@Massada : Dans votre magnifique propagande, vous vous prenez les pieds dans le tapis.
Car enfin, qu’est ce qui permettrais éventuellement une « harmonie » entre Gaza et Israël ? Le retrait israélien unilatéral de Gaza.
Donc, si en se retirant unilatéralement de Gaza, il serait possible de vivre « en harmonie » avec les « terroristes » du Hamas ; ce serait encore plus possible avec les « modérés » du Fatah en Cisjordanie.
En se retirant...
Merci d’avoir démontré brillament que le noeud du problème est bien la colonisation, et qu’il suffit qu’israël se retire des territoires occupés pour que la paix soit possible.
@Massada :
Il y’a eu un raccourci dans mon texte. Je parlais des Brigades Al-Aqsa, mouvement armé « lié au Fatah » mais qui a certes une grande autonomie « opérationnelle ».
Donc oui, les membres des brigades Al-Aqsa à Gaza ont participé aux combats, même si ce fut sans ordre de l’Autorité Palestinienne.
Quant à décrédibiliser l’Autorité Palestinienne, elle le fait très bien toute seule, de part sa coopération sécuritaire avec l’occupant d’une part et de part sa corruption endémique d’autre part. Le dernier exemple en date d’un palais à 13 millions d’euros en est un exemple flagrant.
Enfin, un article de fond, réfléchit et argumenté, celà fait plaisir et je tiens à en féliciter l’auteur. Je partage en partie son analyse, mais pas tout. Oui, pour comprendre le conflit israélo-palestinien d’aujourd’hui, il faut s’arrêter sur ce qu’est le Hamas, l’analyser de manière dépassionné.
Ma principale divergence avec l’auteur est sur la nature islamique du Hamas. Le Hamas est, me semble-t-il, un mouvement de résistance qui a un projet politique pour un futur état palestinien : l’islam. Tout comme le FPLP est un mouvement de résistance qui a un projet politique laïque et marxiste, ou tout comme le Fatah a également un projet politique.
Si le Hamas parvenait à établir un état de fait dans la bande de Gaza ; c’est à dire contrairement à l’autorité palestinienne en Cisjordanie, à avoir la maîtrise totale de son sol et de ses frontières, cela mettrait également un terme au rêve d’unité du peuple palestinien.
Aujourd’hui, qu’ils soient de Gaza, de Cisjordanie, ou réfugiés, le peuple palestinien est uni dans un but, avoir un Etat. Si un état de Gaza devait advenir de facto, ce serait la fin du rêve d’unité du peuple palestinien. Et surtout, de même que le retrait unilatéral d’Israël à Gaza a permis de poursuivre la colonisation en cisjordanie, un nouvel accord de long terme serait également pour Israël une manière de durcir encore la colonisation en cisjordanie, puisqu’un état palestinien existerait ailleurs, à Gaza.
De ce fait, le Hamas est en passe de passer d’un acteur de premier plan de la résistance palestinienne à celui de fossoyeur de l’unité palestinienne et du rêve d’un état sur les frontières de 67 (sans même parler d’un état unique sur Israël et la Palestine)
@GrandGuignol :
Je dis que nous sommes face à une forme nouvelle de dictature. Et que pour renverser une dictature, il ne suffit pas de grandes déclarations.
Il faut un vrai « Plan B » dont je ne vois pas l’ombre d’un commencement pour le moment.
Donc réfléchissons au plan B, mais sérieusement, concrètement. La question est simple :
Pour quelqu’un qui « suit depuis quelques temps déjà » la situation en Syrie, votre article est étonnamment simpliste, pour une situation extrêmement compliqué. Combien de factions se battent-elles en Syrie, pour combien de but différents ?
La Syrie est immense bordel. Il y’aurait eu une chance de sauver le peuple syrien quand la principale opposition à Bachar Al Assad était une opposition laïque et démocratique. Les occidentaux ont laissé pourrir la situation. On voit le résultat : le choix entre Daech et Assad, entre la Peste et le Choléra....
