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Accueil du site > Tribune Libre > Oui, une autre démocratie est possible !

Oui, une autre démocratie est possible !

Abstention record, désertion des militants, impuissance des gouvernements... La démocratie est mal en points, foulée aux pieds par les technocrates, quand ce n'est pas par des fascistes comme en Hongrie ou en Grèce. Et si, tout ça, c’était de la faute des élections ? 

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La crise de la démocratie.

La démocratie, que l’on croyait être le régime politique le plus à même de marier efficacité et légitimité du gouvernement, vit une double crise.

Une crise de légitimité tout d’abord. Elle est perceptible à travers la montée spectaculaire de l’abstention, un électorat de plus en plus flottant et la chute vertigineuse du nombre d’adhérents dans les partis politiques (en Grande-Bretagne et en France, ils ont perdu plus de la moitié de leurs membres depuis les années 1980).

Une crise d’efficacité ensuite, avec des gouvernements qui semblent menottés par les dettes nationales, la législation européenne, les agences de notations américaines, les entreprises multinationales ou les traités internationaux.

Cette crise nourrit les mouvements se disant « anti-système » (Front National, Mouvement 5 Étoiles de Beppe Grillo en Italie, parti des Vrai Finlandais, Aube Dorée). Elle favorise aussi un tournant technocratique qui a pris une tournure spectaculaire en Grèce ou en Italie (avec les gouvernements non élus de Loukas Papadimos et de Mario Monti), mais qui est présent partout à travers des instances comme la Banque centrale européenne, la Commission européenne, la Banque mondiale et le FMI.

La question de la place du citoyen dans nos démocraties.

Aujourd'hui, la question de la place du citoyen dans notre système se pose avec insistance. Dans une récente émission de France Culture (en écoute ici), le professeur de droit public Dominique Rousseau disait ceci : « Le problème aujourd’hui, c’est que notre constitution est faite de règles, d’institutions qui ont été fabriquées au XIXème siècle (…) Dans la constitution française actuellement, le citoyen est pris comme référence, mais pas comme acteur. Il faudrait donner au citoyen un pouvoir d’invention législative. » La même semaine, toujours sur France Culture, une autre émission portait sur les élections européennes. Un intervenant y déclarait que « l’enjeu (des élections européennes) serait de se poser la question de l’avenir de l’Union européenne, dont on voit bien que le système tel qu’il est à l’heure actuelle - et je vous parle en étant un européen convaincu - est à bout de souffle. Il ne fonctionne plus, et notamment parce qu’il n’y a pas d’intégration des citoyens. On a créé un système qui s’est fait au niveau des États, des structures, des marchés, et on ne l’a pas fait au niveau des citoyens (...) Et on en paye le prix aujourd’hui » (à écouter ici).

C'est cette question de la place du citoyen dans nos démocraties qui est au coeur d'un petit ouvrage de l’historien et écrivain belge David Van Reybrouck que viennent de publier les éditions Actes Sud. Un ouvrage concis, limpide et passionnant intitulé Contre les élections. Le constat de l'auteur est le suivant : les élections sont nées dans un contexte radicalement différent de celui dans lequel elles sont utilisées aujourd’hui. Il reprend à son compte le concept de « post-démocratie » du sociologue britannique Colin Crouch pour décrire un nouveau système contrôlé par les médias. Crouch écrivait ceci : « Bien que, dans ce modèle, les élections existent bel et bien et puissent amener un autre gouvernement, le débat public se déroulant dans le cadre des élections est devenu un spectacle soigneusement contrôlé, géré par des équipes rivales de professionnels spécialisés dans les techniques de persuasion, un spectacle au cours duquel ne peuvent être abordés qu’un nombre limité de sujets, choisis au préalable par ces équipes. La majorité des citoyens jouent un rôle passif, docile et même apathique qui ne consiste qu’à réagir aux signaux qu’on leur envoie. Dans les coulisses de ce petit jeu électoral, la véritable politique prend forme dans le cadre de contacts directs entre les gouvernements élus et les élites qui représentent surtout les intérêts des milieux d’affaires. » David Van Reybrouck montre, dans son ouvrage, comment nous sommes devenus, au fil du temps, des « fondamentalistes des élections ». « Nous avons réduit la démocratie à la démocratie représentative, et la démocratie représentative à des élections.  » Or, dit-il ensuite, « de nos jours, les élections sont un outil primitif. Une démocratie qui s’y limite est condamnée à mort.  » D’où sa proposition de revenir à une forme de tirage au sort, tel qu’il se pratiquait à Athènes au Vème siècle avant J.C. Tout ce qui suit est une tiré de son ouvrage.

L'évolution, au cours des siècles, du concept de démocratie.

À Athènes, au Vème siècle avant J.C., les citoyens participaient directement aux prises de décisions (vote des lois, du budget, de la guerre, etc). Mais aussi, presque toutes les fonctions étaient attribuées par tirage au sort : le Conseil des Cinq cent (organe central du gouvernement qui rédigeait les textes de loi, préparait les réunions de l’Assemblée du peuple, contrôlait les finances, les travaux publics et les magistrats), le tribunal du peuple (qui, chaque matin, tirait au sort des centaines de jurés en puisant dans une réserve de 6 000 citoyens) et pratiquement tous les magistrats.

