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Accueil du site > Tribune Libre > Rimbaud journaliste ? (polémique)

Rimbaud journaliste ? (polémique)

"A la recherche du Rimbaud perdu", c’est le film dont on parle abondamment en ce moment : hors festival de Cannes ! Tandis que la presse parle de découverte d’un écrit inédit du poète et que le journal Le Figaro confirme l’information dans son édition du 22 mai, un rédacteur d’Agoravox a réussi à se faire un coup de pub incroyable en répandant dans toute la blogosphère l’idée que cet écrit est un faux. Il a même rédigé un article sur Wikipédia. Mais d’abord qui est ce rédacteur ?


Raphaël Zacharie de Izarra
est un rédacteur d’Agoravox. (Voir son profil).

C’est un personnage exubérant et particulièrement original. Pour vous faire une idée de son style, lisez son dernier article paru samedi "La contamination des sexes" qui a suscité une foule de commentaires. Voici également un extrait de son CV :

"Oisif mélancolique, oiseau unique, ange joliment plumé, ainsi se présente l’auteur de ces lignes (une sorte de Peter Pan cruel et joyeux, mais parfois aussi un rat taciturne). Au-delà de cette façade mondaine, loin de certaines noirceurs facétieuses j’ai gardé en moi une part de très grande pureté. Dans mon cœur, un diamant indestructible d’un éclat indescriptible. Cet éclat transcendant, vous en aurez un aperçu à travers mes modestes œuvres. Est-ce une grâce de me lire, pensez-vous ? Osons le croire."

Qu’a-t-il fait pour mériter que ce papier lui soit consacré ? Il est allé très loin dans son art de la provocation...

L’objet du litige :

En avril 2008, est découvert un texte inédit attribué à Rimbaud. Il s’agirait d’un article paru dans le journal Le Progrès des Ardennes en novembre 1870. Intitulé "Le Rêve de Bismarck", le texte s’en prend au chancelier prussien. Le journal Le Figaro consacre un article à cette affaire sous le titre "Rimbaud : l’incroyable découverte".

Pour le spécialiste de Rimbaud, Jean-Jacques Lefrère, la question d’un faux ne se pose pas et il déclare : "D’autres textes en prose ou en vers de Rimbaud attendent peut-être d’être exhumés dans ce périodique."

Seulement un rédacteur coutumier des coups d’éclat et insatiable de reconnaissance, Raphaël Zacharie de Izarra, par ailleurs journaliste citoyen sur Agoravox, s’est pris l’envie de faire parler de lui sur la blogosphère, de faire du buzz comme on dit. Et cela a marché ! Son nom et sa théorie du canular se propagent à une vitesse folle sur la blogosphère.

Certes, on savait ses écrits flamboyants et exagérément excessifs, d’ailleurs non dénués d’humour décalé. Mais dernièrement, il a poussé son sens de la dérision et du spectacle encore plus loin qu’à l’accoutumée en publiant sous chacun de ses derniers articles un commentaire affirmant la fausseté de l’article découvert récemment et attribué à Arthur Rimbaud par les spécialistes éminents du poète. Il a reproduit sa théorie sur de nombreux blogs si bien que ses allégations sont maintenant reprises de blog en blog. Mais Raphaël Zacharie de Izarra ne s’est pas arrêté là : il a rédigé un papier sur Wikipédia pour donner plus de crédit à ses allégations fantaisistes.

Sur canalblog, un internaute prudent s’interroge : "Ceci dit, ce jeudi 22 mai 2008, je m’aperçois que ce texte retrouvé de Rimbaud est toujours présenté comme authentique par une partie de la presse. Du coup, je me demande si le dénommé Zaccharie de Izarra ne serait pas un plaisantin, ou un auteur en mal de reconnaissance..." (http://290364.canalblog.com/)

Il n’a pas tort car entre ce rédacteur ultra fantaisiste et Le Figaro, qui serait le plus crédible selon vous ?

J’invite Raphaël Zacharie de Izarra à venir s’exprimer sous cet article afin d’apporter des arguments crédibles à l’appui de sa thèse du canular. Car ses développements sur Wikipédia ne m’ont guère convaincu, pour les raisons suivantes :

Il est notoire que Rimbaud a publié dans le journal Bosphore égyptien un long papier relatant son voyage dans le Choa et critiquant les affaires françaises dans la corne de l’Afrique, dans les éditions datées des 25 et 27 août 1887. Il manifestait par là des velléités à devenir journaliste. Ernest Delahaye, son camarade de collège et biographe, révéla que Rimbaud avait envoyé des textes au directeur du Progrès des Ardennes en utilisant le pseudonyme de Jean Baudry. Il semblerait que Rimbaud ait caressé, dès l’adolescence, le rêve de devenir journaliste. Le pseudonyme de Jean Baudry n’a rien de farfelu. Baudry c’est Rimbaud, syllabes inversées. Quant au prénom Jean, c’est son premier prénom d’état-civil et celui de son grand-père.

Il ne saurait s’agir ici d’affirmer avec certitude absolue que le document découvert est vrai, mais de pointer du doigt l’attitude facile qui consiste à propager des bruits sur internet en étayant peu ses thèses. Le débat est ouvert !

 


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68 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 10:24

    La thèse de Raphaël Zacharie de Izarra aujourd’hui est que Rimbaud n’a pas essayé de devenir journaliste, que le document produit et authentifié est faux. Pour comprendre comment est née la polémique sur Rimbaud lancée sur la toile, lisez ce qu’il pensait déjà, avant, de ce poète : "Rimbaud, ce rigolo ", cet "imposteur", etc. Lien : http://www.esonews.com/auteurs/rimbaud.asp

     

     


    • brieli67 27 mai 2008 14:52

      le vrai fils de notaire http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7247

       

      et pas au notoire Voltaire d’ici pour règler vos problèmes internes du Moudem

      sinon à la Piffe entre deux rosières vu qu’il prie sans pause-pipi pour les ouailles du Béarnais.

      Et ça ça voulait gouverner la France ?


    • Gasty Gasty 23 mai 2008 10:24

      On demande " Raphaël Zacharie de Izarra" !

      Non " lerma" s’il vous plait , retournez vous assoir !


      • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 10:42

        La critique de Raphaël Zacharie de Izarra se trouve ici par exemple : http://izarralune.blogspot.com/2008/05/laffaire-du-faux-rimbaud-documents.html

        Ce qui ne l’empêche pas de rendre hommage au poète dans une video ici :http://www.dailymotion.com/video/x25zjb_rimbaud-hommage_creation

        (Zacharie de Izarra sépare l’oeuvre du poète de la légende qu’on lui aurait tressée à tort selon lui)

         


        • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 10:47

          Il semble que l’article de Raphaël Zacharie de Izarra ait été supprimé de la base de Wikipedia. Il y était encore hier soir. J’en ai fait une sauvegarde :

          Le Rêve de Bismarck

          Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
          Aller à : Navigation, Rechercher
          Le Rêve de Bismarck est un poème en prose de Jean Baudry qui, selon le témoignage de son ami Ernest Delahaye, avait été envoyé sous ce pseudonyme par Arthur Rimbaud à Émile Jacoby, rédacteur en chef du journal Le Progrès des Ardennes en novembre 1870. On le croyait perdu suivant le témoignage d’Ernest Delahaye qui prétendait que Jacoby en avait refusé la parution, jusqu’à ce qu’un documentariste du nom de Patrick Taliercio retrouve un exemplaire du numéro 18 le contenant chez un bouquiniste de Charleville-Mézières au cours des repérages de son film La Seconde fugue d’Arthur Rimbaud en mars 2008. Il paraît dans le numéro 38-39 de la revue Agone de mai 2008, accompagné d’un témoignage relatif à sa découverte[1].
          Après vérifications et confirmations, l’inédit de Rimbaud était bien un faux !
          Un premier article suspect mais assez intriguant (reproduit ci-après) était apparu sur le NET à l’annonce de la découverte d’un texte inédit de Rimbaud :
          L’auteur d’un des coups montés les plus audacieux de ces dernières décennies s’est manifesté sous le nom d’emprunt "Jean Daube Rit" (presque anagramme douteux du pseudonyme adopté par le jeune Rimbaud lui-même "Jean Baudry"). De source indiscutable, l’imposture a été prouvée auprès d’un certain journaliste parisien collaborant à la rédaction d’une célèbre revue littéraire (et qui a préféré -on le comprend- garder l’anonymat). Le faux a été effectué grâce à la recomposition frauduleuse d’archives anciennes à l’aide de vieilles feuilles vierges (authentiques celles-là) ajoutées à la revue en question qui aurait été ensuite "retrouvée" chez un bouquiniste de Charleville-Mézières. Affaire à suivre...
          Piégé comme les autres, Nabe hier soir dans l’émission de Taddéi sur France 3 (le 19 mai 2008) a pour la première fois lu ce faux à l’adresse de millions de crédules !
          Cet article publié sur plusieurs sites officiels était demeuré anonyme.
          Puis dans un second temps le falsificateur -ou prétendu tel- s’est dévoilé dans les termes suivants à travers un autre article, dûment signé cette fois :
          Voilà : je suis l’auteur de cette imposture qui est en train de prendre des proportions énormes. J’en frémis d’horreur. Et d’aise. Je n’en suis pas à mon coup d’essai il est vrai : j’avais déjà fabriqué des faux documents littéraires à propos de Maupassant et de Hugo, pour ne parler que des plaisanteries un peu consistantes (publiées sur support papier "authentique", donc)... Bien entendu mes potacheries n’avaient jamais marché, du moins pas au point de déranger les cercles officiels. Jusqu’à ce que je m’essaye à un "faux Rimbaud". Cette fois la supercherie a été prise au sérieux, trop. Beaucoup trop, à hauteur inconsidérée de la folie furieuse des médias souvent prompts à s’emballer à la moindre alarme littéraire !
          Les seuls responsables sont les "spécialistes" crédules relayés par les journalistes pressés de vendre de l’information et non l’auteur de cette malicieuse falsification. Je ne me considère pas comme un faussaire au sens judiciaire du terme mais comme un aimable gredin qui a ouvert sa cage à plumes que le vent médiatique a emporté plus haut que prévu. La blague sera de toute façon utile : elle permettra de remettre les pendules à l’heure chez les prétendus spécialistes de Rimbaud.
          Pour la partie strictement littéraire la rédaction du texte "à la Rimbaud" fut l’étape la plus facile et la plus plaisante de l’entreprise. Un peu plus complexe -mais à la portée de tout bon faussaire un peu habile- fut de confectionner un faux matériel sur vieux papier. Le faire entrer ensuite dans un circuit classique afin de lui donner la "patine onirique" nécessaire à sa crédibilité (grenier de particulier, bouquiniste, antiquaires) à travers un protocole plausible ne demande pas une grande imagination, au contraire ! Découvert par un cinéaste sur les traces de Rimbaud (comme le hasard fait bien les choses, n’est-ce pas ?) le document fut fatalement récupéré "dans les règles de l’art". La presse n’avait plus qu’à prendre le relais.
          Et voilà comment un gentil farceur se retrouve avec une méchante affaire sur les bras !
          Raphaël Zacharie de Izarra [email protected] 2, Escalier de la Grande Poterne 72000 Le Mans FRANCE Téléphone : 02 43 80 42 98 Freebox : 08 70 35 86 22
          IZARRA : faux nom, vrai faussaire ?
          L’auteur est un habitué des coups montés littéraires, il semblerait qu’avec des moyens chimiques, techniques mais surtout informatiques il soit parvenu à tromper la vigilance des plus rusés ! A partir de vieilles archives vierges authentiques il aurait fabriqué ce faux. Les naïfs s’y seraient laissé prendre.
          Rien que les circonstances de cette trouvaille devraient inciter à la plus extrême prudence... Comme par hasard un cinéaste justement en train de faire un documentaire sur Rimbaud entre dans une bouquinerie (une librairie de quelle ville donc se demandera le péquin ? Mais oui bien-sûr de Charleville-Mézières voyons !) et là, hop ! comme par enchantement il trouve le fameux trésor littéraire qu’on recherchait depuis 1945 ! Bref, un mauvais scénario de Indiana Jones qui semble passer comme une lettre à la poste ! Sans parler des détails tellement "beaux et évidents" qu’il en sont invraisemblables quand y réfléchit bien. Un romancier qui aurait écrit cette histoire aurait été taxé d’écrivain sans imagination. La vérité est que, comme l’avoue avec complaisance l’auteur de cet étrange message, le faux après avoir circulé un certain temps dans un circuit "traditionnel" pour accréditer son authenticité aurait finalement été dirigé vers cette boutique de Charleville dans l’attente de sa "découverte".
          D’ailleurs trouver un tel document là où précisément dans l’imaginaire collectif on est censé le trouver, c’est plus fort que fort ! Et c’est pour cela que c’est aussi un peu faible quand on commence à se poser quelques questions... Des faux littéraires ont déjà été fabriqués, cela ne serait pas la première fois (récemment il y eut les faux carnets d’Hitler pour ne citer qu’un cas célèbre). Pour ce qui est des parties manquantes du document, les détériorations "naturelles" ont été machiavéliquement confectionnées à des endroits stratégiques du texte : il fallait que cela fasse vrai. Mais pas trop non plus quand même car on se doute bien que l’auteur de la farce n’aurait pas masqué, même en partie, la signature "Jean Baudry" ! C’était la seule chose importante, la signature. Il fallait même que ça fasse plus vrai que vrai. C’est réussi...
          Signé : un complice impliqué qui n’aura pas l’inconscience, lui, d’en dire plus sur son identité...
          Piège pour sots admirateurs d’auteurs connus
          Certains spécialistes et profanes ne se ridiculisent-il pas superbement en admirant avec des airs béats des écrits signés "Jean Baudry" ?
          Ce canular, si c’en est un selon les sceptiques, a un but : dénoncer l’imposture d’une certaine littérature. Imposture orchestrée par des éditeurs opportunistes aux dépens d’esprits faibles se croyant épris de belles lettres dans le dessein que l’on devine : fabriquer des mythes rentables. Plus grave : elle est relayée de manière insidieuse par l’Éducation Nationale à travers ses manuels scolaires étatiques, sans aucune place pour la réflexion critique, et ce dans l’intention inique et faussement démocratique de fabriquer de futurs bacheliers au rabais.
          Tout lecteur, averti ou non, sera influencé par la signature des textes qu’on lui soumettra officiellement sous noble reliure. Une nouvelle preuve éclatante avec l’affaire de l’inédit de Rimbaud ? Aux esprits sagaces de trancher. Les imbéciles qui se seront trompés, eux mériteront le blâme littéraire. Surtout si ce sont des spécialistes.
          Une simple signature -certes illustre mais une signature n’est pas une oeuvre- apparaissant au bas d’un texte médiocre (pseudonyme authentifié, agréé par les cercles littéraires officiels nécessairement infaillibles...) suffit pour que des lettrés tombent en pâmoison. Avec n’importe quel texte, pourvu qu’il soit sur un support "authentique" et signé d’une plume illustre, il est possible de faire passer un potache -ou pour être plus précis un IZARRA- pour un Rimbaud.
          Ho ! Cette divine ponctuation ! Ha ! Quel esprit ce Baudry ! Avez-vous vu madame cette pénétration dans l’ironie ! Ho ! Le nez de Bismarck ! Oh la la ! La moustache du teuton qui sert de virgule dans cette phrase-ci, quel génie ce Baudry, ne trouvez-vous pas ?
          Le test est concluant : lorsque l’on signe du nom d’un bel auteur connu n’importe quel mauvais texte écrit en cinq minutes, pourvu que le lectorat soit déjà bien conditionné par cette imposture que je dénonce, il applaudit. A l’inverse, lorsque l’on signe avec des noms d’inconnus des textes authentiques pris dans la Pléiade, ce même lectorat raille, peu conditionné qu’il est pour s’extasier devant des écrits d’auteurs non appris à l’école, donc parfaitement inconnus...
          Pour résumer, prenez des textes classiques peu connus du grand public, signez-les "Marcel Dupond", soumettez-les à des prétendus beaux esprits et écoutez les commentaires pleins d’âneries qu’ils ne manqueront pas de sortir... Dans le cas concret qui nous préoccupe, parce qu’un texte classique est signé du nom de votre "ennemi" (Izarra pour bien nommer celui qui vous ridiculise), cela suffit pour que vous perdiez subitement tout jugement esthétique : vous devenez curieusement incapables d’apprécier le texte en lui-même...
          Je suis heureux de prouver une nouvelle fois (de manière concrète et non théorique) que la sottise ambiante est à nos portes. La supercherie grandira certains esprits qui auront su rester critiques et ridiculisera les autres. Il est tout de même décevant de constater que mes contemporains sont d’incorrigibles naïfs, et en même temps je suis très satisfait que ma thèse sur l’imposture de la littérature tienne à ce point la route.
          Que le document soit un faux ou un vrai, le fait est anecdotique. Je suis là pour une affaire plus essentielle : ébranler certaines certitudes littéraires.
          (Voir mes articles sur l’imposture de la littérature sur mon blog : http://izarralune.blogspot.com/ )
          Raphaël Zacharie de Izarra
          Ma principale utilité : éprouver la sagacité des prétendus beaux esprits de toutes espèces. Et des spécialistes de la question rimbaldienne. Je suis le trublion des Lettres, c’est de bonne guerre. Et finalement très sain. Les impostures ont toujours existé dans l’histoire de la littérature et certains imposteurs furent aussi de grands auteurs plus facétieux que d’autres. Je fais éternuer messieurs les grands professeurs de littérature, enrager les sots convaincus. Rien que des choses fort salutaires !
          Raphaël Zacharie de Izarra

