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Adrien

Fonctionnaire et docteur en droit public, je dispense, en parallèle à mes responsabilités au service de l'Etat, des enseignements à l'Université.
Je publie assez fréquemment dans des revues spécialisées de droit public et de sciences politiques.
Je m'efforce, à contresens de tout positivisme et de toute forme d'érudition bien-pensante, enfermée dans une technicité sèche, de développer une approche critique des sujets de science politique et de droit sur lesquels je fais porter mes recherches.
Adrien

Tableau de bord

  • Premier article le 14/06/2014
  • Modérateur depuis le 28/02/2015
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Derniers commentaires



  • Adrien 2 mars 2015 09:51

    @Alex

    Non, relisez moi, mon principal argument ne consiste pas à vous qualifier de rigide. Et cependant vous l’êtes quand vous dites que les dessins n’ « ont pas fait sourire l’athée que je suis » : comme si votre réaction propre constituait un argument définitif contre une caricature parce que, même un athée, vous ne parvenez pas à en rire. Il y a aussi des athées qui se marrent en lisant Charlie. Je veux même croire qu’il y a des cathos et j’en connais ! Donc aucune force probante de ce côté-là. Oui, vous citer en exemple procède d’une certaine rigidité d’esprit, par occultation d’autres réactions envisageables (je ne vous conteste pas le droit de ne pas rire comme, je le suppose vous ne me contestez pas celui de me marrer …).

    1 - Pour ce qui est de votre charge sur mon déficit de courage intellectuel : je pourrais tout comme vous, me citer en exemple et vous dire que ce n’est pas, en règle générale, la dernière qualité qu’on me reconnaît et que je l’ai souvent payé : affirmation péremptoire qui ne démontre rien … Ainsi, donc, je ne suis définitivement pas courageux puisque « je ne distribue pas CH dans les banlieues  » (il y a beaucoup de choses définitives dans ce que vous affirmez). Equation du 1er degré, très facile à comprendre mais encore une fois, de peu d’effet sur la démonstration : d’abord je suis un lecteur de Charlie et j’espère ne jamais passer pour « courageux  » ni pour un héros pour cela sinon nous aurons cessé de vivre en République. C’est un acte de « courage » que je ne souhaite pour personne.

    Ensuite je passe aux aveux : non je ne distribue pas CH ni dans les banlieues ni dans le XVIème arrondissement de Paris au demeurant, ni à mon travail ni à ma tante Elise catho intégriste. Et si vous allez par là je ne distribue pas non plus l’Huma à la sortie des usines, je salue des tas de gens que je n’inviterai pas à dîner par respect pour les usages sociaux et je fais pire : j’emprunte parfois le Figaro à des amis pour voir un peu ce que les gens qui pensent au contraire de moi peuvent bien y écrire … Comme tout un chacun. Cela, je suppose, me fait sombrer dans la dernière des turpitudes à vos yeux. Je réclame l’indulgence devant le Tribunal, votre honneur qui vous érigez en juge des « grands trouillards ». Car il y a pire : si pour vous convaincre je dois risquer la décapitation devant quelques Mosquée, j’avoue ma lâcheté … Et après ?

    2 - Que certains musulmans de votre fréquentation « se foutent de notre espace républicain » bon d’accord et après ? Qu’ils n’ « apprécient pas » mon propos … bon et alors ? Qu’ils me qualifient de « nasranis » (c’est une marque de spaghettis ?) ou de mangeur de camembert mécréant grand bien leur fasse. Il faut que tout un chacun coexiste avec son capital d’intelligence s’il en a un peu à revendiquer.

    3 - Le comble du non sens est dans l’argument qui consiste à dire qu’ « on ne verra plus certaines caricatures dans CH après ce qui s’est passé : en effet c’est à craindre.  Mais alors ce sera bien affligeant. Cela signifiera que d’une certaine façon la barbarie aura gagné contre des faiseurs d’image. De gagner votre « pari », vous n’aurez pas davantage raison : vous démontrez seulement que la barbarie marque des points et vous encouragez l’auto-censure en disant que s’ils ne deviennent pas des caricaturistes respectables, ils devront changer de métier.

    A ce sujet et pour revenir à Voltaire dont vous êtes décidément un inconditionnel (je n’ai rien contre le port de la Perruque : c’était une image pour indiquer qu’à chaque époque son mode de caricature - cf. votre avant-dernier post), il y a simplement plusieurs genres de caricatures. La veine de CH ne vous plaît pas ? Passez chemin et trouvez autre caricature à votre pied puisque vous avez l’orteil du Prophète sensible.

