En 2018, un cheptel de bovins bretons présentant des symptômes de COVID bovine grave est entré dans la grande distribution alimentaire
La Bretagne, région d'élevages intensifs, de déforestation cumulative liée à l'activité agricole, d'éoliennes et de chauve-souris porteuses de coronavirus dont les sarbécovirus (SARS-CoV) (Gouilh et al, 2018) constitue un terrain particulièrement propice aux zoonoses et à la genèse d'épidémies virales. En 2018, de la viande de bovins et plus de 180 000 litres de lait de vaches laitières de la ville de Moustéru, dans les Côtes d'Armor, se sont retrouvés dans la chaîne alimentaire, bien que ce cheptel, à la suite d'une contamination aux antibiotiques qui a affaibli le système immunitaire des animaux (Sun et al, 2019), présentait des symptômes graves d'infection à un coronavirus bovin, avec des troubles caractéristiques, respiratoires et digestifs, chez une partie de ces animaux (Boileau et al, 2010). L'entreprise responsable de la collecte du lait (Triskalia - Eureden), ainsi que les autorités de santé (Direction Départementale de la Protection de la Population et Préfecture des Côtes D'Armor), pourtant au courant de la situation, n'ont rien fait pour empêcher la commercialisation de produits en provenance de cette exploitation, tout en ignorant les caractéristiques flagrantes d'infection virale grave présentes dans cet élevage. Une zoonose d'origine bovine, en propageant en France un coronavirus bovin qui s'est lentement adapté à l'être humain sur plusieurs mois, aurait-elle pu être à l'origine de la pandémie de COVID-19 apparue en Chine, notamment via les Jeux Militaires Mondiaux de Wuhan en octobre 2019 ? L'institut Pasteur a en effet montré que la souche virale la plus précoce en France début 2020 n'avait pas été importée de Chine à cette époque et de nombreux sportifs militaires, notamment français, étaient malades en octobre 2019 pendant cet événement.
1) La Bretagne, entre élevages intensifs, chauve-souris et éoliennes : une région particulièrement propice à l'émergence de zoonoses épidémiques
Le plus proche parent du virus à l'origine de la pandémie de COVID-19, retrouvé manifestement chez des chauve-souris en Chine, est estimé avoir une différence évolutionnaire de 40 à 70 ans avec le nouveau coronavirus 2019 (nCoV-2019) (Boni et al, 2020), indiquant que l'origine du virus responsable de la pandémie peut en fait se situer géographiquement très loin de la Chine, compte tenu de la circulation rapide des virus chez les populations de chauve-souris ainsi que leurs mouvements migratoires pouvant atteindre des milliers de kilomètres (Le Campion, Dubos, 2017).
L'origine de la zoonose ayant causé la pandémie de COVID-19 a donc plus de chances de se trouver dans un endroit du monde où il existe une forte concentration d'animaux, mais également une forte concentration connue de chauve-souris porteuses des sarbécovirus, la branche des coronavirus incluant le nCoV-2019, aussi connu sous l'appellation SARS-CoV-2.
Une région du monde qui répond particulièrement bien à ces caractéristiques est la Bretagne, en France, qui est la première région agro-alimentaire d'Europe, avec une concentration très importante d'élevages, notamment intensifs, et qui est également scientifiquement documentée avoir une concentration importante et une circulation intensive de chauve-souris réservoirs de sarbecovirus (Gouilh et al, 2018).
L'importante déforestation cumulative associée à l'activité agricole en Bretagne ainsi qu'une concentration importante d'éoliennes installées de manière anarchique et non conforme aux normes environnementales européennes déjà jugées insatisfaisantes par les scientifiques favorise, de plus, les sauts inter-espèces des virus des chauve-souris dans l'écosystème breton, du fait que leur habitat naturel est détruit et que les éoliennes perturbent leurs mouvements migratoires et sont une cause importante de mortalité chez ces animaux. Les recommandations européennes d'installation des éoliennes à au moins 200 mètres des haies boisées, bois et forêts est en effet considérée insuffisante pour ne pas affecter les chauve-souris, tandis que la Bretagne ne respecte même pas cette norme (Barré et al, 2018).
