Bravo pour cette contribution ! Je connaissais le problème sans l’avoir approfondis
ce que permet un peu l’article.
Je pense que vous oubliez l’inévitable appareil policier/militaire qu’il faut associer
à cette appropriation (au profit d’une infime minorité) des conditions mêmes de développement
de pays et de sociétés qui en ont bien besoin.
Je stigmatiserais moins des entreprises qui sont là pour satisfaire un marché (non philosopher
ou faire du "social") que le marché lui-même, c’est-à-dire nos "besoins" aberrants à satisfaire
à tout prix...
Combien parmi nous sont prêts à se contenter de 2500m2 de terres agricoles au lieu des 15000
que nous utilisons pour nous nous nourrir et donc à devenir végétariens ?...
Combien sont prêts à marginaliser au maximum l’usage de la bagnole au profit de la marche,
du vélo, des transports en commun ?
Plus généralement combien sont prêts à la frugalité matérielle et énergétique avant d’y
être contraints, non par leur conscience (qui nécessiterait des esprits éclairés) mais par
la pauvreté ?...
You ain’t seen nothing yet...
Bravo pour l’article ! Je connaissais le sujet dans ses généralités mais pas dans les
détails que vous donnez. Vous ne faites d’ailleurs qu’effleurer le sujet, car cette dérive
a inévitablement pour corrolaire une dérive policière et militaire (donc achats d’armes) pour
garantir aux investisseurs étrangers que les locaux accepteront dans la durée d’être expulsés
de leur territoire, de devenir des "réfugiés économiques" dans leur propre pays.
Un schéma classique où on s’approprie des sources de développement pour son profit personnel
en se foutant du développement des pays où se trouvent les ressources.
Je critiquerais moins ces entreprises visant à satisfaire les demandes d’un marché que le marché
lui-même, c’est-à-dire nous...
Qui est prêt à se contenter de 2500m2 de terres agricoles pour se nourrir au lieu de 15000 (donc
de devenir végétarien) ?...
Qui est prêt à laisser la bagnole le plus souvent possible au garage voire d’y renoncer ?
Il suffit d’en discuter autour de soi pour mesurer l’ampleur du problème.
Tout le monde veut sauver la planète, mais sans impact sur son mode de vie.
J’anticipe quelques soucis à venir...
@ john lloyds
Quand des dizaines de scientifiques et universitaires se réunissent pour réfléchir à notre
avenir commun, personnellement je tends l’oreille avant de critiquer.
L’espoir ,une forme d’anesthésie ? Vous avez préféré colporter des "ragots" évoquant l’instauration
d’une Loi Martiale aux USA. Beaucoup d’américains animés par l’espoir ont voté Obama, quand ils
auraient pu descendre dans les rues armés jusqu’aux dents pour en découdre, animés par le désespoir,
("Les sauveurs passent, l’enfer reste" ) que vous semblez appeler de vos voeux.
Quel magnifique démentis à vos propos.
Si vous avez une contre-proposition aux propos tenus lors de ce séminaire, rédigez un article.
Mais n’ayez pas trop l’espoir d’une révolution armée ou d’un suicide collectif.
Yes, we hope !
@ Alpo47
Je ne crois pas une seconde à une révolution populaire. Voyez simplement la façon dont le
"communisme" s’est effondré.Voyez, chez nous le passage au tri sélectif, imposé à tout le monde
quand peu se sentaient fortement concernés par le problème.
Voyez le résultat misérable des partis écologistes ou altermondialistes aux élections.
Des minorités conscientes peuvent néanmoins faire beaucoup de bruit et influencer.
Mais les leviers de commande nous échappant largement, l’idée de Susan Georges me paraît
plutôt bonne, celle de Lester Brown aussi. De plus en plus de scientifiques interviennent
également. Les idées mettent du temps à atteindre une masse critique.
Voyez le vote des femmes qui n’a pas un siècle...
