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Accueil du site > Tribune Libre > Mais d’où nous viennent les islamistes ?

Mais d’où nous viennent les islamistes ?

Kamel Daoud, vous connaissez : c'est ce prestigieux écrivain algérien, qui a manqué d'une seule voix le prix Goncourt de littérature cet automne pour son roman Meursault, contre-enquête (Actes Sud).

Cet homme de savoir, d'ouverture, de grand talent vit actuellement sous la menace d'une « fatwa », c'est-à-dire d'un appel à l'assassinat, comme pour Charlie. L’écrivain estime que « ceux qui défendent l’islam comme pensée unique le font souvent avec haine et violence. Ceux qui se sentent et se proclament Arabes de souche ont cette tendance à en faire un fanatisme plutôt qu’une identité heureuse ou un choix de racine capable de récoltes. Ceux qui vous parlent de constantes nationales, de nationalisme et de religion sont souvent agressifs, violents, haineux, ternes, infréquentables et myopes : ils ne voient le monde que comme attaques, complots, manipulations et ruses de l’Occident. Le regard tourné vers ce Nord qui les écrase, les fascine, les rend jaunes de jalousie.  »

 

Nous avons tous un grand intérêt à écouter, à lire ce que pensent, disent et écrivent ces élites musulmanes. Voici un texte publié en 2012 par Kamel Daoud :

« La religion, c’est comme un appel en absence d’un numéro masqué : vous savez qu’on vous a appelé, mais vous ne savez pas qui. Alors, vous dites que c’est Allah, Dieu, Jéhovah, Bouddha ou le Râ. La révélation, c’est comme un SMS  : cela doit vous dire tout, mais en trois lignes et 150 caractères. A vous d’interpréter. La foi est une ligne d’abonné. La croyance se recharge comme des unités. Trêve d’humour. Le sujet du jour est une question  : pourquoi les islamistes sont des islamistes qui veulent imposer la chariâ partout  ? Ils sont comme nous, vivent et respirent et vont aux toilettes. Pourquoi à un moment, ils se prennent pour les guichetiers du ciel et les émissaires de Dieu  ? Pourquoi ils n’aiment pas la nudité, la femme, la liberté, le choix, l’homme, l’urne et le choix du choix  ? Pourquoi ils sont comme ça  : violents, laids, souffreteux et impénétrables aux nuances de l’humanité  ? A quel moment un être humain devient un être islamiste  ? Faute d’amour  ? De bons livres  ? D’accès à canal +  ? D’attente déçue  ? D’emploi ou de sens  ? D’où viennent les Djihadistes justement  ? Qui les enfantent  ? D’où vient l’islamisme  ?

 

Réponse  : de l’école. Ensuite, plus profond, des livres qui sont en circulation, puis des chaînes satellitaires religieuses, de la question palestinienne et des échecs sensuels et amoureux et de salaires et de voyages ratés. Ensuite  ? Là, il faut le dire comme l’a dit un collègue  : de l’Arabie Saoudite. Ce pays qui mange l’argent des pèlerins crédules et vit d’être le PDG des Lieux Saints, qui exporte le pétrole vers l’Occident et le wahhabisme vers le monde « arabe  ». C’est de là que viennent ces idées qui empêchent les femmes de prendre le volant des voitures et les « arabes » de prendre le volant du monde. C’est de là que vient l’argent des élections, des maquis, des Djihadistes. Et ce n’est pas de la propagande bas de gamme pro-occidentale mais la réalité  : ce pays exporte la mort et forme nos malades tueurs de lueurs et de levers de soleil. La source du Mal est là  : dans ce pays qui lutte contre le terrorisme chez lui mais l’encourage ailleurs comme un désert qui avance. Les islamistes sont les petits pupilles de cette nation familiale  : ils y tètent les idées noires et l’irrespect des libertés au nom d’une obligation de croyance. C’est dans ce pays, et son sosie l’Iran, que naissent ces fatwas qui nous ridiculisent et ces Cheikhs pervers chevillés à la libido par la tête, la haine.

