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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Défendre la copie privée, c’est défendre le droit des (...)

Défendre la copie privée, c’est défendre le droit des artistes

Bertrand Lemaire, en faisant état de la conférence de presse de cinquante organisations - dont les principales sociétés de gestion collective de droits d’auteur et droits voisins -, a défendu un point de vue très particulier et hostile à la « taxe sur la copie privée » dans son papier « Offensive pour la taxe sur la copie privée » publié sur Agoravox.

C’est un point de vue, dont il faut prendre connaissance, mais qu’il me soit autorisé d’y répondre, d’y apporter quelques compléments d’informations qui font défaut et de rappeler l’arrière-plan juridique de la loi de 1985, dite loi Lang, sur laquelle s’adosse la « redevance pour copie privée ». Car il s’agit bien d’une redevance et non pas d’une taxe ou d’un impôt. La redevance est perçue pour « services rendus ou en compensation d’un usage et d’une manière proportionnelle » ; elle n’est pas votée par le Parlement contrairement à l’impôt.

La loi du 3 juillet 1985 sur la propriété intellectuelle consacre de nouveaux droits, dits « droits voisins du droit d’auteur » au bénéfice des interprètes, des producteurs de disques et d’audiovisuel et des entreprises de communication audiovisuelle. Elle définit le régime de la copie privée en instituant une rémunération sur la vente des supports d’enregistrements vierge : cassettes analogiques, plus tard CD, DVD, baladeurs MP3, etc.

Ambitieuse, elle a été le fruit d’une concertation menée par le ministère de la Culture sur trois années,et elle a été votée à l’unanimité par le Parlement.

On aurait aimé que la loi DADVSI, adoptée au son du canon par le présent gouvernement, ait suivi le même chemin, le résultat aurait sans aucun doute été plus constructif et surtout plus probant.

Cette loi a donc instauré une « exception aux droits exclusifs des auteurs et ayants droit » en créant une rémunération pour copie privée des artistes interprètes et des producteurs des œuvres fixées sur des phonogrammes ou vidéogrammes.

L’article de monsieur Lemaire fait l’impasse totale dans ses explications sur ce fond de compréhension juridique et il, permettez-moi l’expression, s’assoit royalement sur les droits liés à la propriété intellectuelle. Il condamne la redevance pour copie privée en l’assimilant à une taxe, un impôt de plus, qui grèverait d’autant ses droits sans pour autant avoir le courage et la clarté de s’attaquer au code de la propriété intellectuelle en exigeant son abrogation pure et simple, car c’est bien de cela dont il s’agit en filagramme à ses propos.

Monsieur Lemaire, votre article signifie-t-il qu’en tant que journaliste vous renoncez à la totalité de vos droits d’auteur sur l’ensemble de vos articles ? Il me semble pourtant que les organisations syndicales de votre profession ont mené bataille et ont obtenu gain de cause sur la rémunération des articles de presse repris sur le site Internet de leurs journaux respectifs. Il s’agit bien là d’une rémunération pour utilisation secondaire d’une œuvre. Êtes-vous prêt à y renoncer ?

Revenons sur le dispositif de la copie privée pour que cela soit clair pour tout le monde. Il s’agit là d’un dispositif souple et juste pour toutes les parties. Il permet aux particuliers de procéder à des copies d’œuvres protégées, en contrepartie d’une redevance versée aux ayants droit, c’est un mécanisme qui assure un juste équilibre entre les différentes parties et qui accorde une « sécurité juridique » aux consommateurs.

Le public a ainsi la liberté de procéder à des copies pour son usage dit « privé », le fameux « cercle familial », ceci sans avoir selon le code de la propriété intellectuelle le besoin d’une autorisation préalable. Et le tout pour un coût très modéré[1].

Les ayants droit (qui méritent, n’en déplaise à Monsieur Lemaire, que l’on préserve leurs droits et donc leur outil de travail) bénéficient d’une rémunération effective à ce titre-là. En effet les évolutions technologiques ne leur permettent pas de contrôler l’usage qui est fait de leurs œuvres et de leurs prestations artistiques ; ils ont ainsi droit à une rémunération qui est une compensation légitiment due en contrepartie de la reproduction de leur travail. Cette évolution technologique est en progrès constant, la révolution que représentent les échanges d’œuvres sur les réseaux de P2P en est un exemple, l’écoute de « tubes » sur les téléphones portables, la sophistication des baladeurs MP3, les lecteurs de salons ....

Mais les fabricants de matériel et de supports d’enregistrement bénéficient aussi de ce dispositif, eux dont les ventes sont dopées par cette facilité juridique offerte aux particuliers de copier les œuvres de leurs choix. Les fabricants de matériel ne s’y trompent pas en vantant les exploits technologiques de leurs lecteurs de DVD et DVX en tout genre, de salon et qui lisent tous les formats audio et vidéo de la planète Internet.

Ces « prélèvements à la source » sont versés aux sociétés de gestions collectives (SACEM, SACD, SCAM, ADAMI, SPEDIDAM) qui se sont organisées en deux sociétés (SORECOP pour la copie privées sonore, COPIE France pour la copie privée audiovisuelle) afin de percevoir ces sommes et de les redistribuer aux différents ayants droit (auteurs, producteurs, artistes interprètes).

Dans un document de présentation de la copie privée, la SACD parlait en ces termes du dispositif : « Un dispositif souple et adapté à l’ère numérique qui maintient un droit à la copie privée pour les consommateurs » ; de son côté l’ADAMI faisait référence à la « nécessité d’adapter la priorité intellectuelle aux évolutions technologiques et aux pratiques sociales nouvelles ».

Je fais miennes ces deux expressions qui placent le débat à la hauteur qu’il mérite, bien au-delà de la simple affirmation : « Je ne veux pas payer un sou de plus » ou « Encore un impôt de plus ! ».

Ce dispositif a le mérite de trouver un point d’équilibre, fragile certes mais réel, entre des intérêts qui sont loin d’être convergents. Et il fonctionne depuis le 1er janvier 1986, la commission pour copie privée est chargée d’appliquer ce dispositif depuis plus de vingt ans, elle détermine les taux et les modalités de versement de cette rémunération pour copie privée, elle détermine ainsi la rémunération à laquelle ont droit les auteurs, les artistes interprètes et les producteurs.

Cette commission indépendante des pouvoirs publics est paritaire, elle comprend pour moitié des représentants des titulaires de droits (auteurs, artistes interprètes et producteurs) et pour moitié des représentants de consommateurs, fabricants et importateurs d’enregistrement. Elle est présidée par un représentant de l’Etat nommé par le Ministre de la culture, et dont la voix est prépondérante en cas de partage égalitaire des voix.

Il faut saluer le travail de l’ombre remarquable de cette commission, dont j’invite monsieur Lemaire à consulter les travaux avant de se lancer dans des « fatwas » bien imprudentes. Elle a réussi au fil des années à s’adapter de manière consensuelle aux changements apportés par les transformations technologiques et les nouveaux modes de consommation culturelle, en veillant tout particulièrement à ce que les rémunérations calculées ne constituent pas un obstacle économique aux politiques commerciales des fabricants.[2].

Aujourd’hui, pas moins de vingt-et-un pays européens sur vingt-sept [3] appliquent une rémunération pour copie privée. La Grande-Bretagne fait partie des pays qui n’ont pas adopté le principe de la rémunération pour copie privée. Cependant l’intérêt pour ce dispositif est réel, la société britannique de gestion collective BECS collecte dans les pays de l’Union européenne les sommes dues à ses membres au titre de la copie privée (environ 2 M£ par an)

L’auteur de l’article a fait référence au dispositif particulier de cette loi qui prévoit que 25% des sommes collectées sont réservées et affectées à « des actions d’aides à la création, à la diffusion du spectacle vivant et à des actions de formation des artistes », pour tourner en dérision ce dispositif en proclamant : « Je vote, donc je décide indirectement où va l’argent de mes impôts ». Ainsi proclame-t-il selon son goût quels sont les festivals qu’il déciderait de soutenir et ceux qu’il n’aiderait pas. Je laisse les choix ainsi fait à la responsabilité de l’auteur. Son palmarès est éloquent, ainsi il « donnerait très peu d’argent au Festival d’Avignon, sans doute un peu au Festival du court de Clermont-Ferrand et probablement rien à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes ».

De la même manière, il termine son article en proclamant : « Quant à financer la Culture (avec un grand C), je trouve qu’on en fait beaucoup, et que, surtout cela devrait relever de l’Etat et des collectivités territoriales. », les acteurs de la culture et plus particulièrement les intermittents du spectacle apprécieront ce morceau de bravoure. Quant aux collectivités territoriales, en pleine crise financière et négociations avec l’Etat, elles apprécieront aussi ce nouveau transfert financier qui leur est proposé.

En 2006 ce sont 40 millions d’euros qui ont été ainsi apportés en soutien à l’action culturelle de notre pays, avec des commissions qui par sociétés examinent, selon des critères connus, les demandes qui leurs sont soumises. Le public participe par ce biais au financement de la culture avec un petit C et un grand C : festivals de toute nature et de toute taille, pièces de théâtre ; concerts, spectacles de rues, de marionnettes, expositions d’arts, musique lyrique, rap, arts graphiques et plastiques, créateurs multimédias, courts et longs métrages, documentaire de création, grands reportages, écriture de films. Il y en a pour tous les goûts, toutes les générations et surtout ce système d’aide couvre la totalité du territoire national.

Je ne vois pas comment tout un chacun pourrait « voter » selon des critères très personnels en faveur de certains projets et pas d’autres au nom de « la démocratie ».

Le choix de la gestion collective est celui d’une gestion des sommes ainsi collectées par les ayants droit eux mêmes.

Enfin l’auteur critique les frais de gestion perçus par les différentes sociétés de perception et de répartition ; libre à lui de le faire, mais tout travail a un coût et je l’engage là aussi à consulter le rapport de la commission pour la transparence des SPRD qui a été mis en place et qui tous les ans publie un rapport très circonstancié sur cette gestion-là.

Je crois sincèrement ce dispositif précieux et il suffit pour s’en rendre compte de consulter les bénéficiaires en aide directe sur les droits à copies privées qui assurent une fraction de salaire non négligeable pour une partie de la population artistique de ce pays, et les créateurs qui accèdent aux 40 millions d’euros distribués en soutien à « leurs œuvres de l’esprit ».

Enfin à un moment où les fabricants de matériel ont réussi à « infiltrer » la Commission européenne afin de la convaincre de faire disparaitre le mécanisme de rémunération pour copie privée, que l’ensemble de la communauté artistique en France mais aussi dans d’autres pays européens se mobilisent en faveur de la copie privée, le « son de cloche » de monsieur Lemaire résonne étrangement !

Et afin de relancer une fois de plus le débat de la fameuse « licence globale » tant contestée, je rappellerai ici qu’elle avait le mérite de transposer le mécanisme de la copie privée dans l’univers d’Internet et de compenser les millions de fichiers illégalement copiés sur les réseaux de P2P par une redevance forfaitaire sur les abonnements à haut débit. Vous verrez on y reviendra inexorablement.

Voilà, j’espère, des éléments de compréhension exposés dans ce décor un peu théâtral posé par Philippe Lemaire dans sa tragédie en un acte « Tuons la copie privée » et qui j’espère permettront d’alimenter le débat avec un peu plus de grain à moudre.



[1] - quelques exemples : pour une cassette son de type C90 (soit 90 mn d’enregistrement) 0,43 € ; soyons plus moderne un CD-R et RW data (soit un CD-Rom) 0,35 € pour 700 Mo ; pour un DVD 1,10 € pour 4,7 Go ; pour les supports numériques (décision du 22 novembre 2005), c’est-à-dire les mémoires et disques durs intégrés à un baladeur ou un appareil de salon dédié à l’audio 1 € jusqu’à 128 Mo, 2 € jusqu’à 256 Mo et jusqu’à 10 € jusqu’à 10 Go.

[2] - CDR data : 150 à 175 millions d’unités vendus en 2006 ; cassettes audio : 3 millions d’unités ; cassette VHS : 11 millions d’unités, DVD vierges 50 à 70 millions d’unités.

[3] - Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède

 


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110 réactions à cet article    


  • Tor (---.---.161.27) 5 avril 2007 13:23

    Je ne lis meme pas le texte ! Quand on dit que la TAXE sur la copie privée est une redevance je ne peux aller plus loin.

    Pour moi il s’agit bien d’une TAXE ! En quoi mes supports de stockages personnelles doivent etre soumis a une taxe sur la culture. Sinon dans ce cas pourquoi aller acheter un CD alors que j’ai DEJA payé les artistes !?

    Loi debile mais on sait tous que nos politiques ne savent que faire des taxes c’est en effet bien plus simple que de s’attaquer au vrai probleme...

    Mais ENFIN on va pouvoir acheter des fichiers musicaux sans protections et les ecouter ou l’on souhaite car avant cela le consommateur que je suis etais insulté de voleur par defaut...


    • (---.---.183.17) 5 avril 2007 22:34

      @Tor,

      « Je ne lis même pas le texte »... et pour quelles raisons êtes vous ici ? pour défendre jueste un point de vue !


    • minijack minijack 6 avril 2007 13:36

      Vous avez tort de ne pas lire.

      Mais vous avez raison de vous fâcher à propos de ce que l’on peut effectivement considérer comme une TAXE, et qui plus est une taxe injustement perçue autant qu’injustement répartie.

      Ne pas confondre pourtant (comme le fait l’auteur de l’article et comme le font trop souvent les adversaires de cette taxe), la « copie privée » elle-même, qui doit rester un droit pour les consommateurs et doit donc donner lieu à rémunération pour les créateurs, et la manière dont cette soi-disant rémunération (taxe arbitraire en fait) est perçue, en s’appuyant pour se justifier sur l’amalgame soigneusement entretenu entre la chose et l’effet.

      La COPIE PRIVEE est un DROIT pour le consommateur.

      La REMUNERATION de cette copie est un DROIT pour les auteurs.

      Mais ce droit est en principe déjà inclus dans l’achat de l’enregistrement original. Il n’est donc nul besoin de taxer encore le CD vierge ou le disque dur qui en recevra la copie, dès lors que l’original aurait été acquis régulièrement.

      Le véritable problème se pose quand la copie est faite à partir d’une autre copie (en P2P par exemple) sans que personne ne paie plus l’original. Là, on TUE la culture.

      Il est donc nécessaire de conserver un moyen de rémunérer les auteurs proportionnellement au nombre de changements de propriétaires de ces copies successives.

      La COPIE PRIVEE reste un IMPERATIF CULTUREL, mais PAS LA MANIERE DE L’APPLIQUER, et en tous cas pas en taxant les supports, qui bien souvent ne concernent aucunement des oeuvres protégées.

      C’est donc la manière actuelle dont cette taxe est perçue qu’il faut abolir, en la REMPLACANT par une autre façon de rémunérer les créateurs non plus sur les supports d’enregistrement mais SUR LES ECHANGES NUMERIQUES. C’est là la seule manière JUSTE de conserver à la fois une Culture vivante et la Liberté des consommateurs et internautes.

      Donc... Supprimer l’actuelle Taxe sur les supports, OUI ! à condition d’instaurer une forme de Licence Globale sur les échanges qui constituent la véritable consommation d’oeuvres artistiques protégées par le Droit d’Auteur, et non leur gravure sur quelque support que ce soit.


    • pffff (---.---.50.80) 5 avril 2007 13:36

      Ce qui est marrant c’est qu’il y a plein de mondes pour défendre LA TAXE sur la copie privée, mais personne n’etait là pour défendre LA COPIE PRIVEE.

      La taxe rémunératrice, sans le droit à la copie...Les producteurs et auteurs veulent devenir fonctionnaires payés par nos impots, en fait.

      Ils refusent la licence globale et nous proposent une licence semi-privée obligatoire sans service en gros.( Vous re-payez la taxe pour copie privée sur l’original, après l’avoir payé sur le support vierge).


      • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:25

        @Pfff,

        Relisez l’article ...vous faites un curieux amalgame d’institutions qui n’ont pas la même position. Pour ce qui concerne la licence globale, l’Adami, la Spedidam, les associations de consommateurs, l’UNAF et bien d’autres au sein de « l’Alliance - Artistes » se sont battu pour ... ce sont les producteurs et les sociétés d’auteurs qui l’ont combattu...

        Aujourd’hui tout le monde se retrouve pour défendre la copie privée menacée par Bruxelles .... C’est un petit pas vers ce que certains appellent déja « la rémunération forfaitaire en compensation des échanges gratuits sur Internet », en tout cas c’est la position de Ségolène Royal et c’est ce qu’avait défendu F Bayrou pendant le débat de la loi DADVSI ... aujourd’hui il ne le dit plus aussi clairement.

        Je sais bien que c’est un sujet un peu compliqué ... mais il faut faire l’effort de discerner ce que chaque partie dit .. et ne pas procéder par amalgame aujourd’hui tout le monde se retrouve pour défendre la copie privée menacée par Bruxelles .... c’est un petit pas vers ce que certains applelent déjé « la rémunération forfaitaire en compensation des échanges gratuits sur Internet », en tout ca c’est la position de Ségolène Royal et c’est ce qu’avait défendu F Bayrou pendant le débat de la loi DADVSI


      • Talion (---.---.8.190) 5 avril 2007 13:47

        Attention !!! ce qui suit est une copie privée

        "salut ca va tu vas bien ? on se présente ? mais non tu nous connais On est la pour te pomper t’imposer sans répit et sans repos pour te sucer ton flouze, ton pognon ton pez ton fric, ton blé, tes économies tes sous, tes benef tes bas de laine tout ce qui traine ! ce que t’as sué de ton front, on te le sucera jusqu’au front !!!"

        Ce qui auront reconnus sauront de quoi je parle, et ils ont encore tellement raison. Cette taxe est une honte ! Pourquoi devrais-je payer 2 fois lorsque j’ai acheté un CD, pour pouvoir l’écouter sur un autre CD ? pour le mettre sur mon mp3 ? et puis quoi encore ?

        Rémunérer les artistes sur le disk dur que j’ai acheté pour mettre mes photos et films de vacances ? ou pour quelqu’un dont c’est le travail ? ....

        Article sans intérêt...


        • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:28

          @Talion,

          Allons ... quand tu vas au supermarché pour acheter tes bières de la semaine cela ne te gêne pas de payer 18,6% de TVA dessus... je n’entends pas beaucoup de gens se plaindre de la TVA (et c’est chaque moi des sommes énormes !!) ... là il s’agit d’une contribution qui permet de rémunérer ‘justement » le travail des créateurs ...


        • (---.---.84.240) 7 avril 2007 18:01

          la taxe sur la copie privee s’ajoute a la TVA....

          L’exemple est donc mal choisi. Mais il existe pour les boissons alcoolisee une surtaxe pour la secu.


        • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 18:05

          @a tous...

          de la même manière je ne vois personne protester contre l’écotaxe qui vient de se mettre en place : 15€ sur un frigidaire ce n’est pas rien !!!

          je crois vraimment qu’avant de s’« abattre » comme vous le faites contre la redevance pour copie privée, et qui n’est pas une taxe !!! (et ce n’est pas seulement un effet de langage)... il fuadrait avoir un « regard plus général » sur l’ensemble des dispositifs existants et surtout plus compréhensif sur ce quoi ils s’articulent !!!


        • (---.---.237.22) 5 avril 2007 14:14

          Perso je ne serais pas contre payer une redevance sur la copie privée, si c’est MOI, qui choisit à qui elle est redistribuée.

          Parce que donner de l’argent à Jonny et à la star Ac au travers des financement obscure de la SACEM, j’ai vraiment l’impression d’être pris pour une vache à lait.

          Oui à la licence global si JE choisis à qui va MON argent.

          Ce qui aujourd’hui réalisable techniquement.


          • (---.---.164.108) 5 avril 2007 14:51

            Retournez aux couloirs obscurs, aux tapis rouges des salons lambrisés. Vous n’êtes pas le bienvenue ici. Attendez que votre censure soit à l’oeuvre avant de nous prendre ouvertement pour des c... smiley


            • Forest Ent Forest Ent 5 avril 2007 15:25

              Cet article est un bon rappel historique de ce qui se passait au 20ème siècle, avant l’invention d’internet, à l’époque des dinosaures.

              Je conseille à l’auteur de relire nos débats de 2005 et début 2006 à propos de la DADVSI. Nous fûmes quelques uns à nous soucier des revenus des auteurs, et à proposer l’extension au net du mécanisme de copie privée. On nous a ri au nez. DW en premier sur agoravox. Mais ailleurs la SACEM. Au PS Mme Hidalgo. A l’UDF M du Séjour.

              La conclusion apportée par M Sarkozy a été « non ». Ce qui veut dire que le net n’est pas un espace juridique où l’on peut avoir un domaine privé. C’est tout à fait dans sa logique générale. Et c’est très lourd de conséquences.

              Nous avons tenté de prévenir des conséquences de ce choix. Relisez, c’est toujours posté ici.

              La SACEM a fait le choix avec les majors de soutenir la DADVSI. Nous avons tenté de la prévenir de ce qui allait se passer.

              Les majors ont déclaré la guerre aux internautes. Pas l’inverse. Qu’elles en assument les conséquences. Quand la peste aura emporté la RIAA et la MPAA, les premiers ennemis actuels de la liberté sur internet, on pourra avoir une discussion sereine.

              En attendant, comme nous l’avons signalé à DW il y a un an, les dés roulent hors de nos mains, et il ne faut plus compter sur les internautes pour soutenir les créateurs. Nous ne nous laisserons pas cracher à la figure deux fois de suite.


              • Forest Ent Forest Ent 5 avril 2007 20:52

                Euh ... pour moi, la « musique d’ascenseur » caractérise assez bien la production des majors. smiley Mais je ne suis pas bon juge, car le compositeur le plus récent dans mes goûts est Hendrix.

                Vous vous trompez encore une fois de cible. Personne ne peut plus sauver la RIAA et la MPAA qui ne servent plus à rien.

                La logique de la DADVSI, c’est les DRM. Et la logique des DRM, c’est de supprimer la copie privée. Nous sommes donc en train d’appliquer selon vos souhaits votre logique jusqu’au bout. Et nous allons en constater ensemble les résultats relativement à nos pronostics.

                Les dés roulent toujours.


              • (---.---.183.17) 5 avril 2007 22:36

                @dW,

                si ce n’est ségolène Royal qui s’est prononcé en faveur de la licence globale...


              • Pelletier Jean 5 avril 2007 22:43

                @ à tous,

                Cela fait vraimment plaisir de se faire insulter d’une telle manière, surtout avec des arguments aussi pertinents qui répondent point à point aux élements évoquès.

                Au fait qu’est-ce que cela vous fait de payer un max de TVA chaque fois que vous allez acheter vos bieres ....


              • Pelletier Jean pelletier jean 5 avril 2007 23:52

                @forest end,

                pour avoir militer activement en faveur de la licence globale, je me sens pas tant que cela l’âme d’un dinausore.

                bien à vous

                quant aux débats DADVSI merci je connais j’y ai passé bien des nuits...


              • Forest Ent Forest Ent 6 avril 2007 03:03

                @DW

                « Lénine avait promis le paradis sur terre et les échanges comme vous les proposez. » « voyez avec le Vatican »

                Je ne suis pas de votre avis donc je suis un coco ou un cureton ? Facile, facile ... smiley

                « Si les artistes ne sont pas nourris ils vont partir. »

                ... et aller où pour échapper à internet ? La RIAA est morte. Il n’y a plus personne qui les attend.

                On peut peut-être écouter les clients après ?

                @ l’auteur

                Les dinosaures dont il s’agissait, c’était Universal et al. Référence à un article d’il y a 6 mois intitulé : « DADVSI, le bref triomphe des dinosaures », dont je ne retire pas un mot. Les dés roulent.

                Quand à la DADVSI, elle porte en elle la fin de la SACEM. Ce n’est pas nous qui l’avons voulu. Nous avons prévenu. Mais pourquoi diantre payerions-nous encore pour une copie privée qu’on n’a plus le droit de faire. La loi, c’est les DRM. « Mulholland drive » vient d’être reconfirmé en appel. Donc zéro copie privée légale. Donc zéro redevance sur la copie privée.

                Et puis à propos de la SACEM, n’est-ce pas elle qui attaque le dernier serveur ed2k français (malgré l’acceptation de l’injonction du SNEP), sur la base du « manifestement » de la DAVSI ? Alors que le SNEP avait indiqué il y a 4 mois qu’il considérait les serveurs comme des « intermédiaires techniques » au sens de la LCEN ? Donc on ne pleurera pas non plus sur la SACEM.


              • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:34

                @Forest Ent,

                Je vous suis sur ce qui concerne la loi DADVSI.

                Pour ce qui concerne la licence globale, l’Adami, la Spedidam, les associations de consommateurs, l’UNAF et bien d’autres au sein de « l’Alliance - Artistes » se sont battu pour ... ce sont les producteurs et les sociétés d’auteurs qui l’ont combattu...

                Et pour autant maintenant qu’elle est en place ...il ne faudrait pas « sauver » la copie privée » ? Malgré tout ce qu’elle représente ? Je pense avoir essayé de l’expliquer et j’ai du mal à comprendre que sur un « coup de sang idéologique » (cela vaut bien -les dinosaures- ) il faudrait, sur un raisonnement simpliste : puisque DRM = pas de copie privée , balayer une construction qui depuis 20 années à démontrer son efficacité au service de la création ?


              • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:45

                @Forest Ent,

                « On ne pleurera pas sur la Sacem » !!! certes ... je comprends bien vos arguments critiques , mais ce qui m’intéresserait dans ce débat c’’est que vous nous expliquiez quel est le système que vous métreriez en place pour assurer aux auteurs, aux créateurs, aux artistes interprètes une juste rémunération à leur travail ?


              • minijack minijack 6 avril 2007 14:03

                @Forest

                Encore une fois je suis d’accord avec toi sur l’essentiel. Néanmoins, DW n’a pas entièrement tort quand il dit que la société a BESOIN des artistes.

                Il faudra donc bien trouver un « modus vivendi » (pardon ! il faudrait trouver un autre mot smiley ) entre les consommateurs et les créateurs.

                Que « les artistes » , en tous cas une certaine part d’entre eux n’aient pas compris à l’époque où était vraiment leur avenir, c’est une chose évidente. Tant pis pour ceux-là. Il assistent incrédules à la chute de leurs ventes et au boycott généralisé de leurs productions majorisées, et c’est très bien comme ça.

                Par contre, il faut ABSOLUMENT mettre en oeuvre un autre système pour la création de demian, pardon de DEMAIN. Et si Demian persiste à s’accrocher à une bouée plombée, c’est son affaire.

                Le bateau des « productions bateaux » coule corps et biens. Seuls les créateurs artistes indépendants peuvent s’en sortir s’ils jouent le jeu de leur public. Ca ne signifie pas, comme semble le croire Demian, qu’ils doivent faire du « populiste ». Ce serait remplacer la Star’Ac par la Scat’Ar, autrement dit toujours de la merde en tartines.

                Si le public veut éviter de tomber dans ce piège, IL FAUT qu’il soutienne la création originale, et donc les nouveaux artistes.

                C’est pourquoi la Licence Globale est une piste intéressante, surtout si sa répartition est proportionnée au succès de chacun avec une modération façon Stallman (un peu plus aux artistes débutants qu’aux grands cons-firmés).


              • Forest Ent Forest Ent 6 avril 2007 15:07

                Oui, il y a deux points de vue antagonistes qui s’expriment. Celui de DW consiste à dire que la DADVSI est belle et bonne. Celui de Jack et de l’auteur consiste à dire qu’elle est foireuse, mais qu’il faut sauver ce qui reste de la copie privée afin de permettre la création future d’une licence globale.

                Je pense que nous sommes tout quatre d’accord pour dire qu’il faut que les auteurs aient des revenus. Mais je ne suis pas sûr que cela passe par la sauvegarde du « droit d’auteur » tel qu’il est actuellement mis en oeuvre.

                J’attire votre attention sur un point : la confirmation de « mulholland drive » en cassation, puis en retour en deuxième appel cette semaine, signifie au fond que la « copie privée » n’a jamais existé, ou tout au moins qu’elle n’a jamais été conforme aux engagements internationaux de la France qui priment le droit local.

                Nous sommes dans une situation très particulière de non droit. On ne s’en sortira pas par des verrues et des redevances sur des disques durs. Il y a un procès en cours contre un particulier dont le « crime » a été d’enregistrer la télé sur CD.

                Le mécanisme Sacem ne fontionnait que quand la copie privée était marginale. Quand la diffusion se fait principalement sur le net, il faut une mesure d’audience sur le net. Je crains beaucoup une « licence globale » à la sauce des majors.

                Pour l’instant, nous n’avons pas de raison de vouloir sauver le système tel qu’il existe. Et surtout pas la SACEM qui a fait tous les mauvais choix.

                A titre tout à fait personnel, et pas en accord avec la position générale de Odebi, je suis favorable à une forme de licence globale à deux conditions majeures :

                - qu’elle soit assise sur une mesure neutre de la diffusion sur le net,

                - qu’elle n’associe pas dans ses instances de répartition les industries des supports.


              • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 15:14

                @Forest Ent,

                En fait nous sommes d’accord ... Michel Rocard vient de rendre son rapport « vers une société de la connaissance ouverte » tu devrais le lire il ya a des passages très intéressants et très encourageants si Ségolène les reprend à son compte ( ce n’est pas un secret de dire qu’elle va très prochainement commenter favorablement ce rapport).

                Bref c’est un chantier à ouvrir d’urgence ... il est compliqué... il met en jeu beaucoup de chose et il faudra un peu de temps avant de sortir une loi juste et équilibrée.

                Bien à toi


              • Forest Ent Forest Ent 6 avril 2007 18:55

                Le rapport Rocard ne prend aucune position ferme pour le logiciel libre ni sur quoi faire à propos de la DADVSI. En première lecture, il me semble une copie quasi-conforme du rapport Lévy/Jouyet, avec même le petit couplet sur les « business angels » qui fera plaisir à JdCh. smiley


              • minijack minijack 7 avril 2007 16:28

                @ Forest

                Tout à fait d’accord avec ton analyse. Et je suis également pour qu’on remette à plat le Droit d’Auteur.

                Tel qu’il est actuellement, ce n’est même plus un droit « d’AUTEUR » mais un droit « D’EXPLOITATION DE » l’auteur par l’industrie (du disque, de l’édition, etc.)

                Le simple fait qu’il soit étendu jusqu’à 70 ans après la disparition de l’auteur est une ineptie en soi qui caractérise parfaitement l’escroquerie mise en place par les « ayant-droit » industriels. Car ce n’est évidemment pas pour les éventuels héritiers (enfants, neveux ou autres membres de la famille) que cette prolongation a été faite. C’est clairement en direction des industries exploitantes.

                Je suis personnellement pour qu’une oeuvre soit protégée pour une durée équivalente à la durée d’une vie de travail d’un ouvrier ou employé — c’est à dire plus ou moins 40 ans avant de faire valoir ses droits à la retraite —. Une oeuvre de l’esprit est en effet le résultat d’un « travail » comme un autre, qui doit donner lieu à rémunération comparable avec tous les droits et obligations qui s’y rattachent. Mais elle n’est pas « vendable » directement à un client unique (sauf la peinture ou la sculpture), comme peut l’être un plan d’architecte ou une prestation de service. Le prix du livre ou de l’album de musique serait bien trop élevé.

                Le « Droit d’Auteur » est donc un moyen particulièrement adapté pour une diffusion à un large public, à condition que des sangsues de tous poils ne viennent pas y rajouter leur ponction.