Associé à une rotation des charges (les fonctions étaient attribuées pour un an, souvent non reconductibles), il permettait de neutraliser l’influence personnelle et la corruption. Et il donnait à la démocratie athénienne l’une de ses caractéristiques majeures : l’absence de distinction entre politiciens et citoyens, entre administrateurs et administrés. Pour les Athéniens, le système électif (notre système actuel) était jugé anti-démocratique.

Le système de tirage au sort a été utilisé par la suite, durant la Renaissance, dans des villes dirigées par quelques familles aristocratiques : Venise et Florence. Il s’agissait là, à travers des systèmes complexes mêlant élection et tirage au sort, d’éviter les conflits entre groupes d’intérêts rivaux et d’accroître l’implication des citoyens par la rotation des charges. Ces systèmes furent repris par d’autres villes en Italie et dans la péninsule Ibérique. Ils suscitèrent chez le roi d’Aragon, Ferdinand II, le constat suivant : « Par expérience, on voit que les régimes dits du sort et du sac, dans les cités et dans les villes, favorisent davantage la vie bonne, une administration et un régime sains que les régimes qui se fondent sur l’élection. Ils sont plus unis et plus égaux, plus pacifiques et plus détachés des passions.  »

Au XVIIIème siècle, Montesquieu distingue deux types de Républiques : la démocratie (où le peuple en corps détient la souveraineté) et l’aristocratie (où une partie du peuple seulement a la souveraineté). Les deux principaux ouvrages de philosophie politique du siècle des Lumières (De l’esprit des lois de Montesquieu et Du Contrat social de Rousseau) sont alors d’accord sur un point : « le tirage au sort est de nature démocratique ; le suffrage par choix est de celle de l’aristocratie.  » Pour eux, une combinaison des deux apparaît comme positive.

À peine une génération plus tard, pourtant, la désignation des gouvernements par le tirage au sort est totalement absente des revendications des révolutionnaires américains et français. David Van Reybrouck montre, en s’appuyant sur des citations d’acteurs de ces Révolutions, que la haute bourgeoisie qui se libéra en 1776 de la couronne britannique et en 1789 de la couronne française aspirait à un gouvernement républicain, mais pas à la démocratie. « Les révolutions américaine et française ont remplacé une aristocratie héréditaire par une aristocratie librement choisie  » écrit-il.

Van Reybrouck montre enfin comment, au cours des XIXème et XXème siècles, cette orientation aristocratique a acquis une légitimité démocratique. « Le combat pour la démocratisation a alors cessé d’être un combat contre les élections pour devenir un combat en faveur de l’extension du droit de vote » écrit-il. Combat que le mouvement ouvrier, alors en plein essor, fit sien. La République fondée sur le droit de vote devint alors synonyme de démocratie. À tel point qu’en 1891, la 1ère grande étude de fond sur le tirage au sort était introduite ainsi : « De toutes les coutumes que l’histoire ancienne nous révèle, aucune n’est aussi difficile à comprendre que celle qui consistait à choisir les fonctionnaires de l’État par tirage au sort ». À tel point, ajoute Van Reybrouck, que « personne ne connaît plus désormais les racines aristocratiques de notre régime actuel. »

La « démocratie délibérative » comme remède ?

Pour David Van Reybrouck, le remède à la "fatigue démocratique" actuelle pourrait venir de la démocratie délibérative : une forme de démocratie au sein de laquelle les délibérations collectives occupent une place centrale et les participants formulent, en se fondant sur des informations et des argumentations, des solutions rationnelles, concrètes, pour relever les défis sociaux qui pèsent.

Cette démocratie délibérative a fait l’objet de nombreuses études et mises en application depuis la fin des années 1980. L’auteur de Contre les élections rappelle les travaux de l’américain James Fishking à partir de 1988, suivis de plusieurs mises en application aux Etats-Unis, au Japon, au Brésil, en Bulgarie ou en Chine. À chaque fois, il s’agit de réunir un panel de citoyens tirés au sort, à qui l’on demande de délibérer sur des questions précises. Avant cela, on leur a fourni des dossiers contenant des informations factuelles et la possibilité de discuter avec des spécialistes. Ces travaux montrent que les citoyens sont devenus, à la fin de la délibération, plus compétents et plus sensibles à la complexité de la prise de décision.

Van Reybrouck revient ensuite sur 5 expériences récentes qui sortent du lot au vu de leur ampleur. Des « expériences passionnantes d’innovation démocratique », qui ont pourtant peu intéressé les médias et les politiciens étrangers.

Au Canada, les provinces de Colombie-Britannique et de l’Ontario ont tenté, en 2004, de confier la réforme de leur loi électorale à un échantillon de citoyens tirés au sort. Aux Pays-Bas, en 2003, fut créé un Forum citoyen sur le système électoral. Dans les trois cas, la concertation a duré entre 9 et 12 mois. Les membres délibéraient entre eux et formulaient une proposition concrète. Mais, pour des raisons diverses, aucun des trois projets n’a abouti et n’a eu d’influence sur la vie politique.

