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Accueil du site > Tribune Libre > Viens chez moi, j’habite chez une copine

Viens chez moi, j’habite chez une copine

Un titre de film « Viens chez moi, j’habite chez une copine », m’inspirait un article « provoc ». Pour accrocher l’attention ? Non, pour établir des statistiques, pour apporter des conclusions et pour mettre à plat certains points dans lequel certains événements sportifs ou autres sont tombés si on n’osait pas y regarder d’un peu plus près.

20090727Armstrong au revoir.jpgL’été est la période des événements sportifs par excellence. Si les compétitions de foot sont en mode mineur jusqu’au mois d’août, d’autres sortent leur épingle du jeu. Alors il y a Roland-Garros, puis Wimbledon pour le tennis. Après les Tours réalisés par la Petite Reine, c’est le Tour de France qui couronne la saison avant de remiser les vélos au vestiaire jusqu’à l’année prochaine ou penser à d’autres horizons là où il est attendu à plus petite échelle.

Beaucoup d’organisations, de nos jours, organisent des événements sportifs, des « event » dirait -on : le Giro en Belgique, Mémorial Yvo Van Damme, et, j’en passe. En vacances, il faut bien meubler les instants d’inoccupation et sortir du farniente offert par la piscine des hôtels. Ici, je ne reprendrai que les sports qui défraient la chronique pendant cette période. Une série d’activités plus ou moins généralisée, plus ou moins monopolisée prennent place. A qui profite tout cela ?

Aux organisateurs, bien sûr. Les sponsors, par les retombées, ensuite. Aux sportifs de haut niveau qui, par le jeu de la compétition, se verront sur le podium avec le titre de champion et un prix qui montera exponentiellement. Les premiers recevront le pont d’or. Mais très vite, cela deviendra des cacahuètes de moins en moins grasses, pour les suivants. Les spectateurs supporters auront gagné quelques moments d’adrénaline devant leur petit écran ou sur les bords de ces "event". Dans l’automobile, si besoin est, voici une preuve que les organisateurs font la pluie et le beau temps.

Le sport est l’opium du peuple, dit quelqu’un. C’est presque devenu un rite, une religion. Et cela n’a pas de prix, une religion. En fait, pour le fan, ce n’est pas toujours le sport qui intéresse mais l’ambiance, l’impression de force qu’il apporte. La compétition a de ses dons pour attirer le supporter en lui donnant l’excitation désirée.

Les caractéristiques et préoccupations d’un « event » réussi, pour attirer son public, pourraient compter les étapes et préliminaires suivantes :

  • médiatiser et sponsoriser le spectacle : plus il y a monde, mieux c’est et plus ça rapportera.

  • Un « business plan », calculé par certains mais connu seulement de certains qui empocheront les bénéfices et écarteront ceux qui sont mêlés de plus près avec l’idée commune du profit quitte à sauter ceux qui ne se plieraient pas à certains sacrifices.

  • Les coûts de l’opération sont supportés par les sponsors pour la réalisation mais c’est la collectivité qui en supportera la maintenance et l’intendance.

  • Monte des ASBL et travailler avec des bénévoles qui reçoivent des défraiements pour leurs frais et des petits cadeaux qui remplacent généralement les salaires.

  • Pas de calendrier « protégé » pour un tel « event ». Le initiateur de l’événement choisit la date qui lui convient, sans pitié pour les autres organisateurs. Aucun apport extérieur, les initiés, seuls. Pas de colle donc pour associer les desiderata de chacun.

  • Souvent, le créateur de l’événement n’y connaît rien à l’activité exercée, mais son seul réseau de relations devrait normalement suffire.

  • Plus le créateur d’ « event » est important et puissant, plus il sera potentiellement écouté et plus il se permettra des risques avec moins d’assurances en contre partie. Les organismes publics se plieront ou passeront leur tour.

  • Prépondérance de la publicité et les meilleurs supports médiatiques.

  • Lobjectif principal n’est plus d’amuser le public mais de le faire participer et, surtout, faire sortir un maximum d’argent de leur poche.

  • Pour le même « event », on peut rencontrer des activités qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre, mais qui trouvent place ensemble par le souci de rentabilité. Alors tout est pour le mieux.