    Moi en tous cas, je ne me prends pas pour le Messie pour « faire entrer ces principes dans les têtes en privilégiant avant tout l’efficacité ». Je ne fais pas croisade non plus pour chasser le musulman. Je respecte tout le monde si tout le monde respecte mon droit de m’esclaffer devant un journal qui place les étoiles où bon lui semble – sauf votre respect votre Honneur. Les grands principes c’est pas non plus ma tasse de thé. je les rappelle un peu, faut pas m’en vouloir, quand on vient assassiner sur le pas de ma porte des gens que je trouve plutôt sympas et libre de ton. C’est un point qu’on a en commun. Faut pas vous fâcher pour ça.

    Pour finir vos lettres capitales et autres « smileys » dans le texte ne donnent pas plus de force à vos irritations : apprenez à être contredit sans vous énerver, c’est un travail sur soi qui ne vous mènera pas au ciel mais vous rapprochera un peu du « sens critique » que je pratique au quotidien et que vous invoquez en pure perte, à l’appui de vos procès en lèse-caricature.

    Bien à vous

    Adrien



  • Adrien 1er mars 2015 20:11

    @Alex

    Je suppose qu’il s’agit d’un argument définitif. Encore envie de rire après cela ? « Je veux bien tolérer le rire mais, tout de même il y a des limites mon cher Monsieur ». Lesquelles ? Celles que vous avez décidé vous-même ? Alors voilà ... Je ne connais pas le dessin dont vous parlez. Je crains que vous soyez un athée un peu ... rigide sur ses principes.

    Vous savez moi les étoiles et le créateur des étoiles j’y crois pas trop. Quant à les avoir où vous dites ou représenter les mêmes étoiles dans l’orifice anal de quelques divinités ou de leurs envoyés je dirais, à titre personnel, que cela fait partie du genre outrancier de Charlie. Contrairement à ce que vous avez l’air de croire tout ne me fait pas rire chez Charlie (même si cette outrance, en effet, je le confesse, pourrait me faire marrer - désolé de vous décevoir - et je crains de n’être pas le seul ici-bas, sans vouloir vous faire de peine, tout athée que vous êtes). Et voilà pourquoi :

    Je situe l’esprit religieux, le vrai, celui de certaines personnes que je côtoie au-dessus de la caricature. Vous défendez une image sacrée. Le sacré ce n’est pas l’image ce sont les valeurs qu’elle porte et, surtout, ce qu’on en fait au quotidien. Ainsi, par exemple, caricaturer des images pieuses ce n’est jamais que donner une mauvaise image à des représentations que vous prenez au 1er degré avec un sérieux impérial. Pardon donc de n’être pas impérial. Il est impérieux de rire de votre sérieux sur le sujet. Et pour vous d’apprendre à le faire, y compris avec des étoiles déplacées de l’endroit où elles se trouvent dans l’univers.

    Franchement et sans vouloir vous faire offense je m’en fous un peu que vous viviez avec des musulmans. Cela me fait une belle jambe comme ma tante sous son Niqab (cette image vous aura-t-elle offensée aussi ?). Ce n’était pourtant qu’une Image ....

    Voilà, à présent, que vous me ressortez cette tarte à la crème d’ « affaire Calas ». Eh bien allons y, puisque vous croyez bon de m’en faire leçon.

    Figurez-vous que c’est précisément par respect de la liberté de la presse que je m’interdis de délivrer un permis de publier en fonction de mon propre satisfecit, de juger si telle caricature est « respectueuse » (accord pour publication) ; celle-ci est d’une liberté « abusive », alors non .... Il n’est point nécessaire de souscrire au ton ni au sens d’une image pour se convaincre qu’on a le droit, dans un espace démocratique et républicain, de la publier. Je place ce principe au-delà de mon adhésion ou non à la caricature, comme l’expression de ma subjectivité propre dont je ne fais pas un absolu universel. Ainsi, il m’arrive de voir des caricatures qui heurtent mes convictions politiques, philosophiques ... et je veux bien en rire par crainte de devenir aussi con qu’un cagoulé avec un fusil d’assaut entre les mains. Je connais des gens de foi qui réagissent à l’identique ou qui savent hausser les épaules s’ils trouvent que les étoiles doivent rester dans l’Univers où le créateur les a placées.

