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Les commentaires de jjwaDal



  • jjwaDal marcoB12 5 février 2009 20:30

    Déjà le titre de l’ouvrage de Jean-marc Jancovici est grotesque, même si ses idées
    sont souvent bonnes.
    Ensuite imaginer changer d’ère en faisant un peu moins de conneries sur le plan
    écologique c’est croire au père noël.
    Aussi longtemps que la sphère financière continuera à détourner l’essentiel des profits
    de la croissance (le cas depuis 20 ans), aussi longtemps que des flambeurs de casino
    auront le quasi-monopole de la création monétaire (plus de 90% via les crédits) et
    engrangeront les gains sans partage (avec les Etats par ex...) pour socialiser leurs pertes
    collossales à chaque fois que nécessaire, nous aurons des pécadilles pour évoluer vers un monde moins
    insensé et donc nous seront toujours en retard par rapport aux problèmes à résoudre.
    Des gens fauchés ne vont pas adopter des solutions écoresponsables plus coûteuses
    et un Etat fauché ne va pas pouvoir accorder des crédits d’impôts pour tout et n’importe
    quoi...
    Sans revenir sur le paradigme économique dominant et sans revoir les règles du jeu
    nous sommes condamnés à échouer et une liste à la Prévert de bonnes mesures n’y
    pourra rien.



  • jjwaDal marcoB12 2 février 2009 10:00

    Après énormément de lectures (dont celle-ci que je n’avais pas encore lue) je suis
    également convaincu que ce qui arrive sera dans son ampleur pire que la grande
    dépression des années 30 et laissera une empreinte durable bien pire que son ancêtre
    car elle va percuter le peak-oil et un grand nombre de problèmes habilement dissimulés
    sous le tapis depuis des décennies...
    Quand on voit que depuis le début des années 70, on s’est collectivement résigné au
    chômage massif (chiffres truqués pour cacher la misère), à la précarité et au RMI pour
    des pécadilles comparées à ce qui arrive, on frémit à l’idée de ce qui nous attend pour les
    deux décennies à venir (sans doute bien plus)...
    Ce n’est même pas que nous soyons incapables de trouver les formules pour nous en
    sortir, c’est que le système et les élites ne peuvent s’y résoudre par formatage idéologique,
    isolation hermétique du monde réel et des contradicteurs, désintérêt profond pour notre sort
    commun et perversité (je citais plus haut Wall Street empochant une mégaprime pour
    nous avoir envoyé dans le mur).
    Je suis au jour le jour les tentatives désespérées d’Obama aux USA et comme Krugman,
    ce jour, le voit piétiner dans les mêmes ornières.
    Le troupeau aveugle pensait que les bergers les conduisaient vers de verts pâturages et c’était
    vers l’abattoir.
    A qui se fier, je vous le demande ?...




  • jjwaDal marcoB12 1er février 2009 13:56

    @ eric Lombard
    Tout à fait d’accord pour les USA et bravo pour les économies.
    Si vous lisez l’anglais je viens de parcourir cette page sur le site "earthpolicy.org"
    où L Brown montre le potentiel énorme des économies d’énergies aux USA comme
    dans le monde si on choisit les bonnes formules déjà connues (pour résumer au lieu
    d’augmenter de 30% d’ici 2020 la consommation mondiale d’énergie pourrait baisser
    de 6% par rapport au niveau de 2006 (les USA étant ceux pour qui ces économies sont
    les plus substantielles).).
    Nous en sommes à 1200kwh/an mais l’eau chaude vient du gaz...