                L’ennui c’est qu’une telle oeuvre est par définition « immatérielle » et que nous vivons dans un monde basé sur le matérialisme. On ne sait mesurer l’importance économique que ce qui est matériel, ce qui peut se vendre et s’acheter physiquement. D’où jusqu’à maintenant encore dans l’esprit du public, une confusion entre « l’oeuvre » gravée sur un disque et « le disque lui-même »...

                Cette confusion aujourd’hui n’est plus possible car les oeuvres peuvent désormais circuler INDEPENDAMMENT de tout support physique figé. Le numérique donne des ailes à l’Art, et DADVSI les lui coupe pour protéger les ventes d’un support physique obsolète, mais le seul sur lequel l’industrie « capitalo-matérialiste » détienne un pouvoir !

                Voilà tout le problème.

                Quand les artistes et créateurs auront compris qu’Internet est l’ALLIE de l’Art et non son ennemi, on avancera sans doute plus vite.

                Mais il faut aussi, en contrepartie, que les « consommateurs d’art » acceptent d’en payer le prix, lequel devrait sans aucun doute ne pas être « nul » (la gratuité est inacceptable dans toute société libérale, seulement sous un régime stalinien où l’Art est étatique), mais certainement beaucoup moins élevé qu’avec les anciens supports industriels. La diffusion culturelle multipliée par 100 ou 1000, c’est là la vraie révolution apportée par le Net. Ca ne devrait en aucun cas priver les créateurs de leurs revenus, et surtout permettre à de nouveaux créateurs d’émerger directement au public, sans en passer par le formatage des majors et les dividendes de leurs actionnaires.

                C’est la raison de ma devise : « L’art est à la vie comme le sel à la cuisine, un fort goût pour un faible coût »


              • (---.---.84.240) 7 avril 2007 18:06

                La TVA, on la paie aussi sur les cd et DVD.

                Moi ce que je touve inadmissible, c’est de me faire payer des taxes sur les films de vacances que je fais (pourquoi ne me redistribue t on rien, si c’est pour indemniser les createurs) et sur mes photos numeriques.

                Je n’ai aucun CD ou DVD grave contenant de la musique ou des films que je n’ai pas realise moi meme (souvenir de vacances etc). Et je ne suis certainement pas le seul dans mon cas.


              • Forest Ent Forest Ent 8 avril 2007 01:35

                @Jack

                Nous avons pu constater dans de nombreuses discussions sur agoravox et odebi que nous avions la même perception générale de ce sujet.

                Le cas discuté dans cet article de la redevance pour copie privée est délicat. La jurisprudence récente tend à montrer que le droit à la copie privée n’a jamais existé, mais qu’il n’existait qu’une « exception », dont la DADVSI a extraordinairement réduit les cas d’application.

                L’ARMTP vient d’être enfin (!) créée, et va légiférer sur ce sujet.

                Que ferons-nous si elle décide comme c’est fort prévisible qu’il existe un droit à 0 copie privée de DVD, mais que les DVD vierges restent soumis à redevance pour copie privée ?

                Les lobbyistes ont largement démontré leur pouvoir dans tout ceci. Il y a à l’heure actuelle un grand risque à ce qu’une « licence globale » ne soit en fait qu’une redevance additionnelle pour subventionner les majors. Et j’en suis bien désolé pour l’auteur, mais je ne vois rien dans le rapport Rocard qui écarte ce risque.

                Je ne pense pas qu’il faille s’acharner à sauver le système actuel. Il vaudrait mieux qu’il explose afin que l’on puisse tout remettre à plat. Il faut se préparer à dire rapidement non à la fausse LG que l’on ne va pas manquer de tenter de nous asséner.


              • minijack minijack 8 avril 2007 19:23

                @ Forest

                Je ne tiens pas spécialement à « sauver » quoi que ce soit du système actuel ! Je veux au contraire le REMPLACER par un autre — car il en faut bien un tout de même ? — afin de rendre les choses à la fois plus juste pour les consommateurs qui n’ont pas à payer une taxe sur les supports —taxe aussi injustement répartie auprès des créateurs qu’illégitime et obsolète pour les consommateurs—, et qui soit juste également pour les créateurs qui n’ont pas à subir le libertarisme gratisant ambiant qui les prive du fruit de leur travail.

                Mais il faut bien construire cet autre modèle AVANT de démolir l’existant et organiser en douceur le glissement d’un modèle vers l’autre. Sinon, on ne laisse qu’une zone désertique et sujette aux pires débordements. On voit bien l’exemple de ce qui se passe en ex-URSS, où un ordre injuste a été remplacé par une mafia oligarchique. Abolir un système sans avoir préparé l’autre conduit droit à l’anarchie et donc à l’injustice généralisée par la loi du plus fort. C’est déjà quasiment ce dans quoi l’on est.

                Il ne saurait donc être question selon moi de supprimer SANS REMPLACER par une méthode plus adaptée aux évolutions technologiques.

                J’ai toujours pensé qu’on ne résoudrait pas la question de DADVSI et des DRM ou de cette taxe sur les supports, sans se pencher sur une réforme du Droit d’Auteur face aux NTIC.

                Taxer les supports est à l’évidence une mauvaise méthode. SUPPRIMONS LA ! (Elle deviendra d’ailleurs complètement injustifiée si le droit de copie privée se retrouve à « 0 » et nous aurions intérêt à voir les alliances possibles du côté des industriels fabricants de ces supports)

                Mais pour construire un autre modèle, il faut considérer —à nouveau et comme on n’aurait jamais du perdre de vue— que le Droit d’Auteur s’applique à « l’oeuvre », et pas au support. Que c’est donc le transfert de cette oeuvre d’un usager à l’autre qui doit générer les droits et non pas le support qui n’est qu’un élément matériel sans intérêt, au même titre que le sac à provision n’est pas l’important pour rapporter chez soi des fruits exotiques et peut fort bien être remplacé par des sacs en papier ou une simple feuille de palme, ça ne change pas le goût des fruits.

                Il reste que l’art ne pousse pas sur les arbres et qu’il faut bien trouver le moyen adéquat de rémunérer les créateurs avant de faire sa cueillette sur le Net.


              • Forest Ent Forest Ent 9 avril 2007 02:11

                L’art français ne pèse pas grand chose dans les débats en cours.

                Voici les 4 premières fortunes françaises selon Forbes :

                1- Bernard Arnault, 58 ans (LVMH) : 26,0 milliards de dollars

                2- Liliane Bettencourt, 84 ans (L’Oréal) : 20,7 milliards de dollars

                3- François Pinault, 70 ans (PPR) : 14,5 milliards de dollars

                4- Alain et Gérard Wertheimer (Chanel) : 10 milliards de dollars

                http://www.lesechos.fr/info/france/300149185.htm

                Il s’agit des propriétaires des 4 premiers groupes de luxe mondiaux. (CA français environ 20 milliards d’euros à eux 4). Ils sont représentés dans une structure de lobbying appelée « comité Colbert ». Ce comité actionne son tour une foultitude d’autres structures pour faire valoir ses vues. Celles-ci sont simples : il faut défendre la propriété intellectuelle. Dans les deals à l’OMC avec les US, ceux-ci ont exigé en contrepartie la même chose sur musique et vidéo, et continuent à réclamer pour les brevets logiciels.

                Le Comité Colbert actionne entre autres un truc appelé « CNAC » (comité national anti-contrefaçon) où sont représentés :

                - l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle

                - l’Association française pour la protection internationale du droit d’auteur

                - la Chambre syndicale des producteurs et exportateurs de films français

                - la Sacem

                - le Syndicat de l’édition vidéo

                - la Société civile des producteurs de phonogrammes en France

                - la Société pour l’administration du droit de reproduction mécanique

                - le Medef

                - la Compagnie nationale des conseils en propriété industrielle

                - l’Association des praticiens en matière de marques, dessins et modèles

                - la Fédération nationale des associations françaises d’inventeurs

                - le Comité Colbert

                - l’Union des fabricants

                - des industriels « directement impliqués dans la lutte anti-contrefaçon » comme LVMH, Business Software Alliance.

                A propos de l’Union des Fabricants, organisme qui a beaucoup soutenu la DADVSI, elle est présidée par M. Jamet, SG de LVMH. LVMH est le groupe de Bernard Arnault, propriétaire de « La Tribune » et « Radio-Classique », ami personnel de Nicolas Sarkozy. Le DG du groupe Arnault est Nicolas Bazire, conseiller politique de Sarkozy et ancien dircab de Balladur.

                Le CNAC n’a que deux membres « à titre personnel » : Marie-Françoise Marais, qui vient d’être nommée à la toute nouvelle ARMTP, où elle va rejoindre Pierre Sirinelli qui est en bonne partie à l’origine de la DADVSI, et Jean Musitelli qui est un ancien chargé d’affaires de Védrine, ce dernier étant aujourd’hui administrateur de LVMH.

                Le seul autre membre à titre personnel du CNAC est ........ Mme Fourtou, épouse du président de Vivendi (Universal), député UDF au parlement européen, à l’origine de la directive « IP enforcement » qui contient les aspects les pires de la DADVSI, et qui dépose régulièrement des projets pour les brevets logiciels.

                Ca a été le deal à l’OMC : on soutient Dior contre la copie chinoise, et vous traquez les piratins du p2p en France.

                Combien on parie que l’ARMTP va interdire la copie privée ?

                Désolé pour les artistes, mais on est en pleine guerre et il va y avoir des dommages collatéraux.


              • minijack minijack 10 avril 2007 05:05

                Le Comité Colbert a raison, Bien sûr qu’il faut défendre la « Propriété Intellectuelle » ! Mais il y a défendre et défendre...

                Est-ce « défendre » que de monopoliser les droits jusqu’à 70 ans après la mort de l’auteur d’une chanson ? Ou 20 ans après celle d’un inventeur d’un produit industriel dépassé parfois 6 mois après sa sortie ?

                De nos jours, c’est à la fois ridicule et maffieux. C’est simplement organiser une rente à l’industrie exploitante. C’est de fait SCLEROSANT pour la création elle-même.


              • Forest Ent Forest Ent 10 avril 2007 10:52

                Le « comité Colbert » a poussé la France a prendre un deal à l’OMC, où l’on a assimilé à de la « propriété intellectuelle » une sorte de monopole de diffusion, et ce de manière tout sauf transparente. Les internautes français sont les otages de Bernard Arnault pour vendre des parfums Dior aux US.

                Quand j’entends dans le même temps l’UMP parler de « l’économie de la connaissance », des « technologies de l’avenir », etc ..., je suis plié en deux de rire. Mais ça ne vaut pas que pour l’UMP : on trouve là-dedans Védrine (PS) et Mme Fourtou (UDF).

                Non, il ne faut pas défendre la « propriété intellectuelle » de manière aveugle. Car derrière la RIAA et la MPAA, il y a les brevets logiciels, les brevets sur le vivant (semences, OGM, produits phytosanitaires, vaccins, etc ...). Le « meilleur des mondes » se fabrique à l’OMC.


              • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 18:01

                @forest....

                Attendons de voir dans un premier temps ce que cette commission va décider quant au nombre de copies autorisées... pour le rapport Rocard je vous trouve bien sévère... il n’y a pas beaucoup de politique qui se soit coltiné le sujet . ; ardu au démeurant, reconnaissez le !!!

                Et à ce jour c’est tout de même la proposition qui se rapproche le plus de la licence globale et quant à dire que celle-ci, si elle était instaurée,irait tout droit dans la poche des majors me parait là aussi « exagéré »... au regard de ce que nous connaissons déjà de la répartition actuelle de la copie privée existante entre auteurs, artistes, producteurs...

                bien à vous.


              • Forest Ent Forest Ent 10 avril 2007 18:25

                « Attendons de voir dans un premier temps ce que cette commission va décider quant au nombre de copies autorisées... »

                Certes. Mais je suis fort prêt à parier. smiley

                « pour le rapport Rocard je vous trouve bien sévère (...) et à ce jour c’est tout de même la proposition qui se rapproche le plus de la licence globale »

                Sans être explicite dans ses conclusions, la partie du rapport Rocard sur la DADVSI est la moins floue. La position de l’UMP est « on continue ». Je ne connais pas la position de l’UDF. Par contre, ce rapport me parait très très discret sur le logiciel libre.

                « quant à dire que celle-ci, si elle était instaurée, irait tout droit dans la poche des majors me parait là aussi exagéré »

                C’est ce qui arrivera de plus en plus si la redevance continue à être assise sur les ventes de supports. Ceux-ci seront de moins en moins représentatifs du marché, et les majors seront de plus en plus des gestionnaires de patrimoines morts.

                Asseoir la répartition de la redevance comme actuellement sur les ventes de supports signifie que les artistes qui ne sont pas édités par les majors n’ont pas de source de revenus. Cela peut être un moyen de prolonger sur le net leur ex-oligopole industriel.


              • fb 5 avril 2007 16:07

                « Revenons sur le dispositif de la copie privée pour que cela soit clair pour tout le monde. Il s’agit là d’un dispositif souple et juste pour toutes les parties. »

                Il est en effet souple et juste pour toutes les parties que des intérêts privés se rémunèrent sur la sécurité sociale en prélevant une dîme sur les hôpitaux qui ont l’outrecuidance d’employer des support amovibles de stockage pour l’imagerie médicale ou à des fins d’archivage. N’est-il point ? smiley


                • Majax WC (---.---.242.129) 5 avril 2007 16:16

                  Ce débat en France, n’avancera que grâce à une volonté politique claire. Aujourd’hui, on voit bien que les lobbys ont remporté la première manche, et que c’est le consommateur qui est pénalisé.

                  Par contre, il est aujourd’hui très facile d’acheter son materiel en dehors de nos frontières. L’Angleterre, le Luxembourg par exemple, bien qu’en étant à l’intérieur de la CE (donc pas de barrières douanières), n’appliquent pas cette taxe. Et l’on trouve ses CD, DVD, disques durs à trés bon prix, puisque non taxés.

                  Il semblerait d’ailleurs qu’une grande partie des consommateurs de supports numériques vierges aient bien compris la leçon, puisque un site Français de vente en ligne, « Rue du commerce » je crois, a tenté par le biais des tribunaux, de faire cesser cet état de fait. Sans aucun succés.

                  Le site Ratiatum a fait une brêve sur ce sujet, vous permettant de plus, d’avoir la liste des 6 sites étrangers incriminés, chez qui il vaut mieux faire ses courses aujourd’hui. smiley


                  • pipo (---.---.239.11) 5 avril 2007 16:34

                    Effectivement, Article très ringard, style vingtième siècle. Etant donné qu’on nous prend pour des ABRUTIS :
                    - à nous garantir la copie privée de DVD pour un total de 0 copie.
                    - à nous enlever le droits de copie privée mais à continuer de percevoir la taxe légitimée uniquement par ce droit.

                    Je boycotterai tous ces acteurs qui croient dicter les lois de la république jusqu’à ce qu’ils mettent la clé sous la porte.


                    • Lapinator (---.---.36.61) 5 avril 2007 17:10

                      je vais me servir de cette article pour rappelé l’histoire de la copie privé.

                      Elle à toujours été reconnue, avant 1950, elle existait par les pratiques, mais pas reconnue en tant que tel. mais avec la loi de 1950, elle fait son apparition dans le texte de loi. Il est aussi important de noté qu’a l’époque quelle n’entraine pas de rémunération pour copie privé.

                      Puis viens l’arrivée de la cassette et la possibilité pour le public de faire des copies de musique à grande échelle. Devant ce manque à gagner (pour les auteurs) incontrôlable que représente cette nouvelle pratique naissante. Il est décidé de crée une rémunération[1] indirect touchant l’objet emblématique de cette copie[2]. La source pour effectué cette copie n’est jamais mentionné, elle peut venir de n’importe où, La radio, le frère, le voisin, le copain, internet... Cette rémunération est crée par le loi Lang[3] de 1985.