En Islande, en 2010, pour rédiger la nouvelle Constitution, on a tenu compte des expériences canadienne et hollandaise. Le panel n'était constitué que de 25 citoyens élus (et non tirés au sort). Des milliers de citoyens ont pu délibérer au préalable sur les principes et valeurs de la Constitution, tandis que 7 politiciens professionnels ont élaboré des recommandations préliminaires. Durant la rédaction, l’assemblée des 25 citoyens publiait sur son site, chaque semaine, des versions provisoires des articles de la Constitution. Les réactions en provenance de Facebook, Twitter et d’autres médias donnaient lieu à des versions plus récentes qui étaient à nouveau affichées en ligne, et ainsi de suite. Et le 20 octobre 2012, la Constitution issue d’une « participation ouverte » fut approuvée par référendum par les 2/3 des voix. Dans ce cas, les élections ont permis de réunir des personnes compétentes au départ : cela a favorisé l’efficacité, mais pas la légitimité. La transparence fut quant à elle impressionnante, note Van Reybrouck.

Dernier exemple : celui de l’Irlande. Une Convention sur la Constitution a commencé ses travaux en janvier 2013. Tirant les leçons des précédentes expériences, elle associe plus étroitement les politiciens (comme en Islande), mais continue de tirer au sort les citoyens (à la différence de l’Islande). 66 citoyens et 33 politiciens professionnels y délibèrent ensemble pendant un an. Le modèle reste à analyser.

Plusieurs auteurs ont plaidé ces dernières décennies pour un ancrage du tirage au sort dans la démocratie. En 1985, Ernest Callenbach et Michael Phillips ont suggéré de transformer la Chambre des représentants des Etats-Unis en Chambre représentative. Au Royaume-Uni, Anthony Bardett et Peter Carty souhaiteraient constituer par tirage au sort la Chambre des lords. Pour Keith Sutherland, c’est la Chambre des communes qui devrait être transformée en chambre tirée au sort. En France, Yves Sintomer a proposé d’enrichir le système d’une « troisème chambre », à côté de l’Assemblée et du Sénat, tirée au sort parmi les candidats volontaires. Hubertus Buchstein propose quant à lui la création d’un second Parlement européen, à côté de l’existant, qui serait constitué de citoyens européens tirés au sort. 

Toutes ces propositions ne semblent pas complètement satisfaire le chercheur américain Terrill Bouricius, qui, dans un article publié au printemps 2013, propose un nouveau modèle. En effet, le système de la délibération pose 5 dilemmes : la taille idéale du groupe, la durée idéale, le mode de sélection idéal, la méthode de délibération idéale et la dynamique de groupe idéale. Bouricius propose de travailler avec plusieurs instances tirées au sort (comme à Athènes), ce qui permettrait d’obtenir une plus grande légitimité et une plus grande efficacité.

Il a donc défini 6 organes différents qui seraient nécessaires :

- Un Conseil de définition des priorités : un très grand organe, tiré au sort, qui indique les thèmes mais ne les développe pas.

- Des panels d’intérêt : des petits groupes de 12 citoyens qui peuvent chacun suggérer une proposition de loi. Ni tirés au sort, ni élus, ils sont volontaires.

- Un panel d’examen : un pour chaque domaine de politique publique, comprenant chacun 150 personnes tirées au sort, qui siègent pour 3 ans et qui travaillent à plein temps (et reçoivent le salaire d’un parlementaire). Des sortes de commissions parlementaires, qui ne peuvent ni initier ni voter les lois. À partir des informations transmises par les panels d’intérêt, ils organisent des auditions, invitent des experts et procèdent à l’élaboration des textes de loi.

- Un jury des politiques publiques qui vote les lois. Il n’a pas de membre permanent : chaque fois qu’une loi doit être soumise au vote, 400 citoyens sont tirés au sort pour se réunir le temps d’une journée.

- Enfin, un Conseil de réglementation et un Conseil de surveillance sont chargés respectivement de concevoir les procédures (pour les tirages au sort, les audiences et les votes) et de veiller à leur application.

« Dans ce modèle, quiconque se sent capable de servir la société obtient la possibilité de participer aux délibérations, mais en définitive, c’est la communauté qui décide » écrit David Van Reybrouck. 

Le mérite de ce petit ouvrage de David Van Reybrouck est de rappeler qu'il existe d’autres modèles de démocratie, organisés sur des bases totalement différentes et dont nous parlent peu nos hommes politiques et les grands médias. Quant à la question de savoir quand et où mettre en œuvre ces principes, David Van Reybrouck répond "maintenant" et chez lui, en Belgique (un pays resté un an et demi sans gouvernement). Cela, avant éventuellement de le diffuser ailleurs…

Chiche ? 


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30 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 13 février 2014 10:05

    Nous ne sommes évidemment pas du tout dans une vraie démocratie.

    La raison essentielle est que les gouvernants et élus ont construit un système qui élimine les minorités pour nous ramener à un choix fictif : droite ou gauche, UMP ou PS. On constate définitivement que choix est illusoire. Les seuls changements sont très marginaux. Aucun ne remet en cause le système en place. Ce ne sont que les deux faces de la même médaille.
    Le retour à une élection à un tour et à la proportionnelle fait partie des choses « réalisables » et qui irait dans le sens de la représentation de tous. Oui, je sais, leur argument est que cela rend le pays moins facile à gérer. Tromperie, car s’il est plus compliqué, c’est ... pour défendre les intérêts des 1% au pouvoir.

    On constate ensuite qu’une fois élus, nos représentants font à peu près tout ce qu’ils veulent. Y compris très souvent le contraire de ceux qui veulent leurs électeurs. Ils deviennent corruptibles pour les lobbys. Il faudrait donc installer un système où les élus rendent des comptes ET SONT REVOCABLES.