           


          • Zalka Zalka 23 mai 2008 11:19

            Rex : Avez vous lu l’article ? J’en doute étant donné votre commentaire qui passe totalement à côté de l’article.

            A propos de Léo Ferré, je me demande ce qu’il penserait de vos thèses sur les circoncis.


          • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 mai 2008 12:07

            Et il a dû vite s’apercevoir des limites du journalisme et de la pourriture de ce milieu. Ne confondons pas ceux qui vivent sub specie durationis et ceux qui vivent sub specie æternitatis, ce ne sont pas les mêmes.

             

            Pour les nincultes Monsieur Aegidus c ’est quoi en François du jour ?


          • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 23 mai 2008 11:34

            Je souhaite demeurer le maître du jeu le plus longtemps possible. Ce n’est pas à moi de prouver l’authenticité de ce texte mais aux spécialistes de la question littéraire. C’est à eux d’asséner vérités immortelles et écrasantes, de répandre affirmations lumineuses et sereines -bref de convaincre l’incrédule- et non à moi d’abréger les doutes. Mon rôle consiste à faire accoucher la vérité littéraire aux prétendus spécialistes de Rimbaud, non à servir sur un plateau le sujet cuit de leurs actuels tourments. Seul celui qui a les bonnes cartes en main aura le dernier mot. Celui-là peut se permettre toutes les licences et fantaisies. Chacune de mes provocations à l’adresse de mes détracteurs doit être considérée comme une salutaire incitation à percer le mystère de ce texte par des moyens strictement artistiques, littéraires, intellectuels et non vulgairement matériels. On devrait au contraire me rendre grâces d’inviter les admirateurs de Rimbaud à la critique honnête au lieu de me condamner de la sorte !


            En attendant je laisse à mes détracteurs le temps de se ridiculiser dans toutes les directions. Ou de faire triompher la vérité, s’ils la détiennent.


            Raphaël Zacharie de Izarra


            +++++++

             

             Je n’ai pas abattu toutes mes cartes. Une mystification consistante se fait nécessairement sur le long terme. Donc, pas de précipitation ! D’ailleurs je ne sais pas encore s’il sera finalement indispensable de donner des preuves : la régénérescence des esprits corrompus par le snobisme rimbaldien se fera peut-être sans ce concours matériel que réclament les admirateurs et fins connaisseurs de Rimbaud... Le miracle de l’Intelligence peut fort bien s’opérer indépendamment de toute preuve tangible. Quoi qu’il en soit, ces éventuelles preuves matérielles pourront toujours être mises en doute car il y aura toujours des saint Thomas pour douter de l’évidence, aussi ces preuves palpables sont-elles vaines. La seule véritable preuve -irréfutable- que ce document est un vrai, ou un faux, c’est de le confronter audacieusement aux jolies sensibilités pénétrées de vérités rimbaldiennes promptes à tomber en pâmoison à la moindre prose signée "Rimbaud".


            Raphaël Zacharie de Izarra


            REPONSE A JEAN-JACQUES LEFRERE


            Monsieur l’éminent spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère me taxe d’hurluberlu dans le "Figaro Littéraire". C’est de bonne guerre. Il défend sa cause, n’est-ce pas légitime ? J’assume totalement les volées de bois vert que l’on me destine. Je m’expose au feu, il est naturel que j’en endure les effets. En outre le qualificatif "hurluberlu" est plutôt aimable. Bien entendu, pas question de m’attaquer aux personnes dans cette affaire. Le débat doit porter sur l’objet du délit littéraire, non sur les protagonistes. Chacun a le choix de ses armes : la vérité pour moi, la mauvaise foi pour les autres.


            Il va de soi que je respecte tous mes détracteurs, quels qu’ils soient. Avec férocité certes je continuerai à défendre ma version, mais dans les règles strictes de la courtoisie.

            Glorieux ou vaincu, déchu ou grandi, je saluerai avec la même flamme mes adversaires.


            L’esprit chevaleresque imprègnera toujours mon glaive izarrien.


            Raphaël Zacharie de Izarra


            REPONSE AUX JOURNALISTES


            Les journalistes ne cessent de me réclamer des preuves palpables accréditant la version "littérairement impopulaire" selon laquelle l’inédit de Rimbaud serait un faux. Mais quel genre de certitudes matérielles ? Les journalistes sont-ils des experts en vrais et faux documents ? Si des experts -des vrais- en analyse de feuillets on pu se laisser berner par un faux document, les pauvres journalistes y verront-ils plus clair du haut de leur courte plume ?


            D’ailleurs le document en question n’est plus en ma possession puisqu’il est actuellement entre les mains expertes des "experts", précisément...


            L’unique preuve concrète que ce document est un faux -ou un vrai- est à chercher... dans le document lui-même !


            Et pas ailleurs.


            Après, si des techniciens du papier ancien et des spécialistes de Rimbaud incompétents se font berner par ledit document et sont incapables de persuader définitivement et les journalistes et le grand public de leur unique, exclusive, étroite, obtuse vérité d’experts et d’exégètes, alors le doute qui nécessairement se renforce devient de plus en plus légitime.

             

            Tout expert devrait d’un docte mot, d’un seul, parvenir à imposer son incontestable vérité d’expert au profane désarmé... Sinon il est tout sauf un expert.


            Bref, si les tenants de la vérité tangible sont absolument certains de l’authenticité de ce prétendu trésor rimbaldien, pourquoi cette soudaine prudence dans les médias ? A cause certainement de la précédente affaire des faux carnets d’Hitler...


            Les savants pétris de certitudes rimbaldiennes ne devraient même pas se donner la peine de répondre à "l’hurluberlu" du Mans qui ose se dresser contre un mythe... Répondre, c’est alimenter la rumeur.


            Alors qu’ils se taisent !


            Et pendant ce temps, qu’on me laisse chanter ma version. Elle a au moins l’avantage d’élargir la vue des brebis pensantes qui préfèrent -saine attitude- prendre le risque d’écouter un son différent au lieu de bêler sottement avec le reste du troupeau.


            Raphaël Zacharie de Izarra

             

             

             

             

            PRECISION FINALE POUR LES MAUVAISES LANGUES :


            Enfin pour répondre avec hauteur et concision à ces vils détracteurs m’accusant de vouloir me faire de la publicité à bon compte pour mon blog, qu’ils sachent que seule la qualité de mes textes doit séduire sans l’aide d’une vulgaire publicité basée sur le scandale. Je n’ai nul besoin de faire la promotion de mon blog étant donné qu’il a toujours été très visité et ne pratique par conséquent pas ce genre de racolage crapuleux.


            Raphaël Zacharie de Izarra


            • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 12:24

              "Je souhaite demeurer le maître du jeu le plus longtemps possible" : est-ce à dire que vous fuierez le débat par crainte de perdre de votre superbe ? Vous fustigez les "viles détracteurs" qui vous condamnent. Mais pas de chance ! Je n’en suis pas. Cette défense ne tient pas car je ne suis pas votre détracteur et je ne vous condamne pas. Venez plutôt débattre et exposer vos preuves que le document est un faux et qu’il y a canular !