  • jjwaDal marcoB12 1er février 2009 05:20

    @Hieronymus
    Ce système obscène que fût l’"American way of life" et par extension le modèle occidental peut
    sans doute continuer encore quelques temps avec des ajustements majeurs.
    Le premier est la réduction drastique des dépenses de fonctionnement via (par ex) l’autonomie énergétique
    qui est à notre portée en moins de 25 ans, eu europe comme aux USA . Une énergie produite localement,
    sans cartel, sans spéculation, sans limite des stocks. Le développement d’une économie du recyclage à
    grande échelle peut aussi nous rendre largement autonomes des prix mondiaux des matières 1ère et
    bien sûr les économies d’énergie et l’efficacité énergétique.
    Dépenser moins car nous allons gagner moins (déjà le cas depuis des années mais était caché par le
    crédit...).
    Le second est la prise à contre-pied de la mondialisation pour des raisons de survie. Transférer une
    large part de nos entreprises de main-d’oeuvre en chine et ailleurs pour miser sur la high-tech est un
    jeu de dupe où le perdant est clairement connu. Les chinois font déjà de la high-tech...
    Mais pire l’explosion du commerce international est une catastrophe écologique (émissions de CO2)
    et la dérégulation de ces mouvements de marchandises a instauré la fameuse course au "moins-disant
    social" (the race to the bottom).
    Je ne vais pas m’étendre sur l’absolu nécessité de réguler la finance et le retour de la création monétaire
    dans les mains des Etats souverains (marginalisation de l’usure et banalisation des prêts à taux zéro
    dans de nombreux secteurs de l’économie réelle, autre point majeur du "dépenser moins car nous
    gagnerons moins").
    Quand on donne 200000€ à un constructeur pour nous bâtir une maison on rémunère un travail,
    des ouvriers, de l’expertise, de la sueur. Quand le banquier crée 150000€ pour nous les prêter il a
    le droit de se rémunérer 50,60,80000€ pour un travail quasi inexistant (où sont ses matériaux, ses
    équipes d’ouvriers, son expertise (en dehors de la vérification que la traite se passe bien ?...).).
    Enfin (pour être court) favoriser les gains du travail sur ceux du capital (on peut vérifier l’existence
    d’une contrepartie au travail, mais on a vu que la finance peut engranger des gains fantastiques
    en spéculant sur le prix de la nourriture ou de l’énergie ou en produisant qu’une pyramide de dettes
    capables de mettre la totalité de l’économie à genoux).
    Peut-être nos élites peuvent comprendre qu’il y a bien plus à craindre de la finance que du syndicalisme,
    si nous sommes assez nombreux à le dire bruyamment...



  • jjwaDal marcoB12 31 janvier 2009 22:02

    J’ai pris connaissance de la lettre d’Hansen dès sa parution (au point de faire un article
    rebondissant sur elle).
    Je trouve Hansen naïf sur de nombreux points : on ne va pas cesser de construire des
    centrales à charbon ou les éliminer (surtout les récentes) en l’absence d’alternatives soit
    du côté des économies d’énergies ou de la génération (renouvelables par ex) plus
    sûrement d’une combinaison des deux (entreprise annoncée aux USA et en europe).
    Nous sommes au minimum à 10 ans de la 1ère centrale à charbon dotée d’un dispositif
    commercial de capture et stockage (combien de centrales à équiper, à quel coûts et
    surtout dans quels délais ?...).
    Le nucléaire nécessite un investissement majeur et n’est pas exportable au monde entier
    pour les raisons que l’on connait. Y consacrer des sommes conséquentes est freiner le
    développement des économies d’énergies (chez nous) et du développement des renouvelables qui
    peuvent eux s’installer sur toute la planète. Par ailleurs l’électrification du parc automobile
    est vue partout comme un incontournable pour se sevrer du pétrole.
    Quel est le meilleur investissement ?
    Une taxe-carbone finirait immanquablement par être corrolée (aussi) au nombre de kms
    parcourues par les marchandises ce qui prendrait à contre-pied le processus de mondialisation
    poussé par le tryptique FMI-Banque Mondiale- OMC et les élites dans leur ensemble.
    Cela équivaudrait à restaurer les taxes douanières concrètement quasi-inexistantes en 2009.
    Imaginer que tout ce joli monde va se faire "hara-kiri" pour nous sauver la mise est de
    l’angélisme.
    Les chinois se développent au charbon car nous n’avons pas (par myopie et aveuglement)
    développé les renouvelables à partir des années 70.
    Sinon les chinois en auraient largement disposés et n’étant pas fous les auraient massivement
    adoptés. Nous payons des décennies d’erreur. Bien pire est à venir si nous faisons de mauvais
    choix une fois de plus...



