les meilleurs agents liants. L’aventure complète, ensuite, le tableau.

Belge, je me dois de fêter trois anniversaires. Le 21 juillet, bien sûr, c’est notre fête nationale belge. Eddy Merck endossait trois maillots au Tour de France, le 20 juillet 1969. Mais, c’est à 3h56, heure française, le 21 juillet, qu’on apprenait que le premier pas de l’homme avait été apposé sur la Lune, le satellite de notre Terre. 40ème anniversaire fertile en événements.

Nous gardons un oeil vers l’espace à l’Euro Space Center de Redu. Je serais mal vu par Dirk Frimout et par Frank De Winne qui est là haut actuellement pour plusieurs mois de ne pas y faire allusion. 

Non, Historia, dans le fond, avec le parallélisme des deux sujets dans un même magazine et les hasards de la publication, ce n’était, en définitive, pas une mauvaise idée.

 

L’Enfoiré,

 

Citations :

  • "C’est lorsque vous avez chaussé vos pantoufles que vous rêvez d’aventure. En pleine aventure, vous avez la nostalgie de vos pantoufles.", Thornton Wilder

  • "Choisir, c’est sans cesse rejeter celui que tu es, pour celui que tu pourrais être. C’est l’esprit d’aventure.", Paul La Cour

  • "En ce monde, on vit mieux en disant la bonne aventure qu’en disant la vérité.", Georg Christoph Lictenberg 

 


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22 réactions à cet article    


  • L'enfoiré L’enfoiré 23 juillet 2009 19:46

    Lech,
     Non, pas d’excuses à demander.
     Remerciements pour remettre les pendules à l’heures.
     Internet, je l’ai dit ailleurs est la meilleure et la pire des sources d’informations.
     Je ne gobe rien au premier coup d’oeil. Quand je n’ai rien en stock, je dis merci et puis s’en vont, pour un retour si nécessaire. La réponse du berger à la bergère, c’est fait ici. Merci, encore.


  • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 14:21

    BobGratton,
     Merci, pour les précisions.
     J’ai vu récemment sur ARTE, les interrogatoires que von Braun a du subir pour se faire admettre par les Américains. Entré en compétitions avec la Navy.
     Quand je parlais de brider, « c’est se sentir bridé » que serait peut-être plus opportun.
     Un scientifique oublie souvent que ce qu’il produit peut servir à des fins militaires.
     Il était clair dans le film que son but était d’aller dans l’espace. Le patriotisme est parfois un moyen d’arriver à ses fins.

     Avait-il le choix ?
     Très certainement, non. Mais il aurait pu être considéré comme les autres comme criminel de guerre et terminer comme eux. Il a donc jouer « safe ».
     Quant aux Américains, leur « pragmatisme guerrier » n’avait en effet pas beaucoup de limites. Qui a été au courant à part eux, des deux bombes atomiques ?
     Le Japon, il ne faut pas le considérer comme une nation pacifique.
     Longtemps après la guerre, certaines îles du Pacifique, n’avaient-elles pas l’intention de continuer la guerre ? 
     Mon texte est plus psychologique qu’à la recherche de la vérité historique.
     Volontairement, je n’ai pas accentué les responsabilités vers un pays ou un autre.
     En temps de guerre, froide ou chaude, on oublie très facilement les limites de ce qu’on peut ou ne peut pas faire.
     Le droit du sol, le nationalisme est responsable de pas mal de « dégats collatéraux ».
     Etre objectif pour un historien, c’est être partisan, quelque part. Les renseignements qu’il peut récolter peuvent très facilement être déroutés de la vérité. 
     L’histoire allemande ou française dans les livres d’école sont-ils les mêmes ?
     Une comparaison serait très intéressante. 


    • finael finael 21 juillet 2009 15:48

      L’idée de s’aventurer dans d’autres mondes ne date pas d’hier !

      - Cyrano de Bergerac (eh oui ! il a bel et bien existé) écrit « l’autre monde » de 1657 à 1662.