 

Car il faut se poser la question sur les « islamistes » et leur origine idéologique. Le rêve d’AQMI, c’est le remake pauvre de ce Royaume. La question a longtemps préoccupée le chroniqueur  : d’où viennent les islamistes qui naissent comme nous avant de se transformer contre nous  ? Qui a fait que des enfants se transforment en hideux guerriers d’AQMI et d’ailleurs  ? Des idées. Des idées surtout qui viennent de ce pays de sable et de mort où un peuple entier est condamné à être serviteur des faux serviteurs de ces Lieux. Du coup, une conclusion  : le vrai printemps arabe commencera le jour où ce foyer sombre sera éclairé par la révolte et le sursaut de son peuple qui tourne en rond autour d’une famille. C’est de là que nous viennent ces méchants tristes qui veulent emprisonner nos femmes, voler nos arbres, nous imposer les ablutions après les éternuements et nous faire croire que l’on peut marcher vers la lune, le front en semelle de leurs croyances. C’est le jour où l’on cassera le tabou derrière lequel se cache les Al Saoud pour se proclamer garants de nos croyances et gardiens des espaces sacrés, que nous entameront la marche du monde. AQMI et les autres  ? Se ne sont que les enfants perdus de la monstrueuse paternité de ce Royaume. Il ne sert à rien de lutter contre le terrorisme sans s’avouer qu’il a une origine et des Pères fondateurs. »

 

 

jamel debbouze.jpgEcoutons aussi ce que dit (TF1 dimanche « 7 à 8 » – Le Parisien ) l'un des acteurs du chobise parmi les plus aimés de France, Jamel Debbouze :

« J'ai passé mon temps à ne pas dire que j'étais musulman. Pas parce que je n'étais pas fier, loin de là. Mais parce que je considérais que ce n'était pas un sujet, qu'on n'avait pas besoin d'affirmer son identité ou sa différence  » Aujourd'hui, j'ai presque besoin de le revendiquer comme pour dire : ne vous inquiétez pas, on est pareil, malgré nos différences. Je suis Français, musulman, artiste, je suis né à Barbès, j'ai grandi à Trappes, je suis père de deux enfants, marié à une chrétienne journaliste très, très belle (ndlr : Mélissa Theuriau). Et ça, pour moi, c'est la France. La France, c'est ma mère, on ne touche pas à ma mère  ! »

Questionné sur les élèves n'ayant pas voulu respecter la minute de silence en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, Jamel Debbouze a poussé un cri de colère. « C'est complètement débile, c'est irrespectueux. Ça ne se fait pas de ne pas respecter les morts. On ne se comporte pas comme ça. C'est sans précédent ce qui est arrivé, c'est arrivé au cœur de la capitale et ça concerne tout le monde ! (...) Ces gamins-là ils ne sont pas éduqués, ne sont pas encadrés ou ne sont tout simplement pas aimés.  »

 

Tenez : voilà un lien fort éclairant...sur "Inspire", le magazine pratique des jihadistes

Photos X - Droits réservés

 

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16 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 19 janvier 2015 15:16

    et pas mal d’ islamistes de se dire, mais d’où viennent les bombes qui nous tombent dessus ??????
    alors ca donne cela.........



    • Doume65 19 janvier 2015 15:30

      Elle n’est pas toute seul, l’Arabie Saoudite. La « Nation indispensable » les aide un peu. ce que certains gouverneurs US n’hésitent pas à dénoncer.


      • Tillia Tillia 19 janvier 2015 15:33

        Ils viennent de la rue et de l’islam des caves


        Les salafistes à visage découvert
        http://www.liberte-algerie.com/actualite/les-salafistes-a-visage-decouvert-218380

        Quand Boutef’ va claquer ça va être le chaos en Algérie



        • Alain 19 janvier 2015 16:57

          L’article a un défaut très grave : il parle de Bouddha comme d’un dieu chose que Bouddah n’est pas. D’ailleurs, quel bouddha pourrait être le dieu vu qu’on considère qu’il y en a eu plusieurs dans l’histoire des humains et qu’on peut tous prétendre être un bouddha si on pense être en phase avec les pensées bouddhistes au plus au point.
          Le bouddhisme est une philosophie de vie, ce n’est pas une religion. C’est peut-être aussi une morale, une science, En tout cas, ce n’est certainement pas une religion au sens propre.

          Dire que "La religion, c’est comme un appel en absence d’un numéro masqué : vous savez qu’on vous a appelé, mais vous ne savez pas qui. Alors, vous dites que c’est Allah, Dieu, Jéhovah, Bouddha ou le Râ.« 
          C’est faux. Personne n’appelle jamais un bouddhiste en numéro masqué sur un portable et nous, on se dit »tiens, c’était bouddha qui voulait me joindre« .

           »c’est comme un SMS  : cela doit vous dire tout, mais en trois lignes et 150 caractères"
          C’est faux. Dans le bouddhisme, ca ne fonctionne pas comme un sms. Le monde est une globalité complexe qu’on ne saurait définir dans une solution en 3 lignes et 150 caractères.


          • Fergus Fergus 20 janvier 2015 13:16

            Bonjour, Alain.