                      La crise de la copie privé maintenant.

                      Au temps avec la K7, elle servais principalement à copier de la musique extérieur, mais avec les nouveaux supports, la copie de musique devient marginal ( CD, DVD ), jusqu’à franchement bancal[4], ce n’est plus l’objet emblématique de la copie.

                      Pire avec les DRM, elle perd la 2éme partie de sa légitimité, elle est actuellement basé sur le fait que l’on ne contrôle pas les copies, c’est une rémunération indirect. Mais du moment que l’on contrôle les copies quelque soit le nombre de copie, elle perd tous son interret, il faudrais la redirigée sur le prix de chaque copie[5].

                      On comprend bien l’exaspération du public qui vois c’est droit diminué (DRM), et dans le même temps la rémunération(taxe), qui s’élargi sans justification.

                      [1] Aussi appelé TAXE, de toute façon pour le consommateur au final c’est comme une taxe.
                      [2] A l’époque la K7
                      [3] nom du ministre de la culture de l’époque Jack Lang.
                      [4] Carte mémoire pour appareil photo par exemple.
                      [5] Ex : 1€ la musique + 10 centimes € pour chaque copie privé dessus.


                      • Aldoo (---.---.43.7) 5 avril 2007 17:10

                        Ok, il faut financer la création, ok avec la possiblité technique de faire des copies hors de tout contrôle, c’est difficile à organiser. Il était donc logique de créer l’exception pour copie privée et la redevance qui va avec.

                        Maintenant, il faut voir ce qu’on a en échange de quoi. Si 1, les DRM empêchent (techniquement un peu, mais légalement surtout, depuis DADVSI) de réaliser des copies privées, si 2, la principale source de copie privée, à savoir le P2P, n’est pas considérée comme telle par le juriste et le législateur, que reste-t-il alors ? Comment justifier que tout support de données numériques, quel qu’en soit l’usage, y compris les disques durs pourtant indispensables au fonctionnement d’un ordinateur, se trouve sujet à redevance pour une contre-partie non existante ?

                        À partir du moment ou DADVSI est passée, il est logique que tout aille dans le sens de la suppression de la copie privée, et à terme de la redevance qui va avec, comme le préconise Bruxelles. Tant pis pour ceux qui en profitaient... d’autant plus que les DRM commencent, eux aussi, à avoir du plomb dans l’aile (voir l’abandon récent d’EMI). Alors, amis artistes, c’était l’année dernière qu’il fallait se bouger pour empêcher le vote de cette loi débile !

                        Comme dit plus haut, les internautes ne lèveront plus le petit doigt pour soutenir le secteur culturel. Quand les dino... euh, les majors auront fini de disparaitre, peut-être qu’un débat serein pourra de nouveau émerger.


                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:51

                          @Aldo,

                          « tant pis pour ceux qui en profitaient » ... c’est extraordinaire comme tout un chacun sur Agoravox peut lancer son propos tel un obus, sans jamais en mesurer les conséquences. Excusez moi de vous demander de me relire ... vous êtes sûr, après relecture attentive que juste pour prouver que la loi DADVSI est une connerie il faut supprimer la copie privée ?

                          Merci de me répondre.


                        • Aldoo (---.---.43.7) 6 avril 2007 11:27

                          Je n’ai pas mâché mes mots, j’en conviens.

                          Mais relisez moi, vous ! Jamais je n’ai dit qu’il fallait supprimer la copie privée, même pour prouver l’inanité de cette loi (pas besoin de ça) ! Et si vous voulez mon avis personnel : non, je pense qu’il ne fallait pas la supprimer (notez bien l’imparfait). C’est malheureusement la conséquence logique de DADVSI, loi que j’aurais rejetée de toute mes forces si j’en avais eu le pouvoir.

                          Au fond, dans l’affaire, public et artistes se sont tous deux fait b**ser par les majors et l’industrie de la culture. Ces derniers touchant plus d’argent, en proportion, sur les ventes directes de produits culturels que sur les redevances, ils ont tout fait pour essayer de reproduire le modèle traditionnel dans l’ère du numérique, question de survie.

                          Malheureusement, ça ne peut pas marcher. Autant lutter contre la rotation de la terre. Ainsi l’industrie culturelle va malgré tout courir à sa perte... et malheureusement entraîner les artistes avec elle, du moins ceux qui n’auront pas été assez malins pour se tourner vers les modèles de vente alternatifs qui commencent à apparaître (parfois promus par les acteurs actuels de l’industrie musicale, comme quoi une reconversion n’est pas impossible !).

                          Enfin nouveaux modèles ou pas, la gâteau à partager risque d’être bien plus maigre que si la copie privée avait été préservée. Peut-être qu’on y reviendra, mais jamais plus la filière culturelle ne sera aussi puissante qu’aujourd’hui, et plus vous tarderez à faire ce qu’il faut pour pérenniser la copie privée, moins vous serez en position de négocier ! Le moment rêvé était évidemment la période des débats sur DADVSI.


                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:28

                          @aldoo,

                          Ce n’est pas parceque la loi Davsi est passée qu’il faut renoncer à se battre. Si Sarko passe il vient de réaffirmer son opposition absolue à la licence globale (normal il defend les majors et la loi de Renaud DV) on est mal... Si ségolène passe (ou même Bayrou) le jeu redevient ouvert ...

                          donc rien n’est encore perdu.

                          bien à vous.


                        • équité (---.---.192.168) 5 avril 2007 18:12

                          Si je comprend bien je dois payer une redevance pour financer une activité Privée. Si un auteur vend beaucoup, il gagne beaucoup, c’est normal. Puis il va en Suisse pour éviter son devoir de redistribution comme toute personne ayant un revenu Mais en plus parce que je sauvegarde mes données sur des cd je dois lui donner de l’argent. Sincèrement, je préfers payer une redevance pour le service Public, et si j’aime un artiste j’achète son disque, c’est simple et c’est la loi du marché. Et s’il est nul et bien il fait comme tous les salariés il évolue, il se forme etc... Donc NON à la TAXE sur les copies privées.


                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:35

                            @Aldo,

                            Vous avez raison demandons à ne plus payer la TVA et aussi d’affecter l’impôt sur le revenu au ministère de son choix, et la taxe d’habitation à l’équipement municipal de son choix ... Et supprimons du coup les élections puisque chaque citoyen affectera sa contribution au système à qui il veut etc ...

                            Vraiment !!! vous êtes incroyable !!!  smiley


                          • Aldoo (---.---.156.140) 6 avril 2007 19:41

                            Veuillez laisser Aldo où il est !


                          • (---.---.178.52) 5 avril 2007 18:39

                            Pelletier Jean ! Vous insistez encore ?

                            Je comprends, vous défendez vos privilèges, votre beefsteak !

                            Moi le mien !

                            Artiste, auteur, compositeur, interprète et réalisateur artistique, possédant une expérience de plus de vingt ans et une structure amortie et opérationnelle, j’attends depuis la Saint-Glinglin que le monde ouvre les yeux sur vos agissements.

                            Vous êtes hors système !

                            Vous n’avez rien compris et vous dites défendre la culture !

                            Nous vous laissons votre rupture !

                            Vous n’avez plus besoin de nous, et encore moins de nos deniers.

                            Et si un statut pour les artistes indépendants n’est pas rapidement mis en place, je délocalise !

                            Fini le temps où il fallait faire des ronds de jambe aux médias, aux politiques, aux institutions en tout genre.

                            Basta !

                            Jamais eu besoin de vous, de la Sacem, des médias, des politiques ou que sais-je !

                            Nous avons besoin de produire, pas de palabrer. Nous vous laissons la Star-Ac et votre show-business.

                            Il n’y a pas de création sans liberté. Il faudra vous y faire ou changer de planète si vous conservez votre état d’esprit.

                            Internet c’est l’échange. Qu’avez-vous à nous offrir à part le racket ?

                            Vous venez de perdre les fameux DRM. 

                            Et alors, non seulement nous vous l’avons expliqué, mais ce combat ne fait que commencer !

                            Toutes protections sont inutiles, coûteuses, inefficaces, suicidaires... Même pour le DVD, HD... et j’en passe !!!

                            Les indexations ne sont pas des solutions compatibles avec votre état d’esprit. Désolé.

                            Vous dépensez des milliards dans une sécurité qui n’existe pas et vous voulez que nous la prenions en charge ?

                            Faire croire que ce sont les internautes les pirates !

                            Vous n’avez décidément rien compris au film. Et maintenant il bien trop tard pour rattraper le temps perdu.

                            Vous ne ferez qu’aggraver, votre cas en défendant votre exception culturelle obligatoire qui ne représente aucunement l’évolution de nos modes de vie.

                            La culture est mondiale, internationale, multiple et n’a plus rien d’une exception !!!

                            La culture c’est le mélange. Faite l’amour...

                            La culture c’est une émancipation ! Il est temps de grandir...

                            Merci de l’avoir compris.


                            • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:37

                              @xxxx,

                              vous m’interpellez en sachant parfaitement qui je suis et les idées que je défends ...

                              mais vous qui êtes vous ??? c’est formidable de pouvoir insulter sous le couvert de l’anonymat, quel courage !!


                            • (---.---.237.200) 6 avril 2007 19:45

                              Ce n’est pas une insulte !

                              C’est une divergence profonde d’une situation catastrophique que vous ne mesurez pas et qui ne peut que mal finir !!!

                              Je vous est venu venir de loin, et il y a plus de soleil à l’ombre que sous vos projecteurs ! À qui la faute ?...

                              La CNIL est en cessation de paiement et ARMT se met en place ! Pour qui vous roulez ? C’est clair non ?

                              Ceci est bien plus qu’une ALERTE ! C’est de l’espionnage institutionnalisé par un secteur qui n’accepte pas la réalité.

                              Fin de non-recevoir...


                            • rock.marshall41 (---.---.47.157) 5 avril 2007 20:19

                              Un beau torchon cette article... Vous passerez le bonjour à Pascal de ma part !


                              • Pelletier Jean @Rock, 5 avril 2007 22:48

                                Quel torchon ce commentaire !!!

                                au fait quel pascal ? negre ou rogard ? je n’en fréquente qu’un des deux devinez lequel ?


                              • FrihD (---.---.190.89) 5 avril 2007 20:40

                                Je suis assez d’accord avec Demian qui dit que les artistes n’ont besoin de personne pour créer. Car les procédés créatifs ne se contrôlent pas et ne s’accélèrent pas à coup de billets. En cela, les majors ne me semblent pas utiles et les discours du type « copier c’est tuer la création » me font doucement rire : l’art existait avant le droit d’auteur, il existera après même si le droit d’auteur s’estompe au profit de celui des majors.

                                Il n’en reste pas moins que la redevance pour copie privée est tout ce qu’il y a de plus opaque et sa redistribution, le financement de nouveaux artistes et autres initiatives culturelles grâce à elle, un bon pretexte pour amadouer les foules. Je connais un tas d’artistes (surtout des musiciens) qui mériteraient d’être plus connus, mais qui ne veulent pas passer par les majors, par soucis d’indépendance et de respect de leur public.

                                En tout cas, je suis contre et reste contre la licence globale, car ce qui est le plus téléchargé n’est pas forcément le plus « français » ou le plus « productif » (j’entends par là les artistes décédés, les groupes éclatés). Ce serait dommage de redistribuer une licence globale à ce qui est le plus téléchargé, car c’est loin d’être ce qui le mérite le plus.

                                Sinon, Demian, ça me fait plaisir que tu ais fais des efforts pour que tout le monde te comprenne, maintenant tu me plaîs presque :).


                                • (---.---.36.61) 5 avril 2007 23:11

                                  Un auteur à toujours besoin d’autrui, au minimum un public.

                                  avant de rebondir sur « copier c’est tuer la création », je vais rappelé ces quelques notions qui ce perde :

                                  Un auteur sans public n’est pas un auteur, comme un public sans auteur n’est pas un public, les 2 vont de paire, supprimé l’un c’est supprimé l’autre. Une oeuvre qu’elle quelle soit est faite pour un public, même si c’est l’auteur qui l’écrit, c’est le public qui le fait vivre. En fait une oeuvre est faite pour être partagé. Partager des émotions, une histoire, des faits, un analyse, mais dans tous les cas un partage sinon elle na pas lieux d’exister, par conséquent elle à aussi un rôle social, on crée une oeuvre pour l’autre, jamais pour soit.

                                  Une phrase comme « copier c’est tuer la création », revient a dire « partager c’est tuer la création », mais la création est faite pour être partager, c’est nié le caractère d’OEuvre en tant qu’OEuvre, et par conséquent la nature social quelle représente. Ne laissant plus que le champ à la nature perverti qui est une approche purement économique. bref ce type de discours est on ne peut plus préjudiciable pour les créateurs parce qu’il dénature complètement la parceptions des oeuvres. c’est peut perceptible à cours échéance, mais sur le long thème, c’est oublier pourquoi on crée.

                                  D’un autre coté faut pas oublier la rémunération, mais elle est une compensation, jamais une fin en soit dans la création ( sinon il n’y a plus de création )


                                • Lapinator (---.---.36.61) 6 avril 2007 00:26

                                  c’est ou que j’ai marqué que c’est le public qui dicte a l’auteur ce qu’il doit dire ? ou comment le dire ? nul part ! Ce que je dit, c’est écrire une oeuvre pour soit n’a pas de sens, elle est toujours destiné à autruis. L’écriture d’une oeuvre n’est pas une fin en soit mais un moyen.

                                  Et vous quand vous écrivé un article, c’est juste pour écrire ? non c’est pour un moment ou l’autre le publier quelque part. Comme sur Agoravox.

                                  Même ce mésssage à un objectif, c’est de vous répondre, on ne crée pas d’oeuvre gratuitement. On lui destine toujours un objectif.

                                  Je me répéte : L’écriture d’une oeuvre n’est pas une fin en soit mais un moyen. Un moyen d’interpeler un public.

                                  Quand à la question sur l’Inde, je ne connait pas assez les indes pour vous répondre, mais de vue c’est du à une vision locale poétique est mystique de l’auteur, je ne voie que cette éxplication.

                                  De toute façon, pour être un auteur reconnue, il faut publier c’est oeuvre, sinon on est inconnue.


                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 10:41

                                  @FRIHD,

                                  Je ne pense pas avoir fait un article qui dit que « copier c’est tuer la création » ... bien sûr que non , la mise en place de la loi de 1985 a démontré qu’un système pouvait se mettre en place donnant un statut juridique et une protection au public qui pratique la copie, en échange d’une rémunération pour copie privée sur les supports vierges .. cqfd !!


                                • Winston (---.---.76.248) 6 avril 2007 02:42

                                  Ahah, mais c’est la machine à remonter dans le temps cet « article » ! On dirait un vieux discours de droite des années 80. La copie tue la création ? 25 ans qu’on nous la sort celle-là. Si les « artistes » font ce qu’ils font seulement pour le fric, alors autant qu’ils se mettent un badge et qu’ils aillent directement vendre leurs disques dans les rayons de la fnac ! Artistes DRM = salariés de chez virgin ! Boycott !

                                  Les majors perdent de l’argent ? Elles vont plus pouvoir sponsoriser d’artistes ? Quand je vois ce qu’il y a dans les bacs j’ai envie de dire : ET BAH C’EST TANT MIEUX, et en plus je regrette que ça aille aussi lentement. On a pas besoin de studios d’enregistrement à New-York tous frais payés hôtel et extras compris, ni de clips hors de prix réalisés par un gars lui aussi hors de prix, on a pas besoin de toutes ces pubs à deux balles ni de ces campagnes de promotion ni de ces shows tous pourris dans des stades avec des effets spéciaux et des lasers, non, à la base pour faire de la musique on a juste besoin d’un instrument. Se sont les majors qui ont décidé tout ça, se sont elles qui choisissent tel ou tel « artiste » à imposer et dans lequel il faut investir, se sont elles qui abrutissent complètement le consommateur noyé sous la pub et transformé en porte-monnaie ambulant, se sont elles qui sont responsables de ce qui se passe aujourd’hui, se sont elles qui ont perverti à ce point le système, se sont elles qui ont sali la création et craché sur les artistes, tout ça pour (et par) le fric : je dis bravo.

