L’Église réfuterait à nouveau la science
Depuis 2000 ans, l’Église s’est toujours opposée à la science et son histoire est marquée d’épisodes connus ,comme la condamnation de Galilée, pour réfuter, régulièrement, les avancées de la science. On croyait que l’Église avait enfin compris qu’on ne pouvait s’opposer éternellement aux évidences scientifiques, que d’ailleurs cela ne gênait pas son développement ni son rayonnement, et qu’il suffisait de considérer que les textes sacrés avaient un aspect « symbolique » pour pouvoir réconcilier science et religion.
Eh bien, non ! Un cardinal autrichien, Christoph Schönborn,
vient de relancer la bataille, dans un article du New York Times, en affirmant
que la théorie de l’évolution de Darwin, énoncée en 1859, faisait "fausse
route".Or, le Cardinal Schönborn est une prélat respecté, proche de Benoît
XVI, et qui avait été considéré comme un candidat à la tête de la Congrégation
de la doctrine et de la foi. Il prétend d’ailleurs que sa position était
soutenue par feu Jean Paul II.
Sur le sujet des rapports entre l’Église et la science, je
vous signale un livre de l’ancien ministre de l’Education, Claude Allègre, intitulé Dieu face à la Science, dont je vais me permettre de tirer quelques-unes des conclusions ou commentaires suivants :
- Le premier sujet de contention sérieux entre l’Église et
la science a été l’épisode de Galilée, qui affirmait que ce n’était pas la Terre
le centre du monde, mais le Soleil. Les textes bibliques ayant toujours placé la
Terre, premier élément de l’Univers créé par Dieu, au centre de l’Univers, ce
fut considéré comme une croyance hérétique, et Galilée fut condamné à l’abjuration
et à la réclusion permanente. L’Église, par la voix de Jean Paul II, ne
réhabilitera Galilée que le 31 octobre 1992 !
- La confirmation par Newton, puis par d’autres scientifiques,
que la Terre tournait bien autour du Soleil, l’héliocentrisme, puis encore que
la Terre n’était qu’une petite planète dans un système solaire situé sur les
bords de la Voie lactée, puis encore plus tard les découvertes de l’astronomie et
de l’astrophysique, n’ont fait que mettre à mal les textes sacrés de la création
du monde. Il n’y a plus de place pour Dieu dans la théorie du Big Bang.
- La découverte que la matière est composée d’atomes, eux-mêmes
composés d’un noyau et de corpuscules qui tournent autour dans le vide, est venue
heurter de plein fouet le mystère de l’Eucharistie (transsubstantiation) qui
implique la transformation du pain et du vin en sang et corps du Christ. Des
atomes éternels, matériels, insécables, ne sont pas compatibles avec la toute
puissance de Dieu.
- La Bible affirme que l’âge de la Terre est de 4000 ans (très
exactement la création de la Terre s’est effectuée, d’après l’Archevêque Uscher,
en 4004 ans av. J.C. un 26 octobre à 9 heures du matin). Les études scientifiques sur
la mesure de l’âge de la Terre se sont terminées en 1953 : Clair Patterson a évalué finalement cet âge à 4,55 milliards d’années. On a établi
également que la vie a commencé sur Terre il y a 3,5 milliards d’années, les
premiers êtres organisés complexes sont apparus il y a 550 millions d’années, et l’homme, il y
a 4 millions d’années. On est donc très loin de la Genèse !
- La vie est
supposée être une invention divine. On a réussi néanmoins en 1953 à synthétiser
des acides aminés, qui sont un des constituants de base de toute vie. Depuis, par
contre, l’homme a été incapable de synthétiser même l’être vivant le plus
primitif, l’ectoplasme le plus simple. Quant à la synthèse de l’ADN, nous en sommes
très loin. Intéressant ?
- Les thèses de Lamarck (l’homme descend du singe) puis de
Darwin sur l’évolution des espèces ont été violemment combattues par l’Église,
qui y voyait bien sûr la négation du rôle de Dieu dans la création du monde. La
création des règles de la génétique par Mendel est venue encore renforcer cette
théorie de l’évolution. C’est elle qu’attaque à nouveau le cardinal Schönborn, comme le font certaines églises américaines dite "créationnistes".
- Les neurosciences
ont tenté de proposer une explication matérialiste du fonctionnement du cerveau
humain, de plus en plus avancée. Les sentiments seraient susceptibles
de trouver un jour une explication rationnelle .Cela va, bien entendu, totalement
a contrario de la notion d’âme, dissociée du corps, que nous propose l’Église,
ainsi que de la séparation entre hommes et animaux.
Il en ressort que la seule manière de réconcilier la science et les textes
sacrés est de ne pas prendre ces derniers au pied de la lettre,
mais de considérer leur contenu comme symbolique.
Croyants ou non croyants, je vous laisse à vos réflexions...
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