    Il en va de même pour les syndicats dont ont constate chaque jour un peu plus qu’ils ne sont là que pour « négocier ». C ’est à dire faire taire toute revendication importante pour quelques miettes. Ils sont une autre composante d’un système où le pouvoir de décision est confisqué aux citoyens.

    Ces deux changements, restant dans le réalisable, installeraient un système bien plus démocratique.

    Le seul souci, c’est que cela devrait passer par un vote de l’assemblée. Or, il est très , très douteux que nos élus coupent la très lucrative branche sur laquelle ils sont assis.


    • onclesam 13 février 2014 10:38

      Votre proposition risquerait de rendre difficile la prise de décision. Un vote à la proportionnelle serait plus démocratique mais les prises de décisions reposeraient alors sur des alliances entre partis et des négociations en sous mains. 

      Cela ne réglerait pas, à mon avis, le problème lié à la professionnalisation de la politique, avec des élus qui, pour être réélus, font des calculs politiciens. Ni l’importance écrasante de la communication (ou propagande) dans les élections, reléguant les citoyens à la portion congrue. La fracture inquiétante entre les citoyens et les politiques ne s’en trouverait probablement pas réduite... 

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 février 2014 13:50

      La raison essentielle est que les gouvernants et élus ont construit un système qui élimine les minorités pour nous ramener à un choix fictif : droite ou gauche, UMP ou PS. On constate définitivement que choix est illusoire. Les seuls changements sont très marginaux. Aucun ne remet en cause le système en place.


      Bien sûr, que nous sommes dans une démocratie. Seul un crétin obtus peut s’imaginer le contraire. Ce que vous ne supportez pas, c’est l’incapacité des minoritaires à se développer pour devenir majoritaires. Ce n’est pas à cause d’un quelconque complot mais bien parce que les idées qu’ils professent ne séduisent pas la population.

       Il faudrait donc installer un système où les élus rendent des comptes ET SONT REVOCABLES.

      Mais cela existe déjà mon chou : cela s’appelle les élections suivantes.



    • Attilax Attilax 14 février 2014 00:20

      « Il faudrait donc installer un système où les élus rendent des comptes ET SONT REVOCABLES. »

      Il y a encore plus simple : virons les élus et remplaçons-les par de simples citoyens tirés au sort pour des mandats courts et uniques. Vous ne pourrez jamais faire d’une république une démocratie, c’est soit l’un, soit l’autre.Le problème de base, c’est justement l’élection, par nature aristocratique. L’idée géniale de la démocratie est au contraire de mettre au pouvoir ceux qui n’en veulent pas...


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 14 février 2014 01:54

      Pas d’accord mon gros nounous .. Si un mec à peine élu ne fait rien de ce pourquoi il a été élu, en bref, s’il ne remplit pas son contrat avec le peuple, le peuple doit pouvoir le virer, voire le faire juger, sans attendre 5 ou 6 ans ... 


      Le problème, c’est que pour voir l’action d’une politique, il faut attendre des années avant de pouvoir dire si oui ou non la stratégie employée a été la bonne.

      Comment gérer efficacement une nation si tous les six mois la rue proteste et vire le dirigeant au motif que les choses ne vont pas assez vite ?

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 14 février 2014 14:58
      En revanche pour dire qu’un mec fait le contraire de ce qu’il avait dit pendant sa campagne électorale, il suffit parfois de quelques mois. Un exemple : l’augmentation de la TVA, dénoncée comme une horreur Sarkozienne pur jus, avec une loi votée sous la précédente mandature et abolie dès l’arrivée au pouvoir conformément aux engagements de campagne ... et puis quelques mois plus tard une TVA augmentée parce que finalement c’était une mesure indispensable.


      Il faut comparer ce qui peut l’être. L’ UMP voulait porter la TVA à 23 %, sans contrepartie, sans ajustement des taux intermédiaires. Le PS la porte à 20, certes, mais en redéfinissant aussi les critères pour faire passer plus d’alimentation au niveau à 7 %.



      Moi j’appelle cela du foulage de gueule. Soit c’est un non respect des engagements de campagne prémédité, soit c’est une méconnaissance des dossiers au moment de la campagne. 

      Il y a surtout aussi le fait que l’économie est toujours mouvante. Ce n’est pas une situation statique, les conditions évoluent de mois en mois et on doit parfois ajuster sa politique aux nouvelles données.



      Le personnel politique doit s’occuper de Politique, le P majuscule est voulu, et non pas de combines électorales. La France coupée en deux n’est en rien une réalité, c’est une commodité préfabriquée par les politicards pour se constituer une base électorale. 

      Si la France coupée en deux était un fantasme, alors nous n’aurions pas d’élections qui se jouent à chaque fois à 52 48...


      Donc en gros pour répondre à gros nounours, le problème c’est que le personnel politique ne s’occupe pas de Politique, au sens étymologique « qui concerne le citoyen », mais d’élection, au sens commun « qui s’occupe de son égo démesuré » au lieu de s’occuper de ses concitoyens. 

      Nous élisons des représentants, au législatif comme à l’exécutif, pour qu’ils s’occupent avant tout de la boutique. En ce qui concerne la Politique, c’est plus notre travail, que ce soit en individuel ou au sein des formations politiques.



      Les candidats devraient rester anonymes. Seul un programme sans aucun signe distinctif de parti ou de personne devrait être proposé aux citoyens. Ca les obligerait à lire ce qui est proposé, à comparer les offres et à choisir après avoir réfléchi. 