Comme on le voit, le demandeur n’est pas nécessairement le payeur à toutes les étapes. Comme les retombées ne sont pas chiffrables, mais seulement évaluées, sans feedback, ils dépendent de la publicité qui en est faites. L’ « event » est présenté de ce fait par la seule force du marketing.

20090423Huy et flèceh wallinne.jpgDès lors, pour faire partie des élues, les villes demandent le passage du Tour, chez elles. Le Tour de France sort, très souvent, des frontières de l’hexagone lors de certaines étapes. Est-ce normal ? Pas de réponse. Elle serait tendancieuse. Trajet variable d’année en année, décidé, bien avant la compétition. Prestige et espérance de faire "marcher" les commerces aux alentours et s’assurer de l’obéissance de ces villes pour éteindre dans l’oeuf toutes revendications. Tout n’est, pourtant, pas bénéfice intégral. En plus de la manne apparente, qu’apporte le Tour de France, il y a les coûts que les villes doivent assumer pour les recevoir. Certains événements ne rentrent pas toujours dans leurs frais. La population, elle, passive, n’a pas l’habitude d’exprimer son accord ou son désaccord. Le Tour et sa caravane passent et certains habitants, parfois, "trépassent". Les citoyens travailleurs se retrouvent naturellement bloqués en attendant qu’elle passe cette put... de caravane. Pas de forcing, car c’est la gendarmerie qui remettra le récalcitrant dans le droit chemin. Sans oublier les résidus qui traînent sur la route en dehors de la volonté des organisateurs. Pendant la course, pour surveiller, il y aura les différentes polices qui payeront leur tribut à la grande messe du sport. La maintenance et l’entretien des routes finiront le travail. Tout cela, en définitive, pour quelques minutes d’excitation et quelques babioles en souvenirs que les organisateurs ont jeté dans la foule pour attirer le chaland en tête du peloton. "Moins cher, c’est illégal", dirait-on, avec humour, selon la formule publicitaire consacrée.20090511Onkelinx.jpg

Le sport cycliste est, cette année et jusqu’à nouvel ordre, sans dopage. Un véritable renouveau. Tout le monde l’espérait un jour. On est contant mais peut-être n’est ce qu’une partie remise. Chercher à se dépasser, esprit de corps, d’accord, mais... On fait parfois la mauvaise oreille. Le team spirit n’est pas toujours au beau fixe. Comme tous les ans, il y a eu des drames de l’imprudence. Statistiquement, c’est imperceptible. Deux spectateurs qui se sont fait renversés par une moto suiveuse et un motocycliste, qui, ailleurs, s’est tué en percutant un obstacle non prévu.

Quand on ne "travaille" plus en circuit fermé, la sécurité devient un casse-tête et responsabiliser la population et les organisateurs ne serait pas le bienvenu dans une opération "call".

Professionnaliser une course, ne sera jamais une mince affaire, ni gratuite.

A mettre aux profits et pertes de la course, donc ?

20090601Ecolo Progrès.jpgEn Belgique, Eddy Merckx, en son temps, a créé beaucoup de vocations pour le cyclisme, dès 1969. Qui oserait l’en blâmer ? Pas moi. La petite Reine attire de nouveaux zèles parmi les jeunes. Peut-être, faudra-t-il, un jour, oublier la bagnole pour entrer en ville pour imiter Londres et ce sera tant mieux. Mais, actuellement, la ville n’est pas encore le champ privé de la bicyclette en pelotons, n’en déplaise aux écologistes et aux convaincus comme moi.

Les plus grandes compétitions comme les Jeux Olympiques ont très souvent sous-estimées leurs investissements et les frais ne sont récupérés que bien des années après.20080401La flamme et BHV.jpg

Il est vrai qu’il faille parfois viser très haut pour faire rebondir une ville. La ville de Barcelone avec les jeux de 1992, celle de Séville sont des exemples de réussites mais dont les frais ne se sont soldées que bien longtemps après l’événement. La Chine est certainement dans une période difficile de consolidation après leurs prestigieuses prestations en vitrine pour le monde.

