ça fait du bien de lire qu’un député de la majorité ne soit pas en accord avec les méthodes employées qui ne sont plus si anecdotiques que cela. En tout cas, bravo à vous de l’exprimer, ce désaccord.
Dans votre texte vous opposez Anciens aux Modernes, il me semble effectivement que le clivage est là, entre ceux qui n’y comprennent rien et ceux qui se sont réellement intéressés au dossier, à ses tenants et aboutissants, il y a un gouffre d’incompréhension. A cela, je me permettrais la citation suivante : "Seule la paresse fatigue le
cerveau." (Louis Pauwels )
En ajoutant que si ces messieurs les sénateurs sont fatigués et votent en aveugle, qu’il laisse la place à des jeunes cerveaux. Pour beaucoup, le sénat est la maison de retraite des politiques, ce que confirme leurs (graves) manquements à bien contrôler l’esprit des lois passés au parlement et de leur application ...
D’autres alternatives existent à la répression et la surveillance à tout va, certains créateurs l’expérimentent sur le Net et son sorties plus que gagnants en proposant leurs œuvres (musicales) libres de droits et surtout, en offrant la possibilité à la personne à qui cela plait de « payer » en retour un juste prix. Nine Inch Nails l’a expérimenté avec brio dernièrement. Ce qui , de plus, donne une bonne image de l’artiste et est plus efficace que toute publicité.
Pourquoi ne pas appliquer ce que font certains éditeurs de logiciels depuis des années, le système « sharware », bridé ou pas, le logiciel est mis à disposition pour être testé et si cela convient, la personne paie un droit d’usage ... cela reste une question de mentalité mais en faisant confiance, on reçoit parfois beaucoup plus qu’en étant méfiant, même si, certain, en profiteront toujours pour ne pas régler la note, je pense que ce concept, qui ne coute rien à personne peut se révéler « payant » pour tout le monde.
Que cela soit dans le domaine du cinéma et de la musique , pour ma part, quand j’aime un film ou une oeuvre, j’aime l’avoir et donc, la payer ... en revanche, il faudrait pour cela que les mentalités marchandes changent et que cela ne soit plus « payer avant pour voir ou entendre » ... Mais bon, là, je rêve et je suis naïf, ce serait tout un système d’intermédiaires qui s’effondreraient, ils s’accrochent aux branches et ne veulent pas lacher leur steak.
Quelle est votre position sur la gestation pour autrui ?Je suis pour sa légalisation en France et pour une harmonisation
européenne, donc favorable à l’initiative du Sénat. Si l’on croit à un
instinct maternel qui empêcherait une femme enceinte de se détacher du
fœtus qu’elle porte, alors cette loi peut être rejetée. Ce n’est pas
mon cas. Je pense qu’on peut porter un enfant sans faire de projet,
sans fantasmer, sans « tricoter » une relation avec lui. Voyez
l’avortement. A ce moment-là, la gestation pour autrui (GPA) peut être
autorisée à certaines conditions.
Si on porte un enfant pour un couple qui ne peut en avoir, comme une
action tout à fait extraordinaire et belle, cela ne me choque pas du
tout. Mais je pense qu’il faut accepter un droit au remords, comme dans
la loi anglaise. Une femme de bonne foi au départ peut être jouée par
son inconscient et se dire après l’accouchement : « Je veux le garder. »
Il faut alors le prendre en compte. Mais l’expérience montre que les
rétractations sont rarissimes.
Que répondez-vous à l’argument de la marchandisation du corps ?
C’est effectivement le deuxième argument contre la GPA. L’exemple
américain peut nous amener à penser qu’il s’agit là d’une
mercantilisation inappropriée du corps de la femme. Mais je pense qu’on
peut y mettre des barrières. En fait, cela rend une loi et un
encadrement encore plus nécessaires. Sur le modèle anglais, avec un
accompagnement psychologique de la mère porteuse, un assentiment du
juge, un renforcement du comité d’éthique, tous ces instruments qui
n’existent pas dans les situations où l’on retrouve des scandales. La
légalisation est justement un moyen d’empêcher les dérives, comme les
agences d’intermédiaires.