      Ce serait une expérience intéressante à mener. Mais elle aurait vite ses limites car le poste doit avoir un visage.

    • claude-michel claude-michel 13 février 2014 10:52

      Des élections sont faites essentiellement (après matraquage de propagande) à rassembler un maximum de personnes devant des urnes...Le berger lui dispose de chiens pour rassembler son troupeau...mais grâce à nos cerveaux estropiés..les politiques se passent de chiens.. !


      • howahkan Hotah 13 février 2014 11:50

        Tant que
        1) vous pensez que ce mot à un sens autre que la loi du plus fort car en démocratie 50,.01 des votants donne 100%
        2) que en démocratie Grecques, les esclave faisaient le travail
        3) que vous pensez que la somme des égoïsmes et buts personnels vont donner un monde juste ,équitable et de paix,

        vous n’avancerez pas car vous allez bien sur refusez de voir ce qu’est la démocratie, pour en fait ne voir que votre seul interet et absolument rien d’autre , donc vous allez utiliser les autres ou les rejeter comme d’ailleurs dans un couple normal ou il s’agit d’un accord tacite d’utilisation mutuel de l’autre , donc je te largue quand mon profit n’est plus assez grand !!! si si !! la démocratie est un empire totalitaire vitrine de la société marchande de profit qui est derrière toutes les guerres, tous coupables donc !!! , de la fausse monnaie et une armée qui tue , bombarde et vol partout ou bon lui semble , basé sur la division de tous sauf d’une sorte d’élite financière qui coopère..car eux pendant que nous les abrutis finis sommes tous en compétition forcés et acceptée pensant bien sur décrocher la timbale en or , eux pas cons ILS COOPERENT.....la finalité est une banque, une société marchande mondiale, une religion (guess which one ?) ...c’est comme le communisme en idée ou l’intérêt collectif n’existe plus, il disparait au profit du personnel...du moins en idée..car dans les faits toute fabrication est collective depuis le début.....
        mais dans notre cas ayant perdu le cerveau intelligent il ne nous reste que l’outil, or le marteau n’a pas accès au sens profond de la vie, car vivre est le miracle il n’y en aura aucun autre, il n’y a rien a atteindre ..mais comme on ne vit pas nous sommes décalés du présent ou est la vie a cause de notre cerveau analytique , nous sommes dans une dimension du passé-futur sans le savoir, jamais......le moment présent n’existe plus pour nous....
        et encore ceci est le premier cours donc tres tres superficiel..


        • howahkan Hotah 13 février 2014 11:53

          mais pourquoi ca marche depuis 5000 ans.....je fais fi ici de ce mot bidon de démocratie..

          ça marche car pseudo élites et pseudo masse ont les mêmes buts... et sont en fait les mêmes personnes, question de circonstances ..sauf exceptions

          A chacun de creuser....


        • howahkan Hotah 13 février 2014 13:52

          ça marche car pseudo élites et pseudo masse ont les mêmes buts.

          niquer le groupe, avoir plus que mon travail etc etc groupe collectif sans qui cependant je n’existe plus....mais ceci ne se comprends pas ceci se voit comme dans vision ou insight en anglais

          cette attitude mécanique non consciente humaine si elle etait étendue aux atomes, aux galaxies par exemple, signifierais la fin de la matière ..il manque, il nous manque le contacteur avec l’univers...........une partie est dans notre cerveau , inactive mais qui peut se « reveiller » ou s’eveiller ..

          l’humain ne découvre ni ne dirige rien en fait sauf son suicide..Ce qui est derriere la matiere est ce qui dirige...

          il suffisant de comprendre que souffrance = erreur = catalyseur= à laisser libre = ouverture du cerveau...je fais court et trop simple....mais comment dire toute une vie sur agoravox ou ailleurs...


        • bernard29 bernard29 13 février 2014 12:13

          A) votre citation de Crouch sur le rôle des médias est tout à fait fondamentale dans notre démocratie . « le débat public se déroulant dans le cadre des élections (mais pas seulement pendant ces périodes) est devenu un spectacle soigneusement contrôlé, géré par des équipes rivales de professionnels spécialisés dans les techniques de persuasion, un spectacle au cours duquel ne peuvent être abordés qu’un nombre limité de sujets, choisis au préalable par ces équipes. La majorité des citoyens jouent un rôle passif, docile et même apathique qui ne consiste qu’à réagir aux signaux qu’on leur envoie. » .

          De fait les médias sont le jouet des Pouvoirs pour tromper, orienter, les citoyens sur les enjeux, les détourner des questions importantes. (d’ailleurs la multiplicité des sondages pour un oui pour un non, est un outil néfaste de travestissement de l’opinion publique). . C’est la raison pour laquelle, il est tout à fait prioritaire de supprimer les importantes aides et subventions automatiques à la presse.

          B) quant au projet de Bouricius, basé sur le tirage au sort, il pose beaucoup de problèmes, 

          - irréalisme de l’application d’une telle proposition ( nombre incroyable de comités ( 1 panel rémunéré pour trois ans pour chaque domaine de politique publique (150 personnes multiplié par n domaine) - (un jury différent de 400 personnes pour chaque loi) - etc ..)

          - question de la responsabilité politique (plus personne n’est responsable de rien). 