La crise grecque nous a démontré que la stratégie prônée jusqu’alors par le Front de Gauche et notamment le PCF de « ré-orienter » l’Europe en s’appuyant sur un rapport de force et la légitimité populaire rencontre un niveau de résistance de l’oligarchie qui n’avait pas été prévu ni anticipé.
Si un parti de la gauche anticapitaliste venait à prendre le pouvoir en France ou en Espagne, pourraient-ils réussir là où la Grèce à échouer. On peut l’espérer... Mais il serait totalement inconscient de ne pas se préparer à l’échec. C’est cette impréparation qui a conduit Tsipras à devoir signé « un révolver sur la tempe », le 3ème mémorandum.
Cela revient à peu prêt à dire qu’il faut se rebeller pour renverser un dictateur sans préciser comment. Face aux chars, comme face aux diktats de la BCE, le rapport de force fait qu’avec les meilleurs intentions du monde on peut perdre.
NB : Sachant qu’il parait impossible de passer des semaines, des mois, à préparer matériellement un changement de monnaie alors que les banques sont fermées, qu’on ne peut plus retirer d’argent...
@bakerstreet :
« Etant bien confortablement assis sur ma chaise, en France, avec un revenu assuré, un toit etc... je ne me permettrais pas de donner des leçons à ceux qui jouent leur survie, au sens littéréal. » comme vous dites
Vous, par contre, vous ne vous en privez pas.
Dans le monde merveilleux des idées, j’aurais envie d’applaudir à cette belle déclaration ; elle est en phase avec ce que je crois juste. Mais le mieux étant parfois l’ennemi du bien, je comprends également que Tsipras ait cédé.
La vérité est crue : en rejoignant l’€uro, tous les pays de l’UE se sont mis la corde au cou. Sauf que comme l’a démontré Tsipras, à se débattre, on ne fait que resserre le nœud. L’adversaire en face ne respecte aucune règle, aucun principe, ni la démocratie ni même le bon sens économique. Seul lui importe que son idéologie - le libéralisme - triomphe, quel qu’en soit le prix à payer. Et ils sont les plus forts.
C’est triste, désespérant même, mais hélas, une réalité difficile à nier.
Si Tsipras avait refusé de signer, que ce serait-il passé ? Les banques fermées, la Grèce dans l’incapacité de subvenir à ses besoins. Regardez l’Argentine, par quelles épreuves il a fallu en passer avant que le pays ne se redresse : combien d’argentins plongé non pas dans la pauvreté, mais dans l’indigence la plus profonde, combien de morts de faims, de froid, fautes de soins.
Qu’un chef de l’Etat prenne peur et refuse de plonger son pays dans le chaos, on peut le comprendre. OUi, l’expression « pistolet sur la tempe » n’était sans doute pas exagéré.
Si Tsipras avait refusé de signer, le pays aurait plongé dans le chaos. 4 présidents en 15 jours pour l’Argentine au plus fort de la crise. Syriza aurait été balayé, et qui pour prendre la relève ? Aube Dorée ?
Alors rien n’est simple. Syriza a fait une erreur dramatique en négociant avec la troïka sans avoir de « Plan B », en comptant sur sa force de volonté, sur le respect d’une volonté démocratique. Le résultat est là, un mémorandum qui prolonge un peu plus les souffrances du peuple grec, un peu plus sa propre agonie.
Mais que peu proposer « Unité Populaire » ? Comment sortir du noeud coulant sans passer par la faillite du pays, comment organiser un « Plan B » ?
Yannis Varoufakis lui même reconnait que c’est difficile, qu’il n’a pas de solutions immédiates. D’ailleurs, il n’a pas rejoint les rangs d’unité populaire et reste évasif sur un éventuel soutien futur à Tsipras.
Rien n’est simple....
Si vous étiez grecs, que feriez-vous ? Honnêtement, pour ma part, je ne sais pas.
Bref, il n’y a pas d’autres choix que de passer par une « faillite » du pays. Et je comprends que même dôtés des meilleurs intentions, Tsipras ait renoncé devant l’obstacle.