            Sur le fond de ce que sont Bouddha et le bouddhisme, vous avez raison. Mais l’auteur également car les adeptes du bouddhisme en France - j’en connais ! - ne sont pas différents de la plupart des croyants des principales religions représentées dans notre pays : ces sont avant tout des personnes qui sont en recherche d’une réponse mystique de plus en plus éloignée des dogmes et des rites. En cela, ces croyants rejoignent la philosophie des bouddhistes.


          • leypanou 19 janvier 2015 18:22

            « C’est dans ce pays, et son sosie l’Iran, que naissent ces fatwas » : l’article parle de terroristes ou de fatwas ? Il est certain que l’Iran est présenté par l’empire et de ses laquais comme soutien du terrorisme, sans apporter la moindre preuve, comme une menace pour la paix dans le monde, pareil.

            Surtout, parler de l’Iran comme sosie de l’Arabie Saoudite est tout simplement ridicule, ne serait-ce que parce que les situations des femmes en Iran et en Arabie Saoudite n’ont strictement rien à voir, à part le fait de porter le voile.


            • Philippe Stephan Slipenfer 20 janvier 2015 10:21

              J’ai l’impression qu’ils ne pompe pas que du pétrole c’est saoudien mais bien
               tout les démons de l’enfer.
               



                • gaijin gaijin 20 janvier 2015 13:00

                  d’où ils viennent ?
                  il viennent de la haine , du mépris de l’humain , de l’avidité imbécile ....
                  avec différents niveaux d’analyse :
                  au plan global : la régression de l’islam date des 80’s et de l ’iran : le shah d’iran dictateur progressiste guidait son pays tranquillement vers l’ouverture mais il était trop indépendant et les français on préféré soutenir un crétin rétrograde en s’imaginant qu’il allait être docile ( raté a peine au pouvoir on a pris la porte dans la gueule , mais avec quelques jolis contrats quand même )
                  ensuite financement des islamistes par les usa et l’ arabie saoudite dans la guerre en afghanistan ( fallait bien lutter contre le communiste peut importe qui on soutient pour ça : nazis, islamistes ....)
                  pour mémoire la france vend des armes a l’arabie saoudite et au quatar pour équiper daesh et autres joyeux drilles ( ben quoi ? la réalité du marché ......les lois économiques .....Etc )
                  .........

                  au plan individuel on a fait l’autruche en laissant se créer une génération de gens sans avenir dans les banlieues ( le lieu du ban comme toujours , les ban-nis du progrès ) et on a tenté d’acheter la paix sociale en laissant se faire le trafic de drogue ( mais si , mais si , arrêtez de faire cette tronche de pucelle effarouchée ) dans le même temps on a fait venir des imams salafistes pour favoriser de juteux contrats et s’assurer des retours d’ ascenseurs dans les votes.

                  voilà c’est pas compliqué .......pas de philosophie , ni de religion .....
                  prenez n’importe quel individu , méprisez le , enlevez lui tout espoir dans un futur meilleur et soit il se suicide soit il vous pète la gueule .....
                  le reste n’est qu’une question de contexte .....

                  on a les islamiste qu’on a crées ....par bêtise , ambition , avidité , vision court termiste , dogmatisme imbécile ....

                  et tous les charlies ou presque qui ont défilé dans la rue on voté pour les gouvernements qui ont fait ça ....
                  mais on n’apprend rien de l’histoire jamais .....
                  alors on recommence et on découvre horrifiés que la dernière guerre n’était pas la dernière , et que la suivante sera pire ...


                  • Hermes Hermes 20 janvier 2015 18:38

                    Oui, rien à dire, c’est bien se qui se passe dans des lieux comme à Corbeil Essonne ! Sur le terrain ce sont des situations explosives, et ceux qui ont 17ans aujourd’hui sont encore plus violents que leurs ainés. Racismes entre communautés sur la couleur ou l’origine avec bastons violentes entre bandes dans les collèges, passages à tabac pour l’exemple , vertèbres démises direction les urgences, classes mises à sac, etc. (témoignage direct ’une personne qui se bat déséspérément sur le terrain pour faire avancer les choses). C’est devenu totalement hors controle.

                    Par ailleurs : avez vous vu ce commentaire ?

                    La solution est en nous, pas ailleurs ! Très bonne soirée.


                  • gaijin gaijin 20 janvier 2015 19:31

                    hermès
                    oui taubira ....no comment ....
                    mais pas que : on entend plein de gens sur les ondes réclamer l’instauration de l’état d’urgence
                    ou comme bayrou dire : la première liberté c’est la sécurité .....

                    on se vautre dans la réaction émotionnelle sans conscience et on se prépare un joli petit enfer sécuritaire ....
                    avec l’assentiment du plus grand nombre ......
                    youpi !