              Je le redis : vos arguments ne m’ont absolument pas convaincu et prendre des poses comme vous le faites ne fait pas avancer le débat.

               


            • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 11:59

              Absolument, je ne dédaigne pas le style de l’auteur ni son originalité. Ni ses textes. Ce que je mets en cause ici c’est son buzz autour d’une polémique qu’il a créée de toute pièce pour faire parler de lui. J’escompte un débat.


            • Avatar 23 mai 2008 12:10

               

              Tout à fait,

              Mon psychiatre est d’ailleurs du même avis que moi, il préfère lui aussi Rambaud I à Rambaud IV


            • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 12:17

              Agoravox TV : Nabe lit "Le Rêve de Bismarck" :http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20363
               

               

               

               


              • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 12:52

                Aujourd’hui, Rimbaud serait journaliste citoyen sur Agoravox. Et il aurait à goûter aux votes négatifs des internautes !

                La photo en illustration me fait penser à un rédacteur disparu : Patrick Adam. Mais je ne saurais dire pourquoi.

                 

                 


                • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 14:35

                  Oui, Rimbaud comme journaliste citoyen, je dis "pourquoi pas" ? Qu’est-ce vous ne comprenez pas là ? Soyez pas obtus. Il me semble que l’homme aimait assez à s’exprimer et à critiquer même le pouvoir. S’il avait eu l’usage de l’Internet, il en aurait sans doute profité pour faire passer son message.


                • biztoback 23 mai 2008 14:42

                  A la Taverne : Arretez de prendre les lecteurs pour des imbéciles svp.

                   

                   


                • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 15:26

                  Sans réseau non !


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 23 mai 2008 13:03

                  y a des rienbobos


                  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 23 mai 2008 13:41

                    Bonjour La Taverne des Poètes,

                    Je ne parlais pas de vous en particulier en ce qui concerne la prétendue publicité que je chercherais à faire autour de mes textes, j’évoquais d’autres personnes indélicates m’ayant reproché la chose (dont Jean-Jacques Lefrère lui-même). Dans un second temps du débat j’ai d’ailleurs choisi de ne plus indiquer le lien de mon blog afin d’éviter de provoquer les croassements de certains volatiles...

                    Pour en revenir au sujet, je répète que la véritable imposture n’est pas dans le support matériel lui-même, qui est un faux, mais dans les têtes. Je dénonce la corruption des esprits (esprits visiblement affaiblis dès qu’il s’agit d’admirer béatement les "merveilleux écrits" de Rimbaud) enclins à prendre comme parole d’évangile tout baratin d’expert doctement à la masse bêlante qui, la pauvre, l’ignare, en est réduite à chanter sous la baguette du chef-d’orchestre-grand-schtroumf-expert détenteur de la "vérité littéraire"

                    Je répète encore que les preuves matérielles que ce faux est bien un faux se trouvent dans le document lui-même et pas ailleurs. Or ce document n’est plus entre mes mains puisqu’il a été "lâché" dans le "circuit fatal" qui la porté à la postérité.

                    En outre je ne suis guère pressé d’apporter les preuves que l’on me demande. Ou de les nier. Je n’agis pas dans la précipitation, ce serait bien vulgaire pour un esthète de ma qualité... Je ne cours pas plus après les médias. J’ai tout mon temps, les arguments qu’il faut, ma vérité à moi. J’abattrai mes cartes quand je le jugerai nécessaire. Je ne suis pas à la botte des journalistes. Et puis surtout...

                    Surtout ne nous prenons pas trop au sérieux dans cette histoire.

                    Ce serait bien triste si ces messieurs les exégètes ne s’amusaient pas autant que moi ! Rimbaud et tout le tintouin, les haleurs et les poches trouées, tout cela c’est bien joli mais la poésie devrait-elle donc rester purement intellectuelle, essentiellement livresque, simplement théorique ?

                    J’offre aux exégètes une leçon de littérature grandeur nature, un cour vivant de sagesse rimbaldienne : d’abord savoir rire des choses les plus "importantissimes", comme par exemple cette affaire mondaine et finalement assez futile à propos du faux texte de Rimbaud. 

                    Ensuite et par-dessus tout je leur apprends à ne pas oublier l’essentiel : lâcher le lest académique et avec courage, avec fièvre, avec hauteur entrer dans l’arène pour vivre la poésie, la vivre. La vivre et non l’intellectualiser sans cesse et ainsi la rapetisser jusqu’à la rendre ridicule, mesquine, sèche.

                    Ce que je leur propose, c’est de vivre la grande aventure izarrienne.

                    Raphaël Zacharie de Izarra


                    • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 23 mai 2008 13:45

                      Bonjour La Taverne des Poètes,

                      Je ne parlais pas de vous en particulier en ce qui concerne la prétendue publicité que je chercherais à faire autour de mes textes, j’évoquais d’autres personnes indélicates m’ayant reproché la chose (dont Jean-Jacques Lefrère lui-même). Dans un second temps du débat j’ai d’ailleurs choisi de ne plus indiquer le lien de mon blog afin d’éviter de provoquer les croassements de certains volatiles...

                      Pour en revenir au sujet, je répète que la véritable imposture n’est pas dans le support matériel lui-même, qui est un faux, mais dans les têtes. Je dénonce la corruption des esprits (esprits visiblement affaiblis dès qu’il s’agit d’admirer béatement les "merveilleux écrits" de Rimbaud) enclins à prendre comme parole d’évangile tout baratin d’expert doctement émis. La masse bêlante et profane, la pauvre, l’ignare, en est réduite à chanter sous la baguette du chef-d’orchestre-grand-schtroumf-expert détenteur de la "vérité littéraire"

                      Je répète encore que les preuves matérielles que ce faux est bien un faux se trouvent dans le document lui-même et pas ailleurs. Or ce document n’est plus entre mes mains puisqu’il a été "lâché" dans le "circuit fatal" qui la porté à la postérité.

                      En outre je ne suis guère pressé d’apporter les preuves que l’on me demande. Ou de les nier. Je n’agis pas dans la précipitation, ce serait bien vulgaire pour un esthète de ma qualité... Je ne cours pas plus après les médias. J’ai tout mon temps, les arguments qu’il faut, ma vérité à moi. J’abattrai mes cartes quand je le jugerai nécessaire. Je ne suis pas à la botte des journalistes. Et puis surtout...

                      Surtout ne nous prenons pas trop au sérieux dans cette histoire.

                      Ce serait bien triste si ces messieurs les exégètes ne s’amusaient pas autant que moi ! Rimbaud et tout le tintouin, les haleurs et les poches trouées, tout cela c’est bien joli mais la poésie devrait-elle donc rester purement intellectuelle, essentiellement livresque, simplement théorique ?

                      J’offre aux exégètes une leçon de littérature grandeur nature, un cour vivant de sagesse rimbaldienne : d’abord savoir rire des choses les plus "importantissimes", comme par exemple cette affaire mondaine et finalement assez futile à propos du faux texte de Rimbaud. 

                      Ensuite et par-dessus tout je leur apprends à ne pas oublier l’essentiel : lâcher le lest académique et avec courage, avec fièvre, avec hauteur entrer dans l’arène pour vivre la poésie, la vivre. La vivre et non l’intellectualiser sans cesse et ainsi la rapetisser jusqu’à la rendre ridicule, mesquine, sèche.

                      Ce que je leur propose, c’est de vivre la grande aventure izarrienne.

                      Raphaël Zacharie de Izarra


                    • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 14:32

                      Démarche intéressante mais quand vous dites que les "preuves matérielles que ce faux est bien un faux se trouvent dans le document lui-même et pas ailleurs", pouvez-vous nous expliquer en quelques mots en quoi consistent ces preuves dans le document, nous les décrire au minimum ?

                      Sur l’autre point (l’admiration béate du maître), je n ’ai jamais été un admirateur béat de Rimbaud. D’ailleurs Baudelaire a plus été mon modèle. Et je suis aussi pour la poésie vivante et non intellectualisée.

                       

                       


                    • biztoback 23 mai 2008 14:38

                      En tout cas, si c’est un vrai... vous n’aurez pas l’air con.


                    • Djanel 23 mai 2008 18:27

                       

                      La Taverne des poette-poette-tutute, vous déconnez. La preuve ne sera pas apportée par les littéraires mais par les chimistes. Datation au carbone 14 du papier, analyse chimique de l’ancre pour la comparer avec ce qui se faisait à l’époque. Il n’y a plus de poésie, adieu résurrection et vive l’érection.

                       

                      La taverne c’est quoi un géni ?


                    • sisyphe sisyphe 23 mai 2008 14:28

                      Toute cette polémique pour faire mousser je ne sais quoi, je ne sais qui, "sur le dos" du génial poète aux semelles de vent...

                      Dérisoire.

                      Que ceux que Rimbaud interesse le lisent : dans le volume de la Pleiade, de préférence, où figure également l’intégralité (connue ?) de sa correspondance, dont la géniale lettre relatant son transfert d’armes dans le désert d’Abyssinie.

                      Et ce texte découvert ; par son humour, son ironie, son style, sa clairvoyance s’apparente manifestement à l’ensemble de l’oeuvre.

                      Le reste.......


                      • Hal. Hal. 23 mai 2008 17:56

                         On se pose moins de questions pour savoir si le témoignage de la vidéo de l’affaire roche est un faux !!! 

                        http://video.google.com/videoplay?docid=2446309226549109687&q=affaire+roche&ei=1Og2SPDNMYKO_QHg8OTsAw&hl=en

                         

                         


                        • Ayax 24 mai 2008 02:30

                           Ben oui, justement parce que c’est génant, surtout pour les hommes politiques impliqués dans cette affaire. Ils ont intérêt que ça reste dans l’oubli. Mais plus on oublie moins on a de réponse. Voici un site à voir absolument : http://www.stopaloubli.org/index.php?action=historique

                           


                        • Ayax 24 mai 2008 02:46

                           Il y a des choses bien plus ecoeurantes que ça. Si les gens savaient ce qui se passe derrière la justice :

                          http://video.google.fr/videoplay?docid=2446309226549109687

                           


                        • La Taverne des Poètes 23 mai 2008 19:23

                          à Raphaël Zacharie de Izarra : Pas de réponse à ma question. Il semble donc que la preuve que vous évoquez n’existe pas.


                          • Djanel 23 mai 2008 20:59

                            par Djanel (IP:xxx.x5.160.122) le 23 mai 2008 à 09H56

                             

                            La Taverne des poette-poette-tutute, vous déconnez. La preuve ne sera pas apportée par les littéraires mais par les chimistes. Datation au carbone 14 du papier, analyse chimique de l’ancre pour la comparer avec ce qui se faisait à l’époque. Il n’y a plus de poésie, adieu résurrection et vive l’érection.

                             

                            La taverne c’est quoi un géni ?

                             

                            La preuve est entre les mains de ceux qui détiennent l’exemplaire. Il faut tout vous dire La Taverne.


                          • Gasty Gasty 23 mai 2008 19:39

                            @ lerma

                            On a retrouvé ton article sur Ségolène Royale dans les toilettes d’agoravox.

                            Il parait que c’est vrai.


                            • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 23 mai 2008 20:56

                              La Taverne des poètes,

                              J’étais fort occupé à répondre aux journalistes cet après midi. J’ai d’ailleurs répondu à votre question, ma réponse ne varie pas : la preuve de ce que j’avance est au fond des éprouvettes des chimistes actuellement affairés autour de la "géniale trouvaille".

                              Tout de même... Chercher la paternité d’un texte littéraire avec un scalpel de technicien, un double-décimètres de matheux et des gants de chirurgien, quelle tristesse ! A quelle lamentable pitrerie les exégètes de Rimbaud se livrent-ils ? Pour en arriver là, faut-il qu’ils soient bien ignorants de la littérature ! 

                              Incapables de trancher une bonne fois pour toutes grâce à leur seul jugement esthétique, ils en sont réduits à recourir à des analyses scientifiques pour déterminer si ce texte est d’origine rimbaldienne ou izarrienne !

                              Rimbalesquement vôtre.

                              Raphaël Zacharie de Izarra


                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 23 mai 2008 21:14

                                Bonsoir Blondinette,

                                Seriez-vous une de ces chanceuses femelles avec qui j’ai échangé d’ardents baisers izarriens ? J’ai eu tant d’amantes que je ne les comptes plus. Comment me souvenir de toutes ?

