Au sens premier, il faut bien un sentiment de haine ou d’aversion pour être ennemi de quelqu’un.
On peut effectivement utiliser le mot ennemi en substitution de termes plus appropriés, mais c’est par insuffisance de vocabulaire. Dire que les chats sont les ennemis des souris par exemple, c’est un peu enfantin, non ?
Par contre, il reste possible que quelqu’un vous haïsse sans que vous n’ayez fait quoi que ce soit pour ça. C’est sûrement ce que voulait dire Freund. Donc vous pouvez avoir des ennemis sans en être un vous-même. Comme ça, ça marche. Là où il a tord, c’est de dire "Du moment qu’il veut que
vous soyez son ennemi, vous l’êtes".
Vous pouvez tout à fait fuir ou vous défendre avec efficacité et fermeté sans avoir d’ennemi. Considérer tout ce qui vous est défavorable comme ennemi, c’est pas ça la paranoia ?
Pour que la règle d’or soit populaire, il suffit d’y inscrire que l’équilibre budgétaire s’obtiendra par une ponction sur tous les français, proportionnelle aux ressources, avec un plancher.
Mais le comportement voyou est celui qui prévaut à tous les échelons. La doctrine de notre temps c’est « fait maintenant ce qui t’es bon ».
Les seuls qui ne peuvent pas trop, ce sont les classes moyennes parce qu’elles n’ont pas le temps, trop à perdre et pas assez de ressources pour se soustraire à la loi.
Franchement, le néo-libéralisme est-il autre chose que la promotion des mafias ?
Ça ne vous arrive jamais d’être un peu dégouté d’avoir le sentiment d’être un pigeon simplement parce que vous êtes honnêtes et de vous sentir un peu seul dans ce cas-là ?
Il faut changer cette image de la société. Se débarrasser d’idéologies moyenâgeuses basées sur l’apologie de l’égoïsme. Se débarrasser d’un système ajoutant l’injustice aux inégalités. Élire des chefs vertueux ! (désolé, le type qui une fois élu commence par rallonger son salaire mérite immédiatement d’être sorti à grands coups de pompes dans le cul !) Redonner le pouvoir à nos élus (là, ça va être dur puisque seuls des hommes de paille ont des chances d’arriver au pouvoir)
D’ici là, ok pour punir les voyous, mais tous, et pour ce qu’ils ont fait, par pour ce qu’ils sont.
Il faut quand même reconnaitre que quand on voit qu’à haut niveau la seule règle qui vaille est « fait comme ça t’arrange tant que tu en as le pouvoir », on voit mal pourquoi on exigerait du bas de l’échelle de galérer en silence.
En France en 2005, Sarko a été obligé d’invectiver les citées pour provoquer des désordres d’ampleur suffisantes pour obtenir sa stature de rempart contre les caïds auprès des vieux (et des pré-séniles).
La situation est plus explosive en Angleterre puisque le feu a pris sans l’aide d’un incendiaire.
Freund a tord. Si vous ne désignez pas l’autre comme ennemi, il ne pourra pas être votre ennemi. Il peut être dangereux pour vous et se comporter en prédateur, mais ça n’en fait pas un ennemi. Vous pouvez être amené à vous en protéger ou à vous en défendre, mais ça n’en fera toujours pas un ennemi.