Impossible de tout lire. Cette vidéo est sans doute représentative et situe le personnage. Il a beaucoup de bonnes idées sur le diagnostic. Sur la mise en oeuvre, je ne le crois pas réaliste. Je crois plus au "Plan B" de Lester Brown, moins militant, plus crédible et qui ne va pas par magie d’un point "A" à un point "B". Où sont les forces du changement ? Regardez le résultat des élections... Il méconnaît beaucoup de contraintes que personne ne peut ignorer (OMC par ex) et pars en vrille sévère en évoquant une température vénusienne sur Terre (en cas de rejet excessif de CO2). J’incarne ce que les partisans de cette notion appellent de leurs voeux et ne croie pas à l’idéologie sous-jacente. Les bonnes idées qu’elle contient sont mal vendues, peut-être...
Je pense a minima que l’élection de Barack Obama changerait pas mal de choses
pour Nate Walsh. Il a été suffisamment clair dans son dernier discours sur ce
sujet en Caroline du Sud.
Qu’une bonne partie de la population des pays développés doivent réapprendre la frugalité
c’est du bon sens (la minorité qui séquestre l’essentiel des revenus et patrimoines et a
causé cette nouvelle crise ne va pas lui laisser le choix), mais sachant l’énorme besoin
de développement du reste du monde la notion de "décroissance" est un hochet pour "nantis".
Que le modèle économique qui est le nôtre soit inapplicable a échelle du monde, quasiment
tout le monde le sait (Notre devise est clairement "Après nous le déluge").
La question est " Quel est le plan B et comment y parvenir ?... ".
L’article ne m’apprend rien sur le sujet.
Le dernier paragraphe discrédite tout le reste. Il faut se relire avant de publier...
Joliment dit. Obama est un très bon orateur, mais il suffit d’examiner ses propositions (je l’ai
fait en particulier pour son programme énergétique) pour constater qu’il n’y a rien de bien nouveau sous le capot de la belle voiture.
Certains peuvent faire le pari qu’il cherche d’abord à faire plaisir à tout le monde pour être élu.
Une étape que certains ont négligée à leurs dépends...
Je pense qu’il n’est pas meilleur que ce qu’il dit et qu’il n’a aucune vision novatrice ni aucune
intention de réformer profondément le système en place.
Pour le précédent a peu près tout le monde pensait avoir affaire à un "bourrin" et on n’a pas été déçu, il faut le reconnaître.
A côté de G.W.Bush il ne peut que passer pour un sauveur.
Son avenir me paraît bien meilleur que celui de ceux qui vont l’élire (quoi qu’il fasse).
Il ne faut pas simplifier des problèmes qui ne le sont pas.
Je viens de lire l’article de Johann Hari "How we fuel Africa’s bloodiest war"
et ce journaliste n’est ni le 1er ni le dernier à dénoncer ce que l’occident
continue à faire en afrique. Nous ne sommes ni autistes ni aveugles, même si
les problèmes passés et actuels de l’Afrique ne viennent pas en premier à notre esprit.
N’oubliez pas que nos dirigeants nous ont fait adhérer de force à l’OMC, ont
piétiné le refus du peuple français du dernier traité en date, que les habitants
des USA n’ont ni souhaité la présence en Irak ni voté pour que le budget militaire
US dépasse la moitié du budget fédéral, pendant que des gamins drogués trainent dans
les rues sans perspective d’un emploi.
Nous ne sommes pas plus que les africains en démocratie (pas moins, mais notre
histoire est longue) et devons faire avec.
Dans le seul secteur énergétique nous sommes encore piégés dans un système de
compétition pour l’accès à des ressources finies (combustibles fossiles) au lieu
d’être en partenariat pour exploiter des ressources infinies (resource solaire par
ex, directement ou non). L’influence sur la politique des Etats n’est pas mince...
