Jérome Cahuzac est devenu le faire valoir de tous les redresseurs de tords. Il paie pour tous ceux qui détournent, soi-disant légalement des millions à leur profit. Les allocations attribuées aux ex-présidents de la République n’ont aucune justification si ce n’est de se gaver à bon compte en bafouant, entre autres, l’art.6 de la déclaration des droits de l’Homme : La loi est l’expression de la volonté générale... Elle doit être la même pour tous... Tous les citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités,... sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Et nouvelle vertu, l’homme politique a un don d’ubiquité qui permet de cumuler cinq retraites comme l’a fait découvrir Philippe Pascot. Les petits arrangements de certains qui font travailler femmes et enfants sont des piques assiettes comparé aux vertueux donneurs de leçons. Leurs larmes de crocodiles sur les misérables retraites de 600 € des agriculteurs pour plus de 50 h de travail hebdomadaire sont leurs plus belles actions de soutiens.
Il y a deux sortes de journaux : ceux qui vivent de
subventions et d’autres de ragots qu’ils colportent avec délectation. Ils ont
la matière première de leurs articles sans coup férir. En fait ce sont les
rapporteurs des Assemblée nationale, gouvernement et Sénat. Foin des enquêtes,
vérification et présomption d’innocence ils distribuent la bonne parole des dénonciateurs
de tout poil.
Les faits révélés sont analysés à l’aune de références d’un
ex-avocat qui n’était pas tourmenté lorsqu’il percevait des honoraires pour
conseiller son client. Aujourd’hui des doutes l’assaillent mais pas le Code de déontologie
professionnelle. Maintenant il mord la main qui l’a nourri dans un sursaut vertueux
pour hurler avec les loups.
Les analystes financiers qui se sont emparés des
investissements et amortissements de la mutuelle devrait prendre langue avec celle-ci
pour la conseiller. A les lire leurs gestionnaires sont des incompétents. Ils se
sont laissé berner en louant un local alors qu’en triplant leur investissement ils
auraient pu l’acquérir. S’il est si facile d’acheter au lieu de louer pourquoi y
a-t-il tant d’HLM et de locaux commerciaux en location ?
Les directeurs surpayés ont autour d’eux des exemples qui ne les incitent pas à la modestie. L’ex-président de région, ami du premier ministre vient de se voir proposer un poste à 150000 €. Payé avec les impôts des smicards, majoritaires dans le pays, il va pouvoir faire le beau avec cent fois le Smic. Il n’a pourtant pas laissé un souvenir d’efficacité exceptionnelle dans la région. Il a des amis ça compense.
Si Carlos Ghosn se compare à lui, il va penser qu’il est mal payé, et il aura raison. Renault et Nissan sont florissants, ils dégagent de gros bénéfices et emploient des milliers de gens. Combien va dégager de profits la nomination de l’ex-président ? Et surtout, à l’inverse de Ghosn, pourvu qu’il ne crée aucun emploi synonyme d’impôts supplémentaires. Ils alourdiraient un peu plus encore la réforme des régions qui ont diminuées en augmentant le nombres de fonctionnaires.
Bel article. Du pur Canard enchainé. ça ne révèle rien, mais ça soulage de voir qu’on est pas seul à s’apercevoir que les politiques mentent pour nous tromper et nous arnaquer.
L’article, intéressant, est quand même celui d’un doux rêveur. Depuis quand les journalistes font des révélations ? Ils reçoivent des subsides de l’Etat pour nous enfumer avec des faits divers. Les affaires citées ne viennent pas de journalistes mais de lanceurs d’alerte hors système. Le Médiator c’est le Dr Irène Frachon qui a dénoncé sa dangerosité et que les laboratoires Servier ont fait condamner. Aucun journaliste n’est monté au créneau pour la défendre. Et, malgré la condamnation, fruit d’une justice clairvoyante, elle a continué à poursuivre son combat pendant des années avant d’être entendue.
L’amiante, dans notre beau pays, où toutes les institutions d’Etat ou privées sont payées par le peuple est un symbole. Depuis les années 1900 des constats de surmortalités ont dénoncé l’amiante. Mais, patronat et syndicats se sont entendus pour mettre une chape de plomb sur les cancers de l’amiante. Le patronat, bon prince a facilité les relations avec des primes confortables aux dirigeants syndicaux.
L’EPR ce sont les antinucléaires qui ont révélé les failles des belles machines à empoisonner. Les journalistes, là encore ont pris le train en marche pour donner le change. S’il existait un vrai modèle d’information en France, il n’aurait pas besoin des aides d’Etat. Et pour mesurer la réalité des investigations de la presse écrite et audiovisuelle il n’y a qu’à écouter les uns et lire les autres pour s’apercevoir qu’ils servent tous la même soupe qui vient des agences de presses.