          - la loi ainsi décidée par un tel système devient un dogme, sur lequel plus personne ne peut revenir, sauf a remettre en cause le principe du tirage au sort lui même. Comment remettre en cause une loi qui a été votée par un comité tiré au sort ? par un autre comité tiré au sort ? et quel serait alors le comité tiré au sort qui serait le plus légitime ?

          - il n’y a plus de débat politique dans la société , car seuls les comités de tirés au sort volontaires débattent . La société est divisée en deux ; les volontaires et les « non volontaires » qui doivent accepter, si on comprend bien. 

          Aussi , il faut garder la mesure sur cette technique du tirage au sort. Et pour ma part, en nous inspirant des jurys tirés au sort des cours d’assises, il serait utile de créer un contre pouvoir citoyen ( tirés au sort) qui aurait pour seul objectif le contrôle des institutions et organismes publics. voir http://changerlarepublique.over-blog.com/article-26789632.html 



          • onclesam 13 février 2014 13:04

            Merci pour ce commentaire, et pour votre lien. 

            - Je pense qu’une loi votée par un un comité tiré au sort peut tout-à-fait être remise en cause plus tard (cela ne posait aucun problème aux Athéniens). 
            - « Il n’y a plus de débat politique dans la société » : pourquoi donc ? L’expérience islandaise a montré le contraire, bien que le comité était très restreint (25 personnes) il s’est nourri des contributions de milliers de citoyens extérieur au comité. 

            Il reste que la proposition de Bouricius est à l’heure actuelle utopique. Van Reybrouck propose de commencer à un petit échelon, dans un système mélangeant les deux systèmes (électif / tirage au sort). Il est d’ailleurs l’un des instigateurs du projet G1000 en Belgique : http://www.g1000.org/fr/

          • Attilax Attilax 14 février 2014 00:25

            @ oncle Archibald,

            Ce n’est PAS une démocratie mais une république et elle n’est pas vieille : 200 ans !


          • bourrico6 13 février 2014 12:15

            Attention, votre photo présente quelques mains en train d’effectuer des quenelles à l’envers !


            Ces travaux montrent que les citoyens sont devenus, à la fin de la délibération, plus compétents et plus sensibles à la complexité de la prise de décision.

            Merci pour cette phrase, nombreux ici ont du mal à comprendre que demander leur avis à des gens sur un sujet dont ils ignorent les tenants et les aboutissants n’a au fond aucun sens et constitue une porte ouverte à la manipulation.
            Je me suis fait insulter en disant ça. smiley


            • soi même 13 février 2014 13:24

              Un pas en avant un pas en arrière, à le retour mythique de l’Age d’Or de l’Humanité, qu’elle fantastique fantasme,, cela enrobe tous les chimères de la Pensé humaine sous une fine couche de chocolat.
               C’est délicieux, cela tien chaud et cela ne fait rien en définitif avancer en quoi que se soit !


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 février 2014 14:06

                À Athènes, au Vème siècle avant J.C., les citoyens participaient directement aux prises de décisions (vote des lois, du budget, de la guerre, etc). Mais aussi, presque toutes les fonctions étaient attribuées par tirage au sort : le Conseil des Cinq cent (organe central du gouvernement qui rédigeait les textes de loi, préparait les réunions de l’Assemblée du peuple, contrôlait les finances, les travaux publics et les magistrats), le tribunal du peuple (qui, chaque matin, tirait au sort des centaines de jurés en puisant dans une réserve de 6 000 citoyens) et pratiquement tous les magistrats.


                A Athènes, la « démocratie » était très encadrée. Seuls les hommes pouvaient participer et uniquement les citoyens natifs du lieu. Le corps électoral ne représentait qu’un tiers, voir moins de la population globale.

                De plus, les magistrats élus établissaient des listes de tirage au sort biaisées, n’accueillant que leurs amis et supporters. Ainsi, ils avaient l’assurance d’avoir une assemblée remplie d’amis et de béni-oui-oui à leurs services.

                Associé à une rotation des charges (les fonctions étaient attribuées pour un an, souvent non reconductibles), il permettait de neutraliser l’influence personnelle et la corruption.

                Illusion. Quand un magistrat partait de son poste, il se débrouillait pour qu’ un homme de paille soit mis à sa place, lui restant comme « conseiller ». Inutile de dire que c’était encore et toujours lui qui avait la réalité du pouvoir.

                À peine une génération plus tard, pourtant, la désignation des gouvernements par le tirage au sort est totalement absente des revendications des révolutionnaires américains et français.

                C’est normal car le sort est un arbitraire. On n’allait pas remplacer l’arbitraire royal par un autre ! 

                 Mais, pour des raisons diverses, aucun des trois projets n’a abouti et n’a eu d’influence sur la vie politique.

                En Colombie Britannique, la réforme électorale a été rejetée par les électeurs, ne recueillant que 57 % des suffrages alors que 60 % étaient requis. Pareil en Ontario, ou le « oui » n’a recueilli que 36 % des votes.

                Et le 20 octobre 2012, la Constitution issue d’une « participation ouverte » fut approuvée par référendum par les 2/3 des voix.

                Non, le texte fut rejeté : pour être adopté, la participation devait être supérieure à 50 %, et cela n’a pas été le cas.
                Le texte, comme le prévoyait la constitution islandaise, est alors passé à l’ Althing ou il a de nouveau été rejeté.

                 Un Conseil de définition des priorités : un très grand organe, tiré au sort, qui indique les thèmes mais ne les développe pas.