Je sais que notre intérêt n’est pas le pillage de l’afrique, mais aux élections
passée et futures en France comme ailleurs on a concrètement comme choix soit un
parti de droite (au service des plus riches) soit un parti de centre droit (le PS
chez nous, ailleurs démocrates ou labour) qui a le même objectif aux détails près.
Vous appelleriez cela un choix ?
Ces élus ne sont pas là pour changer le système mais pour qu’il fonctionne. Ils
seront les derniers (après tout le monde) à comprendre dans quelle direction nous
devons aller pour améliorer les choses.
Le système est responsable plus que les gens mais personne ne le contrôle plus,
il suffit de voir l’éclatement de la crise récente ayant débuté aux USA.
Korten le disait (When Corporations rule the World), il est probable que le degré
de complexité atteint par le monde dépasse la capacité de compréhension de tout
ceux chargés de le comprendre.
L’amérique aujourd’hui c’est ça (au moins dans les têtes).
Pour le reste il suffit de lire la presse US pour comprendre
qu’ils sont obligés à toute vitesse d’abandonner leur comportement
de flambeurs pour sauver leur peau et que ça va laisser des traces.
Pour être tombé à plusieurs reprises sur l’expression (pas mal utilisé
par Susan Georges) de "Masters of Mankind" il me paraît clair que
l’amertume est grande.
Personne ne sait si ça va péter et donc le système essaie de se
protéger.On a vu déjà que les banques étaient plus importantes que les gens
eux-mêmes.
Pas convaincu par vos liens (rien de bien méchant sur "democracynow.org"
et la vidéo des "cercueils en plastique" est limite pathétique.).
Dubitatif comme d’autres. On en dans l’amérique de G.W. Bush et tout y est
possible y compris des immeubles s’effondrant comme à la parade...
Vous devez savoir que la science a un fonctionnement complexe, notamment au niveau de la
détermination des pistes de recherche à explorer et de la prise de décision des dotations budgétaires
pour étudier tel ou tel phénomène avéré, suspecté ou simplement théoriquement concevable.
Pour mémoire une avalanche (depuis 50 ans) d’allégations d’observations d’ovnis n’a pas conduit
la science à s’intéresser au phénomène (ce fut marginal) et ceux qui allèguent de phénomènes
para-psychologiques sont nettement moins nombreux que la population dont je parlais plus haut.
Le "boson de Higgs" est une construction théorique issus des réflexions des physiciens au même
titre que le boson W (découvert) il y a 20 ans.
On pourrait faire un prix à celui qui ramènera le "boson de Higgs" dans ses filets, mais
on sait que sa possible découverte nécessitera un accélérateur géant type LHC.
La science aime bien les phénomènes reproductibles ou à défaut aléatoires mais susceptibles
via un dispositif d’observation d’être inévitablement observés tôt ou tard (cas des sursauts
gamma par ex). Les physiciens croient en l’existence d’une matière
noire et d’une énergie sombre (qui n’ont rien à envier à nos fantômes) comme explications
possibles pour expliquer des observations (tous les scientifiques du domaine peuvent les faire).
Pour les phénomènes para-psychologiques on a peu de choses (pour être gentil) et la science ne
peut partir en chasse à chaque fois que quelqu’un crie "au loup".
Qu’un seul individu se prétendant doué de prémonition arrive devant le scientifique dont vous
parlez avec un compte en banque remplis de millions d’euros (il voit à l’avance des résultats
du loto et a déjà gagné une dizaine de fois) et Henri Broch sera ravis de le tester sur
quelques dizaines de tirages. Qu’il trouve la combinaison gagnante une fois ou deux et la
messe est dite.
Il se trouve que la messe n’est jamais dite, JAMAIS.
Ce type de prix a déjà été proposé dans le passé (Science & Vie par ex) pour les tordeurs
de cuiller, télépathes, déplaceurs d’objets, allumeurs d’ampoule (sans les mains) et aucun
n’a profité de l’occasion pour améliorer son ordinaire avec de l’argent facile.