  • jjwaDal marcoB12 31 janvier 2009 20:12

    Personne ne peut prédire ce qui sortira de cette crise, car si les faits parlent d’eux-mêmes
    pour une poignée de citoyens réveillés, l’immense troupeau aveugle continue à croire les grands
    médias, la pub, l’idéologie économique dominante et à voter pour des partis (UMP ou PS chez nous)
    qui n’ont d’autre projet que de sauver la mise à un système profondément inégalitaire et dément
    dans ses fondements.
    Songeons que notre civilisation entière est toujours basée sur le gaspillage à grande vitesse de
    ressources finies transformées en déchets pour le bénéfice d’une fraction infime de l’humanité.
    Elle est donc mortelle depuis le départ et nous l’avons tous oublié, grâce au lavage de cerveau
    quotidien que nous subissons tous à des degrés divers.
    Le tableau global est bien plus mitigé que votre bilan à charge qui plaide pour la catastrophe.
    N’oublions pas que manquer d’énergie, de nourriture, de matières premières serait extrêmement grave
    quand manquer d’une ressource virtuelle (la monnaie) reflète une erreur interne du système humain et
    non une contrainte externe bien plus redoutable.
    Il suffirait d’un pas de côté (les Etats reprenant le contrôle de la création monétaire par ex en
    banissant l’usure de larges pans de l’économie, une course globale aux renouvelables, une taxe
    carbone au prorata des distances franchies par les marchandises, etc...) pour changer radicalement
    notre avenir commun.
    Cela semble moins probable que le cauchemard qu’on semble nous préparer pour perfuser un peu plus
    un système à l’agonie (songeons aux élites de Wall Street engrangeant 18 milliards de $ de "primes"
    en 2008 au milieu d’une récession gravissime dans un syndrôme "take the money and run...").
    Tant pis pour tous ceux qui ont eu la naïveté de croire dans un monde factice.
    Et merci de nous remonter le moral...



  • jjwaDal marcoB12 31 janvier 2009 09:43

    Il est prévu 25% d’électricité issue de renouvelables en 2025 pas 2015...
    Globalement d’accord avec votre article essentiellement factuel.
    Je garde personnellement présents à l’esprit les faits suivants : les USA
    peuvent s’ils le veulent être totalement et durablement autonomes sur le plan
    énergétique en très peu de temps (moins de 20 ans s’il le faut), sont de loin les premiers
    exportateurs agricoles, une situation appelée à durer et qui impose un minimum
    de respect et enfin de loin la première puissance militaire (par les matériels
    et la technologie au sens large).
    Des atouts gigantesques qui longtemps encore imposeront le respect.
    Le discours d’Obama (destiné à redonner la confiance, une valeur plus dépréciée
    que les valeurs boursières) va au-delà d’un rappel de la puissance US. Il tranche
    vraiment avec l’ère Bush (fils et père).
    Il est clairement bien trop tôt pour préjuger de ce qu’il va réellement faire.



  • jjwaDal marcoB12 29 janvier 2009 08:58

    Blague à part, je suis devenu végétarien il y a 20 ans, non pour laisser manger les affamés
    car j’étais conscient de l’ampleur du gaspillage alimentaire à toute échelle et des problèmes
    d’accès sélectif à la nourriture, mais pour ne pas être complice.
    Les partisans de la décroissance à mon sens ne veulent pas être complices d’un système
    malsain, mais oublient souvent que c’est la décroissance des inégalités et du gaspillage
    qui doivent être les coeurs de cible et qu’il n’y a aucune limite contre laquelle nous soyons
    condamnés à nous fracasser.
    Je pense qu’il vaut mieux se concentrer sur la mise à mort d’un système d’une démence avérée
    qui a consisté à baser une civilisation entière sur des ressources finies pour les transformer en
    déchets avec une répartition des richesses extrêmement mal faite. Tout est là.
    Ce système linéaire condamné dès le début (demain est un autre jour...) est à l’agonie et va mourir,
    que nous aboyons ou non.
    L’énergie est à la base de notre civilisation et nos capacités opérationnelles et elle ne manquera
    jamais dès lors qu’on tape la ressource solaire. A partir de là tout est envisageable.
    Le problème démographique était le seul capable de nous envoyer dans les décors et on sait qu’il
    ne va pas le faire.
    En amont une corne d’abondance énergétique intarrissable, en aval des boucles d’utilisation des
    "matières 1ère" fermées avec une déperdition minimale compensé par des synthèses organiques
    issues du vivant (agriculture par ex), nous aurions pu (nous pouvons et allons) emprunter une
    autre voie.
    Ce n’est pas celle de la décroissance, c’est celle du bon sens retrouvé quand on n’a plus le choix...