Oui, des pays ont déjà fait faillite et se sont redressés. De loin, d’un regard macroscopique, on peut dire que finalement, l’Argentine s’en est plutôt bien sorti et a redressé la barre. Mais de prêt, si on regarde ce que les gens ont vécu au moment de la faillite de l’argentine, la somme des souffrances individuelles des gens brusquement plongé au-delà de la pauvreté dans l’indigence la plus absolue, si on regarde la somme des gens qui sont morts de faims, de froids, faute de soins, ça laisse à réfléchir.
Alors oui, des grecs meurent déjà de faim, de froids, faute de soins, du fait de l’austérité. Mais justement, faut-il aller encore plus loin dans l’horreur et la souffrance en espérant que la lumière soit au bout du tunnel....
Alors entre deux maux, choisir entre charybde et sylla... Etant bien confortablement assis sur ma chaise, en France, avec un revenu assuré, un toit etc... je ne me permettrais pas de donner des leçons à ceux qui jouent leur survie, au sens littéréal.
Devant tant de mauvaises fois et de propagande, je préfère rester sans voix. Discuter avec vous ne sert à rien.
La propagande colonialiste à l’état pur. C’est juste navrant de bêtise.
@Massada :
Cet Israël que vous décrivez existe peut-être, à quelques détails prêt, à l’intérieur des frontières de 1967. La question n’est pas là :
La question est celle des territoires palestiniens occupés. Au-delà de la ligne verte, il y’a un peuple qui vit sous administration militaire qui ne peut connaître ni « démocratie » ni « développement » du fait de l’occupation.
De l’autre côté de la ligne vertes, la haine, c’est celles des colons qui multiplient depuis des années en toute impunité les attaques contre les palestiniens, jusqu’à la dramatique et récente mort d’un bébé.
La question est qu’Israël méprise et ignore le droit international, les résolutions de l’ONU et le droit de la guerre.
Qu’Israël se retire des territoires occupés derrière la ligne verte, évacue les colonies et laisse les Palestiniens s’essayer à la démocratie et au développement sans interférer et j’aurais alors bien moins de critique envers Israël.
Israël restera un pays à la démocratie bien imparfaite, comme par exemple les USA, mais ne sera plus un Etat Colonial, un état qui viole le droit international. Et alors oui, la critique d’Israël descendra fortement dans l’échelle de mes priorités.
Les colonies, c’est le coeur du problème.... Donnez nous donc votre point de vue là-dessus.
@Massada
Pour maintenir son régime d’occupation militaire, l’armée israélienne refuse de délivrer des permis de construire aux palestiniens, sur les territoires palestiniens eux-mêmes.
Et ensuite, vous dites que les palestiniens construisent illégalement,
Et vous direz demain qu’ils ne sont même pas capable de développer leur pays.
Donc, je la refais clairement.
Un palestinien demande à l’armée israélienne l’autorisation de construire un puit sur son champ.
L’armée israélienne le refuse.
le palestinien construit le puit quand même, après tout, c’est son champ.
L’armée israélienne détruit le puit.
Et après le petit massada va dire que les palestiniens ne sont pas capable de cultiver dans le désert...
S’il fallait encore une preuve de l’apartheïd dont sont victimes les palestiniens, ce serait justement le refus par l’armée israélienne de délivrer des permis de construire aux palestiniens sur les territoires palestiniens.
Bon, on arrête le délire, là ?
@Massada
Je me permettrais de citer le nom de deux héros de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, Nelson Mandela et Desmond Tutu. Tous deux furent des défenseurs des droits du peuple palestinien, notamment en échos à leurs propres luttes en Afrique du Sud.
Laissons la parole a Desmond Tutu :
“I have witnessed the racially segregated roads and housing in the Holy Land that reminded me so much of the conditions we experienced in South Africa under Apartheid,” Tutu added.