                                  Et maintenant elles voudraient nous faire croire que se sont ceux qui écoutent la musique, ceux qui l’aiment, qui ont tout salopé ? Ahah, mais c’est l’hôpital qui se fout de la charité ça. Alors crevez vite, merci.


                                  • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:43

                                    @Winston,

                                    « mais comme la suite est ahurissante cela ne m’ébranle pas plus que mesure ... Où avez-vous vu que dans cet article que je dis « la copie tue la création », tout l’article dis le contraire et qu’il faut préserver la copie privée car c’est le système qui protège le consommateur et lui accorde le droit de copier et qui rémunère les artistes.

                                    Je pense que vous n’avez pas lu l’article ou alors il vous faut changer de lunette et peut être en dernière extrémité de cerveau..


                                  • (---.---.99.224) 6 avril 2007 05:38

                                    quand je vois du bleu .. c’est comme le rouge pour les taurreaux. Deja on ne m’a JAMAIS répondu comment sont renumeré les ’’artistes’’ ,si indispensables . Je voudrais faire partie de cette confrérie de miauleurs afin d’avoir moi aussi un bout de gateau.Que dois je faire pour faire partie du club de fonctionnaires artiste. pour votre gouverne , je n’achète pratiquement PAS de cd et pour cause : je m’interesse qu’a la musique de 1820 à 1925 . Période où les accords harmonieux n’étaient encore pas ringards et considérés comme musique facile . Les compositeurs de cette époque sont plus sous copyright . reste encore les interprètes . en fin de compte c’est un abus de droit manifeste .Il incombe aux malheureux artistes de faire la preuve de la copie illegale .pourquoi pas taxer le papier , les crayons , les appareils de photo,les baladeurs , les lunettes qui permettent de voir les films, les televiseurs , les ordinateurs ... pourquoi se gêner ??


                                    • Patrick FERNER 6 avril 2007 10:51

                                      M. Pelletier,

                                      Vous écrivez « Ces « prélèvements à la source » sont versés aux sociétés de gestions collectives (SACEM, SACD, SCAM, ADAMI, SPEDIDAM) qui se sont organisées en deux sociétés (SORECOP pour la copie privées sonore, COPIE France pour la copie privée audiovisuelle) afin de percevoir ces sommes et de les redistribuer aux différents ayants droit (auteurs, producteurs, artistes interprètes). » Fort bien mais connaît-on l’affectation exacte des prélèvements ainsi effectués ? Cela profite-t-il réellement aux créateurs ? Pour autant que je sache, la loi n’oblige pas ces sociétés à cette transparence. Avez-vous des informations à ce sujet car voilà un élément important qui manque dans ce débat ?


                                      • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:48

                                        @Patrick Fernier,

                                        Si vous avez lu attentivement l’article j’y ai écris : « Enfin l’auteur critique les frais de gestion perçus par les différentes sociétés de perception et de répartition ; libre à lui de le faire, mais tout travail a un coût et je l’engage là aussi à consulter le rapport de la commission pour la transparence des SPRD qui a été mis en place et qui tous les ans publie un rapport très circonstancié sur cette gestion-là ».

                                        Toutes ces sommes sont « traçabilisées » et un rapport annuel est publiée par la commission de contrôle et chacune des ses sociétés est tenu à mettre disposition la communication de ses documents financiers et sociaux. Il faut arrêter le fantasme de l’opacité.. après on peut s’i l’on veut ouvrir un débat sur les coups de gestion de ce système qui est connu.

                                        Bien à vous.


                                      • Kazar (---.---.163.134) 6 avril 2007 11:26

                                        Le problème de notre beau pays, c’est que la culture est institutionnalisée à un tel point que de prétendus artistes revendiquent le droit à vivre de leurs « oeuvres » en tant qu’intermittents du spectacle gràce à des subventions venant de la poche du contribuable. La taxe sur la copie privée participe de la même logique : il faut trouver du fric, peu importe que le droit à la copie privée soit devenu quasi-inexistant et impossible à mettre en oeuvre (interdiction de contourner les mesures de proctection contre la copie) et que l’on taxe des supports qui n’ont rien à y voir (CD ou DVD pour films et photos de vacances par exemple). Sans parler de la débilité de cette taxe qui pousse les internautes à la fraude : allez voir un peu le prix des DVD et autres CD sur www.cdrvierge.com, vous comprendrez...


                                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:50

                                          @Kazar,

                                          vos propos sont un bel exemple d’un populisme « affreux » et surl equel on ne sait pas très bien par quel bout commencer pour expliquer les choses.

                                          je n’aimerai pas être votre voisin en période guerre !!!


                                        • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 6 avril 2007 13:51

                                          Depuis le verdict de la Cour d’appel de Paris du 4 avril 2007 sur l’affaire du DVD de Mulholland Drive, il apparait que la copie privée n’est pas un droit. Au nom de quoi, donc, aurait-on le devoir de payer cette redevance ?

                                          Qui plus est, cette ponction s’applique maintenant sur les disques durs externes et devrait être étendue courannt 2007 aux clés USB ainsi qu’aux cartes-mémoires (!).

                                          Monsieur J. Pelletier, ne venez pas me parler de défense de droit des artistes pour justifier cette redevance. Car, au regard de l’actualité récente en matière de droits numériques, ce n’est ni plus ni moins maintenant qu’un prétexte. Prétexte qui se prète d’ailleurs dans votre article pour justifier non plus une redevance, mais ce qui ressemble aujourd’hui à une forme d’extorsion faite au consommateur au profit de l’industrie culturelle.

                                          Enfin, que l’on appelle ceci une taxe, une redevance, ou une extorsion m’importe peu en fin de compte. Le résultat est le même pour le porte-monnaie des consommateurs.

                                          source : http://www.pcinpact.com/actu/news/35717-Mulholland-Drive-exception-pour-copie-privee.htm


                                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 13:56

                                            @marre-de-ces-foutaises,

                                            Quel beau pseudonyme pour se dissimuler ... Curieux raisonnement que le vôtre, c’est bien dommage que vous n’entamiez pas la petite chanson jusqu’au bout :

                                            Vous avez raison demandons à ne plus payer la TVA et aussi d’affecter l’impôt sur le revenu au ministère de son choix, et la taxe d’habitation à l’équipement municipal de son choix ... Et supprimons du coup les élections puisque chaque citoyen affectera sa contribution au système à qui il veut etc ...

                                            Et chacun rémunéra la création comme il veut quand il veut et surtout à qui il veut ..

                                            Super .... Vraiment vous êtes super

                                            Vous aussi vous faites partie des gens qui font peur et dont on n’aimerait pas être le voisin en période guerre  smiley


                                          • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 6 avril 2007 14:50

                                            @ Mr Pelletier : Vous dites : « Vous aussi vous faites partie des gens qui font peur et dont on n’aimerait pas être le voisin en période guerre ».

                                            Voilà une remarque tout bonnement ... minable. Et puis, franchement, quel est le rapport ? Si vous avez des problèmes, pour info, vous pouvez aussi appeler Ecoute Cannabis au au 0 811 91 20 20. Ils sont bien.


                                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 14:54

                                            @Marre et blablabla

                                            Bravo la pirouette sur le cannabis ... sans doute êtes vous connaisseur en la matière et cette belle diversion, élégante sommes toute vous évites surtout de répondre sur le fond.

                                            Bien à vous. Jean pelletier


                                          • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 6 avril 2007 17:05

                                            Mr Pelletier,

                                            Je vais tâcher de prendre sur moi pour vous répondre sur le fond, même si le ton méprisant de vos précédentes réponses me reste encore en travers de la gorge.

                                            Selon moi et au regard de l’actualité, les argumentaires développés ici et là en faveur du droit à la copie privée, que vous prétendez défendre, ressemble de plus à plus à un mensonge pour les consommateurs.

                                            Lors de la conférence tenue au Théâtre de l’Athénée Louis, toutes les société de gestion de droits artistiques étaient d’accord sur le fait que la copie privée permettait aux particuliers de procéder à des copies d’oeuvres protégées, mais que celle-ci n’était possible qu’en contrepartie d’une redevance. Le fait que le public ait la faculté de réaliser librement des copies pour son usage privé était reconnu par tous les signataires lors de cette conférence. En contrepartie de ces droits, les consommateurs français ont signé collectivement un chèque d’environ 150 millions d’euros l’an dernier, répartis entre auteurs, artistes-interprètes et producteurs (une fois les 25 % d’aide à la création retranchés).

                                            Mais vous oubliez de dire que le téléchargement, devenu source numéro un de la copie en France, si ce n’est partout ailleurs dans le monde, est exclu du droit à la copie privée. Vous omettez également de préciser que si le fait d’emprunter un CD à son voisin et de le copier pour son usage privé est totalement légal, se faire envoyer un MP3 par e-mail et le graver sur un CD est en revanche totalement interdit. Vous évitez de rappeler que le P2P est totalement prohibé (à des fins de copies d’oeuvres protégées) même si c’est lui qui génère le plus de ventes pour les CD et DVD vierges que les industriels écoulent avec bonheur et pour le plus grand plaisir des ayant droits qui perçoivent la taxe pour copie privée. Vous taisez la décision de la Cour d’appel de Paris de cette semaine concernant l’affaire du DVD de Mulholland Drive qui indique que le droit à la copie privée n’existe plus en tant que tel. Vous faites l’impasse sur la décision du Conseil Constitutionnel, qui a rappelé dans son examen de la la loi DADVSI que le nombre de copies privées que devait autoriser la future Autorité de Régulation des Mesures Techniques pouvait être égal à zéro.

                                            Pourquoi ces informations ne font-elles pas partie de votre article ? Je pense que si c’était le cas, ces précisions ne laisseraient que peu de doute, au regard de l’actualité récente, sur la mauvaise foi qui anime aujourd’hui les défenseurs de la redevance pour la copie privée. Les consommateurs ne souhaitent certainement pas payer pour un droit qu’ils n’ont plus le droit d’exercer. Est-ce si difficile à comprendre que, dans la situation actuelle, la redevance pour la copie privée soit alors remise en cause ?

                                            Même si nos avis peuvent se rejoindre sur le principe de la licence globale, la redevance pour la copie privée ne peut être justifiée que si :
                                            - le droit à la copie privée demeure garanti, ce qui n’est plus le cas.
                                            - ce droit est étendu à l’usage des systèmes de communications numériques et informatiques (email, P2P, FTP, etc.), puisque cette redevance est applicable aux supports numériques.

                                            Dès lors pourquoi assiste-t-on ainsi à cette mobilisation soudaine et massive des ayants-droits en faveur du maintien de la redevance pour la copie privée, alors que la défense de la protection et de la garantie du droit à la copie privée suffirait à elle seule à justifier le maintien de cette redevance ? C’est cette réflexion qui me fait douter de l’honnêteté de votre article et de la sincérité de votre combat.


                                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 17:27

                                            @Marre et blablabla,

                                            Si mon ton « méprisant » vous reste en travers de la gorge ... tant mieux c’était fait pour !! Je suis vraiment très méchant ... mais relisez votre premier mail il n’était pas particulièrement plaisant à mon égard. Bien que bon Chrétien, je n’ai pas l’habitude de tendre l’autre joue quand je reçois une baffe ! mais au contraire d’envoyer un gnon.

                                            Passons au fond des choses... je ne suis pas sûr que vous soyez aussi informé que vous le laissez entendre.

                                            D’abord à la conférence de presse il y avait un représentant de l’UNAF et de la ligue de l’enseignement (Jean Pierre Quignaux) qui a pris fait et cause pour la défense de la copie privée car il y voit bien l’intérêt du mécanisme pour assurer une sécurité juridique aux utilisateurs, consommateurs etc...tout en assurant une juste rémunération (ne vous en déplaise) aux ayants droits.

                                            La situation est je vous l’accorde complexe... à cet égard Michel Rocard vient de remettre un intéressant rapport sur le sujet, très pertinent à Ségolène Royal ...on va voir ce qu’elle en retiendra. J’essayerai d’en faire un article pour la semaine prochaine.

                                            Vraiment très sérieusement je crois qu’il ya mieux à faire sur cette question important et complexe des droits sur Internet que de s’écharper et de s’insulter. Quant je vois la somme et le contenu des posts suite à mon article, les bras m’en tombent ... tant d’indigences (et de frustration visiblement) .. sur un sujet qui mérite réflexion, concertation, travail et prospection ...

                                            Allez bien à vous tout de même « Marre_de_ces_foutaises », pour vous cacher essayer de trouver quelque chose de plus plaisant ... cela vous évitera de vius voir attirer des propos déplaisants.. ;  smiley


                                          • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 10 avril 2007 14:39

                                            Vous souleviez le fait que Mr Rocard avait remis à Mme Royal un intéressant rapport sur le sujet des droits sur l’Internet.

                                            Mais, quel est votre avis le rapport de Mr Georges Decqoq, vice-doyen de la faculté de Droit de Paris 12 ? les conclusions de son mémoire mettent en cause la SORECOP et COPIE FRANCE. Il y évoque l’exploitation abusive d’une position dominante par les acteurs qui touchent la rémunération pour copie privée rémunération en France.

                                            Lui réservez-vous le même mépris que celui que vous dispensez aux commentateurs de votre article ?

                                            NOTE : je n’ai pas encore mis la main sur l’intégralité du manuscrit, aussi je vous renvoie à ces quelques articles de presse :

                                            http://tf1.lci.fr/infos/high-tech/0,,3427045,00-taxe-sur-dvd-vierges-abusivey-.html

                                            http://www.ratiatum.com/news4770_La_taxe_pour_copie_privee_serait_imposee_i llegalement.html


                                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 14:56

                                            @Marre de ...

                                            Mon mépris comme vous dites vaut bien le tombereau d’insultes que m’a valu cet article qui ne se voulait qu’une contribution parmi d’autres et dont il aurait été possible de discuter sereinement. Quant à ce mémoire de Mr Georges Decqoq, vice-doyen de la faculté de Droit de Paris 12 dont les conclusions mettent en cause la SORECOP et COPIE FRANCE.

                                            Voilà mon commentaire... ce Monsieur a été payé par les fabricants de matériels et de supports (lesquels tentent de mettre en cause à Bruxelles la copie privée) pour discréditer la copie privée et les SPRD qui la collectent et la redistribuent. C’est un agent lobbyiste et non pas un éminent professeur de droit comme vous essayer de le faire croire.

                                            Bien à vous.


                                          • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 10 avril 2007 15:55

                                            Mr Pelletier,

                                            En toute franchise, je vous jure que je n’essaie pas de faire croire quoi que ce soit.

                                            Contrairement à vous et à Mr Decocq, je ne suis lié à aucun des deux lobbies qui s’affrontent actuellement sur le sujet de la rémunération pour la copie privée (je bosse dans un labo de biologie, c’est dire).

                                            Pour en revenir à Mr Decocq, vous le qualifiez d’agent lobbyiste, ce que je ne nie pas. Cependant, ce qualificatif semble suffire à vos yeux pour d’une part, balayer d’un revers de la main les arguments de son mémoire, et d’autre part pour mettre en doute sa compétence en matière de Droit.

                                            Aussi, je vous retourne la question : il est indéniable que vous même êtes un agent lobbyiste. Or, cela me suffit-il pour autant pour remettre en doute vos compétences d’enseignant et jeter votre article aux orties sans même faire l’effort de contre-argumenter ?

                                            Est-ce cela votre conception du débat sur un sujet que vous même qualifiez de complexe ? Car si c’est le cas, je comprends mieux pourquoi le débat n’a pas avancé d’un iota depuis bientôt 8 ans (date de la première plainte de la RIAA contre Napster Inc.)