                                Votre propos est-il allusif ou juste imagé, voire ironique ?

                                Raphaël Zacharie de Izarra


                                • marine marine 23 mai 2008 21:46

                                  ça cause .. ça cause ...


                                • marine marine 23 mai 2008 21:53

                                  ça m’a toujours fait sourire ces mecs qui causent ... qui causent ...

                                  aucun désir là d’dans ! juste un p’tit sourire en coin ...


                                • marine marine 23 mai 2008 22:17

                                  La guerre civile c’est franchement pas mon truc. Je suis pacifiste.

                                  C’était juste une petite réaction, vaguement ironique, sur Raphaël TrucChose, que je trouve au dela de la mégalomanie. A ce niveau, ça n’a plus de nom ...

                                  Mais on s’éloigne franchement de Rimbaud là non ?

                                  Cordialement, aigue-marine.


                                • Djanel 23 mai 2008 22:23

                                   

                                  Blondinette, c’est un mec qui se travestit et l’autre compte ses maîtresses qu’il a eu dans le passé …

                                   

                                  La taverne des poètes ou le rendez-vous des comiques.


                                • marine marine 23 mai 2008 22:26

                                  Et la Mère fermant le livre du devoir,
                                  S’en allait satisfaite et très fière, sans voir,
                                  Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences,
                                  L’âme de son enfant livrée aux répugnances.

                                  Tout le jour il suait d’obéissance ; très
                                  Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
                                  Semblaient prouver en lui d’âcres hypocrisies.
                                  Dans l’ombre des couloirs aux tentures moisies,
                                  En passant il tirait la langue, les deux poings
                                  A l’aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
                                  Une porte s’ouvrait sur le soir : à la lampe
                                  On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
                                  Sous un golfe de jour pendant du toit. L’été
                                  Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
                                  A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
                                  Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.

                                  Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
                                  Derrière la maison, en hiver, s’illunait,
                                  Gisant au pied d’un mur, enterré dans la marne
                                  Et pour des visions écrasant son œil darne,
                                  Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
                                  Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
                                  Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue,
                                  Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
                                  Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
                                  Conversaient avec la douceur des idiots !
                                  Et si, l’ayant surpris à des pitiés immondes,
                                  Sa mère s’effrayait ; les tendresses, profondes,
                                  De l’enfant se jetaient sur cet étonnement.
                                  C’était bon. Elle avait le bleu regard, − qui ment !

                                  A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
                                  Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
                                  Forêts, soleils, rios, savanes ! − Il s’aidait
                                  De journaux illustrés où, rouge, il regardait
                                  Des Espagnoles rire et des Italiennes.
                                  Quand venait, l’œil brun, folle, en robes d’indiennes,
                                  − Huit ans, − la fille des ouvriers d’à côté,
                                  La petite brutale, et qu’elle avait sauté,
                                  Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
                                  Et qu’il était sous elle, il lui mordait les fesses,
                                  Car elle ne portait jamais de pantalons ;
                                  − Et, par elle meurtri des poings et des talons,
                                  Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.

                                  Il craignait les blafards dimanches de décembre,
                                  Où, pommadé, sur un guéridon d’acajou,
                                  Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
                                  Des rêves l’oppressaient chaque nuit dans l’alcôve.
                                  Il n’aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu’au soir fauve,
                                  Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
                                  Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
                                  Font autour des édits rire et gronder les foules.
                                  − Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
                                  Lumineuses, parfums sains, pubescence d’or,
                                  Font leur remuement calme et prennent leur essor !

                                  Et comme il savourait surtout les sombres choses,
                                  Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
                                  Haute et bleue, âcrement prise d’humidité,
                                  Il lisait son roman sans cesse médité,
                                  Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
                                  De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
                                  Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
                                  − Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
                                  En bas, − seul, et couché sur des pièces de toile
                                  Écrue, et pressentant violemment la voile !

                                   

                                  Ceci n’appelle aucun commentaire. Cela parle de lui-même. La version en musique du grand Léo est une pure merveille.

                                  Après les polémiques mousseuses ? moussantes ? de Raphaël TrucChose me laissent de marbre, d’autant que le bonhomme se réfugie derrière des arguments à la noix pour éviter de répondre.

                                  (douce nuit également Blondinette)

                                  Cordialement, aigue-marine.


                                  • sisyphe sisyphe 23 mai 2008 22:59

                                    par marine (IP:xxx.x41.181.35) le 23 mai 2008 à 09H56

                                     
                                    Et la Mère fermant le livre du devoir,
                                    S’en allait satisfaite et très fière, sans voir,
                                    Dans les yeux bleus et sous le front plein d’éminences,
                                    L’âme de son enfant livrée aux répugnances.

                                    Tout le jour il suait d’obéissance ; très
                                    Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
                                    Semblaient prouver en lui d’âcres hypocrisies.
                                    Dans l’ombre des couloirs aux tentures moisies,
                                    En passant il tirait la langue, les deux poings
                                    A l’aine, et dans ses yeux fermés voyait des points.
                                    Une porte s’ouvrait sur le soir : à la lampe
                                    On le voyait, là-haut, qui râlait sur la rampe,
                                    Sous un golfe de jour pendant du toit. L’été
                                    Surtout, vaincu, stupide, il était entêté
                                    A se renfermer dans la fraîcheur des latrines :
                                    Il pensait là, tranquille et livrant ses narines.

                                    Quand, lavé des odeurs du jour, le jardinet
                                    Derrière la maison, en hiver, s’illunait,
                                    Gisant au pied d’un mur, enterré dans la marne
                                    Et pour des visions écrasant son œil darne,
                                    Il écoutait grouiller les galeux espaliers.
                                    Pitié ! Ces enfants seuls étaient ses familiers
                                    Qui, chétifs, fronts nus, œil déteignant sur la joue,
                                    Cachant de maigres doigts jaunes et noirs de boue
                                    Sous des habits puant la foire et tout vieillots,
                                    Conversaient avec la douceur des idiots !
                                    Et si, l’ayant surpris à des pitiés immondes,
                                    Sa mère s’effrayait ; les tendresses, profondes,
                                    De l’enfant se jetaient sur cet étonnement.
                                    C’était bon. Elle avait le bleu regard, − qui ment !

                                    A sept ans, il faisait des romans, sur la vie
                                    Du grand désert, où luit la Liberté ravie,
                                    Forêts, soleils, rios, savanes ! − Il s’aidait
                                    De journaux illustrés où, rouge, il regardait
                                    Des Espagnoles rire et des Italiennes.
                                    Quand venait, l’œil brun, folle, en robes d’indiennes,
                                    − Huit ans, − la fille des ouvriers d’à côté,
                                    La petite brutale, et qu’elle avait sauté,
                                    Dans un coin, sur son dos, en secouant ses tresses,
                                    Et qu’il était sous elle, il lui mordait les fesses,
                                    Car elle ne portait jamais de pantalons ;
                                    − Et, par elle meurtri des poings et des talons,
                                    Remportait les saveurs de sa peau dans sa chambre.

                                    Il craignait les blafards dimanches de décembre,
                                    Où, pommadé, sur un guéridon d’acajou,
                                    Il lisait une Bible à la tranche vert-chou ;
                                    Des rêves l’oppressaient chaque nuit dans l’alcôve.
                                    Il n’aimait pas Dieu ; mais les hommes, qu’au soir fauve,
                                    Noirs, en blouse, il voyait rentrer dans le faubourg
                                    Où les crieurs, en trois roulements de tambour,
                                    Font autour des édits rire et gronder les foules.
                                    − Il rêvait la prairie amoureuse, où des houles
                                    Lumineuses, parfums sains, pubescence d’or,
                                    Font leur remuement calme et prennent leur essor !

                                    Et comme il savourait surtout les sombres choses,
                                    Quand, dans la chambre nue aux persiennes closes,
                                    Haute et bleue, âcrement prise d’humidité,
                                    Il lisait son roman sans cesse médité,
                                    Plein de lourds ciels ocreux et de forêts noyées,
                                    De fleurs de chair aux bois sidérals déployées,
                                    Vertige, écroulements, déroutes et pitié !
                                    − Tandis que se faisait la rumeur du quartier,
                                    En bas, − seul, et couché sur des pièces de toile
                                    Écrue, et pressentant violemment la voile !

                                     

                                    Ceci n’appelle aucun commentaire. Cela parle de lui-même. La version en musique du grand Léo est une pure merveille.

                                     

                                    Je bisse et je plussoie totalement : pour remercier Marine.

                                    C’est, en effet, un sommet.

                                     


                                    • Savinien 24 mai 2008 00:22

                                      Mr La Taverne, Rimbaud était ce qu’on appelle un "taiseux", autrement dit quelqu’un qui préférait le silence au bavardage. Il était pret à aller au bout du monde - et il l’a fait !- pour ne plus entendre les vaines paroles, tous ces bruissements inutiles que nous autres, "races jacassières" d’Europe, affectionnons et que fustigeait Baudelaire, ce "vrai Dieu" que lui, Rimbaud, s’était choisi ( mais qu’il jugeait néanmoins "trop artiste"...). Le poète donc a fui l’Europe. Il est allé jusqu’à Harrar, en Abyssinie, pays presque innacessible à l’époque. Il y est arrivé à la force des pieds, aprés maints aventures. Il aurait ainsi travaillé dans un cirque, puis se serait engagé dans l’armée coloniale hollandaise, et, une fois embarqué sur le navire, il aurait déserté lors d’une escale, en sautant à l’eau pour rejoidre à la nage le rivage... On le retrouve en Abyssinie (l’actuel Ethiopie) à trafiquer des armes, il y "épouse" une négresse et apprend le langage des habitants du lieu (ce dernier trait est remarquable pour un occidentale de ce temps). Atteint d’une tumeur au genou, il revient à Marseilles et se fait amputer de la jambe, puis meurt peu de temps aprés. Il a 37 ans. Nous sommes en 1891. Le maréchal Pétain est alors un jeune officier d’une trentaine d’années, mais qui mourra, lui, en 1951, vieille ganache pleurnicheuse... J’use de ce paralèlle grotesque pour faire remarquer que, s’il avait vécu plus longtemps, Rimbaud aurait connu tous ceux qui se réclamment de lui, ses inombrables épigones et dévots, parmi lesquels André Breton les surréalistes. Qu’en aurait-il pensé ? Et qu’aurait-il pensé du 20em siècle, lui qui qualifiait le 19 siècle de "siècle à mains" ?

                                      Bien sûr, je n’ai fait qu’effleurer la vie d’Arthur Rimbaud, vie qui comporte de nombreux autres épisodes mouvementés, et dont certains continuent de faire polémique... Il reste qu’on a du mal à imaginer Rimbaud derrière un écran d’ordinateur, à écrire des articles "citoyens" pour aggora-vox, tel que nous le suggére sans rire Mr de La Taverne... Rimbaud rédacteur d’aggora-vox, je trouve celà aussi crédible que de rencontrer un gorille au Pole Nord... " Je est un autre" a dit le poète, on peut essayer de le chercher dans ses poémes : ils sont aussi dépaysants que le Pole Nord et l’Abyssinie réunie !


                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 mai 2008 18:11

                                        Et Félicie aussi ...


                                      • rocla (haddock) rocla (haddock) 24 mai 2008 18:12

                                        Bien sûr, je n’ai fait qu’effleurer la vie d’Arthur Rimbaud, vie qui comporte de nombreux autres épisodes mouvementés, et dont certains continuent de faire polémique... Il reste qu’on a du mal à imaginer Rimbaud derrière un écran d’ordinateur, à écrire des articles "citoyens" pour aggora-vox, tel que nous le suggére sans rire Mr de La Taverne... Rimbaud rédacteur d’aggora-vox, je trouve celà aussi crédible que de rencontrer un gorille au Pole Nord... " Je est un autre" a dit le poète, on peut essayer de le chercher dans ses poémes : ils sont aussi dépaysants que le Pole Nord et l’Abyssinie réunie

                                         

                                        Et Félicie aussi ...