La pression anthropique de 1) la déforestation associée à l'activité agricole intensive et 2) des éoliennes sur les chauve-souris bretonnes potentialise donc la diffusion de leurs virus, étant donné que des oiseaux, des rongeurs, des guêpes ou des mouches peuvent se nourrir des cadavres de chauve-souris qui sont tuées par les éoliennes et ainsi propager leurs virus dans l'écosystème jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin dans un hôte animal favorable à leur réplication.
Les porcs sont des réservoirs silencieux de coronavirus (Leopadi et al, 2020), tandis que les bovins, particulièrement nombreux également en Bretagne, sont aussi une source possible et un réservoir potentiel du nCoV-2019 du fait qu'ils possèdent, comme les êtres humains, un récepteur cellulaire ACE2 sensible à un attachement à ce virus, contrairement à celui des chauve-souris (Damas et al, 2020). Des bovins peuvent également être porteurs asymptomatiques de la forme humaine nCoV-2019, sans la transmettre entre eux (Ulrich et al, 2020). Le recensement, ces dernières années, de nombreux élevages de bovins présentant des signes graves de santé et une forte mortalité à proximité des éoliennes pourrait indiquer que des épidémies virales ayant pour source les chauve-souris tuées par les éoliennes sont probablement monnaie courante en Bretagne et constituent depuis des décennies une menace sanitaire ignorée par les institutions de santé publique.
2) En 2018, les produits dérivés d'un cheptel de bovins bretons présentant des symptômes de COVID bovine grave sont entrés dans la grande distribution alimentaire
En Bretagne, dans les Côtes d’Armor, le chef d’exploitation agricole Christophe Thomas a porté plainte en 2018 contre la coopérative agricole Triskalia (Eureden) pour l’empoisonnement de ses vaches, rendues malades après la consommation de granulés alimentaires contenant des antibiotiques, vendus par l’entreprise qui non seulement fournit les aliments des animaux, mais s’occupe également de la collecte et de la distribution du lait (France 3, 2018).
La plainte déposée par l’agriculteur, le 3 août 2018 auprès du parquet de Saint-Brieuc, accuse notamment l’entreprise de « mise en danger de la vie d’autrui », d’« atteinte volontaire à la vie ou à l’intégrité d’un animal » ou encore de « tromperie caractérisée » parmi de nombreuses autres infractions.
Selon les estimations de l’agriculteur, 180 000 litres de lait en provenance de 80 vaches laitières rendues malades après l'ingestion de granulés non conformes, dans une exploitation de 240 bovins, ont été collectés et distribués par la coopérative Triskalia malgré ces incidents, tandis que de la viande de bovins de cette exploitation a été aussi commercialisée.
Le documentaire “Bretagne : une terre sacrifiée” diffusé sur France 5 en novembre 2020 présentait l’affaire du cheptel de Moustéru et traitait également des problèmes environnementaux et sanitaires de l’agriculture intensive en Bretagne (épandage de lisiers, écocides et pollution massive aux algues vertes).
Il faisait notamment état de 31 cadavres de veaux avortés sur l’exploitation de Christophe Thomas un an et demi après les incidents. Les vaches, dont plusieurs sont mortes, présentaient des troubles digestifs et respiratoires caractéristiques d'une infection à un coronavirus bovin (Boileau et al, 2010) :
“Depuis, elles perdent du poids, leurs selles sont toujours liquides, elles dépérissent. Leur flore intestinale est flinguée, pas besoin d'être vétérinaire pour le voir. Même moi je n'en voudrais pas dans mon assiette.”
(Christophe Thomas, éleveur, interviewé par Mediapart, FranceTVInfo)
“Cette vache est en mauvais état, elle puise dans ses réserves, elle a un problème intestinal ou respiratoire, surtout respiratoire.”
(France 3, 30 août 2018)
Les vaches présentaient aussi des troubles de la circulation et des hémorragies, retrouvées également chez la COVID-19 humaine. D'après le documentaire "Bretagne : Une terre sacrifiée" diffusé sur France 5, une vache gravement malade ne pouvait manger que de la luzerne, une plante riche en nitrates, qui favorisent la production endogène d'oxyde nitrique endothélial (Bondonno et al, 2016), une molécule importante pour une bonne santé vasculaire et montrée être réduite dans le cadre de la COVID-19 chez les humains (Green, 2020). La consommation de légumes naturellement riches en nitrates pourrait notamment expliquer en partie le rôle protecteur d'une alimentation végétale identifié chez les humains.