                                          • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 17:48

                                            @marre de . ;

                                            je pense que vous êtes un peu vif... c’est un peu ledanger de ces débats par écrit ....le fait de dire que c’est un lobbyiste est un élèment d’infos, riend eplsu, je ne voulai aps vous laisser dire qu’il s’agissait d’une autorité juridique indépendante. mais pour le reste vous avez raison je fais aussi un « travail d’influence » sauf que le moyens financiers des artistes sont sans commune mesure avec ceux des sociétés de fabricants !!!

                                            bien à vous .... calmos...  smiley


                                          • (---.---.221.36) 11 avril 2007 14:16

                                            Merci Mr Pelletier de reconnaître publiquement que vous exercez un « travail d’influence » auprès de nous. Beaucoup de personnes s’en doutaient déjà sûrement, mais c’est honnête de votre part de ne pas l’avoir nié.

                                            Cependant, vous avez déjà pu constater que la cause que vous défendez n’est pas ( ou plus ) soutenue par une majorité d’internautes. Le travail d’information ( et d’influence ) des sociétés de fabricants sonne beaucoup plus doux aux oreilles de la plupart des consommateurs que nous sommes. Expliquer cette situation en se limitant à dire que tout ce que veulent les internautes, c’est ne pas payer pour quoi que ce soit serait réducteur et très caricatural. Je pense que le message selon lequel la création artistique doit être rémunérée est maintenant bien compris et accepté. Reste à savoir comment : quels seront les mécanismes financiers, législatifs et techniques ?
                                            - Financiers : Le modèle économique actuel, adapté à l’univers des supports physiques, n’est pas transposable à l’univers dématérialisé. La dématérialisation des contenus a entrainé une remise en cause de la notion de « valeur d’un bien » en ce sens que le numérique s’affranchit de la notion de rareté. Original et copie ne sont plus dissociables. La licence globale bien que séduisante, en tant que réponse à cet épineux problème, trouve encore une majorité de détracteurs. J’ai d’ailleurs lu ce matin une interview de Mme Royal, qui évite habilement de prendre position (pour ou contre) sur le sujet. C’est une illusion, je pense, que de croire que Mme Royal défendra la licence globale si elle est élue. ( http://www.pcinpact.com/d-90-1-segolene-royal-nouvelles-technologies-presidentiel.htm ). Jack Lang, qui aurait toutes les chances de (re)devenir ministre de la Culture y est d’ailleurs farouchement opposé.
                                            - Législatifs : Le mot d’ordre depuis 8 ans se résume en un point : répression. Cela n’a rien résolu, malgré l’énergie considérable déployée et les moyens financiers mis à contribution par les ayants-droits.
                                            - Technique : Comment être concurrentiel face à des plateformes de téléchargement décentralisées, plurithématiques (films, musique, logiciels), gratuites et dont le contenu est intéropérable et assez souvent de très bonne qualité d’encodage.

                                            Tim O’Reilly (PDG des éditions O’Reilly Media) avait pourtant déjà bien cerné le problème dès 2002 : http://www.openp2p.com/pub/a/p2p/2002/12/11/piracy.html . Pourquoi, 5 ans après la publication de cette tribune, pour ne citer qu’elle, l’industrie du divertissement continue-t-elle de nier cette réalité ? Pire, pourquoi continue-t-elle à aller à contre-sens de cette réalité ?

                                            Mais pour en revenir à la question précise de la rémunération pour la copie privée, soyons honnête : les consommateurs se rangeront derrière celui qui défendra leurs intérêts. Et dans le cas présent il s’agit ni plus ni moins de leur portefeuille. Vous pourrez développer tous les arguments que vous voudrez, aussi pertinents soient-ils, si vous ne parlez pas au portefeuille des consommateurs, vous ne les aurez pas dans votre camp. D’autant que vous partez avec un handicap certain : le « travail d’influence », ou plutôt de « sape », opéré depuis bientôt 8 ans par l’industrie du divertissement, et je considère que les sociétés de gestion artistiques font partie intégrante de cette industrie, a complètement réduit à néant tout espoir de ralliement des consommateurs à votre cause. Pire, regagner leur confiance demandera, de votre part, bien plus d’efforts, de bonne volonté, et de sacrifices aujourd’hui qu’il y a 5 ou 6 ans. Les dégâts en terme d’image et de popularité sont considérables. Votre situation est d’autant plus délicate que la rémunération pour la copie privée est maintenant difficilement justifiable aux yeux du consommateur. Le sentiment d’être floué par les lobbies de l’industrie culturelle est plus que jamais présent dans les esprits et les sociétés de frabricants ont bien compris qu’ils trouveraient chez les consommateurs une oreille attentive à leurs revendications.

                                            Je pense sincèrement qu’en l’état actuel des choses, si vous souhaitez défendre le maintien de la redevance pour la copie privée, il vous faudra défendre l’intérêt des consommateurs conjointement à celui des artistes, si ce n’est plus. Sans quoi votre message restera lettre morte. Pire, il ne fera qu’attiser la méfiance et la vindicte, déjà bien ancrées, des consommateurs à l’égard de l’industrie du divertissement. « Défendre le consommateur, c’est défendre le droit des artistes », voilà quel aurait dû être le sujet de votre article.

                                            « Donnez au wookie ce qu’il veut ! [...] Donnez-lui d’autant de façons que vous pouvez en inventer, à un juste prix, et laissez-le choisir ce qui lui convient le mieux » écrivait Tim O’Reilly. Une industrie est sensée s’adapter aux demandes du marché. Alors pourquoi l’industrie du divertissement cherche-t-elle à faire plier le marché à sa volonté ? Ne marche-t-on pas un peu sur la tête ?


                                          • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 11 avril 2007 14:34

                                            NOTE : pour les non anglophones,j’ajoute la traduction FR de la tribune de Tim O’Reilly :

                                            http://infos.samizdat.net/article285.html


                                          • Philippe Morel (---.---.249.195) 6 avril 2007 15:31

                                            Quand je lis des inepties tel que « l’art ne peux être gratuit où les artistes s’en iront ailleurs », je ne peux qu’être en colère ! Quel irrespect pour les artistes dont le seul moteur est de créer ! Oui Créer et non vendre ! Le fait de gagner sa vie afin de subsister est tout autre chose ! Quand on est artiste, on créé par besoin de s’exprimer, de transmettre, de s’évader, d’avoir du plaisir, de l’émotion ! Pouvoir vivre de sa création est une opportunité merveilleuse quand on est artiste et je le souhaite à tous les artistes dès lors qu’ils rencontrent un public sensible à leurs créations. Lorsque le moteur est de créer pour vivre (au sens matériel) et bien on essaiera d’avoir une offre répondant à la demande et dans ce cas où est l’expression personnelle de l’artiste ? Arrêtez donc d’insulter tous ses artistes dont la finalité n’est pas de subsister grace à leur art mais de s’exprimer, la musique d’ascenceur a toujours été l’oeuvre de sociétés rémunérées...


                                            • RilaX (---.---.44.29) 6 avril 2007 16:21

                                              Jean Pelletier a bien raison messieurs dame, surtout quand il dit « Revenons sur le dispositif de la copie privée pour que cela soit clair pour tout le monde. Il s’agit là d’un dispositif souple et juste pour toutes les parties. »

                                              Mais oui ce dispositif est souple et juste. Surtout depuis aujourd’hui. En effet une cours d’appel viens de déclarer que le droit a la copie privée n’existe pas !

                                              Donc pour le coté « dispositif juste » on a le droit de payer la taxe pour une action qu’on a pas le droit de faire (copie privée) et pour le coté souple, on ne peut saisir l’autorité de régulation des mesures techniques qui n’existe pas encore que si l’on correspond aux articles L. 331-7, L. 331-13 ou L. 331-14 (ne me demandez pas de preciser, je n’ai rien compris a l’article 331-11 qui definit qui a le droit de saisir cette autorité et qui parle des articles 7, 13 et 14) ...

                                              Donc oui, sauvons cette taxe, c’est vraiment indispensable pour la culture ... des ayants droits !


                                              • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 17:13

                                                @rolla,

                                                ce n’est pas parcequ’une cour d’appel a décrété quelque chose ou qu’une loi (loi Dadvsi) a été votée (il est inutile de faire le « savant »)que pour autant il n’est pas nécessaire de défendre ses idées...

                                                Je ne vais pas vous faire un cours de civisme ou de citoyenneté certes tous ces textes s’appliquent, mais cela ne nous prive pas de la possibilité de les contester et de militer pour « des jours meilleurs ».

                                                c’est quoi ce fatalisme ... n’importe quoi !

                                                Aux armes Citoyens il faut défendre la copie privée, le droit des artistes et la culture.


                                              • Pelletier Jean Pelletier Jean 6 avril 2007 18:52

                                                @Demian,

                                                c’est une idée difficile à faire passer .... nos amis jeunes ou pas croit encore au mythe du poète maudit : Baudelaire, Verlaine ... ils ne savent pas que c’étaient de grands poètes, mais d’affreux bourgeois que leur famille entretenaient ...

                                                Les créateurs doivent être rémunérés pour leur travil !!!  smiley


                                              • Gasty Gasty 7 avril 2007 21:45

                                                @ Demian

                                                J’avoue ne pas avoir lu tous les commentaires. J’ignore ce qui vous pousse à dire ce que vous dites mais il me semble que vous vous égarez. Des artistes ils y en a à chaque coins de rues, c’est une passion, ils n’en vivent pas. Que vous soyez élu par le destin ne vous autorise pas à traiter cruellement comme vous le reconnaissez des anonymes aussi talentueux que vous.

                                                L’art est partout, si vous voulez être un de leur représentant, modérez-vous.

                                                Vous défendez votre beefsteak, ça je l’ai compris.


                                              • Gasty Gasty 7 avril 2007 22:00

                                                Le type du MacDo ne fera peutetre pas son Guernica mais quel rayon de soleil autour de lui.


                                              • Gasty Gasty 9 avril 2007 11:51

                                                Exact ! je m’excuse. Je retire « aussi talentueux que vous »

                                                J’espere qu’ils ne m’en voudront pas de cette bévue.


                                              • Gilles (---.---.163.42) 6 avril 2007 20:45

                                                @DW : Personne n’a jamais dit qu’il ne fallait pas remunerer les artistes (en tout cas pas moi), mais qu’il fallait trouver d’autres moyen plus nobles que de taxer nos photos de vacances (un peu caricaturale cette expression je l’admets, mais bon l’idée est là).

                                                @ Jean Pelletier :

                                                De Marre :« il apparait que la copie privée n’est pas un droit. Au nom de quoi, donc, aurait-on le devoir de payer cette redevance ? »

                                                De Vous :« Vous avez raison demandons à ne plus payer la TVA et aussi d’affecter l’impôt sur le revenu au ministère de son choix, et la taxe d’habitation à l’équipement municipal de son choix ... Et supprimons du coup les élections puisque chaque citoyen affectera sa contribution au système à qui il veut etc ... »

                                                Je ne vois pas le rapport entre la demande de supression d’une redevance/taxe/extorsion (rayez les mentions inutiles) obsolète et la demande d’une anarchie totale que vous decrivez...

                                                Il s’agit là d’un argument insensé et sans rapport (qui semble etre un de vos preferes) visant à decrebiliser un discours sensé...

                                                Repondez à la question posée par Marre s’il vous plait...

                                                Pourquoi devrait-on payer une redevance sur la copie privée si la loi nous interdit cette copie privée ?

                                                (la jurisprudence de l’affaire du DVD « Mullholand Drive », jurisprudence = loi si mes souvenirs sont exacts ?)

                                                « Quel defaitisme » ? Admettez que c’est le combat du pot de terre (consommateur) contre le pot de fer (gouvernement + Majors).

                                                (HS : C’est bizzarre, une personne sur AV m’accusait d’etre un criminel en puissance parce que je remettais en cause une loi (en l’occurence le code de la Route, que je ne remettais pas en cause d’ailleurs mais je critiqueais son application précise)...)


                                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 12:25

                                                  Gilles,

                                                  Libre à vous de trouver mon argumentation en réponse à ce que j’ai pu lire en commentaires ...« insensé »... c’est votre droit d’appréciation. Pour ma part je maintiens mon propos... car ce que j’entends pour l’essentiel c’est « marre des taxes » et donc plus particulièrement celle sur les supports vierges.

                                                  Nous vivons ans une société où s’exercent par l’impôt (et les redevances) certaines solidarités ou bien compensation. J’adhère à ce principe ... c’est un choix politique ... la solidarité contre les égoïsmes de toutes sortes qui nous vérolent peu à peu .... la mutualisation contre l’enrichissement personnel etc ....

                                                  A chacun de se situer sur l’échelle de ces valeurs.

                                                  Enfin le point de droit, je l’entends bien encore une fois ... et pourtant je n’y souscrit pas et persiste à défendre le point de vue exposé dans cet article ... encore une fois c’est la liberté de chacun de se déterminer sur ces questions de fond.

                                                  Bien à vous.


                                                • Patrick FERNER 7 avril 2007 00:38

                                                  M. Pelletier,

                                                  Si vous avez lu attentivement ma question, j’ai parlé « d’affectation EXACTE des prélèvements » c’est -à dire à l’intérieur même des sociétés vis-à-vis desquelles la commission permanente n’a d’autre pouvoir que de se livrer à des recommandations. Quand vous parlez de » fantasme de l’opacité », je crains que vous ne péchiez par optimisme si l’on en croit le rapport de la commission de mars 2006 et l’aricle du journal " Le Monde » qui suit :

                                                  LES RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION

                                                  - Etablir le bilan des coûts et avantages que représente l’existence des SPRD purement intermédiaires (la SDRM, la société SESAM et EXTRA-MEDIA) afin de vérifier la possibilité de faire apparaître les économies d’échelles potentielles sur l’ensemble des missions qu’elles exercent ;
                                                  - Renoncer à la création de tout nouveau droit correspondant à une rémunération d’œuvre de l’esprit, tant que l’on n’est pas en mesure d’expliciter les procédures à mettre en œuvre pour assurer la répartition des droits correspondants aux ayants droit ;
                                                  - Engager une réflexion de fond sur le principe même de classement des œuvres et sur des variations des rémunérations des œuvres auxquelles il conduit, dans des conditions qui permettent à tous les auteurs concernés de se faire entendre, au-delà du seul consensus présumé entre les auteurs en position majoritaire dans les SPRD ;
                                                  - Evaluer, en terme de gains de productivité, la réalité des retours sur investissement correspondant aux efforts financiers accomplis pour améliorer les systèmes d’informations ;
                                                  - Présenter en annexe aux comptes annuels les taux et les montants des prélèvements effectués par les SPRD intermédiaires sur les droits versés par les exploitants des œuvres ;
                                                  - Pour la SCAM et la SACEM : notifier les décisions de classement aux auteurs dès qu’elles sont prises, sans attendre une répartition ;
                                                  - Expliciter les possibilités de recours contre les décisions de classement, en faisant mention du délai de forclusion dans la notification de la décision de classement adressée aux auteurs ;
                                                  - Pour la SCAM, l’encourager à répartir entre les auteurs les droits de copie pour les œuvres de l’écrit non plus de manière indifférenciée mais en tenant compte de ce qu’a été réellement la copie de leurs œuvres ;
                                                  - Pour la SCAM : rectifier la description des conditions réelles d’instruction des décisions de classement des œuvres audiovisuelles qui ne sont pas celles affichées dans sa communication interne ;
                                                  - Pour la SCAM : étudier une réorganisation en profondeur de ses procédures de répartition visant à accélérer significativement le calendrier de paiement des droits aux ayants droit dès l’encaissement des perceptions ; Pour la SACD : réexaminer les mécanismes de perception qui la conduisent à percevoir des droits au titre d’œuvres appartenant au domaine public, même s’ils bénéficient au budget de l’action culturelle et sociale.