                  • Hermes Hermes 21 janvier 2015 11:37

                    Bonjour Gaijin,

                    appliquons les lois basiques déjà, ce serait bien suffisant. L’urgence c’est l’éducation, pas la répression ! Mais pour ça il faudrait inverser la tendance de destruction du service public ou trouver de nouvelles formes de structures et d’action pour l’intérêt général. Le lien est simple entre cette destruction et la situation actuelle, mais personne ne le fait. Par contre émettre cette opinion c’est se positionner contre les directives européennes, et le processus de protection du système qui est en place, c’est la diabolisation de cette frange de l’opinion (passéisme, nationalisme etc.)

                    Sans doute va t-il falloir aller jusqu’au bout de l’absurdité et de la folie pour que les coeurs s’apaisent et que les esprits commencent à se tourner dans une vraie direction constructive, le nationalisme n’étant pas un programme en soi, car les problèmes sont bien plus globaux !

                    Les nouvelles formes qui émergeront ne pourront pas être compréhensibles au premier abord par les esprits formattés aux idéologies anciennes ou dominantes. Soyons prêt à accompagner leur émergence ou si c’est trop tôt participons à leur gestation.

                    Il me semble intéressant pour cela de garder à l’esprit le processus inévitablement violent et morbide qui accompagne tout courant basé sur un système de pensée figé, et l’intégrer dans notre vie, nos actions et nos paroles, car c’est une condition sine qua non pour qu’il y ait conscience et intégration de la réalité.

                    Bonne journée.


                  • Fergus Fergus 20 janvier 2015 13:09

                    Bonjour, Victor.

                    Un grand merci pour avoir relayé ces textes lucides qui remettent les pendules à l’heure. Les jeunes tentés par un aventure fondamentaliste dont ils ne connaissent rien feraient bien de méditer ces propos et d’ouvrir les yeux sur l’énorme responsabilité d’un pays comme l’Arabie Saoudite - mais aussi quelques émirats, Qatar en tête - dans cette plongée dans l’obscurantisme et la barbarie. 


                    • Layly Victor Layly Victor 20 janvier 2015 13:45

                      a Victor

                      Merci de rappeler l’existence de Kamel Daoud, et de parler de ses souffrances. Ce qui laisse apparemment de marbre les agoravoxiens, plutôt friands de sensationnel émotionnel facile, de complots nébuleux, de parlotes de comptoir, d’hystérie anti science et anti nucléaire catastrophiste (qui n’est jamais un débat). C’est plus dur de regarder la triste réalité en face et l’immense tristesse qu’elle porte.
                      Je vais vous parler d’une blessure profonde, celle de mon ami Abdel, qui se reconnaîtra. C’est un grand scientifique, quelqu’un de haut niveau à tous points de vue. J’ai eu l’honneur de travailler avec lui par le passé. Il travaille en Suisse, après avoir étudié aux US. Nous avons développé une estime réciproque car nous avions la même approche du travail, qui recherche la rigueur et l’honnêteté et refuse le superficiel, le blabla pompeux et la langue de bois. Enfants tous deux de la culture algérienne et de la culture française, lui musulman et moi chrétien, nous avons le sentiment d’avoir deux mères (et nous n’aimons pas que l’une ou l’autre soit insultée).
                      Il se trouve que, par mes parents qui fréquentaient les jeunes écrivains algériens de langue française, ceux qui ont payé un lourd tribu pendant la guerre civile, j’ai été sensibilisé à cette littérature, que j’ai hélas perdue de vue ensuite.
                      Il y a peu de temps, je lui parlais des grands écrivains algérois, dont bien sûr Albert Camus et de son ami, l’immense Emmanuel Roblés, et de son merveilleux et puissant livre sur Alger (notre ville natale) qui a été réédité en 2011, « Les hauteurs de la ville », livre que je lui ai envoyé. Il m’a alors parlé de Kamel Daoud, de sa fierté, de son espoir de le voir obtenir le prix Goncourt. J’imagine à quel point il doit se sentir blessé.
                      Il y a des gens qui tirent une jouissance malsaine du fait de blesser les autres en permanence, sous divers prétextes.

                      Citation attribuée à Bob Marley : « ceux qui veulent rendre le monde plus mauvais qu’il n’est ne prennent jamais de vacances »

                      Une autre phrase terrible, du grand Lawrence Durell (citrons acides, le quatuor d’Alexandrie), grand écrivain du monde méditerranéen, à la fin de sa vie : « l’être humain m’écœure ».

                      Lisez, si ce n’est fait, Emmanuel Roblés : « les hauteurs de la ville »


                      • VICTOR Ayoli Victor 20 janvier 2015 15:52

                        Merci de partager avec moi ce sentiment de respect et d’admiration pour Daoud, son talent et son courage. Je vais lire Emmanuel Roblès.

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