Image : Une vache gravement malade ne pouvant manger que de la luzerne ("Bretagne : Une terre sacrifiée", France 5)
Image : Des troubles de la coagulation et dermatologiques chez les vaches de Moustéru ("Bretagne : Une terre sacrifiée", France 5)
Image : Des troubles hémorragiques chez les vaches de Moustéru (France 3)
Des troubles dermatologiques (Genovese et al, 2021) et/ou hémorragiques se retrouvent également chez les êtres humains infectés au SARS-CoV-2 :
“La jeune femme, qui ne tenait presque plus sur ses jambes, a vomi du sang tandis que le thermomètre affichait 40 degrés de fièvre.”
(Le Point, COVID-19, une femme de 19 ans décède après des appels répétés au SAMU)
3) La pandémie de COVID-19 : originaire de Bretagne et propagée par les Jeux Mondiaux Militaires de Wuhan ?
L'ancien chef de l'exploitation, Christophe Thomas, tête de liste et aujourd'hui conseiller municipal de Moustéru, affirme lui-même qu'il a bu le lait de son exploitation, et pourrait donc potentiellement être un patient zéro lors de la transmission de ce probable coronavirus bovin à l'homme, et un intermédiaire de la zoonose ayant permis l'adaptation du coronavirus bovin chez l'être humain. Mais la préparation de viande contaminée ou même du lait contaminé par le coronavirus aurait pu également propager le virus via l'alimentation industrielle. Le lait pasteurisé diminue en effet la viabilité des anticorps contre les coronavirus bovins présents dans le lait (Panon et al, 1987) et qui pourraient survivre à la pasteurisation industrielle légère et rapide du lait.
L'existence d'un possible coronavirus bovin à forme grave "Moustéru-CoV-2018" en Bretagne en 2018 pourrait-il ainsi être à l'origine de la pandémie du nCoV-2019, qui en serait un descendant ?
Comme l'affirmait le 28 mai 2021, le Pr Eric Caumes, la tenue des "Jeux Militaires Mondiaux d'Eté" à Wuhan fin 2019 a possiblement été à l'origine de l'épidémie en Chine :
"Je pense que c'est apparu beaucoup plus tôt en Chine et même en Europe. C'est apparu en octobre certainement à Wuhan, et les Jeux Mondiaux Militaires, je persiste à dire que ce sont les Jeux Mondiaux Militaires de Wuhan fin octobre 2019 qui ont contribué à répandre un petit peu la maladie, par les militaires finalement, par les sportifs quoi."
(Pr Eric Caumes, BFMTV, 28 mai 2021)
Des militaires de nombreuses délégations ont effectivement fait état de nombreux symptômes inhabituels et de problèmes de santé, incluant la délégation française, qui aurait pu propager le virus à Wuhan :
« Il y a beaucoup d’athlètes des Jeux mondiaux militaires notamment qui ont été très malades. On a eu un contact avec le médecin militaire récemment qui nous a dit "je pense que vous l’avez eu parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont été malades de cette délégation" »
(Participant français aux Jeux Mondiaux Militaires, 20Minutes)
L'épidémie de COVID-19 a donc très bien pu être importée en Chine à l'occasion des Jeux Militaires Mondiaux de Wuhan. Etait-elle originaire de Bretagne ?
La souche virale (clade) principale en France, selon l'institut Pasteur, était différente de celle qui était active à Wuhan à la même époque :
La séquence la plus précoce de ce clade, du 19 février 2020, correspond à un cas sans historique de voyage, ce qui implique une circulation locale silencieuse du virus avant la vague de cas de COVID-19." (Institut Pasteur, 08 avril 2020)
En France, des cas troublants de pneumopathies atypiques identifiés par scanner thoracique auraient notamment révélé la présence de la COVID-19 dès le 19 novembre 2019, tandis qu'un cas confirmé par PCR a été identifié dès le 27 décembre 2019.
Références :
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