Il ne faut pas que des femmes se retrouvent à donner leur ventre,
comme d’autres donnent un rein, pour manger. Encore une fois, tout cela
plaide pour une loi. Quand j’ai été auditionnée par le Sénat, c’est ce
que j’ai dit. Permettre à une femme qui n’a pas d’utérus et qui ne peut
porter un enfant d’en avoir un, cela va résoudre des situations
intenables pour des couples.
La mère est-elle celle qui accouche ? Aujourd’hui, il y a une dissociation, un éclatement du processus
maternel et donc je réponds que la mère est celle qui élève l’enfant.
De même que j’ai toujours pensé que le père était celui qui élevait
l’enfant, pas le géniteur.
Etre favorable à la gestation pour autrui, est-ce une position féministe ?
Je ne me suis pas posé la question en ces termes. Pour moi, c’est
une question d’humanité. C’est une position féministe à mes yeux car
j’ai toujours défendu l’idée que l’instinct maternel n’existe pas. Tout
amour est construction. C’est l’un des acquis du féminisme.
C’est pour ça que je suis à l’aise avec la question de l’avortement
: une femme peut être enceinte, peut avorter et ne rien ressentir, sans
être une salope. On peut ne pas vouloir un enfant, ni les trente années d’éducation qui suivent. Une femme peut aimer être enceinte, et je la comprends, mais sans avoir envie d’assumer un enfant. J’espère que certaines d’entre elles pourront aider les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant.
Il faut le faire à la canadienne, à l’anglaise, avec un accompagnement
de la mère porteuse. Les parents peuvent fantasmer autour de son
ventre. Elle, non, elle ne réfléchit pas à quel prénom elle va donner,
elle porte l’enfant pour un autre couple.
Quels critères, quels garde-fous ?
Il faut absolument que la gestatrice ne soit pas étudiante, qu’elle
ne soit pas une femme fragile et qu’elle soit déjà mère elle-même, tout
cela est très important : il ne faut pas que les femmes dans la misère
soient tentées. Pour autant, je suis favorable à un dédommagement et
que cela soit assumé par une autorité officielle. Il faut prendre en
compte l’arrêt de travail, les examens… Cela me semble légitime. Mais
il faut que ce soit le même prix pour tout le monde.
Selon vous, les couples d’homosexuels devraient-ils aussi être éligibles ?
Avec le temps, on ira vers un élargissement. Mais je pense de façon
très pragmatique qu’il faut peut-être d’abord le réserver aux femmes
qui n’ont pas d’utérus. Après, cela pourrait être ouvert aux couples
homosexuels. En revanche, je pense que cela ne doit pas être accessible
aux femmes qui ne désirent pas porter un enfant (si elles le peuvent).
On vit tous avec l’idée que la famille traditionnelle,
hétérosexuelle, est ce qu’il y a de mieux pour les enfants. Mais nous
qui vivons dans ces familles, nous n’avons aucune leçon à donner aux
autres, aux parents d’enfants qui sont conçus différemment. Les
familles traditionnelles ont fait beaucoup de névroses, de chagrins et
de ratages. Avoir des enfants dans d’autres conditions, cela n’est pas
plus risqué.
Mais c’est vrai, ces anglos-saxons ne pensent qu’à l’argent et sont beaucoup moins intelligents que les femmes française. C’est beau la réflexion là ...
Il y a plus de réaction « tripicales » ici de « cervicales » .... C’est beau de s’insurger et de décider à la place des autres. Enfin, je dis ça, je dis rien comme on dit.
Je suis pour sa légalisation en France et pour une harmonisation
européenne, donc favorable à l’initiative du Sénat. Si l’on croit à un
instinct maternel qui empêcherait une femme enceinte de se détacher du
fœtus qu’elle porte, alors cette loi peut être rejetée. Ce n’est pas
mon cas. Je pense qu’on peut porter un enfant sans faire de projet,
sans fantasmer, sans « tricoter » une relation avec lui. Voyez
l’avortement. A ce moment-là, la gestation pour autrui (GPA) peut être
autorisée à certaines conditions.
Si on porte un enfant pour un couple qui ne peut en avoir, comme une
action tout à fait extraordinaire et belle, cela ne me choque pas du
tout. Mais je pense qu’il faut accepter un droit au remords, comme dans
la loi anglaise. Une femme de bonne foi au départ peut être jouée par
son inconscient et se dire après l’accouchement : « Je veux le garder. »
Il faut alors le prendre en compte. Mais l’expérience montre que les
rétractations sont rarissimes.