  • jjwaDal marcoB12 28 janvier 2009 20:12

    Si je la pratique je n’y crois pas à grande échelle car ses théoriciens me semblent oublier
    que la Terre n’est pas un système fermé.
    Nous venons par ex de débuter l’ère solaire qui va nous donner accès à une source d’énergie
    infinie à notre échelle et virtuellement éternelle.
    Notre soucis de matières premières pourra être largement réglé par un haut niveau de recyclage
    lui-même directement tributaire des disponibilités énergétiques et leur coût.
    Au-delà une chimie organique remplacera la plupart des éléments manquants ou devenus rares.
    Mais certes il faudra décroître fortement le niveau de gaspillage et d’inégalités et plus simplement
    le niveau de connerie ambiant qui fait de nous des monstres environnementaux au quotidien sans
    même nous en apercevoir.
    Sur le papier tous les avenirs nous sont encore possibles et la décroissance semble le moins probable.




  • jjwaDal marcoB12 27 janvier 2009 21:32

    Tout à (quasiment) été dit mais comme personne n’écoute.
    Les agrocarburants actuels sont une idée aussi mauvaise que le moteur thermique.
    Leur mariage peut facilement engendrer des monstres (combinaison de deux
    rendements pitoyables), comparé aux alternatives, alors que la pression sur les terres agricoles et les
    écosystèmes naturels n’a jamais été aussi grande.
    Certes, pour des usages locaux et à petite échelle, l’aventure du jatropha ici et de l’opuntia
    là (transformé en biogaz) peut être une bonne idée.
    On sait que la meilleure filière est le biogaz qui permet de valoriser aussi nos déchets organiques
    et de retourner les minéraux au sol. Après, bien sûr que les algues sont préférables aux végétaux
    terrestres, mais pour faire quoi ?...
    Je l’ai dis ailleurs, les agrocarburants pourraient nous sauver la mise si la responsabilité humaine
    dans le réchauffement est exacte, mais à travers des utilisations et filières très différentes de ce
    que vous décrivez.
    Le sujet est d’une grande complexité. Il me passionne et je ne prétends pas en avoir fait le tour.



  • jjwaDal marcoB12 26 janvier 2009 09:54

    Beau sujet, sur une série que j’ai appréciée et vais essayer de me repasser.
    Nous sommes très peu en 2009 à pouvoir voir le monde comme le voyait le
    personnage du prisonnier, même si je vis au quotidien dans un "village" pas
    bien différent du héros de la série.
    L’ampleur de la désinformation par les médias, le niveau de lessivage de cerveau
    quotidien (il m’a fallu complètement renoncer aux médias traditionnels) par un
    environnement absurde (celui de la pub omniprésente par ex), le formatage
    précoce de choix de vie (alimentation carnée pour tous, tout le monde chie dans
    de l’eau potable, etc...) tout serait à rediscuter et il n’en est pas question.
    Le sommeil à toute échelle (y compris des Etats laissant la création monétaire à
    des entreprises privés pour nous plonger tous dans un endettement esclavageur, par ex)
    ne sera troublé que le jour où la nature sifflera la fin de partie.
    Je ne crois plus à un réveil collectif. Nous sommes une civilisation de drogués dépendants
    qui avons abdiqué notre droit à la liberté.



  • jjwaDal marcoB12 22 janvier 2009 20:02

    Je suis également intéressé par la perspective de l’accès à un autre langage génétique
    pour l’intérêt scientifique majeur que cela représente.
    A titre personnel, le saint-graal de l’amoureux de Mars est de découvrir des composés
    azotés, soit des traces de NH3 dans l’atmosphère (une annonce de l’ESA apparemment
    démentie ensuite), soit des sels d’ammonium ou des nitrates.
    Sans héritage azoté majeur sur place, on ne transformera jamais cette voisine en nouvelle
    Terre habitable.
    Je n’arrive pas à concevoir que l’héritage ammoniaqué de Mars se soit volatilisé en laissant
    une poignée de molécules d’azote. Pour moi, ça ne colle pas.
    Maison...