                                      • Ayax 24 mai 2008 02:53

                                         A moi il semble encore un truc du genre :

                                        Les faits reprochés aux deux prévenus sont les suivants. Le 1er juin 2003, Karl Zéro lit sur le plateau du Vrai Journal une missive, transmise par Guad Charbit et signée du tueur en série toulousain, condamné en 2002 à la prison à perpétuité pour le meurtre de cinq femmes. Dans celle-ci, Alègre met en cause Dominique Baudis dans l’enquête sur la mort d’un travesti survenue en 1992. Karl Zéro évite de citer le nom de l’ancien maire de la ville rose, tout comme celui de Marc Bourragué, un magistrat toulousain également éclaboussé dans ce qui venait de devenir quelques semaines plus tôt, "l’affaire Allègre", un explosif cocktail d’accusations et de raccourcis en tous genres sur fond de "parties fines" et de proxénétisme. En 2005, la justice toulousaine avait définitivement clos ce nauséabond volet par un non-lieu général.

                                        Et aussi horrible est l’affaire Roche : http://video.google.fr/videoplay?docid=2446309226549109687


                                        • La Taverne des Poètes 24 mai 2008 11:35

                                          TuSerasUnHomme : Vous délirez complètement !!!

                                          Vous écrivez :

                                           

                                          1 - "j’ai souvent vu la taverne se glousser du nombre d’articles qu’il a écrit". Cela n’arrive jamais et vous ne me connaissez pas du tout...J’ai seulement compilé mes articles par rubriques pour pouvoir les retrouver aisément ! Si vous appelez ça se glousser ! ... ! C’est bien triste d’être comme vous et de répandre de vils mensonges, et de projeter sur un rédacteur vos propres états d’esprit car vous, vous glousseiez sans doute. Moi pas : c’est à l’opposé de ma manière voir la vie.


                                          2 - "les affabulations qui laisseraient penser qu’écrire sur agoravox puissent revêtir un quelconque génie." Ma petite provocation affirmant que Rimbaud serait rédacteur sur Agoravox est une pose de poète, une libre pensée et je n’ai jamais prétendu qu’écrire sur Agoravox relèverait du génie. Encore une fois vous projetez vos propres schémas de pensée : parce que vous vous seriez vanté d’écrire baucoup d’articles, vous vous imaginez que je réagis forcément comme vous !

                                          Quand on ignore tout de quelqu’un, on s’abstient de propager ses préjugés. C’est le moindre des respects.


                                          • La Taverne des Poètes 24 mai 2008 12:28

                                            L’avantage des votes négatifs c’est qu’ils permettent de constater dans ce type de cas que l’on a asséné une vérité qui déplaît.


                                          • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 24 mai 2008 11:39

                                            Rimbaud aujourd’hui serait un vulgaire délinquant de la banlieue de Charleville-Mézières, rappeur, slameur, poète doué et précoce il est vrai, mais encore sodomite dégénéré, personnage douteux, drogué, buveur, paresseux qui aurait d’abord été une petite crapule avant de devenir gros trafiquant de drogue entre la France et le Maroc... Voilà ce qui me semble le mieux correspondre si on transpose avec réalisme la "légende Rimbaud" dans notre époque. Ma vue a plus de justesse que la vôtre : nulle illusion romantique ne déforme mon jugement.

                                            Cessons de lustrer les semelles sales d’un versificateur certes hors du commun quant à la qualité de la plume (lorsqu’il ne délire pas avec des poèmes "charabiatisants") mais qui pour autant ne mérite pas que l’on en fasse ce mythe nourrit d’artifices plus grotesques les uns que les autres.

                                            Comment peut-on admirer un trafiquant d’armes sans état d’âme qui prône les égarements d’une vie dissolue, les délices de la perdition, l’enrichissement crapuleux ? 

                                            Prôner les hauteurs poétiques, jouer au troubadour éthéré, au rêveur enivré d’éclairs radieux, de fulgurances idéales, voilà pour la théorie chez Rimbaud. Le passage à la pratique est beaucoup plus décevant...

                                            Quelle incohérence ! Quelle noirceur d’âme ! Évidemment le trafic d’armes, les sordides amours, la fuite en Afrique en quête d’histoires glauques, chez un type comme Rimbaud ça passe pour être d’une grande classe ! Aux yeux de ses sinistres laudateurs cela s’appelle l’aventure, cela s’appelle la noblesse, cela s’appelle le mépris pour le monde bourgeois. Quelle complaisance !

                                            Ainsi la rime justifierait le crime...

                                            Ha ! Comme c’est facile d’embellir une biographie quand on a la vue bornée par des fadaises poétiques, quand on est ébloui par de flatteurs apparats !

                                            Bref, le sexe, l’argent sale, la descente progressive dans les bas-fonds de l’âme, l’hypocrisie, Rimbaud n’échappe pas aux règles du genre crapuleux. Il avait vraiment tout ce qu’il faut pour que des esprits faibles d’un siècle dégénéré lui fabriquent une légende frelatée.

                                            Raphaël Zacharie de Izarra


                                            • La Taverne des Poètes 24 mai 2008 12:30

                                              Rimbaud était un dégénéré certes mais surtout un trafiquant de mort.

                                              Mais cela n’enlève rien à son oeuvre littéraire.

                                               


                                            • La Taverne des Poètes 24 mai 2008 12:59

                                              Pour l’instant c’est vous qui versez dans l’ignorance des autres et dans le mépris.

                                               


                                            • sisyphe sisyphe 25 mai 2008 21:48

                                              Non, mais sérieux, on en aura lu des conneries, sur ce sujet..

                                              Ne parlons même pas de l’autre chtarbé-mégalo, qui se ridiculise lui-même à chacune de ses ineffables interventions, mais lire que Rimbaud était "un dégénéré et un vendeur de mort", ça, c’est carrément le comble !

                                              Avant d’énoncer de telles énormités, si l’on a un tant soit peu le sens du ridicule, on se renseigne un minimum, ou alors on se tait.

                                              Dégénéré de quoi ? Par rapport à quoi ? Le plus grand poète de la langue française, le génie absolu et fulgurant, qui a déjà tout compris à 17 ans, qui arrête d’écrire à 21, pour mener une vie en accord avec ses visions, son idéal de vie, un dégénéré ?? Franchement, c’est honteux d’écrire ce genre d’affirmations...

                                              Et marchand de mort ??? Relisez sa vie, mon vieux ; Rimbaud n’a jamais fait de trafic d’armes : il en a seulement fait un TRANSPORT, LEGAL, lors d’une caravane dans le désert d’Abyssinie , UNE SEULE FOIS.

                                              Pour le reste, il était commerçant tout ce qu’il y a de plus légal, dans un comptoir à Harrar.

                                              Alors, que tous les petits écrivaillons loqueteux, qui n’auront jamais le millième de son génie, en soient jaloux, ma foi, ça se comprend tout à fait ! Mais qu’ils viennent ici déformer la vérité pour venir répandre leur fiel amer aux effluves nauséeuses, c’est carrément une honte !

                                              Face au génie, quand on n’est que piétaille, on s’incline, ou on s’impose le silence.


                                            • sisyphe sisyphe 25 mai 2008 21:56

                                              Toi, le travelo, mèle toi de tes affaires...


                                            • sisyphe sisyphe 25 mai 2008 22:07

                                              Non ; je fais dans la trollophobie !


                                            • Savinien 24 mai 2008 11:51

                                              Quant à Raphael-Louis de Paon d’Autruche, il devrait méditer ce propos de La Rochefoucauld, lequel dit qu’on gagne toujours à se taire...


                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 24 mai 2008 12:36

                                                Taverne des Poètes,

                                                Je croyais que l’oeuvre était toujours indissociable de l’auteur... Quand cela arrange le laudateur du moins.

                                                Raphaël Zacharie de Izarra


                                                • Savinien 24 mai 2008 17:58

                                                  On se marre doucement aux diatribles de Raphael-Louis, grand duc de Paon d’Autruche... Le preux poétasson du Mans est scandalisé que Rimbaud soit un "voyou". Il l’aurait sans doute préféré studieux et méritant, finissant en poète glorieux de quelque sous-préfecture. Je le rassure un peu : Rimbaud avait de bonnes notes, surtout en Latin, et il a continué d’écrire à sa maman jusqu’en Abyssinie. De sa vie extérieure nous connaissons tous les épisodes, ou presque. Il ne se cachait pas d’être un voyou et n’a jamais posé au bourgeois moralisateur. Verlaine le surnommait - je crois - le "plus beau des mauvais anges". 

                                                  Mais, à l’opposé, que sait-on de Raphael-Louis de Paon d’Autruche, aristocrate de pacotille, qui se cache derrière son écran d’ordinateur ? Lesdit grand duc d’Autruche n’a pas peur de se proclammer juge et expert es malhonnéteté (tiens donc !). En quoi, force nous est de lui reconnaître une science certaine pour les impostures en tous genres.

                                                  On attend donc avec impatience de voir votre frimousse réel et votre bio véritable, monseigneur le grand-duc d’Autruche, au cas trés improbable où vous auriez bluffé les "savants docteurs". Mais je ne crois guère à cette occurence-là, qui serait calamiteuse pour votre sérenissime baudruche, mon trés cher seigneur d’Izazèbre et grand duc d’Autruche ( et pardonnez-moi si j’ai oublié de lisser queques-unes des plumes de votre ramage...)


                                                  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 24 mai 2008 23:42

                                                     

                                                     

                                                     

                                                    Bonsoir Savinien,
                                                     
                                                    (Dommage que la courtoisie, l’esprit chevaleresque, l’élégance de l’âme soient des choses si rares chez mes détracteurs, alors que je ne cesse de donner l’exemple de la noblesse izarrienne à mes "ennemis"... )
                                                     
                                                    L’enjeu de cette affaire dépasse l’anecdote de savoir si ce document est un faux ou un vrai. La vraie question est : que vaut la vérité d’un docte pitre face à un Izarra farceur qui fait le choix de penser plutôt que de braire ?

                                                    Certains qui ont des chapeaux pointus prétendent que le réchauffement climatique est dû à l’activité humaine, d’autres qui portent des lunettes performantes mais qui ont la vue intérieure lamentablement brève assènent aux masses bêlantes toutes des vérités tordues, comiques, grotesques.

                                                    Moi je prétends que "Le Bateau Ivre" et "Une saison en Enfer" sont des oeuvres purement facétieuses pondues par le plaisantin de Charleville, sans doute dans le but de rire des faux esthètes et snobs érudits de son époque. Ce qui ne signifie pas que par ailleurs Rimbaud faisait de la bonne poésie, l’acidité de la farce ne s’opposant nullement au feu de la lyre.

                                                    Ma vérité izarrienne, qui a la suprême particularité d’être joyeusement fantaisiste, pleine d’une rassurante, pédagogique, libératrice souplesse -et qui est hautement rimbaldienne dans le fond- vaut bien celle, figée, étroite, austère, voire franchement bête et méchante des exégètes s’accrochant désespérément, académiquement, mesquinement à leurs bornes.

                                                    Raphaël Zacharie de Izarra

                                                    • sisyphe sisyphe 25 mai 2008 21:54

                                                      Heureusement que tu "fais le choix de penser", izarra tout c’tas ; parce que que serait-ce autrement ??

                                                      Avec ton style, tu devrais t’installer vendeur d’ampoules : tu as le stock suffisant pour finir tes jours. C’est vrai qu’hélas, elles n’éclairent que ta confondante vanité.

                                                      Mais continue, c’est quand même une vraie rigolade de te lire...


                                                    • La Taverne des Poètes 26 mai 2008 14:15

                                                      à Sisyphe : Rimbaud se disait dégénéré. Respectez sa pensée...


                                                      • sisyphe sisyphe 26 mai 2008 21:40

                                                        Il s’est dit aussi voyant, poète, voyou, voleur de feu, et tant d’autres choses...
                                                        Mais toujours avec génie.

                                                        Qu’il se qualifie lui-même fait toujours sens.

                                                        Mais vendeur de mort, jamais.

                                                        D’où le tenez-vous donc ?


                                                      • biztoback 27 mai 2008 16:34

                                                        Plus demago que sarko : la Taverne !!


