Je ne comprends vraiment pas gem : non, il ne faut pas de république clientéliste où chaque groupe, chaque corporation, serait en droit d’exiger « son » représentant. Mais tout de même ! A l’Assemblée : 13% de femmes, pas de noirs (hors DOM-TOM) ni d’arabes, une moyenne d’âge de 56 ans, 51% d’agents publics !
Nous vivons, je vous le rappelle, dans un système représentatif. La fiction du citoyen et de l’intérêt général abstrait ont fait leur temps. Comment voulez-vous que les politiques soient considérés comme légitimes s’ils n’ont à ce point rien à voir avec une grande partie de la population ?
Or, notre système est aujourd’hui totalement verrouillé. Un parlementaire français enchaîne en moyenne 20 ans de mandats divers, ce sont toujours les mêmes ! Il faut s’en alarmer, quand on voit la hausse de l’abstentionnisme, des votes extrèmes. Quand on sait que depuis 78 les majorités sortantes ont systématiquement été rejetées !
Bref, notre représentation ne représente qu’elle même et une caste. Or, seuls 17% des députés font leur travail à plein temps, les autres cumulent. Pire, 22% des députés cumulent 3 mandats et +.
Le cumul des mandats est une des causes majeures de cette sclérose et de la fracture démocratique. Guy Carcassonne estime que sa suppression est « la mère de toutes les réformes » : http://www.telos-eu.com/2007/01/comment_mettre_fin_au_cumul_de.php
Tirage au sort ? On envisagera ce pis-aller quand on aura déverouillé le système et que ça n’aura pas marché. gem dit « le système des élections n’est pas si mauvais » ? Vous vous moquez de qui ? L’élection est la base de la démocratie car elle est l’expression d’un choix. Vous ne voulez pas avoir le choix ? Vous aimeriez être représenté par l’alcoolo du coin ou Steevy Boulay ?! Quand on a identifié la source des blocages, mieux vaut agir dessus plutôt que d’envisager de donner à n’importe quel pékin la fonction de représenter les citoyens.
Ce sur quoi il faut agir, c’est la variété du choix et son impact sur le réel. Alors on arrête de faire les blasés, on se retrousse les manches et on met en pratique une réforme dont on parle sans agir depuis bien trop longtemps. Les politiques ne scieront pas la branche sur laquelle ils sont assis, c’est logique. Seule une mobilisation citoyenne vigoureuse permettra ce changement. Hulot a placé l’écologie en haut de l’agenda des présidentielles, Augustin Legrand en a fait de même pour le logement. A notre tour pour la revitalisation d’une démocratie à l’agonie !
Mais alors présente toi aux présidentielles si t’es si fort que ça.
En politique comme en tant d’autres domaines, l’importance des considérations financières est probablement déplorable et dresse certains obstacles -c’est un euphémisme- à l’authenticité.
Mais il me semble quelque peu chimérique de vouloir réduire encore les dépenses possible en la matière, alors que notre pays est plutôt exemplaire à ce niveau. Et puis on fait quoi des Français de l’étranger, par exemple ?
ce que je veux dire, c’est qu’avant cela, il faut déjà revenir sur les règles de financement public des partis, qui favorisent très largement les grandes surfaces...
Je dois avouer que je n’ai pas lu « témoignage ». Je suis donc preneur de + de précisions.
Sur l’économie et la régionalisation, les idées de Blanc datent d’il y a longtemps et ont notamment été exprimées en 2004 dans son rapport « Pour un ecosystème de la croissance »...
Ce qu’on peut faire : mettre la pression (en signant les pétitions, en se rendant à des réunions publiques et en y exprimant notre voix...) pour que ces thèmes là, ces réformes là, soient au centre du débat et deviennent incontournables. L’objectif aura été atteint si de telles réformes sont reprises par tous les principaux candidats (c’est à dire s’ils se rendent compte que ça sert leur popularité ; ce qui n’est possible que s’ils observent que les citoyens souhaitent de telles réformes) : ceci exprimerait un tel consensus que ces réformes passeraient quel que soit le gouvernement.
Une campagne présidentielle n’est pas forcément un moment de top-down pendant lequel le citoyen écoute passivement la bonne parole des candidats. C’est aussi, surtout à l’ère du web et depuis l’irruption de Royal, un moment idéal pour que les citoyens expriment leurs attentes, revendications et exigences.
Allez, une dernière fois pour la route : Je désapprouve les propos de Sevran. Mais dire « il faut stériliser les Africains », c’est pas forcément raciste car le « critère » de Sevran, c’est la pauvreté, pas la couleur de peau. Le postulat sur lequel elle repose est que pour mettre fin à la pauvreté il faut stériliser les pauvres.
Le problème, c’est que les gens l’entendront comme ils veulent et que d’aucuns saisiront la perche (désolé !) pour dire « ah oui ces africains qui foutent rien et baisent à tout va, faudrait s’en débarasser ».