“Their humiliation is familiar to all black South Africans who were corralled and harassed and insulted and assaulted by the security forces of the Apartheid government.”
Maintenant, je note avec intérêt que ne sachant contrer les arguments de l’auteur du texte, vous essayer de dévier le sujet.
Il n’y a pas d’apartheid en israël, la preuve en est le statut des arabes israéliens. Outre les discriminations flagrantes dont ils sont l’objet, vous ne parlez pas de l’essentiel : les résidents de Jérusalem et les palestiniens de cisjordanie. Car c’est bien là que se trouve l’apartheïd et c’est bien ce dont parle l’auteur du texte.
@Pomme de Reinette :
Elu de la république oui. Payé non. C’est une fonction que j’exerce bénévolement.
@Massada
Quant aux Palestiniens vivant en Israël, ils ne veulent pas quitter leur terre ; même s’il faut y subir la discrimination. Cela se comprend. De même que je ne demanderais jamais à un jeune beur français se plaignant des discriminations qu’il subit en France d’aller vivre dans un pays arabe qui n’est en rien le sien.
Et encore, le parallèle n’est pas le bon, les Palestiniens vivant en Israël ne sont pas issus de l’immigration. Ce sont l’immense majorité des 80% de juifs israéliens (dont l’auteur de cet article d’ailleurs) qui sont issus de l’immigration.
Mais si les exemples issus de cet article, que vous ne niez pas, prouvant que la loi de ne suffise pas, je peux en rajouter.
Il y’a des écoles juives et des écoles arabes,
Alors le coup du raciste qui a un « ami noir » ou des exemples individuels de réussite qui masque la situation collective ne sert à rien.
Votre texte n’est qu’un tissu grossier de propagande qui est aisément démonté par les faits.
Précision : Il ne s’agit en aucun cas de la religion du chanteur, mais bien de ses prises de positions publiques en faveur de la politique de colonisation de l’Etat Israélien et de la répression militaire de l’armée d’occupation israélienne à l’encontre des palestiniens..
Il aurait été athé, catholique, musulman, boudhiste ou que sais-je, cela aurait été pareil à mes yeux...
@Pomme de Reinette :
Tout ce qui est dit dans le lien plus haut (que vous vous gardez bien de commenter) est argumenté et référencé.
@Massada
A propos de l’appel au boycott du chanteur juif américain Matisyahu au Rototom Sunplash Festival, je vous invite à lire les explication du mouvement BDS de Valence (en anglais malheureusement).
En résumé rapide, il apparaît que le chanteur Matisyahu a, à de nombreuses reprises, pris position en faveur de la politique de colonisation israélienne en Palestine, en soutien affirmé aux actions militaires de Tsahal, et qu’un membre de son groupe est lui même un colon.
Quant au festival, il se veut promouvoir la paix, l’égalité, les droits de l’homme et la justice sociale.
Donc oui, il y’a matière à se poser des questions quant à la présence d’un artiste soutenant activement la politique israélienne à un festival pour la paix.
Ce n’est pas parcequ’il est juif, mais parcequ’il a pris publiquement position en faveur de la colonisation. Si jamais vous êtes capable de comprendre la différence.
@Pomme de Reinette
BDS a appelé au boycott de ce chanteur non pas parcequ’il est juif, mais bien pour ses nombreuses et répétées prises de positions en faveur de la politique de colonisation du gouvernement israélien, et ce qui va à l’encontre des buts du festival : « la paix, l’égalité, les droits de l’homme et la justice sociale ».
Aucun antisémitisme donc, et un appel tout à fait justifié.
@Massada :
Sur la question des crimes du stalinisme et autres maoismes, ces « caricatures » du communisme comme le chantait si bien Jean Ferrat dans sa chanson « le Bilan », veuillez trouver ci-joint un argumentaire détaillé :
Communisme et capitalisme, démocratie et dictature : livre noir.
Je vous remercie d’y répondre en commentaire de ce blog pour ne pas dénaturer le fil de la discussion actuelle.
Je me ferais un plaisir de vous y répondre.
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