    Le problème avec des gens comme vous ; c’est que vous inventez une juste mesure qui est le début de la censure. Or il n’y a pas de censure « mesurée », en matière de caricature : une caricature doit être reçue pour ce qu’elle est pas pour le degré d’adhésion qu’elle suscite chez vous ou chez d’autres, ni chez moi.

    Au risque de vous surprendre, l’école (je suis enseignant à mes heures) n’a pas à enseigner le ridicule des religions ni à les dénigrer. Vous vous trompez de laïcité : la nôtre admet à comparaître toutes les religions, dans le respect des convictions individuelles et sans prosélytisme. La laïcité, c’est le droit au traitement égalitaire de toutes convictions philosophiques et religieuses qui ne rompent pas le pacte républicain.

    Ainsi, de tous religieux habité de l’esprit de tolérance. Tolérez que Charlie fasse de mauvaises caricatures si vous les trouvez mauvaises. Cela suffira amplement à ma cause républicaine.

     



  • Adrien 1er mars 2015 11:39

    @Dany romantique,

    Merci tout simplement pour votre commentaire indulgent car jusqu’ici c’était à désespérer d’un peu d’esprit républicain : de le proclamer, je me retrouve à attiser des guerres de religion dont je n’ai que faire, illustration renouvelée de la bêtise intégriste et de l’intolérance religieuse !

    La plus haute tolérance à l’égard des religions est, à mon sens, le droit à l’indifférence de ses pratiques rituelles. Je ne conteste ce droit à personne, vous l’aurez noté et même je respecte certains proches habités d’une foi qui fait honneur à leur religion pour autant que leurs actes sont en conformité avec les préceptes affichés.

    Je ne réclame que pour moi-même et ceux qui peuvent penser comme moi que le droit à la même indifférence. Mais on peut aussi se parler, dans une république laïque !



  • Adrien 28 février 2015 23:37

    @Alex

    Sur la définition de la caricature on peut s’entendre. Quoique vous donnez une vertu bien pédagogique et intellectuelle à ce genre qui n’est pas à confondre avec une étude de texte. Pour moi c’est surtout un pied de nez à toute fatuité trop bien installée. Après on peut disserter à l’infini sur la portée du dessin qui, s’il est réussi, doit avoir cet effet immédiat : le rire. Je pense que Charlie n’est pas celui qui démérite le plus en la matière.

    Votre point de vue sur la notion de caricature « réussie pour les chrétiens coptes » est un bien mauvais procès, une imposture intellectuelle scandaleuse : si on vous suit jusqu’au bout on en vient à rendre coupable Charlie des meurtres commis en raison d’un simple dessin. Quelle que soit la portée que lui donne des imbéciles, le problème est leur imbécilité avant le dessin. Le dessin s’il réveille cette imbécilité n’en est pas la cause première. On ne va pas demander à tous les caricaturistes du monde de s’auto-censurer parce qu’ils déplaisent aux bourreaux ou bien la Fatwa aura gagné. C’est ce que vous prêchez. Vous enterrez Charb une deuxième fois.

    Pourquoi voulez-vous que Charlie soit Voltaire ? Voltaire le « discret et habile » était aussi un courtisan des grands de ce monde et avait su, par ce motif, s’attirer les faveurs de tous les monarques européens et ses entrées à la Cour. C’est pourquoi sans doute ses caricatures plus consensuelles étaient mieux tolérées.

    je veux dire qu’on ne raisonne pas au XXIème siècle avec les artifices littéraires du XVIII siècle, en proie à la Charia et autres âneries bibliques. Voltaire perruqué n’a jamais eu à en découdre avec ceux-là. La littérature est contingentée par l’époque comme toute production intellectuelle au demeurant. Voltaire représente - avec un immense talent - une autre époque et voilà tout.

    Il vous faut une grande naïveté de vouloir le ressusciter face aux Ayatollahs des temps modernes. Cela démontre chez vous une méconnaissance complète du rapport de la connaissance à l’histoire sociale d’un pays.

    La qualité de Voltaire n’est pas en cause ici. Ni celle des croyants qui souvent (pas toujours) valent mieux que leurs représentants.



  • Adrien 28 février 2015 20:35

    lire : le premier dessinateur venu est d’autant moins Voltaire que ....

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