La recherche du meilleur, du champion, du mieux adapté, de la meilleure équipe a, pourtant, quelques effets secondaires. Le sport de haut niveau peut donner quelques doutes et quelques soucis en fin de carrière, quand on aura dépassé le point de non retour qui existe toujours quelque part. Mais, le spectateur se dit : "comme ils sont payés pour le faire, pourquoi s’en inquiéter ?20090518Dieu et le Standard.jpg C’est comme pour tous les métiers : il y a quelques marches ratés et des "laisser pour compte". Mohamed Ali, malgré ses problèmes de santé actuels, dont l’origine ne fait aucun doute, dit que si c’était à refaire, il le referait. La renommée est-elle à ce prix ? Être sous les feux de la rampe et parmi les « people » avec contrepoids de fin de carrière très dur à supporter. Car un jour, il faut descendre du podium et descendre est souvent plus dur qu’y monter.

Le sport de haut niveau et ses dérives, on en a déjà parlé. Le prestige, la gloire et l’argent en sont devenus les moteurs principaux au sport en général et a perdu un certain plaisir pour le pratiquer.

Et dire, qu’il y a quelques spectateurs qui entendant l’énormité des montants des prix alloués aux champions, ne manquent pas de hurler à l’injustice. Ils ont déjà oublié qu’ils sont eux-mêmes les patrons et les sponsors de leur propres "vices" derrière la petite lucarne.

Combattre contre son prochain dans une lutte même à la loyale restera pourtant une idéologie complexe dans ses retombées. Les sociétés commerciales poussent à ce genre d’exercice pour attiser cette envie de compétition et pour augmenter les chances d’écraser le concurrent. La compétition, en solitaire, celle qui privilégie le combat avec soi-même, dans l’endurance, elle, n’a pas autant de valeur marchande.

La mondialisation de ces événements et la télé aident naturellement pour cacher quelques côtés moins positifs.

20090706Michael Jackson hommage.jpgLes événements sont ce qu’ils sont. Ils arrivent à date fixe, mais doivent aussi se digérer vaille que vaille à date fixe aussi.

En Belgique, en mai 2008, Red Bull investissait dans sa pub à Bruxelles pour la Fête de l’Iris. Accord entre la ville de Bruxelles pour égailler les foules. J’ai cherché le symbole, sans le trouver. Vous en souvenez peut-être, cela s’appelait "Europe rêve ou réalité". Red Bull ne fait pas l’unanimité et la Santé l’a même interdit un temps. La Taurine, présente dans le corps humain, a été expérimentée sur les GIs durant les guerres de Corée et du Vietnam, comme anti-stress, tout en créant des maux de tête et à l’extrême des hémorragies cérébrales. Alors, qui est la copine de l’autre dans ces événements ?20080123Sportifiez-nous Henin.jpg

20080516JustineLeterme.jpgChez nous, le tennis, au féminin, a eu ses heures de gloire. Justine Henin a raccroché sa raquette de compétition au vestiaire pour entamer une autre étape de sa vie. Elle était avide de vivre une autre vie, peut-être "sa" vie. Kim Clijsters, après avoir quitté la compétition, nostalgique des podiums, veut y revenir. Le nationalisme revivrait pendant ses moments d’excitation et de gloire nostalgique ? Pour preuve, il s’est souvent éteint dans l’esprit des supporters après leur disparition des écrans de télévision et des écrans marqueurs.20090625Arbitres dispositions.jpg Tout passe, tout lasse.

20090523Sport Panique.jpgLe foot recommence fin juillet. "Sportifez-nous", écrivais-je un jour où c’était nécessaire quand le moral est dans les talons plutôt que dans la pointe des pieds.

Çà, s’est du sport. Oui, mais, encore une fois, pour qui ?

Car, il y a les autres ? Les spectateurs, malgré eux. Ceux qui ne sont pas intéressés par les sports en général ou en particulier et tout ce qui s’y rattachent. Parce qu’il y a ceux pour qui le sport, cela les emm... quoi.

Il n’y a pas que les sports d’ailleurs pour trouver de l’opposition. Il y a des endroits qui sont sacrifiés aux "events" surtout en été. J’entendais, récemment, à la radio que la place Flagey de Bruxelles, renouvelée récemment, avait incité les riverains à lancer plusieurs plaintes pour cause de nuisances que ces événements engendrent.

On ne se demande pas, si, lors des manifestations sportives, les nuisances du bruit des télés, elles-mêmes, n’ont pas gêné ceux qui n’en ont rien à cirer.

20090608Gagnant et perdrant.jpgAucune statistique n’existe, non plus, pour déterminer le nombre de querelles de ménage que le sport a généré dans l’intimité des couples lors du choix des programmes de la télé.