Ite Missa Est.
De loin c’est quelque chose et de près ce n’est rien.
Il semble bien que le personnage (dont au sujet duquel, bon bref...) se soit gagné en
Asie une solide réputation, au point qu’on parlerait plutôt là-bas de la "crise du FMI"
pour désigner la crise financière asiatique des années 90.
"Crise du FMI" ou "Crise de C...", la question est ouverte.
J’espère qu’il y a peu d’investissements provenant de cette région du monde chez
nous, sinon je crains une fuite massive de capitaux quand ils vont comprendre le
nouveau job assigné à ce remarquable visionnaire.
Ils seraient capables de nous mettre dans les "junk states"...
Petits problèmes de comm’. Je n’appelle pas le pillage du développement et donc vu l’énorme
potentiel agricole et énergétique du continent, je maintiens que son potentiel est sous-exploité.
Par ex le concept Desertec a banalisé l’idée que le nord de l’afrique (zone désertique) pourrait à lui seul alimenter la totalité de l’europe en électricité alors quand vous parlez
de pannes électriques ne me dites pas qu’on a surexploité le potentiel énergétique du continent.
On pille et gaspille les ressources dans le mode chasseur/cueilleur, mais l’afrique n’exploite
pas le millième de son potentiel énergétique.
A un degré moindre il en est aussi de même dans le domaine agricole (revenir à mon 1er post).
J’appelle "élites" les cercles dirigeants là-bas comme chez nous. Je n’ai pas parlé de lumières
de la pensée (ici comme là-bas on juge un arbre à ses fruits) quand tous nous ont précipité dans la triple crise (économique, énergétique et écologique) qui s’annonce.
Je fais partie de ceux qui pensent que ce que nous nommons "démocratie" en occident est bien plus un voeux pieu qu’une réalité.
C’est pire là-bas et je n’y suis pour rien...
Le tabac n’engendre aucune dépendance ? Sachant qu’on a découvert des récepteurs de
la nicotine dans le cerveau (signe que nous fabriquons un neuromédiateur qui se lie
à ce récepteur) c’est une drogue pour la science.
On pourrait en être peu dépendant. Il en est.
Pour avoir vu un voisin (emputé d’un demi poumon) continuer à fumer en chialant
qu’il ne pouvait s’arrêter, j’ai quelques doutes.
Je lirais ça.
N’oublions pas qu’une majorité indéniable a élu l’actuel président de ce petit pays.
Il a montré tous les talents nécessaires pour nous envoyer dans les décors, mais je doute
que ce soit suffisant (vu ce qu’il y a en face) pour éviter une réélection...
La seule et unique façon de leur prouver leur erreur est de précipiter la France dans le mur
et ce grand personnage à tous les talents pour y contribuer.
Au demeurant J-C Trichet est à la tête de la BCE et y est très bien. Où aurait-on casé un
personnage de cette haute qualité ?
Comme disaient les "Guignols de l’info" à l’époque de l’affaire du Crédit Lyonnais.
Ce n’est pas une privatisation, pas une nationalisation, non c’est une sodomisation.
L’article ne dit pas s’ils ont prévus assez de vaseline pour tout le monde.
Article sympathique. Ce beau continent à un potentiel extraordinaire (humain et naturel)
très largement laissé en friche et il faut encore et encore dénoncer ce scandale.
Oui bien sûr la décolonisation de l’Afrique n’a jamais eu lieu. Elle continue sous des formes plus subtiles, financières, règlementaires, idéologiques, etc...
Vous évoquez le problème énergétique.Il est indissociable du manque de démocratie, de l’incompétence des élites, de la primauté d’intérêts privés sur le bien commun,
problème non spécifique au continent africain (il est majoré semble-t’il là-bas, mais nous sommes dans une situation voisine).