Mais je crois que les véritables enjeux sont ailleurs que sur ces mots à la con de Sevran, qui cache peut-être un certain racisme mais pas forcément. Par exemple, luttons contre l’« assimilation » prônée par le FN : par un simple mot, on signifie aux immigrés qu’ils doivent oublier tout de leur culture d’origine pour pouvoir prétendre être Français.
Ce que je veux dire, c’est que le meilleur moyen de lutter contre de tels propos (comme contre les propositions du FN d’ailleurs), c’est de les démonter méthodiquement, pas en hurlant « méchant raciste ». Ca ne fait que renforcer l’adversaire, qui prétend lutter contre le politiquement correct.
C’est tout ce que vous avez à dire ? Pas UN argument ?
C’est quoi votre définition du baratin ?
Pour tout savoir sur le cumul et convaincre qu’il faut lutter contre ce mal franco-français, un diaporama évocateur : http://www.energies2007.com/Donnees/Structures/39602/Upload/68163.pps
Le problème c’est que quand même, si on pousse le raisonnement, on stérilise tous les RMIstes...
Très cher,
Malthus, il y a plus de 200 ans, tenait exactement les mêmes propos que Sevran. Sauf qu’il parlait de stériliser « les pauvres ». Or, aujourd’hui, c’est en Afrique qu’on trouve les plus pauvres du monde.
Les hypothèses sur lesquelles se fondait Malthus étaient erronées. Comme ce que dit Sevran est un raccourci stupide. Mais ce n’est pas forcément raciste, si on se donne la peine d’analyser rationnellement ce qu’il disait.
Sevran est un con, je sais pas s’il est raciste, mais à quoi ça sert de sortir l’étendard dès que tu lis « bite des noirs » ? Ca ne fait que renforcer les cons et les racistes, justement. Surtout quand tu finis par traiter l’auteur de Bounty.
Mais bon, chacun ses étendards. Il vaut mieux taper sur les vrais abus, par sur un mec qui essaie de prendre du recul sur un emballement médiatique...un an après la parution du bouquin d’où sort la phrase de Sevran.
Cedric,
Malthus, il y a plus de 200 ans, tenait exactement les mêmes propos que Sevran. Sauf qu’il parlait de stériliser « les pauvres ». Or, aujourd’hui, c’est en Afrique qu’on trouve les plus pauvres du monde.
Les hypothèses sur lesquelles se fondait Malthus étaient erronées. Comme ce que dit Sevran est un raccourci stupide. Mais ce n’est pas forcément raciste, si on se donne la peine d’analyser rationnellement ce qu’il disait.
Sevran est un con, je sais pas s’il est raciste, mais à quoi ça sert de sortir l’étendard dès que tu lis « bite des noirs » ? Ca ne fait que renforcer les cons et les racistes, justement.
Je note grâce à votre article que Dominique Soppo, président de Sos-racisme, a estimé que les propos de Pascal Sevran « renforcent les clichés très éculés...sur la sexualité et la fainéantise des noirs ».
Pourtant, je n’ai rien trouvé dans ses propos d’élément se rapportant à la fainéantise des noirs. Parano ? Pavlov ?
Et BINGO !, Monsieur Bimogo (désolé, trop tentant). Bien vu, bravo, merci. Je tenais un propos à peu près similaire, sous un angle différent, ici : http://touvabien.typepad.com/touvabien/2006/12/sevran_sexe_en_.html.
Et Reinette, vous proposez quoi comme modèle alternatif ?
Raison pour laquelle (égalité des conditions dans :la « compétition électorale ») Christian Blanc et Energies2007 prônent, à l’instar du modèle anglais, qu’un fonctionnaire élu doive, s’il brigue un second mandat, démissionner de la fonction publique.
Cf ceci .
Dans le privé, il existe un droit d’option qui permet au salarié d’avoir la garantie de retrouver son poste à l’expiration d’un mandat électif. S’il veut en exercer un second, il perd ce droit. Les fonctionnaires doivent voir la possibilité de mise en dsponibilité alignée sur ce régime.
La règle du non cumul prônée par Changez2007 (en tous cas dans son aspect « soutien de la proposition de loi de Blanc ») porte sur les mandats nationaux et non sur les petits mandats locaux.
Il ne faut pas attendre ! Si on ne change pas les choses avant les législatives (qui arrivent juste après la présidentielle, je vous le rappelle), il faudra...au mieux...attendre 2012 pour un Parlement renouvelé et sans cumulards.
Il faut donc que nous soyons nombreux à soutenir la proposition de loi : http://www.energies2007.com/DetailElement.aspx?numStructure=39602&numElement=15514
Mon message s’adressait à Reinette.
So what ? Quel est le rapport avec le cumul ?
Pour info : le cumul = cumuler plusieurs fonctions en même temps.
Et vous, tranquille, vous faites la liste des différentes activités passées de Christian Blanc.
Pour la MNEF, vous évoquez un rapport de la Cour des Comptes datant de 82 alors que Blanc la présidait en 64-65. Vous ne manquez pas de toupet !
Sidérant, comme procédé.
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