Plaintes, mécontents. Les « antis » en tout existent. Ceux qui n’apprécient pas et j’en connais. Sont-ils négligeables pour autant ?

Je me le suis demandé. Je leur dédie cet article.

Pourquoi s’en faire ? Tant qu’on a la santé et les moyens, pourquoi pas ?

20090731Reprise du foot.jpgAprès nous, si ce n’est-ce les mouches, que serait-ce ? « Nous irons tous au paradis », chantait Polnareff. Peut-être.

Rien ne vaut, peut-être, une bonne et belle fête locale, qu’on aura organisé soi-même, en prévenant des nuisances, dans un environnement qui s’adaptera au mieux à tout propos et en ayant respecté la quiétude pour le maximum de personnes. Pour cela, il faut en connaître tous les points positifs et négatifs et ne pas faire confiance au premier venu.

Le principe de "mens sana in corpore sano" dans le contexte du respect des règles du "jeu" est une idéologie à plébisciter. Elle donne de la forme et de la longévité à ses participants.

Je suis loin d’être un "anti-sport". Modestement, je pratique jogging et vélo en solitaire et cela à mon rythme. Je ne serai que très rarement celui qu’on dit "sportif", dans un fauteuil, avec la petite lucarne dans le regard. Courir, prendre son vélo peuvent très bien, sans la recherche d’une victoire quelconque, sans chercher à se comparer, mais s’assurer le meilleur combat avec soi-même en oubliant le spectacle. Compter en heures et plus en kilomètres parcourus. C’est aussi une philosophie. Pierre de Coubertin disait que le principal est de participer. Rien n’est plus juste. Un autre, Stephen Leacock, « Évitez soigneusement de faire du sport : il y a des gens qui sont payés pour ça. ». Comme quoi, tout est dans la nature de l’homme et de sa diversité.

Alors, si un jour, la copine qui habite toujours le même quartier, sollicitée alors qu’elle n’en a rien à faire avec le sport, présentait l’addition, on pourrait lui répondre franchement avec des arguments bien réfléchis et incontestables.

Aimer le sport avec tous points positifs et négatifs, jusqu’à plus soif, question d’âge ou de sexe ? Plutôt d’antécédents. Le football, une histoire de famille, disait Jean-Luc Dehaene. Mais, si aimer le sport est la question, en comprendre tous les sens et l’assumer, l’est tout autant.20071121Milquet gardienne de but.jpg

Alors, à vos boîte à compteurs, vos suggestions et vos votes pour et contre.

Avocat du diable, si vous avez quelques instants, de passer par ici, venez à mon secours.

 

L’Enfoiré,

 

Citations :

  • « Le moment où l’on perd les illusions, les passions de la jeunesse, laisse souvent des regrets ; mais quelquefois on hait le prestige qui nous a trompé. », Chamfort 

  • « Je crois avoir identifié les raisons de l’extraordinaire engouement de mes contemporains pour des sports qu’ils n’exercent pas personnellement. C’est un folklore que la caution de quelques intellos finit par transformer en patrimoine. », Philippe Bouvard

  • « Baisser les bras dans une compétition sous prétexte qu’on ne peut terminer premier est incompatible avec l’esprit du sport. », Eric Tabarly

  • « Faire l’amour est la seule activité sportive où l’on préfère s’entraîner que marquer un but. », Anonyme

 


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31 réactions à cet article    


  • Lachésis 5 août 2009 13:00

    Hello,

    cette frénésie d’agiter les membres dans tout les sens pour gaspiller l’énergie pourrait paraitre drôle à beaucoup d’extraterrestres. Mais là où ils se fendraient vraiment la poire c’est en regardant les gens qui regardent des gens s’agiter en tout sens.

    Sans parler de l’acharnement des commentateurs à nous faire croire qu’il y a du suspens alors que c’est loin d’être toujours le cas... L’opium du peuple, vraiment.