J’ai tendance à penser qu’une solution peut émerger de cultures énergétiques et de la valorisation des déchets organiques via la méthanisation.
D’abord parce que le système est décentralisé, nécessite peu d’investissements , est "low tech", utilise pas mal de main-d’oeuvre.
Ensuite parce que la valeur d’un ha de biomasse consacré à une production énergétique dépasse de loin la valeur d’un ha consacré à la production pour export de café, banane, haricots verts et autres foutaises...
Enfin parce que ce gisement énergétique est renouvelable et produit (reliquat de méthanisation) un amendement pour les sols meilleur que le compost.
J’ai des toilettes sèches à la maison qui me donnent l’engrais nécessaire pour le jardin
et je n’ai pas le souvenir que les africains croulent sous la réserve en eau par ex,
encore moins les engrais.
Voir ici la culture du figuier de barbarie sur des terres marginales pour la méthanisation par ex.
De nombreux végétaux peu exigeants pourraient localement faire l’affaire et les paysans ne manquent pas.
En résumé les africains auraient intérêt à se tourner vers le biogaz. Pour mémoire on peut avec du méthane
cuire, se chauffer, produire de l’électricité, faire rouler des véhicules...
Pour le soleil et l’éolien, les coûts sont encore élevés, et c’est une solution "sans les africains" car la technologie est étrangère, la maintenance pas évidente, les besoins en main-d’oeuvre réduits au maximum.
@ L’auteur,
Un point sur lequel je voudrais revenir est que le chaos (au sens donné par les physiciens) semble à
l’oeuvre dans la pensée humaine et que le degré de complexité du monde le rend incompréhensible dans une
large mesure pour la pensée humaine (y compris les experts).
A la phrase d’Einstein que vous citez en préambule j’en préfère une autre : "L’essentiel du mal perpétré
dans le monde est commis par des agents et des forces qui ne sont ni agents ni forces du mal...".
Dit autrement "ils ne savent pas ce qu’ils font" et tout en étant profondément, fondamentalement bons et
humains sont malgré tout monstrueux.
Une réalité tragique et en même temps porteuse d’espoir. Il pourrait en être autrement.
Ce n’est pas l’hyperminorité de "malades" qu’il faut craindre le plus (J’ai l’un d’eux dans le viseur au
moins pour Naja et autant pour moi) mais bien la plupart d’entre nous.
Je ne suis pas sûr que nous soyons collectivement capables de nous voir tels que nous sommes devenus.
Je me souviens de la souffrance personnelle vécue il y a 20 ans quand j’ai découvert le végétarisme
et l’écoeurement récurrent d’être passé à côté de tellement de choses évidentes (aussi simples que des
toilettes sèches,la marche à pied, la vie sans TV, etc) et d’avoir contribué par ignorance à enfoncer
un peu plus ce monde qui aurait peu être bien différent.
C’est ou la torpeur du rêve (so far so good) ou la douleur de la prise de conscience.
Sans accompagnement la plupart d’entre nous n’auront pas le courage de décider avant qu’on le fasse pour
eux.
Je crois qu’il ne faut pas trop se raconter d’histoires sur "l’épaisseur humaine" de la
plupart d’entre nous. D’expérience, la plupart ne se sont jamais posé de question sur
des choses aussi basique que l’empreinte sociale de leurs comportements, leur empreinte
écologique, les buts de vie, le fonctionnement de l’économie, la gestion de notre temps
libre (une télé ou un bouquin), tant de choses...
Qu’un troupeau aveugle se laisse conduire à l’abattoir par des bergers parvenus est le
lot des groupes humains depuis pas mal de temps, me semble-t’il.
La seule nouveauté est que l’écho de nos bêtises se fait de plus en plus à grande
échelle du fait du développement des moyens de transports et de communication et de
l’idéologie économique dominante.