  • jjwaDal marcoB12 22 janvier 2009 09:37

    L’examen de nombreux terrains martiens montre un phénomène de fracturation du sol
    (bien visible sur le site Phoenix) ainsi que d’autres liés à la sublimation de volatils qui doivent
    faciliter à la belle saison le larguage dans l’air de volatils gazeux piégés dans la croûte
    superficielle. A priori seule une montée en pression du gaz et donc une production quasi-continue
    peut expliquer qu’au-delà d’une limite la pression trouve un chemin vers la surface.
    L’alternative est du gaz fossile, subitement confronté à une bouffée de chaleur géothermique
    mais on peut penser à une montée en pression plus rapide brisant tout obstacle au-dessus sans
    attendre une microfracturation en surface liée à la belle saison.
    Ah oui !... Pour ceux qui veulent rêver je conseille ce site contenant les images de MRO, des
    photos ayant la plupart du temps plus d’un Go (résolution au m) et qu’on peut visualiser sur une
    bonne bécane (récente) avec les FWTools (utiliser OpenEV).
    On y voit des choses extraordinaires notamment les "araignées" du pôle sud, les impacts récents
    ou les ravines en gros plan.



  • jjwaDal marcoB12 21 janvier 2009 20:36

    Vous allez plus vite que moi aux conclusions.
    Disons déjà que rien ne prouve que la vie soit apparue sur Mars (elle aurait pu être
    importée de la Terre et vice-versa). Elle est apparue dans le système solaire, nous le savons...
    On est quasi sûr que Mars a connu les conditions précoces favorables à l’apparition de la vie
    (dans le cadre des limites de nos connaissances actuelles) et les a maintenu au moins durant
    de l’ordre du milliard d’années. Si des bactéries y ont vu le jour, elles avaient tous les atouts
    pour survivre jusqu’à maintenant et sans doute les conditions favorables.
    Par ailleurs Mars a nécessairement eu un héritage en méthane initial meilleur que la Terre et
    a connu de bien meilleures conditions pour le conserver (au sud surtout).
    Le méthane détecté au-dessus d’une région clignotant déjà de deux
    signaux (a priori) favorables à l’hébergement dans le passé de la vie peut-il être d’origine abiotique ?
    Oui. D’origine biotique mais fossile ? Oui, encore. D’origine biotique et contemporain ? C’est
    le fait que la réponse à cette question puisse être "oui" qui donne du piment à l’histoire.




  • jjwaDal marcoB12 21 janvier 2009 17:33

    Il y a pas mal de glace d’eau sur Mars, on le soupçonnait dès l’invention du télescope
    en raison du changement de taille des calottes polaires suivant la saison.
    La nouveauté n’est pas là : elle est plutôt de la découverte en rafales d’indices appuyant
    fortement la possibilité d’une vie passée possible et donc présente...
    On considère comme probable un volcanisme actif il y a quelques millions d’années au pire.
    Donc Mars n’est pas refroidie à coeur et a pu maintenir plus longtemps que prévu un champ
    magnétique et fournir une source d’énergie à d’éventuelles formes de vie à sa surface
    puis dans sa croûte.
    La datation absolue des terrains martiens est sans doute à revoir entièrement car de nombreux
    impacts sont survenus (visibles sur photos satellites) récemment, montrant que le taux d’impact
    est supérieur à ce qu’on estimait. En conséquence les terrains martiens sont plus jeunes et donc
    l’épisode humide a dû durer plus longtemps que prévu augmentant les chances que la vie ait pu
    apparaître.
    On a la preuve à travers les argiles et carbonates que la présence d’eau en surface a été durable
    au moins dans certaines régions favorisant l’apparition de la vie.
    Dans une de ces régions il faut aujourd’hui ajouter à ces deux indices celui d’ un
    relargage de CH4 qui peut émaner de sources vivantes...
    En pratique les bactéries une fois présentes peuvent résister à tout et les modèles prédisaient
    une coprésence d’eau et de CO2 dans le sous-sol (donc 3 des 4 éléments basiques du vivant).
    Il n’y a aucun obstacle à la présence d’une vie bactérienne actuelle dans le sous-sol martien.