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2009 13:09

      Chère Lachésis,
       Je suppose que tu l’as remarqué, j’ai souvent pensé aux dames avec cet articles.
       Dans les ménages, en effet, cela doit coincé parfois au sujet du sport à la télé.
       J’en connais qui en ont deux télés, rien que pour cela.
       « Bouger » il en restera toujours quelque chose.
       C’est très vrai. Nous ne sommes pas des plantes qui remuent à la force du vent.
       Et comme tu dis, un extraterrestre aurait du mal
       Je suis toujours impressionné par la gymnastique chinoise, le qi gong.
       Là, de l’espace cela ne se verrait même pas.
       Nous avions chez nous, il est décédé aujourd’hui, un commentateur qui parvenait à te faire vivre le sport sans image. Luc Varenne, mais tous imite son art sans y parvenir vraiment.


    • Paul Cosquer 5 août 2009 14:46

      Guy, je suppose que tu as pensé à un remake « viens chez moi, j’habite chez une coquine »...ça va sonner à ta porte d’entrée !!!

       

       


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2009 14:55

      Paul,
       Je dois avouer que cela m’a effleuré l’esprit.
       Je n’en dirai pas plus pour ne pas effrayer ces dames.


    • Fergus fergus 5 août 2009 16:47

      Salut, l’Enfoiré.

      Moi j’aime bien le sport. Le pratiquer surtout, mais aussi le voir sur les stades ou à la télévision.

      J’aimais, devrais-je dire, car je m’en suis énormément détaché ces dernières années, écoeuré par la déliquescence des moeurs sportives et l’abandon progressif des règles morales qui le régissaient.

      Dommage, car cela reste une très bonne école de vie, d’échanges et de connaissance de soi.

      Bonne journée.


      • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2009 17:23

        Salut Fergus,
         Pas de problème. Il en faut comme toi. Merci pour ton expérience dans le domaine.
         Je ne fais pas secret de mes propres « vices » cachés.
         « Ecole de vie » Très probablement quand l’esprit d’équipe fait partie des moeurs du groupe.
         Le vélo, je le pratique seul. La seule fois ou j’ai fait une exception, je me suis cassé la g...
         et ça laisse très indélébiles dans la mémoire.
         Il faut dire que je suis un solitaire dans l’âme. Je n’aime pas demander si je peux tourner à droite ou de pouvoir m’arrêter quand j’ai envie. 
         Comme je disais dans l’article, tout est dans la diversité ou la biodiversité selon la science qu’on a choisie.
         Bonne journée et soirée 
         


        • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2009 17:23

          un mot qui manque « trace » très indélébiles.


        • tonton raoul 6 août 2009 07:29

          je ne crois pas une seconde à la cessation du dopage en cyclisme, ni dans aucun autre sport qui s’y prête

          et ce pour une raison simple : ce sont toujours les instances sportives elles-mêmes qui arbitrent le jeu, et elles n’ont aucun intérêt à abîmer leur vitrine
          si l’affaire festina est sortie, c’est parce qu’une autre instance y a mis le nez en vertu des lois sur les narcotiques : la justice
          j’ai une bonne expérience des paris sportifs, et c’est à peine exagéré de dire que la triche y est la norme


          • tonton raoul 6 août 2009 07:37

            J’avais même proposé un article là-dessus... un témoignage vécu sur une magouille de courses hippiques à Ostende en ’76

            Mais il a été refusé ... pour cause de guéguerre d’égos, je présume




          • tonton raoul 6 août 2009 08:01

            dernier détail : l’écho de la bourse et tiercé magazine, c’est du pareil au même

            ya juste le « sport » qui est différent

          • finael finael 6 août 2009 23:55

            Le sport sans dopage c’est un peu comme un poisson sans bicyclette !


          • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 08:55

            Bonjour Tonton,
             Merci pour ces témoignages. J’ai été étonné cette fois. Comme je le mentionnais dans certains liens, les « dérives » du dopage, c’est comme pour le reste, ont toujours une longueur d’avance dans la technique du « biaisage » (on peut enlever une lettre...).
             J’ai déjà réagi souvent lors d’articles sur le sujet. Cette fois, je voulais faire preuve de témoignage sur ma vision de ce qu’est le « sport ».
             Le nombre d’interventions parle de lui-même.
             Les dames seules pourraient faire pencher la balance dans l’autre sens.
             Casser les « jouets » n’est jamais aimé. On aime la compétition, le nationalisme, le droit du sol et toutes ces « valeurs » qui font l’homme « bien dans ses chaussures ». Toujours prêts, comme diraient les scouts, à la ... castagne. 


            • Fergus fergus 6 août 2009 09:22

              Bonjour, l’Enfoiré.