      - Konstantin Tsiolkovski expose dès 1883 (jusqu’en 1929) les bases scientifiques de l’exploration spatiale

      - Robert Esnault-Pelterie (1881 - 1957) publie ses premiers travaux dès 1913.

      - Robert Goddard réalise le premier lancement de fusée à propergols liquides le 16 mars 1926.

      - Hermann Oberth présente en 1923 sa thèse de doctorat sur « les fusées dans le voyage interplanétaire ». En 1938 l’académie de Vienne l’embauche pour la recherche de fusées militaires. Il travaillera sur l’A10 (V2).

      - Serguei Korolev publie en 1934 « le vol des fusées dans la stratosphère ». Engoulagé puis réquisitionné par Staline, sa fusée : la R-7 Semiorka (ou Zemiorka) est bien plus adaptée au voyage spatial (toujours utilisée, plus de 2000 tirs aujourd’hui), qu’à devenir un missile balistique, échec retentissant.

      - Vernher Von Braun est un passionné de la lune, dès 1930 il fait partie d’un groupe d’amateur qui lancera 85 petites fusées, embrigadé dès 1932 le groupe est pris en main par l’armée allemande, puis les nazis, il est le principal concepteur de l’A-10 (ou V2), ses rêves lunaires et son peu d’empressement nazi lui vaudront une brève arrestation en 1944.

      Petit résumé


      • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 16:10

        Salut Finael,
         Un grand merci pour tes connaissances historiques.
         Je savais que j’allais en apprendre beaucoup.
         C’est bizarre que personne n’apporte aucun commentaire à l’autre partie de mon billet
         Cette opposition entre deux époques m’avait surprise au moment de la lecture du magazine Historia.
         L’histoire comme je le disais ci-dessus, est souvent entachée par des interprétations, des déductions et des visions parcellaires.
         Personne n’est allé dans le cerveau des décideurs pour en faire l’histoire.
         Souvent, je me suis demandé si les événements que l’on raccontaient étaient vraiment ce qui s’était passé ou seulement un détournement de la vérité.
         Les sciences humaines ne sont pas des sciences exactes. C’est leur plus grand défaut.
         Je me suis amusé, il y a déjà un certain temps de faire de l’uchronie. Alterologie avais-je appelé cela avec un néologisme. Trois chapitres
         


        • finael finael 21 juillet 2009 17:37

          Sur les croisades, c’est bien plus compliqué et on a beaucoup moins de preuves historiques ou archéologiques, je trouve ton article bien ficelé, rien à dire.

          A part peut-être que cela faisait des siècles que des milliers de pélerins partaient de toute l’Europe vers la Palestine, c’était le « grand pélerinage » opposé au « petit pélerinage » de Saint-Jacques de Compostelle.


          • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 17:46

            Comme c’est la fête nationale chez nous. Je n’ai pu m’empêcher de prendre une photo sur la Place Royale de Godefroid de Bouillon.
            Les photos sont sur mon site perso.


          • finael finael 21 juillet 2009 18:24

            Godefroy de Bouillon


          • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 18:25

            Yes, Sir. Je francise un peu trop.



          • finael finael 21 juillet 2009 18:49

            Très beau château !


            Sur la Semois ?

            Décidément les batailles ont toujours lieu aux mêmes endroits !

          • finael finael 21 juillet 2009 18:40

            @mcm

            Quelles représailles ?

            Vous utilisez des représentations du XXIème siècle pour parler des VI à XIIème !

            La « reconquista » commence dès 718, elle s’accentuera avec la fragmentation des dominations arabes et berbères en 1038 en « Ibérie »( l’Espagne c’est pour plus tard). C’est là qu’on peut éventuellement parler de « représailles » même si le terme est complètement faux pour l’époque.

            Quant aux croisades, il s’agit de « libérer les lieux saints », et de rendre plus sûre la route des pélerins, même si c’est en général en territoire non musulman qu’ils sont attaqués et dévalisés.

            Votre représentation du monde sous forme d’une lutte éternelle entre islam et chrétienté me semble quelque peu simpliste (et oublie les 2/3 de la population mondiale, ni chrétienne ni musulmane).

            Ce sont les turcs Ottomans (donc ni arabes ni européens) qui ont mis tout le monde d’accord en Palestine.