  • jjwaDal marcoB12 21 janvier 2009 05:41

    En résumé, la formation abiotique de CH4 et des hydrocarbures dans l’Univers et dans
    les systèmes proto-stellaires est connue et banale.
    La Nasa vient d’annoncer que Titan contient des centaines de fois plus d’hydrocarbures
    que la Terre et qu’un seul grand lac titanien recèle plus de méthane que la totalité des
    réserves connues sur Terre. Personne ne songe à la vie comme origine.
    On sait qu’encelade en contient et il y en a en fait un peu partout, surtout dans les corps
    glacées du système de Kuiper et du nuage de Oort.
    Mars s’est construit dans une zone et à un moment (soleil faiblard) où il lui était facile d’avoir
    un patrimoine initial en méthane (et ammoniac) plus substantiel que la Terre.
    En particulier on sait via les images des satellites récemment mis en orbite de Mars que la fréquence
    des impacts est supérieure à celle à laquelle on s’attendait (proximité de la ceinture d’astéroïdes).
    On sait qu’il a fait très froid très tôt sur Mars (très nombreux hivers nucléaires dûs aux impacts, la
    gravité plus faible (entre autres) maintenant les poussières en haute atmosphère plus longtemps)
    et donc la formation de clathrates de méthane sans doute très importante.
    La chaleur peut les casser et libérer CH4, mais de vastes zones de Mars se montrent pas trace de
    ce volcanisme ancien.
    D’excellent podcasts consacrés à Mars (mp3) sont sur le site de "ciel et espace radio" ou "Astronomy
    cast".



  • jjwaDal marcoB12 18 janvier 2009 13:45

    Réponse tardive, car j’aurais dû la faire plus tôt pour recentrer le débat.
    Quel mal y aurait-il à chercher à retrouver des taux de CO2 atmosphériques comparables
    à ceux que la terre a connu pendant les derniers 650000 ans (sans doute bien plus) ?...
    J’évoque un projet qui permettrait de réduire nos émissions (par contre-émissions) bien plus
    efficacement que le nucléaire et la totalité des autres renouvelables, sans nous contraindre
    à court terme à des investissements majeurs et des mises au rebut prématurées, sans attendre
    des chinois (qui rejettent bien moins de CO2/hab, ont un PNB/hab bien inférieur au nôtre
    et sont bien plus nombreux que nous...) qu’ils prennent systématiquement les solutions
    les moins polluantes et les plus coûteuses (nous ne l’avons pas fait depuis des décennies
    en étant bien plus riches), sans prendre brutalement à contre-pied la mondialisation
    et l’automobile individuelle et donc sans se heurter à une opposition vive.
    Le débat sur l’utilisation des terres est un faux débat. On les a trouvées pour le coton, le tabac
    le vin, pour nourrir notre appétit invraisemblable de viande, pour la foutaise que sont les
    agrocarburants pour moteur thermique.
    Les surfaces existent. D’ailleurs, le recours aux algues (macro et micro) réduirait de beaucoup
    le besoin en terres agricoles.
    Technologiquement, enfouir dans des décharges recouvertes du carbone solide limiterait
    aussi tous les risques inhérents au CO2 gazeux, quitte à taper dans ces stocks plus tard
    quand les niveaux de CO2 auront diminués.
    La culture de végétaux n’est pas de la high tech coûteuse, pas plus que la méthanisation
    ou la pyrolyse de ceux-ci.
    Qu’est-ce qui nous empêche d’aider la nature à pomper du CO2 pour revenir aux taux
    préhistoriques au cas où la majorité des experts du climat n’auraient pas tort ?...