                                                  La commission de contrôle critique sévèrement les sociétés d’auteurs

                                                  Article publié le 07 Avril 2006 Par Nicole Vulser Source : LE MONDE

                                                  Extrait : LA RÉPARTITION des droits d’auteur ressemble à s’y méprendre à « un entonnoir », explique le rapporteur général de la commission permanente de contrôle des sociétés de perception et de répartition des droits (SPRD), Marie-Thérèse Cornette. « Tout l’argent versé par les organisateurs de spectacles, les chaînes de télévision, les radios, les fabricants de supports de reproduction, les discothèques, etc., passe par une ou plusieurs sociétés, qui elles-mêmes prélèvent des frais de gestion, des frais de fonctionnement, parfois des sommes destinées à l’action culturelle ou sociale. La déperdition est très forte, si bien qu’il ne reste parfois que des sommes résiduelles à l’artiste.

                                                  Donc, même pour la commission, les choses ne sont pas aussi tranparentes et traçables que ça.


                                                  • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 12:32

                                                    @Patrick Ferner,

                                                    Et oui.... c’est exactement cela...comment dire qu’il n’y a aucune transparence, puisque commission de contrôle il y a et que celle-ci excerce bien sa vigilance et engage les uns et les autres à s’améliorer.

                                                    pour l’article de Nicole Vulser, de mémoire il y a eu un droit de réponse de la SCAM et de la SACEM.

                                                    Car vous citez un article de presse (on connait l’objectivitè des journalistes et particulièrement Nicole Vulser qui déteste les SPRD)... mais pas la source directe, à savoir le rapport de la commision , dommage ...

                                                    bien à vous.


                                                  • Bertrand Lemaire Bertrand Lemaire 7 avril 2007 01:32

                                                    Bonjour. Comme cet article est une réponse au mien, je redonne tout d’abord l’URL de celui-ci : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21573&id_forum=910068&var_mode=recalcul Tout d’abord, j’ai déjà fait mon mea culpa sur un point précis : juridiquement, il est parfaitement exact qu’il s’agit d’une redevance et non d’une taxe. Cependant, son petit nom courant est « taxe sur la copie privée », terme que j’utilise dans mon article au lieu du nom officiel « redevance pour la copie privée ». Sur le fond maintenant. Le grand défaut de cet article, c’est de considérer que refuser les abus de la propriété intellectuelle c’est être contre la propriété intellectuelle. Vous m’excuserez mais c’est parfaitement idiot. Je suis journaliste. Je vis de la propriété intellectuelle. C’est elle qui me permet de me loger et de me nourrir. Je ne vais pas cracher dans ma propre soupe ! La copie privée est un droit lié à un usage normal de ce qui a été acheté. Elle ne génère aucune perte pour les créateurs payés lors de l’achat de l’oeuvre. Il est donc absurde de repayer quelque chose de déjà acheté. Le deuxième élément -en fait celui qui est l’origine de mon propre article- c’est la confusion « copie privée » (un droit du consommateur lié au fait qu’il a payé) / « redevance pour la copie privée », comme si les deux étaient identiques. Là aussi, c’est absurde. Il faut défendre la copie privée mais la copie privée normale, ordinaire, gratuite, comme un élément indissoluble de l’acquisition d’une oeuvre. J’attends que la Sacem, la Sacd et les autres me payent à chaque fois que je prends un CD pour y sauvegarder mes propres fichiers.


                                                    • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 12:39

                                                      @Cher Bertrand,

                                                      Par « abus de langage » vous me faites dire : » que refuser les abus de la propriété intellectuelle c’est être contre la propriété intellectuelle » ... il n’y a rien de tel dans cet article. Je vous ai simplement envoyé un post pour vous demander si vous « pourfendeur » de la copie privée (car par contre c’était bien me semble-t-il le sens de votre article sur AgoraVox) étiez prêt à renoncer à vos droits de journalistes lorsque l’un de vos papiers connaissait une utilisation secondaire en étant publié sur le site internet du journal où vous écrivez (ce que vos syndicats ont obtenu des éditeurs de presse).

                                                      Ce n’est tout de même pas la même chose. Et je constate que vous ne répondez pas sur le fond d’argumentation de l’article et j’en suis désolé. Mais peut être que ma prose n’en valait pas la peine.

                                                      Bien à vous.


                                                    • Patrick FERNER 7 avril 2007 12:50

                                                      @ Bertrand Lemaire

                                                      Tout à fait d’accord avec vous, et j’irai même plus loin : la redevance appliquée aux supports vierges est anticonstitutionnelle car une loi doit servir l’intérêt général et non créer une rente de situation pour une infime partie de la population sur le dos de la collectivité. C’est le type même d’une loi corporatiste. Cette redevance « showbize » trouve son équivalent dans le statut dérogatoire des intermittents du spectacle auprès des ASSEDIC (Pourquoi les saisonniers de la restauration ou de l’hôtellerie n’auraient-ils pas droit eux aussi à un statut dérogatoire vu la précarité de leur situation ?). On y retrouve là l’arrogance d’un milieu « businesso-politico-artistique » qui fraye avec les hautes sphères du pouvoir politique, ce qui lui permet, avec le renfort des « majors » du disque d’exercer un lobbying efficace auprès du gouvernement et du Parlement pour faire voter une loi inique et qui considère que la collectivité nationale doit payer pour une coterie d’artistes autoproclamés. Cela s’appelle ni plus ni moins du parasitisme social. Mais il y a une justice, ce sont les ventes en chute libre, aussi bien des CD audio que de la musique payante sur Internet. Il faudrait être naïf ou de mauvaise foi, aussi bien pour affirmer que la copie illégale n’y est pour rien, que d’en faire la cause unique de cette situation. C’est pourtant sur ce dernier point que les maisons de disque s’arc-boutent d’une façon obsessionnelle, et dans leur aveuglement, ils n’ont pas vu passer le train (le TGV devrait-on dire !) de l’évolution technologique qui se traduit par la dématérialisation des supports, laquelle buleverse le modèle économique qui sert de fondement à la rémunération des créateurs. C’est le fond du problème et je ne vais pas l’aborder car il a été déjà abondamment traité sur les colonnes d’Agoravox. Je me bornerai à dire que la loi DADVSI est d’ores et déjà un échec puisqu’elle est passée à côté de cette question fondamentale et ne résout pas le problème ainsi posé. Quoi qu’il en soit, la taxe sur les supports vierges est injustifiable et si on comprend bien que M. Pelletier fasse un plaidoyer pro domo, puisqu’il travaille dans une société de gestion des droits artistiques, cela n’excuse ni son agressivité qu’il manifeste quand il répond aux commentaires ni les grossiers amalgames auquel il se livre. Cette attitude est un déni de réalité et cache mal une absence d’arguments quand on cherche à justifier l’injustifiable. En attendant, les consommateurs se rebiffent à leur manière en achetant leurs supports vierges « offshore »sur le Net et dont les ventes explosent.


                                                      • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 12:54

                                                        @Patrick Fernier,

                                                        Les aléas de la vie m’ont appris à être modeste, je ne défends donc pas mon gagne pain, mais j’essaye comme je peux de défendre au mieux les droits des artistes. Quand je lis sous votre plume :

                                                        « Cette redevance « showbize » trouve son équivalent dans le statut dérogatoire des intermittents du spectacle auprès des ASSEDIC (Pourquoi les saisonniers de la restauration ou de l’hôtellerie n’auraient-ils pas droit eux aussi à un statut dérogatoire vu la précarité de leur situation ?). On y retrouve là l’arrogance d’un milieu « businesso-politico-artistique » qui fraye avec les hautes sphères du pouvoir politique »

                                                        Je vois à quel point vous ne connaissez pas le secteur de la culture, ses difficultés et ses besoins. Les intermittents du spectacle apprécieront cette attaque violent de votre part à leur égard. A ce sujet je vous rappellerez qu’il existe au moins un consensus au parlement entre la droite, le centre et la gauche pour essayer de sauvegarder ce statut ... mais je pense que cette large majorité de parlementaires y a réfléchi un peu plus que vous...

                                                        Vous écrivez aussi à mon sujet :

                                                        « cela n’excuse ni son agressivité qu’il manifeste quand il répond aux commentaires ni les grossiers amalgames auquel il se livre »

                                                        Mais sans doute n’avez vous pas vu les « posts » virulents et insultants à mon égard.. qui n’élèvent en rien le débat sur Agoravox. J’entends bien que l’on puisse ne pas partager mon point de vue, cet article était une réponse à un autre article de Bertrand Lemaire .. et c’est bien la démocratie que de pouvoir débattre en toute liberté de points de vue aussi différents.

                                                        Voilà .... Un peu tristement ce que je peux vous répondre à vous qui ne manifestez en aucune manière le moindre sens de l’équilibre et du respect...

                                                        Ceci dit ....Bien cordialement.


                                                      • (---.---.152.94) 7 avril 2007 16:48

                                                        Mr Sarkozy vient de vous apporter un démenti sévère.
                                                        Pas de licence globale.
                                                        Donc cela indique clairement qu’il est contre un système de collecte collective. Donc fin probable de la « redevance copie privé ».
                                                        ou il se moque du monde ce qui est possible aussi


                                                        • (---.---.142.172) 7 avril 2007 17:10

                                                          Vous avez aimé les radars sur la route, vous allez aimer ARMT !

                                                          ALERTE !

                                                          Pendant que la CNIL est en cessation de paiement, l’ARMT se met en place dans la précipitation ! Le gendarme du Web est né officiellement !

                                                          Hors sujet ? Pas si sûre,

                                                          Ceci est bien plus qu’une ALERTE !

                                                          C’est de l’espionnage institutionnalisé par un secteur qui n’accepte pas la réalité.

                                                          Avec 10 ans de retard sur les US, la France reprend le flambeau ! Mais rappelez-vous, les hackeurs (et non les pirates) ont remis de l’ordre et imposé les règles. Nous allons droit au conflit et les gagnants nous les connaissons déjà !

                                                          Internautes, nous sommes dans le collimateur... prenez vos responsabilités.

                                                          NO DÉBAT, NO COMMENT...

                                                          Les Français parlent aux Français. Résistance.


                                                          • PhE (---.---.122.232) 8 avril 2007 00:15

                                                            Cool cet article ! Ca permets de prendre la température des internautes sur le sujet ... et c’est chaud, très chaud.

                                                            Je crois qu’une bonne partie vont pouvoir enfin voter pour ou contre la loi DADVSI ... le 22 avril.

                                                            Et on a bien lu, à plusieurs reprises, que Mr Pelletier apprécie les positions de Mme Royal. C’est noté smiley


                                                            • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 15:04

                                                              @PHE,

                                                              Oui bingo ... j’apprécie assez le prises de position de Ségolène Royal sur internet (mais aussi à 99,9% sur le reste )elle défend le principe d’une licence globale comme défendue par le groupe socialiste à l’Assemblée lors du débat de la loi DADVSI. Thèse défendu aussi à l’époque par François Bayrou .... mais depuis qu’il est en campagne on ne l’a plus entendu sur le sujet.


                                                            • Yvance77 (---.---.71.36) 8 avril 2007 02:38

                                                              En quoi la licence globale ne serait elle pas bienvenue ?

                                                              Au regard des dernieres études qui démontrent parfaitement qu’avec une augmentation d’un abonnement de 6 euros mensuel auprès de « fai », cela permettrait de recouvrir une somme couvrant ainsi les intérêts des artistes qui ont besoin de cela ainsi que la production qui va avec.

                                                              Mais maintenant et je reprends ce que j’avais déjà écrit historiquement un artiste (je prends le cas de la musique seulement) c’est la scène qui était son principal moteur de subsistance.

                                                              Sont venus ensuite les supports divers et variés : vynils, k7, cd, dvd qui ont alimentés cette fois les caisses (surtout des producteurs j’en conviens)

                                                              Pourquoi avoir accepter que le mode ait changer et pas là ? C’est une autre façon de percevoir non ?

                                                              Mais ce que les gens ne veulent plus c’est :

                                                              Que des connards moralisateurs à la Pascal Nègre nus ressasse son couplet j’aime les artistes moi je les defends. Enflure avec cela, le gonze il pense d’abord à son bien-être et à rincer l’artiste ; Un beau fumiste.

                                                              Qu’il faille faire des centaines de bornes pour se taper l’unique concert qui se passe à Paris et à 100 boules la place, sans la bouffe, l’hôtel, et l’avion. Du vécu. Et après on va me dire que l’artiste aime ces fans. si c’était vraiment le cas, il trouverait des dates pour se rapprocher de ceux-ci et non de s’en éloigner comme en ce moment.

                                                              Acheter un cd de cet inculte de Johnny pour qu’il aille se pamer à St Trop et se faire ensuite la jacquette en Suisse car le pauvre est harcélé par le fisc. J’échange ma situation avec la sienne, à ce demeuré, car moi le fisc avec mes 1500 euros par mois il ne m’ont jamais fait de cadeau non plus. Une belle race de mort encore.

                                                              Alors ouais je télécharge et je continuerai, pas peur même.

                                                              Car quand Brad Pitt se palpe 20 millions d’euros par film tu veux que j’explique quoi à ma gamine, qu’on peut pas aller au cinoche, voir le chef d’oeuvre à 9,50 la place par personne et la glace à 3,50 plus le trajet 42 bornes aller retour. Moralité une trentaine d’euros pour ça. Ben désolé trop cher, je pompe sur le net, et j’ai la 6 glaces à Carrouf, et ma gamine ne verse pas de larmes.

                                                              Et après on me sort le refrain que la culture doit être accessbile, oui surtout pas aux pauvres que l’on presse sans cesse, et pour lesquels on sait si bien créer le besoin dans ses frustrations.

                                                              J’en ai pas honte, mais si vous voulez continuez à être rémunérer, et c’est votre droit, nous on veut aussi pouvoir en avoir pour ce que l’on nous offre. Et en ce moment c’est pas la star ac qui me fait frémir les oreilles.

                                                              On est dans la même galère artiste et fans et l’un ne va pas sans l’autre faudrait pas l’oublier, mais rendre ceci accessible c’est tout ce que l’on vous demande, et c’est fort possible, si vous ne vous entéter pas à vous considerer élististe, cela ne passe plus.

                                                              Maintenant dans un autre ordre d’idée, regardez du côté de Linux les mecs ils partagent et ils ont inventé en même temps un modèle économique sur du libre, tout comme la fondation mozilla et son celèbre navigateur Firefox. ET ils gagnent de l’argent, et pour beaucoup c’est gratos. Creusez vous la tronche au lieu de vous en prendre aux péquins de la France d’en bas, bordel.

                                                              Puis tiens la je vais me mater Pirates des Caraïbes II en mkv, format que l’on download et qui à la particularité d’etre sous titré, c’es niquel au cinoche c’est pas faisable.

                                                              A peluche


                                                              • (---.---.84.240) 8 avril 2007 08:22

                                                                Je ne suis pas du tout d’accord avec les propos de l’auteur, car je trouve inadmissible de faire payer une redevance sur nos films et photos de vacances qui servira a renumerer des artistes que je n’ai jamais souhaite entendre ou voir. Par contre, je ne comprends pas qu’on vote « non ». Le plaidoyer est interessant a lire (beaucoup plus que certains commentaires de l’auteur par la suite... mais il reagissait a des attaques). Ce texte porte un debat qui doit etre discute en prenant en compte toutes les opinions. Il presente une face deu probleme et est donc interessant.


                                                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 15:08

                                                                  @XXXX,

                                                                  merci pour votre commentaire ... en effet j’ai du répondre avec un peu de « verve » à certains posts... qui de par leur ton n’étaient pas vraimment contributifs...

                                                                  Mon article n’avait pour seul but de présenter un point de vue différent de celui de Lemaire... juste pour ouvrir une discussion pas une avalanche d’insultes ... Bien à vous.


                                                                • Jonas (---.---.150.3) 8 avril 2007 08:30

                                                                  Bonjour monsieur,

                                                                  Je viens de lire votre article...