              C’est exactement cela : les gens refusent que l’on « casse leur jouet », formule que j’ai personnellement déjà beaucoup employée sur le même thème. Du coup, il adoptent, vis-à-vis des dérives du sport, l’attitude des trois singes. C ecomportement est déprimant, mais il est, hélas, très humain !

              En ce qui me concerne, si j’aime le sport, c’est dans ses vertus d’origine : la confrontation pacifique et humaniste, celle qui était prônée par les premiers sportifs de l’ère de moderne (l’antiquité avait dérivé sur les mêmes travers que les port pro actuel). Des sportifs qui, pour l’essentiel, étaient des intellectuels et des universitaires.

              Désormais, il y a beaucoup trop d’intérêts et de manipulations dans le sport : intérêts des sponsors, des télévisions, des annonceurs, des agents commerciaux, des boutiques de produits dérivés, des pratiquants eux-mêmes. Et des postulants champions eux-mêmes, très tôt conditionnés par des encadrements aux motivations douteuses qui leur font miroiter des carrières juteuses. Quand il ne s’agit pas des parents qui voient dans le sport une possibilité de promotion sociale pour leurs rejetons et pour eux-mêmes.

              Enfin, pour ce qui est des femmes, ne nous leurrons pas. Il suffit de regarder dans le rétriviseur pour observer ce qui s’est passé en 1998 en France. Avec la complicité des médias, les femmes ont été embrigadées et embarquées dans la folie collective qui a saisi la population d emanière disproportionnée et ahurissante. Et ces dames étaient souvent parmi les plus excitées...

              Bonne journée outre-Quiévrain. 


            • Fergus fergus 6 août 2009 09:23

              Excuse-moi pour les fautes. J’ai voulu corriger mon texte, mais impossible de reprendre la main. Cela arrive de temps à autre.


            • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 11:02

              Cher Fergus,

              J’aime ton enthousiasme dans le sport.

              Je suis, par contre, un peu plus circonspect.

              Tout existait déjà dans l’œuf pourtant.

              Le sport est plus que du sport, c’est une idéologie.

              C’est un moyen de faire mousser, de faire avancer, de faire trimer, corvéable à merci.

              Cela ne se dit pas. C’est fait pour émerveiller. Et on tombe à bras raccourcix dans le panneau.

              Mais revenons à l’œuf.

              Les Jeux Olympiques de l’antiquité. Pas curieux pourquoi ils ne se déroulaient que pendant une courte période ? Pendant une semaine ou deux, on mettait les armes au vestiaire. On invitait les autres, ceux qui étaient les ennemis, pour une raison de propagande. Montrer ses « meilleurs éléments » et voir les risques futurs avec les autres. C’étaient les représentants de sa propre gloriole.

              Et cela apportait le spectacle et les bravos au « patron » pour son choix, le chef de l’époque.

              Tout le monde était content. Le sport commençait sur ces bases.

              En 1936, une petite réédition.

              L’humanisme, c’est pas là qu’il faut chercher, désolé.

              Que ce soit par les honneurs ou par les sesterces, on tient toujours par les c...

              Les femmes c’est vrai, elles se sont souvent masculinisées.

              Une femmes qui veut jouer avec les mêmes jeux des hommes, est encore plus acharnée.

              Regarde dans les milieux terroristes et c’est clair.

              Si la discussion n’a pas vraiment lieu ici, vu le nombre de gens qui se taisent et qui font partie du « jeu », elle se déroule en même temps sur mon site.


            • tonton raoul 6 août 2009 11:04

              Tout-à-fait, la compét’ est un fondamental humain

              C’est ce qui a fait la victoire du libéralisme sur le communisme lors de la guerre froide
              Les capacités de l’homme à se surpasser quand il est confronté au « win or die » sont fantastiques
              Je dois avouer que j’aime plutôt bien ça smiley
              C’est la base de la démocratie aussi : la compét’ entre les partis
              Imparfaite, mais c’est ce qu’il y a de moins mauvais pour l’instant

              a +

            • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 11:04

              Corriger les fautes et un texte qui est envoyé, depuis la nouvelle version du site, il n’est plsu question de corriger. C’est pour cela que je passe le plus souvent par un éditeur extérieur.


            • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 11:07

              Tonton,
               Le commentaire à Fergus est assez clair et sert tout aussi bien pour ton cas, évidemment.
               La démocratie, cela n’a rien à voir. Elle confronte les idées, pas les muscles.
              @+


              • tonton raoul 6 août 2009 12:36

                Elle confronte des idées, la démocratie ?

                Ah ben c’est pas tout-à-fait comme ça que je la vois dans la pratique ...
                Pour moi, elle confronte surtout des candidats au pouvoir

              • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 13:26

                Oui, Tonton,
                 Quand on s’appelle tous Tonton. Masi cela change très fort ces derniers temps.
                 Pas remarqué que la population se rebelle un peu ?


                • tonton raoul 6 août 2009 13:33

                  Ah bon ? Ben j’ai rien vu .... mais alors rien du tout ... honnêtement

                  Voilà un bon sujet d’article d’ailleurs

                • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 13:41

                  Tonton,
                   Pas encore remarqué que mes sujets sont souvent des sujets qui sont envoyés là où ça gratte un peu au entournures ?
                   Le pseudo a de ses obligations morales.


                • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 13:46

                  Tonton,
                   Suis-je bête. J’oublie l’exemple.
                   Une révolution, ce n’est plus comme en 1789.
                   Sous les pavés des claviers... la plage, écrivais-je 


                  • tonton raoul 6 août 2009 16:00

                    moi je veux bien, mais je peux pas m’empêcher de réentendre ça

                    à part les cheveux longs ... ça n’a pas pris une ride

                  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 16:30

                    Tonton,
                     Pas une ride en effet.
                     Chanson contre Antoine. Certainement, malgré ce qui est dit, pas écrite par le chanteur d’ailleurs. Un peu jeune à l’époque pour le faire.
                     Après ils se sont réconciliés sans problème.
                     Avec la lutte armée ou mai 68 y a-t-il eu une différence ?
                     Tout est toujours à refaire. Un véritable curseur, la vie. Il a un point ninimum et un autre maximum.


                    • tonton raoul 6 août 2009 17:03

                      mais en mai 68, ya eu rapport de forces, avec des morts ...

                      les students ont dépavé les rues pour faire des barrages et casser du crs
                      ensuite, les syndicats et les services publics ont emboîté le pas pour d’autres motifs
                      du coup, y avait des millions de gens dans la rue avec une ambiance d’insurection qui a même fait fuir de gaulle en Allemagne un moment
                      enfin, après que le patronnat et autres autorités aient fait de fortes concessions dans divers secteurs, big charles a eu l’idée de suggérer la menace coco dans son discours de fin-mai, et c’était fini ....


                    • finael finael 6 août 2009 23:52

                      @ tonton raoul

                      Baf ! en mai 68 il y a eu 3 morts dont 1 plutôt par accident.

                      Les CRS avaient des consignes tactiques bien précises (j’ai eu en main à l’époque un document tactique fournit par un ami « maoïste ») pour éviter les victimes. Il faut saluer l’esprit du préfet Grimaud qui a très bien su gérer la situation.

                      Pour la quasi-totalité des étudiants, c’était surtout une immense récré.

                      C’est le 13 mai que les choses sérieuses avec les grèves sauvages des ouvriers. Mais ça ne dure pas, les accords de Grenelle (jamais appliqués) du 27 mai mai concernent les ouvriers. Le mouvement se tarit de lui-même, le 30 (après la virée du générale de Gaulle à Baden Baden sur laquelle on a beaucoup glosé mais qui semble avoir eu des raisons bien prosaïques) une manifestation gaulliste marque le retournement.

                      Les échauffourées continueront jusqu’à la mi-juin, mais la population ne suit pas.

                      Et qu’en est-il sorti ?

                      Rien !


                      A part l’occasion pour certains de se faire un nom, les commémorations un peu ridicules et la transformation d’un monôme en mythe.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 7 août 2009 11:01

                      Finael,
                       Voilà un article que je n’ai jamais fait paraître, mais qui...
                       Je l’intitulais « Voilà pourquoi je ne crois pas au reality show »

                      Ce samedi matin-là, le ciel était limpide et j’ai enfourché ma bicyclette. Mission d’abord de ma moitié d’aller voir ce qui se passait au cimetière avec la tombe de sa mère.

                      Le cimetière, c’est pas trop mon terrain de « jeu ».