                Une chambre qui discute et une autre qui vote ? On essayé déjà ! Cela ne marche pas, cela au contraire favorise les luttes de pouvoir et d’influence et cela paralyse l’action gouvernementale.


                • howahkan Hotah 13 février 2014 16:21

                  le detail qui tue : à Athènes ce sont les esclaves qui travaillaient,les votants jamais....


                • onclesam 13 février 2014 17:09

                  Rassurez-vous, je ne souhaite ni restaurer l’esclavage, ni enfermer les femmes, ni, tant qu’on y est, sacrifier des taureaux sur l’autel d’Athéna... ça va mieux en le précisant ?

                  Pour le reste, rien de tout cela n’empêche de réfléchir à la conception de la démocratie telle qu’elle fut créée. 

                • howahkan Hotah 13 février 2014 17:54

                  je voulais mettre en avant que les peuples de la terre sont hypnotisés par des mots comme démocratie etc etc etc , mot qui correspond bien a une époque ou le travailleur etait un esclave...ce mot doit donc être abandonné, les mots ont un sens et il n’est pas interchangeable ..mais il sert bien l’empire..facile ,pratique ,pas besoin d’arguments de preuves ..ca veut dire ferme là on a raison, nous sommes le bien !!! pendant que on a peur de puces sous cutanées la réalité est que il n’y en a même pas besoin....nous sommes hypnotisés sans le savoir...........je suis tres sérieux sur ce point précis....


                • bernard29 bernard29 13 février 2014 23:41

                  à Mmarvinbear ,

                  vous avez tout a fait raison et merci de remettre les choses en place. Lorsque j’étais sur le site de Chouard il y a bientôt 8 ans, j’avais suivi toutes ces expériences (Colombie britannique etc ) et je me souviens très bien que ça n’a jamais abouti à rien. L’Islande c’est pareil. 

                  Alors j’aimerais bien que lorsque des gens traitent de la question du tirage au sort, ils se renseignent un peu, et informent honnêtement sur les résultats, avant de citer sempiternellement et bêtement ces exemples. 


                • onclesam 14 février 2014 13:17

                  Il y a de nombreuses façons d’intégrer le tirage au sort dans notre démocratie. Les différentes expériences évoquées dans le texte ne sont peut être pas idéales, mais elles permettent de voir ce qui marche et ce qui marche moins bien. 

                  À aucun moment il n’est dit que l’exemple islandais est à reproduire tel quel, au contraire. 
                  On peut considérer que ce sont tous des échecs, ou bien y voir des expériences passionnantes à méditer. Je ne vois aucune raison de les jeter à la poubelle comme vous semblez vouloir le faire. 


                • Mmarvinbear Mmarvinbear 13 février 2014 14:20

                  Abstention record, désertion des militants, impuissance des gouvernements... La démocratie est mal en points, foulée aux pieds par les technocrates, quand ce n’est pas par des fascistes comme en Hongrie ou en Grèce. Et si, tout ça, c’était de la faute des élections ? 


                  Quand le sage montre la Lune, l’imbécile regarde par terre.

                  Ce ne sont pas les élections qui sont la cause de l’ essoufflement de la démocratie, mais le peuple.

                  Les élections ne sont qu’un moyen, un outil pour la désignation des représentants. On peut en discuter des modalités, voir ce que l’on pourrait faire pour améliorer le système mais en aucun cas la responsabilité peut être imputée au mode de scrutin majoritaire, proportionnel ou au plus fort reste.

                  Les assemblées sont un reflet du pays. Déformé un peu pour donner une majorité stable à la chambre, mais respectueuse des grandes tendances politiques du moment du scrutin. C’est la même chose pour l’exécutif.

                  Les français se plaignent de leurs gouvernants, mais ce sont EUX qui les ont mis en place. Ce sont EUX qui ont choisi aussi les précédents qui ont mis en oeuvre une politique économique et sociale désastreuse.

                  Ce sont EUX qui ont choisi depuis des années des élus qui ont mis en place une dérégulation économique totale, qui prive désormais le politique de la majeure partie du pouvoir qu’il avait encore sur l’économique.

                  Il est de bon ton de blâmer Hollande, mais lui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, c’est à dire plus grand chose : ce sont les Sarkozy, Chirac, Balladur et consorts qui ont préparé la ruine du pays.

                  Et ce sont les français qui les ont mis en place ! Ce sont EUX qui ont mis à la porte en 2002 le SEUL mec qui a réussi à faire baisser le chômage après 10 ans de montée pratiquement ininterrompue pour le motif qu’il faisait emmerdant avec sa salade de chou cru sur la tête !

                  Les français n’ont pas à avoir honte ou être en colère contre les élections. Ce sont eux-même qu’ils doivent blâmer !



                  • onclesam 13 février 2014 17:11

                    Sacré peuple, il faut en changer ! Il me semble que le Président actuel a été élu sur des promesses qui étaient à l’opposé de ce qu’il fait maintenant qu’il est au pouvoir. Et ça, le peuple n’y peut pas grand chose malheureusement...


                  • Mmarvinbear Mmarvinbear 14 février 2014 02:09

                    Sacré peuple, il faut en changer ! Il me semble que le Président actuel a été élu sur des promesses qui étaient à l’opposé de ce qu’il fait maintenant qu’il est au pouvoir. Et ça, le peuple n’y peut pas grand chose malheureusement...


                    Le changer ? Dans un sens, oui...