Que répondez-vous à l’argument de la marchandisation du corps ? C’est effectivement le deuxième argument contre la GPA. L’exemple
américain peut nous amener à penser qu’il s’agit là d’une
mercantilisation inappropriée du corps de la femme. Mais je pense qu’on
peut y mettre des barrières. En fait, cela rend une loi et un
encadrement encore plus nécessaires. Sur le modèle anglais, avec un
accompagnement psychologique de la mère porteuse, un assentiment du
juge, un renforcement du comité d’éthique, tous ces instruments qui
n’existent pas dans les situations où l’on retrouve des scandales. La
légalisation est justement un moyen d’empêcher les dérives, comme les
agences d’intermédiaires.
Il ne faut pas que des femmes se retrouvent à donner leur ventre,
comme d’autres donnent un rein, pour manger. Encore une fois, tout cela
plaide pour une loi. Quand j’ai été auditionnée par le Sénat, c’est ce
que j’ai dit. Permettre à une femme qui n’a pas d’utérus et qui ne peut
porter un enfant d’en avoir un, cela va résoudre des situations
intenables pour des couples. La mère est-elle celle qui accouche ? Aujourd’hui, il y a une dissociation, un éclatement du processus
maternel et donc je réponds que la mère est celle qui élève l’enfant.
De même que j’ai toujours pensé que le père était celui qui élevait
l’enfant, pas le géniteur.
Etre favorable à la gestation pour autrui, est-ce une position féministe ? Je ne me suis pas posé la question en ces termes. Pour moi, c’est
une question d’humanité. C’est une position féministe à mes yeux car
j’ai toujours défendu l’idée que l’instinct maternel n’existe pas. Tout
amour est construction. C’est l’un des acquis du féminisme.
C’est pour ça que je suis à l’aise avec la question de l’avortement
: une femme peut être enceinte, peut avorter et ne rien ressentir, sans
être une salope. On peut ne pas vouloir un enfant, ni les trente années d’éducation qui suivent. Une femme peut aimer être enceinte, et je la comprends, mais sans avoir envie d’assumer un enfant. J’espère que certaines d’entre elles pourront aider les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant.
Il faut le faire à la canadienne, à l’anglaise, avec un accompagnement
de la mère porteuse. Les parents peuvent fantasmer autour de son
ventre. Elle, non, elle ne réfléchit pas à quel prénom elle va donner,
elle porte l’enfant pour un autre couple.
Quels critères, quels garde-fous ? Il faut absolument que la gestatrice ne soit pas étudiante, qu’elle
ne soit pas une femme fragile et qu’elle soit déjà mère elle-même, tout
cela est très important : il ne faut pas que les femmes dans la misère
soient tentées. Pour autant, je suis favorable à un dédommagement et
que cela soit assumé par une autorité officielle. Il faut prendre en
compte l’arrêt de travail, les examens… Cela me semble légitime. Mais
il faut que ce soit le même prix pour tout le monde.
Selon vous, les couples d’homosexuels devraient-ils aussi être éligibles ? Avec le temps, on ira vers un élargissement. Mais je pense de façon
très pragmatique qu’il faut peut-être d’abord le réserver aux femmes
qui n’ont pas d’utérus. Après, cela pourrait être ouvert aux couples
homosexuels. En revanche, je pense que cela ne doit pas être accessible
aux femmes qui ne désirent pas porter un enfant (si elles le peuvent).
On vit tous avec l’idée que la famille traditionnelle,
hétérosexuelle, est ce qu’il y a de mieux pour les enfants. Mais nous
qui vivons dans ces familles, nous n’avons aucune leçon à donner aux
autres, aux parents d’enfants qui sont conçus différemment. Les
familles traditionnelles ont fait beaucoup de névroses, de chagrins et
de ratages. Avoir des enfants dans d’autres conditions, cela n’est pas
plus risqué. -----------------------------------------------------------------------------------------------------
Mais j’oubliais, les française sont nettement plus intelligentes, plus « éthiques », plus réfléchis que les autres femmes du monde.