                      Surprise. Arrivé aux abords une foule de gendarmes s’y trouvaient déjà et les forces de l’ordre ne faisait que grossir dans le parking et autour.

                      J’accomplis ma mission d’envoyé spécial et en sortant je ne peux m’empêcher de m’enquérir de la raison de leur présence insolite auprès de l’un de ces groupes.

                      La réponse semble difficile et tarde à venir.

                      Je change de registre.

                      - Êtes-vous surveiller les morts ?

                      Là, la situation se réchauffe et un sourire précède une réponse plus aisée

                      - Oui, ils n’ont pas beaucoup de chance de sortir

                      Ou quelque chose d’approchant.

                      Je n’insiste pas mais ne sort pas de son champ d’horizon.

                      Il ajoute :

                      - Il y en a qui veulent briser les grilles en face.

                      Il faut que je vous dise, l’Otan est voisin du cimetière.

                      Il continue par :

                      - C’est un jeu. Allez voir à la télé ce soir pour voir qui a gagné.

                      - Ok, merci et bonne journée.

                      J’avais compris que je n’en aurais pas plus. En savait-il plus sur l’origine de ce déploiement de force ?

                      Je n’ose même pas ajouter la phrase « il faut bien que jeunesse se passe, non ? » vu le jeune âge de mon interlocuteur.

                      Plus loin ou plus prêt de l’endroit et du lieu fatidique, là, le rassemblement pousse la situation vers l’inextricable raison du pays de l’absurdie. On bloque ou on débloque.

                      Panneau d’interdiction de passage parallèle à la grande route assortie de fils barbelés et de herses de frise pour longer l’OTAN.

                      Questionnement de ma part, puis-je ou non passer ?

                      Hésitation et décision « je reçois le sesame ».

                      Me voila, enserrer avec une haie d’honneur bien armée. Escorte au devant qui ne le sait d’ailleurs pas.

                      Le nombre de gendarmes sur le bas côté me fait chanter en douceur « Ma petite entreprise, ne connait pas la crise ». Il est vrai que ce déplacement en force ne doit pas couter bombons et que les fleurs du cimetière très proche auraient pâle figure devant l’énormité.

                      Mais j’ai continué ma route enchantée sur les routes printanières sans plus y penser.

                      Au retour, changement de programmes, les herses bouchent complètement cette fois. Le petit cycliste que je suis, interroge comment passer.

                      Là, c’est le grand jeu : « Sorry, on ne peut plus ouvrir les barricades ».

                      Il faudra emprunter la route et accepter le danger. Car, c’est la caravane y passe toujours à allure constante ou diverse.

                      Mon « merci pour le danger » n’a pas même le moindre écho.

                      Je m’en retourne vexé et contrits de devoir enfreindre le code de la route.

                      Le soir, j’ai suivi le conseil du premier gendarme à la télévision. Des activistes contre l’OTAN étaient la raison de ce déploiement de force. Anniversaire de soixante ans, de l’OTAN sur le sol de Bruxelles, cela se fête à l’intérieur. Alors, à l’extérieur, pourquoi pas ?

                      Est-ce le jeu du « Qui perd gagne ». Je n’ose plus trop penser. Quand aux morts, j’espère au moins qu’ils se sont payé une partie de plaisir. Le jeu en valait-il la chandelle ? N’y avait-il pas erreur sur les personnes à viser ? Alors, reparler à des représentants de l’ordre, c’est pas demain la veille.

                      C’est vrai, que quand on aime, on ne compte plus.

                      L’Enfoiré,


                    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 16:33

                      Tonton,
                       La différence, tout de même, avec cette crise, les grands de ce monde ont été ébranlés sur leur base. Ils se sont rendus compte que les idées pouvaient venir d’en bas aussi.
                       Crois-tu que tu n’es pas lu ? Et ce n’est pas pour Hadopi, je t’assure.


                      • tonton raoul 6 août 2009 17:05

                        bof ... moi je pense être lu par une poignée de gens, mais je m’adresse surtout à des interlocuteurs... je ne me sens pas sur une tribune... plutôt au bar du zinc


                      • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2009 18:09

                        Je sais , Tonton,
                        J’apprécie ton humour sarcastique. Jouer sur les mots est mon sport favori.
                        Raymond Devos un maitre pour moi.
                        La castagne, j’aime la formule Edmont Rostand avec sa tirade. 

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