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Argoul

Tableau de bord

  • Premier article le 07/09/2005
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Derniers commentaires



  • Argoul Argoul 4 mars 2009 07:44

    Mais oui, on ne se soude que contre d’autres. C’est exactement ce que démontre Régis Debray dans ’Le moment fraternité’ : le nous n’existe que parce qu’il y a eux. Il ajoute ’et en référence à un il’. Le ’il’ est l’idéal ou le chef, les ’eux’ sont les opposants (ils peuvent n’être qu’adversaires, pas forcément ennemis héréditaires ni vermine à erédiquer). René Girard a lui aussi étudié cette dynamique de groupe : un clan ou une nation ne se ressoude rituellement qu’en désignant un ’bouc émissaire’. On le charge de tout ce qui ne va pas et on l’envoie au désert. Et c’est ainsi que l’on se sent tous frères... Si vous avez des enfants, vous observerez très vite le phénomène : on se chamaille en famille mais, devant les autres, tous unis !

    Ne soyons pas naïf : l’être humain n’est pas dieu et reste mêlé. La fraternité est admirable... mais à son revers, tout comme l’amour est merveilleux.. sauf lorsqu’il étouffe l’autre parce qu’il se veut fusionnel. La sagesse antique l’avait bien compris : nous sommes en état d’équilibre permanent. 

    C’est justement l’un de ces équilibres précaires, qui me semble pouvoir basculer du côté obscur, que je cherche à analyser dans la note.



  • Argoul Argoul 4 mars 2009 07:37

    Vous ouvrez des perspectives fort intéressantes sur le monde possible qui vient. Mais je ne partage pas (à mon grand regret) votre optimisme disons sur la génération prochaine. Après, peut-être...

    L’histoire nous montre que tout ce qui fait peur engendre des réactions. Elles sont d’autant plus violentes que les gens ont le plus à perdre (ou à gagner). Les fascismes étaient ces réactions des petits-bourgeois d’origine paysanne qui avaient cru s’élever dans l’échelle sociale en allant travailler à la ville, en usines ou dans les bureaux. Patatras ! La défaite + la crise de 29 les a massivement mis au chômage et déclassés. Ils se sont réfugiés dans le fantasme de pureté, du retour aux fondamentaux, de l’ordre pour imposer à tous le collectif rêvé. Ne croyez-vous pas que cela peut renaître, plutôt que la poursuite d’une vague Europe aux contours de plus en plus flous, d’une mondialisation qui se dilue dans les rivalités et l’information qui s’vanouit dans le superficiel et le zapping ? Plus la cohésion se fait lâche, plus le désir fantasmé de voir surgir un ordre fort travaille les gens.

    C’est ça que je crains.

    Mais le plus probable sera une transition maîtrisée, plus douce que dans les années 30, grâce aux filets sociaux de sécurité et aux politiques de relance testées plusieurs fois. La récession en cours ne durerait alors que 1 ou 2 ans et la reprise (lente) parviendrait à calmer les esprits ? Peut-être. C’est assez réaliste. Mais les tendances lourdes (vieillissement, chômage structurel, exigences de santé, d’ordre, etc.) sont quand même assez lourdes pour donner une certaine inertie au futur.
    Sauf révolution - mais en faveur de quel modèle alternatif ? En voyez-vous un qui puisse agréger les foules ?



  • Argoul Argoul 4 mars 2009 07:25

    Jonathan Littell, dans ’Les Bienveillantes’ a lui-même pointé le mimétisme entre Eretz Israël et Allemagne aryanisée. Il s’agit toujours d’exclure l’Autre pour se constituer soi. Et ça s’appelle la tactique du ’bouc émissaire’, René Girard a écrit plusieurs livres sur le sujet.



  • Argoul Argoul 4 mars 2009 07:23

    Où figure le mot "communiste" dans la note ? L’auteur, contrairement à vous semble-t-il n’a pas une vision binaire du monde où le Bien combat le Mal. Il se fait l’écho d’une lecture sur une période passée qui présente d’étranges ressemblances avec la nôtre. Nous sommes dans la plus grave crise depuis 1929 - donc nous revenons aux même comportements. Si l’histoire ne se répète jamais, elle bégaie très souvent. A nous, adultes, responsable, citoyens d’empêcher le retrour des vieilles lunes avec les conséquences néfastes qu’on sait. Mais ça ne paraît pas votre idée, vous préférez faire dans les armes virtuelles pour flinguer les ’aliens’ allogènes, je me trompe ?



  • Argoul Argoul 4 mars 2009 07:18

    "Traitement spécial", "allogènes", vous avez tout du fasciste dans vos expressions, vous ! Eh bien, justement, je me targue contrairement à vous d’être dans "la pensée conforme" si vous voulez parler des valeurs des Lumières (le meilleur de l’Europe dans l’histoire, à mon avis). Je suis pour la pensée critique et le jugement citoyen de chacun, donc pour le débat démocratique, bien loin des "autorités" que vous prônez, religieuses, politiques ou économiques. Se sortir du ’tu dois’ aliénant est ma priorité, comme pour Nietzsche (qui n’était pas un penseur völkish).

    C’est justement le décalage d’être juif et exilé jeune aux Etats-Unis bien que de culture allemande qui permet le recul scientifique de l’historien. Vous n’avez manifestement aucune idée de la façon dont fonctionne la recherche, l’examen critique des sources, la synthèse froide des idées...

    Vous semblez être le représentant idéal de cette dérive que je pointe dans la note : celle des années 30 qui remugle aujourd’hui.

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