                                                                  La rémunération pour copie privée fait vivre la culture... soit. Elle est utile aux artistes, au financement de la vie culturelle etc... soit. Celui qui la paye ne peut pas choisir lui même qui il finance... je suis d’accord et serait bien embêté de faire ce choix moi même.

                                                                  Seulement, ce n’est pas parce qu’elle est utile aux intervenant culturel que cette « redevance » est légitime.

                                                                  - Il n’y a pas de droit à la copie privé : d’une part, l’arrêt « Mulholland Drive » de ce mois l’affirme. D’autre part, la DADVSI (largement influencée par les intervenants culturels qui demandent aujourd’hui le maintien et l’extension de la rémunération pour copie privée) permet d’interdire la copie privée, ou de la limité à un certain nombre d’exemplaire. Or, si j’achète un titre avec une, deux ou trois copie possible, je paye à la fois le titre et les copies. Pourquoi les payer une seconde (troisième) fois en achetant un support ? En outre, si je copie un dvd, je contourne des mesures de protection technique, ce qui est assimilé à un délit de contrefaçon.

                                                                  - Sur les supports « taxés », j’enregistre principalement mes documents... qui me verse ma rémunération pour copie privée de mes propres oeuvres ???

                                                                  Bref, si elle est utile, la rémunération pour copie privée n’en demeure pas moins injustifiée.

                                                                  A titre d’exemple, je propose de taxer les carottes pour me verser une participation sur chaque vente : cela serait utile, ça me permettrait d’être riche, et j’en ai bien besoin ! Etes vous d’accord ?

                                                                  Cordialement

                                                                  Jonas


                                                                  • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 12:15

                                                                    @Jonas,

                                                                    Vous ne pouvez pas comparer la culture des carottes à la création musicale ou audiovisuelle ....le code de la propriété intellectuelle reconnait aux créateurs des droits et en particulier des droits de suite sur l’usage qui est fait de leurs oeuvres. Le principe de la copie privée instauré en 1985 a permis de trouver un équilibre entre les différentes parties ... il faut poursuivre cette logique, la défendre et le cas échéant l’étendre à Internet.

                                                                    De toute façon il faudra bien trouver une solution, la loi DADVSI ayant échoué.

                                                                    Bien à vous.


                                                                  • Le vénérable du sommet (---.---.140.70) 8 avril 2007 21:19

                                                                    Acheter de la musique me donne la même impression que payer pour regarder de la pub. Autant payer pour apprécier les prestations scéniques de l’artiste ou pour avoir un joli CD avec photos, paroles, et autre bonus ne me choque pas, autant m’obliger à rémunérer l’artiste à chaque fois qu’on copie sa musique me dérange plus. Je trouve bien sûr normal que les distributeurs de galettes plastiques rémunèrent les artistes car c’est grâce à ses derniers si ils se font des pépettes !! Mais le particulier ne gagne jamais d’argent sur le travail des artistes. Il devrait pouvoir en profiter normalement. Après tout, acheter des morceaux sur itunes n’engage aucun effort de la part des artistes en dehors d’avoir signer au bon endroit, Prestation pas spécialement artistique. Jusque dans les années 90, le seul moyen d’écouter de la musique était soit la radio, soit l’achat de CDs. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies je peux créer ma compil moi - même, avec mes propres ressources. Je comprend bien que les disquaires du monde entier soient dégoutés mais la terre tourne et l’humain s’adapte !!

                                                                    Ce que, moi, j’aimerais humblement, c’est une scène musicale française plus axée sur les tournées. Où les groupes viendraient dans mon coin perdu. J’aimerais ne pas constater que les artistes « s’embourgeoise » en attendant le « salaire SACEM » qui tombe tous les mois. J’aimerais bien que les artistes français retrouvent leur inspiration en quittant ce monde médiatico-médiocre si peu propice à créer des idées.

                                                                    Je trouve que les artistes devraient faire attention. Hier, ils dépendaient de leurs talents, aujourd’hui, ils dépendent de taxes. Le fait que les artistes dépendent de l’état est un signe inquiétant pour une démocratie je trouve.


                                                                    • bob (---.---.209.74) 9 avril 2007 05:34

                                                                      On nous parle d’exception a la copie privée (c’est le terme employer), et ensuite on nous dit que l’on a plus le droit a cette exception sauf a de très rare cas, donc forcement la première réaction est de dire « bien je paye plus la redevance si j’ai plus le droit », ensuite on se renseigne pour savoir le montant de cette taxe, 1.10 euros par dvd vierge ! Hein !! 1.10 euros !!!! Oui oui ma bonne dame, 1.10 euros ! (le plus marrant c’est que c’est 1.10 euros HT) mais c’est plus de la moitié du prix du dvd, et ouuuii ma bonne dame. Dans un geste humain je lui dis que sur le net elle va trouver des gentils marchands étrangers qui lui vendront un paquet de 100 dvd pour 34 euros (110 euros de taxes en France sur ce paquet à 34 euros). Et bien sur on taxe tout, disque dur en rack, carte mémoire, clef USB, tout est bon dans le consommateur quand c’est le policier qui est charger de faire la récolte, il faut bien payer les 80000 euros mensuel de salaire de Pascale Negre (c’est pourtant pas un artiste et il touche grassement sur cette taxe). Et après on se demande pourquoi les français délaisse la music...


                                                                      • (---.---.142.254) 9 avril 2007 09:29

                                                                        À TOUS !

                                                                        Alors que l’ARMT vient de se mettre en place, la copie privée vient d’être interdite !!!

                                                                        La CNIL en cessation de paiement, n’a plus d’autorité et le contrôle du web peut se faire sans respect de vos droits élémentaires. (il n’y avait que dans les prisons que le courrier était ouvert, aujourd’hui, c’est : tout le monde en prison...)

                                                                        Ce que Pelletier Jean n’arrive pas à comprendre, c’est qu’il est impossible de revenir sur plus de 20 ans de pratique numérique.

                                                                        À monsieur Pelletier.

                                                                        OUI, Monsieur Pelletier, vous en êtes aussi responsable et votre discourt est peine perdue d’avance. S’il vous plaît, arrêtez d’inverser les rôles. (la réaction de ce fil en est une évidence)

                                                                        Sans compter qui vous serait bon de reconnaître votre incompétence et votre manque d’adaptation au monde numérique ! Un comble, NON ? pour un acteur culturel !

                                                                        C’est par votre obstination de celle des organismes culturels à la Française que non seulement vous tuez les artistes et la poule aux Yeux d’or, mais vous les enfoncez un peu plus chaque jour dans le non-sens, ainsi que tous les internautes.

                                                                        La France, avec son patrimoine, méritait mieux que cela !

                                                                        Le Scoop, c’est qu’il faut maintenant aider les Majors ! En plein rêve nous le sommes bien.

                                                                        Nous venons de passer une nouvelle étape, et rassurer vous les outils Open Source nous permettent d’y passer outre. Si vous ne les maîtrisez pas, il vous reste de multiples sites de téléchargement gratuit (jamendo,...).

                                                                        Le boycotte, de tous les produits culturels quel qui soient, vas s’accentuer, et c’est avec un tapis noir que les acteurs vont monter les marches à Cannes cette année.

                                                                        La culture française vient tout simplement de signer son arrêt de mort, et plus d’un artistes vont se retrouver à la rue. Bravo, mille fois Bravos ! Encore ! Stand up ! Holà !

                                                                        La stupidité n’a d’égale que l’ignorance ! En effet, le web c’est la même évolution que les grandes surfaces en plus rapides ! Remettez-vous en cause leur nécessité ?

                                                                        Mais quel monde fabriquez-vous ? Esclavagisme moderne ?

                                                                        Nous allons donc nous enfoncer dans une bêtise sans nom, avec toute la violence qu’elle engendra. Vous ne la voyez toujours pas ? Descendez de votre tour d’ivoire, Monsieur Pelletier, avant qu’elle s’écrase pour se briser en mille morceaux.

                                                                        Quand les Artistes, que vous dites défendre, commenceront à comprendre que vous en êtes responsable, je ne donnerai pas cher de votre peau et de celle de vos Confrères... (RDDV,...)

                                                                        Car les solutions existent !!! Elles s’imposent puisque vous ne les acceptez pas ! Et ce n’est ni ARMT, ni Dadvsi, ni une quelconque licence globale qui apaiseront ce phénomène. Vous pensez gagner du temps, mais en faites, vous en perdez !

                                                                        Et n’oubliez pas ! L’art est une maîtrise. L’art ne s’apprend pas, il se vit !

                                                                        Êtes-vous déjà mort ? Tout porte à le croire Monsieur Pelletier !!! C’est la Pâque, il est temps de ressusciter...

                                                                        Et s’il vous plaît, je ne suis nullement anonyme... pour le moment... À bon entendeur !


                                                                        • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 10:53

                                                                          @XXXX,

                                                                          et bien si vous êtes anonymes .... tojours du XXXXX pour pratiquer un discour abscon.... hors des réalités je vous rassure je suis bien vivant et je n’ai pas besoin de resusciter .... quand à RDDV je n’ai vraiment rien à faire avec lui et n epartage aucune de ses idées, surtout en matuère d’Internet.


                                                                        • moi et les autres (---.---.217.187) 9 avril 2007 12:18

                                                                          Je paie une taxe pour faire des sauvegardes, stocker mes photos. Je n’ai pas le droit de copier une « oeuvre d’art » que j’ai acheté.

                                                                          A quand les taxes sur les rayons de ma bibliothéque ?


                                                                          • Gilles (---.---.177.65) 9 avril 2007 18:33

                                                                            http://www.pcinpact.com/actu/news/30409-La-SACEM-a-percu-7574-millions-deuros-en-200.htm

                                                                            Je fais un rapide calcul :

                                                                            Recettes = 757.4 millions d’euros

                                                                            Repartitions aux artistes = 608.4 millions d’euros

                                                                            Je pose une question (anodine bien sur) : ou sont passés les 149 millions d’euros restants ?

                                                                            Ne me dites pas que la SACEM est tellement lourde qu’elle coute 150 millions en gestion...

                                                                            Soit il y a incompetence de gestion d’argent, soit l’argent va on ne sait ou...

                                                                            N’empeche j’aimerais qu’on me reponde là : Ou sont ces 150 millions ?


                                                                            • Gilles (---.---.177.65) 9 avril 2007 18:34

                                                                              Bon allez j’avoue, j’ai oublié dans les repartitions « les sommes consacrées à l’action culturelle et provenant des 25 % de la rémunération pour copie privée (18,7 M€). »

                                                                              Il ne reste donc plus *que* 130 millions à m’expliquer...

                                                                              Autant pour moi... smiley


                                                                            • 1984 1984 10 avril 2007 03:05

                                                                              « Mais il faut aussi, en contrepartie, que les »consommateurs d’art« acceptent d’en payer le prix, lequel devrait sans aucun doute ne pas être »nul« (la gratuité est inacceptable dans toute société libérale, seulement sous un régime stalinien où l’Art est étatique), mais certainement beaucoup moins élevé qu’avec les anciens supports industriels »

                                                                              Voici le type d’argument contre lequel je m’insurge. Je suis moi-même musicien, et je joue avant tout pour le plaisir. Ce n’est nullement l’argent qui me fait jouer (Ce n’est pas avec les 20€ donnés quelques fois par les patrons de cafés dans lesquels on joue qui me feront vivre, par ailleurs).

                                                                              Si demain, plus personne ne veut de nous (Cela m’étonnerait smiley )je ne lâcherais pas mon instrument. Simplement que jouer seul m’amuse, mais alors partager et défendre notre musique devant d’autres personnes m’éclate totalement.

                                                                              D’ailleurs, quand je vois le nombre d’albums de qualité qui paraissent en licence Creative Common, je me dis que je ne suis décidement pas le seul à être poussé par l’amour de la musique. Le système de rémunération est on-ne-peut plus direct : Si vous aimez l’album, vous pouvez verser directement la somme que vous désirez aux auteurs.

                                                                              Ce n’est pas une obligation, mais une fois que l’on à l’impression d’être considéré comme un auditeur et pas comme un pirate potentiel et une vache à lait, on a envie de rémunérer l’auteur.

                                                                              La gratuité n’est pas sur le point de tuer la création, elle la rend juste un peu moins visible.


                                                                              • W. Nepigo (---.---.210.155) 10 avril 2007 11:35

                                                                                Ce qui chagrine l’industrie culturelle dans toute cette histoire c’est qu’avec le numérique les artistes n’ont potentiellement plus besoin d’intermédiaires... Ou en tout cas plus de ceux-là, qui pleurent leurs rentes perdues. C’est là une vision à bien courte vue - mais qu’attendre d’autre de la part d’épiciers ? - : comme disait Coco Chanel, « il n’y a pas de succès sans copie »... et qu’est-ce qu’un succès en art ? Devenir un produit de luxe comme le rêve Demian - et bien d’autres - ou rencontrer un public ? L’on compte bien peu d’écrivains ayant vécu exclusivement de leur plume ; et ce n’étaient pas toujours les meilleurs.


                                                                              • sAF (---.---.196.236) 10 avril 2007 12:15

                                                                                Je note que tout le long de ce fil (qui part parfois dans tous les sens), mr Pelletier n’a pas répondu (ou a répondu à coté) à chaque fois il a été interpellé sur le fait que le droit à la copie privée n’existe plus.


                                                                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 15:16

                                                                                  @xxx,

                                                                                  D’abord il est faux de dire que le droit à la copie n’existe plus, même la loi DADVSI, toute ambigue quelle soit réaffirme le droit à la copie privée ...

                                                                                  Ensuite le fond de mon propos, cher monsieur, c’est justement d’expliquer pourquoi il faut « garder » la copie privée (CF l’article et ses arguments). je peux comprendre que l’on ne soit pas d’accaord, c’est le propre de la démocratie, mais cela n’autorise pas à me « faire dire n’importe quoi ».

                                                                                  c’est incroyable que l’on ne puise pas avoir un débat serein sur le FOND... qu’est ce que vous pensez de la loi de 1985 qui ai nstauré le droit à la copie privée, système qui fonctionen depuis 20 ans déjà ... et enfin qu’est-ce que l’on propose face à la situation nouvelle causée par le développement d’Internet et des nouvelles technologies.

                                                                                  Et enfin comment on rémunére jsutement la création ... et comment on « sécurise » le consommateur.

                                                                                  J’attends les propositions !!!


                                                                                • (---.---.48.218) 10 avril 2007 16:12

                                                                                  alors vous ne savez peut-etre pas (? ?) que le jugement rendu récemment dans l’affaire « mulholland drive » à déclaré que la copie privée n’était pas un droit mais une exception ;


                                                                                • Marre_de_ces_foutaises (---.---.221.36) 10 avril 2007 16:34

                                                                                  @Mr Pelletier,

                                                                                  Vous nous demandez quelles sont nos propositions. Je n’ai pas la prétention d’être compétent pour émettre des propositions réalistes et équitables mais, j’avais lu un livre très intéressant, l’Age de Peer, publié en septembre 2006 par Alban Martin. L’approche et les propositions de l’auteur sont, je trouve, innovantes et constructives.

                                                                                  Peut-être cet ouvrage constituerait-il au moins une piste de réflexion sur la manière dont l’industrie du divertissement peut adapter ses modèles économiques à l’ère numérique.

                                                                                  http://alban.martin.googlepages.com/


                                                                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 17:50

                                                                                  @xxx,

                                                                                  mais le droit à copie privée est juridiquement une exception ... cela personne ne le nie !!


                                                                                • Pelletier Jean Pelletier Jean 10 avril 2007 17:53

                                                                                  @Marre etc ....,

                                                                                  je connais cet ouvrage et l’auteur, je l’ai même invité à des rencontres que j’organise depuis huit ans sur le problème des droits des artiste interprètes.

                                                                                  son livre est une très interressante contribution au débat ... à lire absolument.

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