  • jjwaDal marcoB12 18 janvier 2009 11:39

    Il n’est pas sûr que nous connaissions tous les paramètres intervenant dans le climat, mais
    nous savons notre difficulté à les quantifier précisément.
    On est face à un niveau de complexité (voire de chaos) rarement rencontré ailleurs.
    Mais, quand de très nombreux glaciers dans le monde entier régressent significativement
    dans une tendance pluri-décennale, quand une surface deux fois grande que la France
    (en sibérie) se libère du permafrost et gagne 3° en moyenne en 50 ans, quand les volumes et
    surfaces de la calotte nord expriment une tendance longue à la baisse notable, quand tellement
    d’indices s’ajoutent, on peut difficilement récuser la théorie du réchauffement global.
    On peut récuser notre implication.
    Typiquement on entend qu’il y eu une époque où il y avait bien plus de CO2 dans l’air ou
    qu’il y avait bien plus de CO2 et des températures pas bien différentes, ou que la température
    a monté avant le niveau de CO2, etc...
    Il n’y avait pas 7 milliards d’humains à nourrir sur Terre à l’époque...
    Qui nous dit qu’il n’y aurait pas eu un déclin majeur de la productivité des océans (acidification)
    et des terres (pluies acides) ?...
    Tous les autres paramètres à l’époque nous sont largement méconnus. On peut imaginer
    une configuration astronomique réfrigérante et un taux élevé de CO2 arrivant à peine à
    contrebalancer.
    Par ailleurs un mécanisme naturel capable de faire basculer significativement le taux de CO2
    est le volcanisme. Or il injecte aussi dans la stratosphère des aérosols bien plus réfrigérants que
    la quantité de CO2 injectée. Une période continue de volcanisme peut refroidir globalement
    et durablement quand le taux de CO2 grimpera continument.
    Ce mécanisme est bien différent d’un larguage anthropique ou émanant de la biosphère.
    Jamais des mécanismes naturels n’ont injecté autant de gaz à effet de serre en si peu de temps
    de cette façon, tout en déboisant de façon globale et retournant (donc dégazant) une large surface
    des terres émergées. La perte des sols en matière organique est globale, par ex.
    Nous sommes peut-être dans une nouvelle ère géologique (l’anthopocène) sans que le rapport
    signal/bruit soit encore indéniable.



  • jjwaDal marcoB12 17 janvier 2009 21:56

    @ gdm

    Je n’y crois pas. La collecte de données est prioritaire et se fait de bien des façons par des
    équipes différentes (russes, européennes, USA).
    Il faudrait imaginer un complot généralisé pour empêcher par le recoupement des données
    de prouver l’erreur ou la fraude, ce à quoi je ne peux croire.
    Après les crédits scientifiques n’étant pas infinis. On sait que les partisans du Big-bang ont
    plus de crédit que ceux des théories alternatives, que ceux de la matière noire en ont plus que
    ceux théorisant une modification de la loi de la gravité, etc...
    C’est dommage, c’est comme ça.
    Tôt ou tard une mauvaise théorie rencontre des données impossibles à couler dans le moule
    qui font regarder ailleurs et poser les bonnes questions qui vont la mettre en pièce.




  • jjwaDal marcoB12 17 janvier 2009 16:45

    Merci,

    Je pense l’être.
    Je suis déjà rassuré que les "décideurs" (y compris aux USA) soient d’accords sur le principe
     d’une assurance.
    Eux savent que nos sociétés pourraient être impactés violemment sous tellement d’aspects qu’une
    modification du climat est Le plus grand prédateur de l’espèce humaine.
    Il faut lire "Plan B 3.0" de Lester Brown par ex pour comprendre l’immense menace que
    constitue en Asie la dégringolade des nappes phréatiques (bulle agricole dûe à une surexploitation
    insoutenable) qui va s’ajouter à la diminution de la fonte estivale des glaciers en retrait, au point
    que des fleuves majeurs devraient devenir saisonniers quand il n’y aura plus grand chose à pomper...
    Il faut intégrer le coût du (possible) déplacement/protection des infrastructures côtières
     (un rapport envoyé il y a peu au président US), les conflits liés à la ressource en eau, les migrations
    trans-frontières, l’acidification des eaux superficielles des océans, le changement probablement
    obligatoire des infrastructures énergétiques et de transport, le coût économique des anomalies climatiques,
    la migration des maladies tropicales, tellement de choses...
    Dans la pire hypothèse, ce ne sera pas "le jour d’après" et nos descendants vivront dans un monde
    bien plus dangereux , imprévisible (au niveau alimentaire notamment) violent et sans doute inégalitaire.
    Les scientifiques savent pour la plupart que les mécanismes climatiques sont d’une complexité féroce
    et qu’ils méconnaissent énormément de choses.
    J’attends la théorie montrant que l’acidification des océans est sans danger
    et dûe au soleil, que nous sommes dans un monde qui se refroidit en dépit de la majoration
    des gaz à effet de serre, du retrait des glaciers, de la diminution en volume et surface de la calotte nord,
     de la migration des animaux, de la fonte du permafrost, du dégazage du méthane en zone arctique, etc...