                    Il faut lui APPRENDRE qu’il existe une différence entre le long et le court terme, entre le temps normal et le temps médiatique.

                    Il faut aussi lui apprendre à voir plus loin, à élargir ses horizons. A lui faire comprendre qu’une société, ce n’est pas une boite avec des boutons sur lesquels on peut appuyer, mais un réseau complexe d’engrenages liés entre eux dans un état d’équilibre et que tout changement à un endroit aura des répercutions, par forcément positives à un autre endroit.

                    Que vouloir, par exemple, plus d’argent à la fin du mois signifie aussi moins de possibilités d’embauches.

                    Il faut aussi que le peuple apprenne et comprenne que le rôle de l’ Etat est de privilégier le grand nombre, et que cela passe parfois par le sacrifice de certains avantages.

                  • Sylvain62 13 février 2014 16:17

                    Une démocratie est possible oui, mais pour cela il faudrait d’ores et déjà que les citoyens réalisent qu’ils ne sont pas en démocratie, que le pouvoir n’appartient actuellement pas au peuple mais à des technocrates. 


                    Les instances nationales sont impuissantes à mener une politique satisfaisante faute de moyens politiques confisqués ou plutôt concédés servilement par des gouvernants qui ont saboté la République. 

                    • Hervé Hum Hervé Hum 13 février 2014 18:08

                      à transparence fut quant à elle impressionnante, note Van Reybrouc

                      Ce qui prouve s’il en était besoin, que la transparence est bien le baromètre de la démocratie.

                      C’est tellement vrai, qu’aucune autre démocratie n’est possible sans placer la transparence totale dans le processus décisionnel, comme la 1ère condition à remplir.

                      Tant que cette condition n’est pas entièrement rempli, il n’y aura pas d’autre démocratie possible. Car si la démocratie est la souveraineté du citoyen, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté.

                      En France par exemple, nul ne sait ce qui se dit dans un conseil des ministres, ni dans les divers bureaux ministériels. Sans parler du fameux « secret d’Etat »


                      • Vipère Vipère 13 février 2014 18:22

                        Il n’a pas tort Marvinbear

                        C’est la faute aux électeurs, au peuple français, si nous sommes dans l’impasse !

                        Les politiques ont su exploiter, la confiance que bon nombre d’entre nous leur ont accordée, en se fiant à la propagande et à la stratégie des communicants politiques.

                        Ils nous vendent les politiciens avec l’art et la persuasion dont ils usent pour vendre du fromage ou des lasagnes.

                        C’est seulement lorsque l’on a déballé le produit que l’on s’aperçoit qu’il est infect, qu’il s’agit de publicité mensongère, la fois suivante, on ne l’achète pas.

                        Sauf que lorsque l’on nous a vendu un Président, non pas le fromage, l’on est obligé de le garder pendant 7 ans.  smiley

                        C’est long 7 ans, une tranche de vie ! smiley


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 février 2014 10:14

                          oncle Archibald,
                          Vous en êtes encore à croire que la dette est légitime ?
                          Voici comment était le budget de la France il y a 40 ans.

                          Il n’y avait quasiment ni dette, ni chômeurs.
                          L’Etat empruntait à 0% à la Banque de France.

                          A partir de Mitterrand on a commencé à emprunter aux banques et au marché.
                          C’est maintenant l’article 123 du Traité de Lisbonne, tout ça pour passer d’une économie réelle à une économie financière.


                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 février 2014 10:20

                          Troll Tournesol,

                          « Attendre des gouvernants des emplois et du pouvoir d’achat est une utopie. »
                          Ce n’est pas ce qu’on nous avait raconté pour nous faire entrer dans l’ UE et l’euro !

                          « Prospérité et emplois ! » qu’ils disaient.

                          La zone euro est la plus plombée du monde, en France des milliers d’entreprises ont mis la clef sous le paillasson, et 500 à 600 français basculent chaque jour sous le seuil de pauvreté.

                          Les européistes se reconnaissent au fait que le nez sur les chiffres du chômage, ils disent encore que ça sent la violette...

                          « Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? » Asselineau


                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 février 2014 10:39

                             La démocratie n’est pas liée au mode de désignation, elle est liée à l’existence d’un « demos »,( base du mot « démocratie »), d’un peuple.

                            Il n’y a pas de peuple européen, il n’y a donc pas de démocratie possible dans l’ UE.
                            Il faut retrouver la souveraineté, pour que les « désignés », ou « élus », soient responsables devant le peuple et non plus devant la Troïka.

                            C’est ce qu’explique cette spécialiste du Droit Constitutionnel, invitée par Taddéi.

                            Un Peuple = une Nation.
                            Les Nations européennes sont menacées à brève échéance de dissolution.
                            Diviser pour mieux régner.

                            * Par le haut, par les accords transatlantiques, qui nous soumettront directement au droit américain.

                            * Et par le bas, par les euro-régions, directement sous la tutelle de Bruxelles et de Washington. Pourquoi croyez- vous qu’ils peaufinent les villes métropoles ?
                            Ce seront les capitales des futures régions.
                             
                            Il existe dans la Constitution de 58, le referendum, ils se sont assis dessus.

                            Quand la France ne sera plus qu’un département des USA, à quoi vous serviront vos
                            belles institutions démocratiques ? A choisir la couleur des bancs du parc ?

                            Si vous voulez retrouver la démocratie, il faut retrouver l’indépendance et la souveraineté. Et sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50.

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