                                                      • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 26 mai 2008 15:55
                                                        Quoi qu’il advienne cet épisode sera en l’honneur de la Littérature que je prétends incarner à moi seul.
                                                         
                                                        J’ai produit ce faux pour faire parler de moi il est vrai, mais dans une moindre mesure seulement car je suis noblement motivé par la sincère défense de la Littérature et non pas par le fric ou la vanité d’une stérile exhibition. Si je m’exhibe, c’est que j’en ai les moyens : une pensée personnelle, des exigences à la hauteur de ma particule, une plume souveraine.
                                                         
                                                        Bref un izarrien flamboiement.
                                                         
                                                        L’exhibition en ce cas, et en ce cas seulement, est légitime, justifiée, et même nécessaire, un IZARRA se nourrissant naturellement de l’admiration des autres. Je veux parler bien entendu de la saine, constructive admiration que le commun éprouve pour l’esprit supérieur. Très sensible aux viles flatteries comme aux éloges sincères, j’ai toujours aimé briller, impressionner, séduire, émaner le mystère, inspirer la réflexion, provoquer la hauteur de vue, voire faire naître jalousie, envie, faire accoucher chez mes détracteurs les mauvais sentiments pour les mieux dénoncer, corriger. J’aime impressionner surtout. Le noble impressionne. Le prince impressionne. Le seigneur impressionne.
                                                         
                                                        Mais de tous les sentiments, celui que je préfère inspirer, c’est...
                                                         
                                                        Le rêve. 
                                                         
                                                        Quoi qu’il en soit, pour en revenir à ce faux Rimbaud que j’ai fabriqué, je veux défendre la Littérature, ce qui implique nécessairement de dénoncer les impostures littéraires, la sous-littérature et l’abrutissement télévisuel, médiatique et hollywoodien, toutes ces choses étant liées.
                                                         
                                                        Raphaël Zacharie de Izarra

                                                        • marine marine 26 mai 2008 17:06

                                                          rêver : concevoir, exprimer des choses déraisonnables, chimériques .

                                                          Bien vu, vous êtes en plein dedans !

                                                          aigue-marine.


                                                        • sisyphe sisyphe 26 mai 2008 21:42

                                                          Trop fort, l’Izarra !

                                                           

                                                          Encore !

                                                           

                                                          Allez, l’Izarra, zou !!


                                                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 26 mai 2008 21:56

                                                          J’ aime bien cet Izarra , il est un genre d’ étoile filante ....


                                                          • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 27 mai 2008 01:10

                                                            La lune me tira du lit.

                                                            Dans mon sommeil agité, je ne cessai de lui jeter des regards troubles. Il fallait bien que je succombe... C’était l’été, je fus bientôt sous les étoiles en pleine campagne, ahuri. Je m’égarai vers la sylve. Quelque volatile de nuit frôla ma tempe, mais je ne vis rien dans la nue. Rêveur, j’imaginai alors la caresse triste de Séléné sur mon front. Tout en songeant de la sorte, j’errais vers les bois. Autour de moi, un grand silence. Et moi, hagard, hanté par une présence astrale irradiante, douce et vénéneuse, je cheminais le regard divaguant entre sol et zénith, le pas alangui.

                                                            Étendant dans les airs son grand voile d’éther, le spectre semblait projeter sur le monde ses songes silencieux et blafards. L’ordre cosmique s’ébranla dans ma raison ensorcelée par l’astre : je me demandai si je ne faisais pas partie des fantasmes sidéraux imaginés par ce globe luisant... Dans mon demi sommeil je le crus un instant. Tel une silhouette née des rêves de la lune, un pantin d’ombre et de nuée issu de ce crâne argenté errant au firmament, j’eus l’impression d’appartenir à cette tête pâle glissant dans l’empyrée...

                                                            Puis, dans un grand vertige où je vis tournoyer les constellations, je perdis connaissance. Ou plutôt je m’endormis d’un sommeil brutal et étrange. Je me réveillai avant l’aube, frissonnant parmi les herbes imprégnées de rosée.

                                                            Machinalement je passai la main sur mon front engourdi. J’eus la sensation d’y essuyer un sang funeste ou quelque écume mystérieuse. Retournant ma main d’un geste fébrile, je vérifiai.

                                                            Une cendre dorée fit luire ma paume, furtivement, avant de se désagréger quasi instantanément en des milliers de particules étincelantes.

                                                            Arthur RIMBAUD


                                                            • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 27 mai 2008 01:13
                                                              Oisiveté, or, plaisirs : tels furent mes maîtres. J’ai dépouillé la Vertu, vidé leurs poches aux mortelles dépouilles, volé bourses et vies pour tuer le temps, fais mourir l’innocent pour nourrir le vice. Plus de granulés à fabriquer dans nos usines pour vous nourrir, chiens que vous êtes ! Majesté du geste qui te prend sans prendre garde, insolent et radieux à la vénéneuse clarté ! Combien de fois ai-je aimé l’étoile nue au firmament de tes pensées ? Las ! La chandelle vacille sous le souffle de l’amour qu’en paroles j’ai trahi pour mille autres raisons ! Grande est la cause de mon mal, vaste est cet astre impossible germé de lumière à la saison de la mort. Que tes racines s’envolent à l’éternel éther de la nuitée ! Que les rayons de la nuit te soient éclatants comme les sphères atrophiées de l’abîme des dieux ensevelis !
                                                               
                                                              J’ai le courage de porter haut mon épée, ma particule, mon mépris. Je méprise avec beaucoup de conviction tout ce qui ne vole pas haut : les sensibilités populaires, la religion du matérialisme, le culte du plaisir immédiat, toutes ces quêtes temporelles, alimentaires, horizontales (tels que confort matériel, sécurité de l’emploi, assurances en tous genres). Vous pouvez tous aller au diable maintenant !
                                                               
                                                              Cela est votre intime liberté. C’est la mienne également que de me mieux plaire loin de votre univers malséant. Les dentelles et la soie siéent mieux à ma vie que vos petites vérités temporelles et prosaïques. Fuyez mon foyer, allez extorquer chez le voisin votre pitance indue.
                                                               
                                                              Certes, je suis fier. Est-ce donc péché que de s’aimer, de se sourire à soi-même avec satisfaction ? Ces affaires domestiques chères à mes contemporains ne sont qu’hérésies, bassesses, insignifiances. Mes plus chers lauriers. C’est certes leur droit et je ne leur ôterai nullement cette piètre liberté. Mais les ânes ne savent pas chanter, et le bel oiseau que je suis est bien obligé de le faire à leur place. Retournez aux enfers et n’en ressortez plus, maudites bêtes !
                                                               
                                                              Du plus petit au plus gros, du plus attendrissant au plus laid, je vous ôterais la peau du dos, je vous désosserais si je le pouvais ! Ennemi de la société, le crime est mon pain quotidien, la tentation du gain facile étant chez moi une soif impossible à étancher...
                                                               
                                                              Eux sont des créatures bénies des dieux, eux sont des gens propres, eux sont des personnes subtiles. Eux sont mes vrais amis. J’ignore modestie, docilité, bassesse. J’allègerais volontiers la planète en bannissant vos quatre pattes de sa surface, sales clébards ! Impossible d’éviter ces crânes, éclatants de vérité ! Depuis les ténèbres de ma cellule, j’y vois mieux que sous le soleil du crime. La mise au ban, l’injure, la honte, voilà mon héritage. Vos traits mélancoliques, nébuleuse enfant, évoquent le chant triste de l’automne : ils m’inspirent une profonde, authentique langueur. Il n’y en aurait que pour les chats. Si la dignité de mon front vous offense, si la hauteur de mes vues vous dérange, si la majesté de ma tête vous indispose, bref si ma personne entière vous est chose peu aimable, je ne manquerai pas de croiser avec vous tous la plume pour mieux rehausser mes couleurs et faire briller et mon nom et ma particule.
                                                               
                                                              Je ne suis pas d’un commerce facile. Je ne flatte pas ceux qui m’écoutent. Je ne défends pas vos causes pitoyables. Cerbère est votre vrai maître. Vous vous tromperiez de porte. On vous a abandonné sur les routes des vacances ? Soit. Vous pouvez crever maintenant ! Là n’est point mon rôle. Ma véritable affaire en ce monde consiste à éclairer les esprits et enrichir les coeurs. Dont les vôtres, tristes paltoquets.
                                                               
                                                              Parasites de nos rues, cessez de souiller les caniveaux, allez plutôt crever dedans, et promptement encore ! Les chats, enfants du Ciel, tout proches des anges... Plein d’idéal, je donne des leçons à mes semblables moins fortunés, moins titrés, moins valeureux que moi. Je me débarrasserais de vous sans aucun scrupule si je le pouvais ! Sales cabots ! Je n’ai pas pitié de vous. Plutôt de vos maîtres dénaturés. Imbu de ma personne pensez-vous ? Je mésestime ces manières infâmes que vous avez de me considérer, propres à la plèbe.
                                                               
                                                              Qui, si je ne me faisais l’apôtre de la légèreté, de l’esprit, de la cause poétique prendrait la parole à ma place pour dénoncer la lourdeur, le prosaïsme du monde ? Vous évoquez avec une canaille éloquence le nom de celui qui n’a pas eu l’heur de vous plaire... Je ne suis point de ce monde. Dans le coeur, dans l’esprit, je suis plein de noblesse. Mais pas chez moi.
                                                               
                                                              Comment des humains normalement constitués peuvent-ils aimer des chiens ? Mais vous les chiens, votre nom même est une injure, vils agresseurs de postiers, traînards des poubelles, renifleurs d’excréments ! Pas la peine de venir chez moi. Votre chevelure est un foin ardent qui se consume bien vite : c’est que ses mèches trop sèches et trop strictes n’alimentent pas longtemps les rêves. Il est vrai que je n’ai guère d’indulgence pour la gent déchue qu’est la populace.
                                                               
                                                              Vous avez bien profité de la bêtise de vos maîtres qui vous ont hébergés, nourris, soignés, allant -les insensés ! - jusqu’à vous céder leur fauteuil, jusqu’à vous mettre des morceaux de repas dans la gueule en plein dîner familial ? J’incarne noblesse, poésie, rêve. Mais encore aristocratie oisive et pédante. Je prétends faire partie d’une élite : l’espèce française. Je suis froid, hautain, arrogant.
                                                               
                                                              Je suis né sous le signe de la corruption, j’ai du sang sur les mains et dans mes veines coule le Mal. Mais aujourd’hui je suis entre quatre murs, aux fers : la Justice a mis fin à mes progrès sur le chemin du vice. Mademoiselle, vous êtes une vivante pièce de musée, une durable oeuvre d’art animée, le trophée favori de mon âme collectionneuse. Je suis un de ces dieux cruels et esthètes qui vous contemplent d’en haut. Je fais partie de l’Olympe des beaux esprits aimant misère et douleur pourvu qu’elles soient esthétiques, académiques, remarquables.

                                                              Moi je parle des dentelles mais surtout des richesses subtiles de l’âme.

                                                              Créatures au ventre répugnant, au pelage puant, aux moeurs plébéiennes, je vous hais ! Vous les chiens, que vous soyez bâtards ou racés, que vous soyez princes des salons ou gueux des taudis, vous êtes des insultes sur pattes, des offenses vivantes, les déchets de nos villes. Je ne vous interdis nullement de vous ébaudir en ignoble société, ni de ripailler comme des romains ou bien d’accoucher de la pensée la plus basse qui soit. Vous les gueules aboyantes, vous les haleines fétides, vous qui naissez avec la salive au bord des babines, vous m’inspirez dégoût, répulsion, horreur. Votre place n’est pas ailleurs que dans la fange.