          • ZEN ZEN 21 juillet 2009 18:48

            Mcm
            Un nouvelle manière de voir l’histoire..
            Informez-vous , mon vieux !
            Il y a une médiathèque à Montpellier et commencez par lire le livre classique de Maalouf : Les Croisades vues par les Musulmans


          • finael finael 21 juillet 2009 19:08

            @mcm


            Décidément !

            agressions muslmanes qui ont succédé en Europe aux agressions mongoles avares et magyares, qui elles mêmes succédaient aux agressions germaniques (jusque dans le maghreb), qui elles mêmes succédaient à l’aggression romaine (dont « profita » tout le pourtour méditerranéen), succédant aux agressions grecques, succédant à l’invasion celte, .... et ce juste pour l’Europe. Quant à la palestine, cela fait au moins 4000 ans que c’est un champ de bataille !

          • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 19:12

            Bonsoir à tous,
             Le magazine Historia était intéressant à plus d’un titre.
             Malek Chebel avait par exemple réponses à 3 questions tites : « Pour l’enseignement arabe, les croisades ne sont plus une arme anti-occidentale ».
             Voici, les questions et réponses : 
            1. Enseigne-t-on les croisades dans le monde arabe ?
            Elles y sont connues sous le nom de querres de la croix. Pecues comme une campagne de l’Occident chrétien à l’encontre de la prédiction de Muhammad et extraolant comme une façon de stopper la progression de l’islam qui a l’époque, n’était pas en repli, comme c’est le cas aujourd’hui. Saladin est le héros et le paradigme du renouveau musulman .
             Mais Saladin est né en Syrie, a vécu en Egypte, pour mener une incursion jusqu’en Mésopotamie, qu’il est Kurde, Arabe et musulman, il offrait un miroir pour se reconnaitre.

            2. Au lycée ?
            Très sommaire. Les croisades sont des conflits locaux avec éventuels traumatismes collectifs.
            Les croisades restent la chose de l’Occident.

            3. Evolution dans l’enseignement ?
            Non. Le savoir du monde arabe évolue encore plus lentement qu’ailleurs Le Coran est immuable. Pas de place pour la philosophie. Donc une longue période de glaciation. 


          • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 18:02

            Bonjour Mcm,
             En fait, cela ferait un peu redondance avec mon autre article sur mes Migrations.
             Ici, je répète, je suivais le fil rouge du magazine Historia.


            • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2009 18:09

              pardon, « sur les migrations »
              Voilà, que je deviens présomptueux....


            • Paul Cosquer 22 juillet 2009 00:00

              Moi, des croisés, j’en ai jamais croisés
              car je préfère les mots croisés.

              Chez les Armstrong,
              Louis, Neil et Lance,
              c’est Louis avec ses songs
              qui a ma préférence.


              • L'enfoiré L’enfoiré 22 juillet 2009 07:46

                Salut Paul,

                 Beau jeu de mots. Belle poésie. Beau rêve. 
                 J’aime les titres originaux et qui font rêver.
                 Quelle association...

                Bonne journée


                • Paul Cosquer 22 juillet 2009 10:00


                  Il y a le good old Louis,
                  Il y a aussi le Neil young.
                  Quant à Lance,
                  il balance
                  entre deux âges.


                • L'enfoiré L’enfoiré 23 juillet 2009 16:59

                  Bonjour Lech,

                   Je vais reprendre ce que j’ai écrit sur le 7ème article de Morice à son adresse, lui qui a enseigné l’histoire :

                  « Il fallait chercher un peu d’originalité face à votre article saga. Je n’achète jamais Historia, mais je ne sais pourquoi j’étais attiré par celui-là. Les croisades et les raisons intimes de leur existence. Ensuite, je suis tombé nez à nez avec avec la conquête de l’espace.Là, j’avais mon article par la comparaison des deux évènements qui marquent l’histoire. J’aime la petite histoire de la grande. Les dates ne m’intéressent pas vraiment. Hors de mon temps, il fallait retenir cela par cœur. J’ai encore dans mon tiroir des planches des 20 siècles de notre ère édité par A.Wouters S.J. Intitulé Tableaux d’Histoire. Bizarre, cela s’arrête à ma naissance. Avec cela on peut trouver siècle par siècle la relation entre les histoires de chacun des pays. Cela c’est diablement plus intéressant que se rappeler de 1515. »