Le monde est de plus en plus incompréhensible pour la majorité d’entre nous et nous
sommes donc de plus en plus faciles à manipuler par les différents cercles du pouvoir.
Ceux qui savent vraiment et regardent ailleurs sont pour moi une minorité. La plupart
ne savent pas vraiment.
Je doute cependant que les générations futures nous pardonnent parce que nous ne savions
pas.
Nous aurions pu savoir si nous l’avions voulu.
Je crois que la 1ère grande leçon de la crise économique actuelle est que le
plus grand nombre peut voir quels sont les vrais priorités pour nos "élites".
Jamais elles n’ont envisagé de réunir les 77 milliards de $ (annuellement) qui
selon Lester Brown auraient permis d’atteindre des objectifs sociaux basiques
dans le monde (accès à la nourriture et aux soins pour tout le monde, accès
à l’alphabétisation, la contraception, etc...) bref de résoudre un joli paquet
de problèmes (notamment la démographie) sans parler du coût humain de l’inaction.
Jamais il n’a été question de redonner aux salariés une part des profits faits
par les détenteurs de capitaux depuis au moins 20 ans donc de redistribuer.
On n’a pas vraiment envisagé de supprimer la dette des pays "en développement"
qu’on estime à environ 2000 milliards de $ qui pèse sur les plus pauvres.
On n’a pas envisagé un investissement massif au sud sous forme de partenariats
mutuellement profitables (je songe à un accord énergie solaire contre nourriture
et technologie entre l’afrique du nord et l’europe par ex).
On n’intègre pas dans les recherches de la solution à cette crise, la crise
énergétique (différée mais inévitable si on ne fait rien) et surtout la crise
écologique majeure (dont climatique) qui peut survenir à échéance courte.
On n’a pas compris le danger énorme du "One size fits all", de l’uniformité des
politiques économiques pronée par tous les principaux acteurs du système (OMC
FMI et banque mondiale, transnationales, etc).
Si on s’est vautré à échelle mondiale et qu’il n’existe aucun système alternatif
à examiner on fait quoi ?...
On n’a pas digéré le chantage catastrophique perpétré contre nos sociétés par des
entreprises "too big to fail" qui accaparent l’essentiel des bénéfices et nous laissent
leurs dettes quand ça va mal.
Tant de chantiers à ouvrir et une caste autiste aux commandes.
Nous sommes mal barrés dans tous les sens du terme.
Je doute personnellement qu’un énième "Service Pack" au seul système d’exploitation des ressources humaines et naturelles en cours (à grande échelle) suffise.
Il faut cependant partir de quelque chose et cette possible rencontre est souhaitable.
Cependant, seuls les esprits formatés qui nous ont envoyés dans le mur auront voix au
chapitre, une évidence très préoccupante.
Un second point dramatique est constitué par les "lois mondiales" de l’OMC qui instaurent
le principe (débordant largement le champ économique) du modèle unique, qui en soit est une
recette grandiose pour désastres planétaires. La réforme profonde de l’OMC devrait être au
menu.
On pourrait y ajouter des mesures contre l’agrandissement jusqu’à la démesure (Too big to fail)
de structures économiques conçues pour séquestrer la richesse pour une minorité en étant bien
trop vitales pour que nos sociétés les laissent tomber en cas de désastre. Le système a favorisé
la création de ces "monstres économiques" qui sont bien plus aspirateurs de richesses pour une
caste hyperminoritaire que créateurs d’emplois et sont par essence des maître-chanteurs avant
la crise (pour séquestrer les profits) et pendant la crise (en condamnant le citoyen à les sauver).
La taxation des transactions financières devra aussi veiller à ce que l’argent aille plutôt se
frotter au monde réel qu’aux lumières d’une économie "casino".
La convergence des 3 crises (énergétique, écologique et économique) pourrait nous mettre à genoux même si personne ne veut le croire.
Il n’est pas sûr que nous ayons beaucoup de cartouches encore dans le barillet...
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