                                                              Votre souffrance exclusivement agrée aux dieux. Comme lorsque le pissenlit se pare de l’épine pour donner une grimace belle à regarder, ainsi que les gargouilles et les calvaires. Cependant dans ce désert aride vos pupilles sont comme deux saphirs. Mais sachez que les véritables perles de ce trésor maudit, ce sont vos larmes. Elles seules brillent. C’est votre tristesse qui vous confère beauté, émotion, prestige et vous donne finalement un prix infini. Je ne ris plus, non je ne ris plus du tout de mes coups, rongé par le remords. Votre beauté est de pierre, et votre charme a l’extrême rudesse du roc.
                                                               
                                                              Figurez-vous que je suis également fils de ministre et moi-même homme d’affaires très célèbre en Europe, je gère des biens financiers en dollars depuis mon cher pays de FRANCE, patrie des nantis et des belles voitures toutes neuves à quatre roues bien vissées sur les essieux, et j’avoue que je suis vraiment très intéressé par votre proposition providentielle que je ne trouve pas du tout suspecte. Ca fait six ans que je m’intéresse assidûment à Internet mais c’est la première fois que je reçois un mail me proposant un transfert de dollars depuis l’Afrique. J’apprécie votre grande sincérité et je vous remercie de m’avoir choisi moi et pas un autre. Je ne sais pas comment vous avez fait pour me trouver, mais je peux vous dire que vous êtes vraiment bien tombé ! Appelez-moi le plus vite possible au 08 70 35 86 22.
                                                               
                                                              Vous êtes un silex et sur ce silex j’élèverai mes plus doux sentiments. Votre visage est une poignée de sable. Votre front une grave, âpre, puritaine façade hellène : des lois sévères y sont gravées. L’homme sans foi ni loi doit répondre de ses méfaits devant le Ciel et la Terre. Je suis un bandit, un vaurien, un vendu. Vos lèvres sont une indélébile tache de sang et les mots qui en sortent sont des ronces qui écorchent les coeurs. Trop tard pour se repentir ! La Justice est passé, je ne ris plus. Non, vraiment je ne ris plus...
                                                               
                                                              Leurs orbites sont profondes de reproches et leurs dents blanches en disent long sur mes noirceurs... Vos yeux d’azur ont la grâce des vénus de glace, et votre regard de statue est plus austère que le marbre. Elle seule compte. J’attends avec impatience votre appel au 08 70 35 86 22 et vous souhaite toute la réussite possible pour votre incroyable affaire qui nous enrichira tous les deux.De mon cachot, leurs cris de vengeance me tiennent éveillé. Les pauvres que dans le dos j’ai égorgés, les riches que par derrière j’ai occis, les barreaux de ma prison ne les ont pas empêchés d’entrer. Quelle compagnie !
                                                               
                                                              A la maison du vélo des petits Nestor. J’aurais effectivement souhaité que mes mots suffisent, qu’ils vous fassent prendre conscience de la vilenie de votre situation et que vous me répondiez par conséquent avec moins d’arrogance, mais comme je constate qu’il n’en n’est rien, je me vois dans l’obligation de passer à l’étape supérieure.
                                                               
                                                              Si les noix de coco phalliques pouvaient s’extraire automatiquement de la pesanteur irritante du monde des sphères, alors je vous dirais que je fais le choix des chocs en Lola durs et mous caramélisateurs de bonnes averses vertes. Ce qui nous mènerait nécessairement ( ho ! surprise ! ) à l’ouverture ombragée d’une souricette enflammée. Mes meilleurs souvenirs. Ne pas omettre la liqueur de souche. Les seins en sont fous. Je prends très scrupuleusement note de vos menaces et agis en conséquence. Il est à espérer Madame que vous assumerez l’entière responsabilité de vos présents propos, en tant que citoyenne adulte et responsable. Nous vivons dans un état de droit et je compte mettre le droit français au service de la cause que je défends. Souvenirs et meilleures pensées... L’heure est venue de payer une vie vouée à la débauche. Je suis un gredin, un brigand, un misérable. Que Dieu ait pitié de mon âme car je suis un bandit, un vaurien, un vendu. Demain à la première heure je serai un pendu. J’implore le pardon de mes victimes. Je suis une fripouille. J’ai bien joui de l’existence, j’ai assassiné sans compter, dormi du sommeil du scélérat dans les lits de mes victimes. Las ! Pourquoi n’ai-je pas préféré un chemin plus clair ? Ricanent-ils ? Menacent-ils ? Les deux à la fois : ils crânent. Je vous aime, chandelle de misère.
                                                               
                                                              Vous vous êtes bien gobergés sous nos toits ? Les nécessités temporelles tels que le boire et le manger que mes semblables prennent tellement au pied de la lettre ne me touchent guère, tant il importe avant tout de donner la parole à la poésie. Je n’ignore pas que les gens ordinaires sont assoiffés de prosaïsme.
                                                              Ne mettez pas la patte chez moi, maudits chiens !
                                                               
                                                              Je vous communiquerai sans hésitation et sans vous poser la moindre question toutes mes coordonnées bancaires ainsi que mes CODES SECRETS qui vont avec en toute confidentialité. Je préfère le téléphone à Internet pour vous faire part de ces numéros bancaires car je crains trop les éventuels piratages informatiques. Ainsi vous noterez sur un papier secret ces numéros que je vous transmettrai oralement par téléphone, ce sera beaucoup plus sûr pour tout le monde.
                                                               
                                                              Sous le soleil délétère de l’amour sans fard, je m’enlise dans les puits mornes de la saison à nulle autre pareille. Passion pressée de l’ennui qui se lamente dans les feuillages sucrés des châteaux de bois ... Je suis effectivement un redresseur de torts qui ne supporte pas que la prostitution s’exerce impunément dans son pays et qui travaille précisément en collaboration étroite avec les services sociaux et judiciaires de son département pour combattre ce fléau social. Je vous rappelle que la prostitution en France est seulement tolérée, mais non permise comme vous semblez le croire. Le racolage passif ou actif quant à lui est interdit. Qu’as-tu fait de ce coeur au corps meurtris de coups mûrs, mol amant du dernier port ? Tes songes mouillés de nuits enluminées se scellent dans le sel de l’étrange écume chantante et moribonde. J’ai partagé les mers et les morts de tes perles et de tes portes. A perte de crue, les merles en coque passent le bord en mimant l’épopée des amères époques. Jamais l’étoile de la marée au vent des soirs n’avait été si mélancolique ! Ô toi qui jadis ouvrais les bras en d’ardents baisers pour des bris sans bruit contre mon âme mise à mal à l’orée de ses ors...
                                                               
                                                              Raphaël Zacharie de Izarra

                                                            • sisyphe sisyphe 27 mai 2008 14:40

                                                              Je suis effectivement un redresseur de torts qui ne supporte pas que la prostitution s’exerce impunément dans son pays et qui travaille précisément en collaboration étroite avec les services sociaux et judiciaires de son département pour combattre ce fléau social.

                                                               

                                                               

                                                              Encore !

                                                              Allez, l’Izarra, zou !!


                                                            • brieli67 27 mai 2008 01:45

                                                              Figurez-vous que je suis également fils de ministre et moi-même homme d’affaires très célèbre en Europe, je gère des biens financiers en dollars depuis mon cher pays de FRANCE, patrie des nantis

                                                               

                                                               

                                                              ok ok va rejoindre VOLTAIRE


                                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 19 août 2008 23:31

                                                                Paris est venu au Mans. Ce qui équivaut, en terme professionnel, à un scoop. Du moins dans le cercle restreint des journalistes littéraires, appelés aussi dans notre jargon « mondains du livre ». Depuis là-haut, c’est un événement, une prouesse. Rappel d’une épopée locale qui avait fait deux ou trois vagues dans nos salons : quelques heures à peine après la révélation au grand public d’un inédit de Rimbaud (Le rêve de Bismarck) retrouvé chez un bouquiniste de Charleville-Mézières, un énergumène manceau revendiqua non sans fracas la paternité du document qui serait donc… Un faux ! Info ou intox ?

                                                                A la rédaction les collègues ont bien ri. Il y avait de quoi, avec ma mission d’« envoyé spécial en province »… La décision résonnait désagréablement comme le coup de « sifflet de Jéricho » de l’officier de police plein d’avenir du Quai des Orfèvres rétrogradé du jour au lendemain à la circulation de la Place Clichy. Et j’ai effectivement été envoyé au Mans afin de tenter d’éclaircir ce mystère d’arrière pays. Merci le TGV. Bref, de retour avec mon papier, ils ne riaient plus du tout à la rédaction. Enquête.

                                                                AUTEUR PROLIXE

                                                                Raphaël Zacharie de Izarra est un farceur.

                                                                Un auteur prolixe aussi. Avec plein d’imagination.

                                                                Un simple hurluberlu en mal de notoriété comme l’affirmait, un peu énervé, le plus grand spécialiste de Rimbaud Jean-Jacques Lefrère dans les pages du « Figaro Littéraire » ? Pas si sûr… Dès qu’on approche le phénomène, les certitudes toutes faites s’éloignent. Il y a fort à parier qu’au contact de ce fou follet, plus d’un routard de la presse reverrait son jugement. Un poids-plume de l’auto édition (il se répand sur Internet) capable d’ébranler des maisons : Izarra a du souffle, il faut lui reconnaître ce précieux avantage.

                                                                FRISSONS

                                                                Personnage machiavélique diraient certains… Angelot d’une désarmante naïveté pour d’autres. Prince cynique ou entité ailée, peu importe : le plaisantin ne manque pas d’atouts. S’il est vrai que le diable a plus d’un tour dans son sac, les anges n’en ont pas moins de la plume. Celui qui veut défier les exégètes de la littérature, pardon de la Littérature comme il le précise, est bien outillé. Ce maître du verbe joue de son art oratoire jusqu’à l’énième degré, là où commencent les premiers frissons. Déstabilisant.

                                                                Le « clown à particule » s’avère être un morceau de choix pour tigres de rédactions, un cas d’école comme on en rencontre rarement dans une carrière de reporter. Un pigiste averti y regarderait à deux fois.

                                                                Izarra, ça à l’apparence de l’ersatz, de loin ça n’a l’air de rien, de Paris on croit que c’est du toc… Et quand on vient chez lui au Mans pour une interview de près, pour de vrai, alors l’Izarra c’est de l’or en barre ! Foi de journaliste.

                                                                L’animal est prêt. De mon côté, je fourbis mes armes. Ambiance règlement de compte à l’oral. L’interview commence mais c’est lui qui tient la baguette.

                                                                Quand je l’interroge au sujet de cette affaire grotesque du « vrai-faux-Rimbaud » il ne se démonte pas. Ses yeux s’éclairent. Le masque de la sincérité l’habille tout de blanc. Et il a des arguments le renard ! Répondant point par point aux objections émanant de ses détracteurs, il se défend. Avec foi, panache, consistance. De telle façon qu’à mi-parcours de l’interview il est déjà permis de douter de la version officielle. Question de choix. En l’écoutant, intarissable, virtuose, charmeur, parfois excessif, toujours percutant, on se sent plus léger, libre de balancer entre vérité médiatique et doute « izarrien », qualificatif dont il abuse avec jubilation. C’est le cadeau qu’il nous fait : penser par soi-même. Raphaël Zacharie de Izarra est persuasif, il a l’art de soulever des questions que nul n’oserait effleurer.

                                                                POLEMIQUE

                                                                Ses arguments ? Contestables, soyons honnêtes. Contestables et pourtant… Pas tant que cela. Et c’est étrange, et c’est puissant, et c’est passionnant. C’est oui ou c’est non, c’est vrai ou c’est faux. Entre les deux, une infinité de nuances. Toutes déroutantes.

                                                                Izarra a sa place dans la polémique et il tient tête. Il a pris le rôle du bouffon, qui n’est pas le plus facile. Rappelons que le pitre officiel du royaume assénait des vérités cinglantes au roi. Izarra se paye la tête du roi et c’est bien le seul : il n’y a qu’un bouffon dans tout le royaume pour user de ce droit. Les autres se taisent. Lui, il la ramène. Il fabrique du faux pour « mieux dénoncer une autre imposture : celle d’une certaine littérature » dit-il.

                                                                Dans le détail son discours ressemble un peu à cette histoire de fous où l’un soutient que la bouteille est à moitié pleine pendant que l’autre s’évertue à démontrer qu’elle est à demi vide. L’un a tort, les deux ont raison et personne ne peut trancher. Ensuite c’est une question de crédibilité vestimentaire. La « vérité » du porteur de cravate sera toujours un peu plus « vraie » que celle de l’adepte de la chemise à carreaux. Izarra ne porte ni cravate ni chemise à carreaux, il arbore un front vaillant dénué d’artifice, affrontant nu les « cohortes de Bêtise parées de flatteurs, mensongers atours ».

                                                                Même pour un reporter qui a de la bouteille, il serait trop facile de prendre à la légère l’édifice de papier de monsieur Izarra. Pour l’heure tout est théorie, démonstration intellectuelle, preuve par la dialectique et conviction intime. Le sieur Izarra est redoutable quand il s’agit de semer le doute. Et ça prend. A faire trembler les bases du plus orthodoxe des convaincus. Ca prend tellement bien que, séduit par le brillant discours, déjà convaincu mais pas tout à fait prêt à mettre la main au feu tout de même, on ne demande plus qu’à voir.

                                                                ROCAMBOLESQUE

                                                                Voir, c’est ce qu’il nous promet depuis le début de cette affaire décidément rocambolesque… Mais il n’est pas pressé d’apporter de la matière à son moulin à paroles. Izarra brille tant qu’il reste dans ses « hauteurs » abstraites, position stratégique bien commode dans laquelle il a tendance à s’éterniser… Sur la terre ferme son pied est plus glissant.