                  Mon article est plus philosophique et dédier à la sociologie et la psychologie. Toutes les guerres sont à prendre dans le même esprit. Patriotisme pour la Première. La Seconde Guerre Mondiale pour défendre le territoire.
                  J’ai même mis ma loupe, dans mon article, dans le parallèle voyage mer et terre pour les premiers et aterrissage ou amerrissage pour les seconds.
                  La conquête de l’espace est aujourd’hui pacifique, mais elle ne l’’était pas le but de départ, surtout du côté soviétique. URSS voulait contrer la menace de la bombe atomique utilisée au Japon.

                  Vrai. La religion n’est pas comprise, mais si on ne connait pas l’Américain. Le « God bless you » est bien prononcé avant toute entreprise militaire ou pacifique.

                  Il n’y a pas de morts en dehors des cosmonautes ? En êtes vous sûr ? Si les Etats-Unis se sont mis à tout montrer, L’URSS de Staline et de Kroutchev, avec le goulag comme menace... !!! La vie n’a jamais eu la même valeur dans l’histoire. 

                  Concernant votre désaccord, évidemment, si vous nommez GW Bush comme Pape, cela change tout. Malgré ses idées très retro, notre Pape actuel n’oserait pas lancer un fatwa sur n’importe qui. Il se contente d’excommunier, mais cela ne fait de mal qu’à celui qui pense comme lui.
                  L’homme a toujours été cadenassé par ses c... et par un paradis éventuel dans un au-delà qu’on appelle la Foi.
                  Le djihad est une croisade contre les infidèles de sa propre conscience et le kamikaze est son instrument de guerre.

                  Cordialement et merci pour l’appréciation,
                  Rendez-vous au prochain (complètement différent)


                  • L'enfoiré L’enfoiré 24 juillet 2009 12:04

                    Bonjour Lech,

                     « Les Papes de l’époque, des similitudes dans les méthodes »
                    Cela m’a poussé à en lire un plus sur eux. J’aime chercher les raisons aux idées.

                    Urbain II , fidèle à son prédécesseur Grégoire VII, il renouvelle les condamanations au sujet de la discipline eclésiastique, simonie=trafic de biens spirituels, nicolaïsme=incontinence du clergé. Son trône à Rome, occupé par Clément III, schisme du parti imérial, il n’avait pas la vie facile. La rigueur dans la politique, maintenir justice et défendre les faibles et la Trève de Dieu qui doit suspendre les guerres. Il meurt avant d’apprendre la conquête de Jérusalem.

                    Eugène III, toujours aussi admiratif de Grégoire VII est forcé de quitté Rome, il erre en Italie, France...

                    Décidemment, la vie de Pape à cette époque n’était pas de tout repos. 
                    Mais tout cela ne nous ramènera pas le Cogo, comme on dit avec humour chez nous.
                    La Lune n’a pas eu de victimes directes. Absolument.
                    Elle a fait rêvé, c’est sûr, lors d’Apollo 11. Apollo 12, ce n’était plus vraiment le coup de folie et il a fallut un problème avec Apollo 13 pour redonner un peu de souffle à la conquête de l’espace. L’homme moderne a une tendance à l’Alzeihmer et s’habitue à l’exploit.
                    « rien ne sert de partir à point, il faut toujours courir », disais-je dans le billet précédent.
                    Le rêve de l’espace a été remplacé par des découvertes et des progrès visibles mais non reconnus comme tel. Même la vitesse de notre PC a pourtant un lien. 

                    Une décade, absolument. Décennie, aussi. J’ignorais qu’il y aurait eu un risque d’incompréhension.
                    Alors poussons le bouchon plus loin : Un lexique de Bruxellois ?

                    Mon prochain article sera très naturel. C’est tout ce que je dis. 



                     

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