Aller de la gauche qu’on a à la Gauche qu’on veut…
Longtemps dénigré, le Front de Gauche n’est pas encore parvenu a réaliser en France la percée électorale qui s’est pourtant produite chez ses homologues grecs et italiens qui, là-bas, ont osé par les urnes ce qui doit logiquement constituer un effet d’entraînement incontournable, un enchainement inéluctable sur l’ensemble des politiques européennes.
Si le Parti socialiste subit une telle décrépitude actuellement - la cotte de popularité de son Président de la République atteint des records de bas-fonds historiques, d’autres, de plus en plus nombreux appellent à s’en séparer définitivement pour constituer une gauche d’efficacité - c’est peut-être aussi qu’il faille en chercher la cause non pas seulement dans les contenus de fond de sa politique mais bien plus encore dans la manière dont il s’adresse aux citoyens, à ses militants, dans la non-prise en compte absolu de son aile gauche réduite à un quasi silence puisque ce n’est pas elle qui gouverne. À peine un de ses représentants, Arnaud Montebourg, pour ne pas le citer, fait figure de ce courant et toute une presse médiatique s’empare de son statut pour se demander « à quoi il sert ? » Entendre parler les socialistes au nom des banksters en horripile plus d’un et les promesses de régulation sociale laissées au placard laissent pantois… D’avoir vu surgir Manuel Valls au poste de 1er Ministre alors qu’aux Primaires socialistes, celui-ci était apparu comme étant le plus faible des candidats aux yeux des militants électeurs pourrait être hilarant, mais c’est quand même assez lourd de conséquences…
Loin de vouloir prétendre apparaître comme un sauveur, Jean-Luc Mélenchon était pourtant le candidat le plus crédible du Changement de perspectives à travers les Présidentielles 2012 , le plus à même d'imposer au niveau européen les adaptations nécessaires susceptibles d'éradiquer la précarité galopante, le mieux capable de poser les véritables questions de fonds aux politiques qui mènent aux situations dans laquelle se retrouvent la Grèce, l'Espagne, le Portugal... Ses convictions n'en font pas pour autant un homme providentiel, ni le Monsieur « je sais tout » mais un érudit qui connaît bien le système et ses solutions pour modifier l'économie, loin d'être des recettes, ont d'ailleurs été suivies par des économistes* de renom. Et pourtant c’est à se demander si les Français sont sourds d’oreille ou ne voient que d’un oeil mais ce qu’est parvenue à faire la Grèce avec Aléxis Tsirpas et sa formation politique similaire à ce que représente le Parti de Gauche en France a également eu des répercussions sur l’Italie, le Portugal à un moindre degré, aux élections Européennes. Ce choix des pays les plus touchés par la crise ne demande qu’à s’étendre à l’ensemble du continent, d’éclore dans bien d’autres nations… La Résistance a bien fini par payer chez-eux !
Bon courage alors à Jean-Luc Mélenchon qui passe entre les fourches caudines de la presse en ce dimanche (le 1er de l’été), à 18h10 dans l’émission Tous politiques… Bon c'est sur France Inter et ça devrait être un peu plus light que si il se rendait à Europe1, RTL ou RMC... À savoir donc également que ce n'est pas J-L Mélenchon tout seul mais accompagné des forces européennes identiques au Parti de Gauche, en Grèce (AléxisTsipras), en Allemagne (Die Linke), en Italie (Nichi Vendola - Mouvement pour la Gauche), en Belgique (PTB - GO !), en Espagne avec le PP de Rajoy et partout ailleurs en Europe où avec la Gauche unitaire européenne / Gauche verte ; tous envisagent une sérieuse remise en question du système capitaliste et une défense des droits sociaux mis à mal par l'ultra-libéralisme ou néolibéralisme - il n'y a plus de termes suffisamment abscons pour décrire ce phénomène politique lié à la "crise" économique entretenue par les droites dures - alors que l'opulence des milliards de bénéfices engrangés d'années en années ne cessent de narguer la pauvreté sous une précarité croissante et une baisse irréductible du pouvoir d'achat allant jusqu'à affecter les classes moyennes maintenant... C'est ce principe d'inégalités auquel il faudrait s'attaquer sans demi-mesures, floué par des socio-démocrates fatigués de lutter et dominés par un système bancaire devenu tout puissant... Le rêve des Présidentielles 2012, les changements de perspectives qu'il aurait pu susciter doit se poursuivre et souhaitons qu'il ne faille pas attendre que la situation en France soit identique à celle de la Grèce pour qu'un réveil effectif se fasse sentir à gauche... de toute une Gauche qui serait enfin capable de dire « non » à tout cela !... Merci à toi Jean-Luc Mélenchon de ne pas renoncer en poursuivant ce combat vers le changement que bien d'autres refusent...
*http://www.humanite.fr/le-projet-du-front-de-gauche-est-credible-contre-la-finance
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