                                                                Il a le temps pour lui, répète-t-il. « Je n’agis pas dans la précipitation, mon dessein est de plus grande envergure que de nourrir ces poussins de journalistes. Patience ! Au lieu de petit grain sans lendemain vous aurez la grosse pâtée pour l’hiver » confie-t-il, un brin malicieux.

                                                                C’est vrai qu’il cause bien le contradicteur et qu’on serait prêt à se convertir à sa « vérité », à deux doigts du gouffre séparant « l’hérésie médiatique du ciel izarrien »… A condition de donner corps au discours. Bluffant pour ceux qui l’approchent, l’écoutent, le « sentent », simple zozo pour les autres qui n’ont pas eu le privilège d’un tête-à-tête, le personnage a de quoi faire peur.

                                                                La première fois il avait même fait très peur : l’AFP lui reproche un séisme d’ampleur nationale provoqué par ses simples assertions. Pas si zozo qu’il en a l’air le « Zaza » !

                                                                DU TEMPS

                                                                Raphaël Zacharie de Izarra nous demande du temps, encore du temps pour prouver qu’il est l’auteur de cette farce. Mais où est la vraie farce ? Dans le document lui-même qui serait un « authentique faux » ou dans le formidable pouvoir de persuasion d’un mythomane de premier ordre ?

                                                                Sa démarche, se justifie-t-il, est une oeuvre « de long terme, dense, complexe, nécessairement lente ».

                                                                A la lumière de ses propos pour le moins convaincants, irritants, intrigants, presque fascinants, on lui laissera le bénéfice du doute. Mais pas trop longtemps. Pas trop longtemps monsieur Izarra : à la rédaction ils ne rient plus, mais alors plus du tout.

                                                                R.S.
                                                                (Le Monde)


                                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 11 décembre 2008 20:52
                                                                COMMENT J’AI FAIT LE FAUX "INEDIT DE RIMBAUD" (Le rêve de Bismarck)
                                                                 
                                                                A propos de l’affaire de l’inédit de RIMBAUD, certains "spécialistes" pensent que je suis incapable de faire un faux sur le plan technique.
                                                                 
                                                                Justement, si.
                                                                 
                                                                Toute la question avec mes détracteurs était là, sur le plan strictement technique. J’avais déjà expliqué ma méthode et mon mode opératoire. Tactique, technique bien sûr mais surtout stratégie. Avec ma patience, mon réseau de complices, il n’a pas été insurmontable de monter ce fameux coup avec RIMBAUD.
                                                                 
                                                                Je ne travaille pas, j’ai tout le temps pour élaborer des impostures de ce genre.
                                                                 
                                                                J’ai beaucoup de pouvoir de persuasion, un vrai sens de la psychologie, des relations dans divers domaines comme dans l’infographie et la sérigraphie, ce qui m’a été d’une aide précieuse. J’ai également des contacts avec des étudiants en chimie de l’Université du Mans qui me conseillent et m’aident (les étudiants ayant le sens de la potacherie plus développé que leurs professeurs).
                                                                 
                                                                Si vous saviez tout ce qu’on peut faire quant on a de l’audace...
                                                                 
                                                                Ce que vous avez vu c’est le côté éclatant de l’affaire. Mais pour qu’une imposture de cette envergure sorte, il faut s’y prendre avec méthode et ambition. Plusieurs sont tombées à l’eau et cela nul ne le sait. Il n’y avait pas que RIMBAUD qui était sur la "liste d’attente". J’ai fait des faux pour plusieurs auteurs, sachant pertinemment que sur une quinzaine de fusées médiatiques une seule parviendrait à décoller, voire deux peut-être. Ce qui permet de réussir une telle imposture, c’est la multiplication des "rampes de lancements". Les autres impostures que j’ai entreprises n’ont pas été jusqu’à leur terme mais peu importe : le but n’était pas que les 15 coups réussissent, le but était de multiplier les "mises à feu" pour que l’une des 15 impostures au moins aboutisse.
                                                                 
                                                                Au départ je ne savais pas laquelle des 15 impostures allaient aboutir, bien entendu. J’ignorais quel texte issu des huit auteurs célèbres choisis (j’ai lancé une quinzaine de textes izarriens signés de huit auteurs célèbres différents) allait être "exhumé de l’oubli"... Au départ je ne savais pas quel ou quels "inédits" allaient être "découverts" dans un des endroits fixes ou réseaux de circulations stratégiques où je les avais placés (bibliothèques, bouquinistes et même dans un endroit que je ne peux révéler ici). L’important était qu’au moins un de ces textes sorte de "l’oubli".
                                                                 
                                                                En ce qui concerne le support, j’ajoute que chez n’importe quel bon bouquiniste même de province, pour peu que vous payiez le prix vous pouvez obtenir des feuilles vierges de différents formats et plus ou moins jaunies datant du XIX, voire du XVIIIème siècle (entre 100 et 200 euros la dizaine ou vingtaine de feuilles). Chez le bouquiniste au Mans, l’Athanor, je les ai eu pour un peu plus de cent euros.
                                                                 
                                                                Les "spécialistes" du vieux document sont des ânes. Bernés avec une centaine d’euros !
                                                                 
                                                                Bref, tout cela mes détracteurs ne le savent pas et c’est ce qui fait ma force : on croit impossible qu’une telle entreprise réussisse car on pense en terme de coup unique. Comme si j’avais lancé cette affaire de manière unique et ponctuelle, hasardeuse, presque irréfléchie...
                                                                 
                                                                Or le nombre "d’inédits" mis dans des circuits privés et publics et la laborieuse, minutieuse mise oeuvre de ces affaires, parfois simultanément, parfois successivement (pour finalement n’en faire triompher qu’une seule -voire deux-), est supérieur à ce qu’on imagine. D’ailleurs on n’imagine rien de tout cela. On pense d’emblée, sans même se poser plus de question, que celui qu’on qualifie de "prétendu faussaire" -moi donc- aurait lancé sa petite pierre comme cela, de façon unique et aléatoire... Et donc cela semble improbable.
                                                                 
                                                                Sauf que quand on a le temps, la motivation, l’audace, TOUT DEVIENT POSSIBLE. Ce qui paraît irréalisable est parfaitement réalisable et même dans les faits la réalisation de ce genre de chose est souvent plus facile qu’en théorie.
                                                                 
                                                                Je le sais par expérience personnelle...
                                                                 
                                                                Aucun spécialiste ne croit possible une telle entreprise. Certes, mais c’est parce que ces grands érudits pleins de certitudes techniques et littéraires pensent en termes non-izarriens.
                                                                 
                                                                Seul JEAN TEULÉ est resté prudent et à mis en doute l’inédit de RIMBAUD.
                                                                 
                                                                Raphaël Zacharie de IZARRA
                                                                 

                                                              • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 17 avril 2010 00:40
                                                                PHOTO DE RIMBAUD : JE SUIS L’AUTEUR DE CETTE NOUVELLE MYSTIFICATION
                                                                 
                                                                Je constate que certains journalistes sont plus avisés que d’autres. J’ai eu l’heureuse surprise de dénicher un article de Jacques Quentin http://fauxrimbaud.blogspot.com/ qui parle de moi avec grande lucidité... Je trouve fort flatteur qu’un journaliste (de province) un peu plus futé que les autres ait l’audace d’avancer une thèse fort pertinente à propos de cette nouvelle « découverte », à savoir que je serais l’auteur d’une énième farce médiatique à base d’Arthur ... Il faut dire que ce Jacques Quentin connaît bien son gibier : c’est à ma connaissance le seul qui a dénoncé en toutes lettres et sans la moindre ambigüité l’énorme plaisanterie izarrienne au sujet du « Rêve de Bismarck ». C’était en avril 2008. 
                                                                 
                                                                Cette fois je n’ai même pas eu besoin d’aller répandre des alarmes sur la toile en expliquant que je suis effectivement l’auteur d’un nouveau coup monté concernant cette photo : ce journaliste provincial à la tête froide s’en est chargé à ma place... C’est dire la profondeur de ses intuitions ! Il est vrai qu’il connaît bien son cher IZARRA, mystificateur obsessionnel à but strictement égocentrique : il ne me fait aucun cadeau quand il s’agit de me disséquer de sa plume tranchante comme la vérité, me sachant sur ce point aussi avare de pincettes à l’égard des exégètes crédules que je m’amuse à faire braire avec mes espiègleries rimbalesques de qualité quasi professionnelle répandues à grande échelle médiatique...
                                                                 
                                                                Mes détracteurs apprécieront.
                                                                 
                                                                Raphaël Zacharie de IZARRA
                                                                 
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                                                                L’article de Jacques Quentin à mon sujet :
                                                                 
                                                                LES DESSOUS DE LA PHOTO DE RIMBAUD : IZARRIMBAUD ?
                                                                 
                                                                Elle lui ressemblait comme une fille peut ressembler à son père.
                                                                 
                                                                Avec la bonne foi, la sincérité de son âme entière, de son coeur franc (fatalement lucides), le public ne s’y était pas trompé. La France était convaincue !
                                                                 
                                                                Sauf que les tests ADN avaient rendu leur verdict, pétrifiant : désaccord génétique total et définitif entre la fille et son prétendu géniteur.
                                                                 
                                                                La douche froide.
                                                                 
                                                                Qui ne se souvient pas de cette douloureuse affaire Aurore Drossard, fille imaginaire de Montand ? La leçon, authentique cas d’école, doit nous inciter à adopter à l’avenir la plus extrême prudence dans ce genre d’information où la subjectivité peut brouiller les pistes les mieux balisées.
                                                                 
                                                                Or, avec le dernier avatar concernant Rimbaud, nous sommes dans un processus médiatico-hystérique exactement inverse : cette fois ce sont les « spécialistes » qui, enivrés de doctes fumées, se sont eux-mêmes convaincus. Et de quoi donc me demanderez-vous ? Du pire : la mine patibulaire d’un Rimbaud aux antipodes de sa légende esthétique.
                                                                 
                                                                La pilule à du mal à passer chez les vrais-faux admirateurs du poète de Charleville qui, avec ce bon sens inné caractérisant les profanes et les ignorants, doutent.
                                                                 
                                                                La découverte de la photo date de deux ans. Troublant : à la même époque un certain Izarra criait à qui voulait l’entendre -et nul ne semblait vouloir prêter sérieusement l’oreille à ses élucubrations- qu’il était l’auteur du « Rêve de Bismarck », un autre inestimable trésor rimbaldien sauvé des rebuts d’un bouquiniste de Charleville-Mézières. Décidément, le hasard facilite bien des choses dans l’environnement de cet énigmatique Izarra...
                                                                 
                                                                Mais revenons à la tête de Rimbaud. Les spécialistes dont le fameux Jean-Jacques Lefrère se sont basés sur quatre de ses photos (plus ou moins nettes) déjà connues et reconnues pour établir un nouveau dogme avec cette vertigineuse certitude propres aux exégètes de leur niveau, élevés au pain blanchit. La farine universitaire a d’incontestables vertus de salubrité intellectuelle... Bref, c’est avec la même conviction, pour ne pas dire la même ferveur que le « Rêve de Bismarck » fut décrété authentique.
                                                                 
                                                                Rien n’est plus ressemblant à un portrait qu’un autre portrait, pour peu que le coeur s’emballe. On s’interrogera sur les méthodes employées par ces imprudents spécialistes cherchant à faire passer à la postérité le visage d’un parfait anonyme confondu avec Rimbaud sous le prétexte d’une enseigne d’hôtel en guise de (fausse) piste aux stars du Parnasse, de chasse aux mythes... Bertillonnage ? Identification judiciaire ? Tests ADN ? Les rieurs riront.
                                                                 
                                                                Les convictions pour le moins subjectives -autant dire hautement fantaisistes- de Jean-Jacques Lefrère et ses disciples sont une bonne gifle pour nous rappeler qu’à travers ce genre de révélation sensationnelle pleine de flou artistique lié à l’univers de Rimbaud, un Izarra peut toujours en cacher un autre.
                                                                 
                                                                Les érudits échaudés ajouteront : aujourd’hui plus qu’hier.
                                                                 
                                                                Méfiance donc.
                                                                 
                                                                Jacques Quentin
                                                                 
                                                                 
                                                                Lire aussi « Rimbaud et ses faux embrouillages » : http://fauxrimbaud.blogspot.com/2008/11/rimbaud-et-ses-faux-embrouillages.html

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