Arrêtons tout ce cinéma, ces procès d’intention, ces oppositions systématiques, ces idéologies butées. Une simple observation : le mot « gouvernance » n’a pas le même sens que « gouvernement ». Le « gouvernement » désigne une structure ou une responsabilité. La « gouvernance » désigne une manière de gouverner.
On parle du « gouvernement » d’un pays pour la structure qui est en charge de gouverner le pays. On dira que telle responsabilité fait partie du « gouvernement » de la Région. On estimera que le « gouvernement » de la Ville est difficile, lourd, facile, valorisant,... Dans ces cas, tout le monde perçoit que le mot « gouvernance » ne conviendrait pas.
Par contre on dira que la « gouvernance » de tel responsable (politique, dirigeant,...) est participative, autoritaire, juste, maladroite,...La gouvernance sera considérée comme une science, un art,...Ici il est clair que le mot « gouvernement » serait inapproprié.
Ne mélangeons pas les mots pour descendre (ou encenser) des hommes, des structures, des partis politiques, des syndicats. Ce genre de manipulation ne conduit qu’à des conflits stériles.
Koska
Citoyen déçu par la faiblesse du débat politique actuel
Article très bien. Mais le plus gros problème de la France aujourd’hui est son incapacité à se détacher du « spectacle » pour regarder le fond, les programmes, les sincérités, à déjouer toutes les manipulations, tous les artifices des techniques de communications. Faut-il à la France comme président :
une grande-gueule, un showman, un tribun, capable de faire croire que de bonnes intentions constituent un programme, cachant soigneusement que beaucoup des mesures qu’il préconise seraient contre-productives car se retournant en priorité contre les classes déjà défavorisées (Mélenchon) ?
ou un florentin tout en subtilité, se défilant de toute décision difficile en jouant sur les mots, cherchant à réconcilier tout et son contraire pendant des lustres, attendant d’avoir mis tout le monde d’accord pour prendre des mesures quand il sera déjà trop tard, mais imputant tous ses échecs aux « autres » (Hollande) ?
ou un autocrate décidant tout tout seul, sur-réagissant au moindre fait divers, changeant d’avis tous les matins (Sarkozy) ?
ou un homme constant, capable de réunir les Français parce qu’admettant qu’il peut y avoir des idées pertinentes et des gens capables aussi bien à gauche qu’à droite, ayant le courage de dire aux Français des choses désagréables comme le fait que la dette est notre premier problème car conditionnant toutes les autres questions (Bayrou) ?
Ma grande crainte est que la majorité des Français ne soit pas capable de résister à tous ces pièges que leur tendent les soit-disant « grands leaders » avec la complicité manifeste des journalistes.
" La justice n’a pas donné
raison au gamin, puisque celui-ci a été condamné " Heureusement ! Mais comment beaucoup de jeunes interprèteront ces 2 jugements ?
1 – Une personne qui enfreint la loi
devant un représentant de l’autorité municipale, qui prend un
risque - risque qui pourra être retenu à la charge de cette autorité, si
il y a accident – et qui insulte ce représentant est intouchable,
sauf à aller chercher les forces de police... le temps que le jeune
s’enfuit !
2 – Pousser un représentant de
l’ordre dans ses limites peut mettre celui-ci en conflit avec la
justice et lui causer un préjudice moral parce qu’un maire vit
certainement plus mal sa condamnation qu’un jeune, même si la
condamnation n’est pas aussi grave. Même les jeunes les moins éduqués
savent cela.
Un peu de bon sens et une
interprétation judicieuse des textes aurait consisté à accorder
des circonstances atténuantes au maire, au vu de ses responsabilités
municipales et des provocations subies, et à se limiter à un
avertissement pour rappeler qu’effectivement, personne n’a à se
faire justice. Je ne suis pas juriste, mais si nous ne sommes pas
capables d’arriver à de telles solutions pour un acte aussi mineur
qu’une gifle à un gamin insolent, il va falloir oublier le mot
pédagogie !
Je ne suis pas un horrible « donneur de gifles » :
j’ai élevé 2 enfants avec 1 seule gifle ; j’ai été moniteur
de colonies de vacances, j’en ai donné 3 ou 4 ; mes enfants et
mes colons m’ont toujours respecté et aucun n’a été traumatisé
par ces gifles.Je suis convaincu qu’elles ont été utiles, même si je n’en suis pas très fier et que je regrette de n’avoir pas trouvé de meilleures solutions pour bien inculquer les « messages » que je voulais faire passer.
Mais le bon sens est la chose la
moins bien partagée.
Avec des affaires comme celle-là, comment croire à notre justice ? Donner raison à une personne (adolescent ou autre) qui commet un acte dangereux - si le jeune s’était blessé en escaladant ce grillage municipal, cette même justice aurait sévèrement condamné le maire ! - et tient des propos inacceptables, c’est appliquer mécaniquement la règlementation. Ce qui ne grandit pas l’institution. Et les magistrats réclament plus d’effectifs ? Cette affaire montre plutôt que nous, Français, demandons à la justice de traiter des affaires qui devraient se régler autrement si notre société était vraiment civilisée : entre les parents et le maire. Et nous critiquons les américains pour leur recours excessif à la justice ! Pauvre France.
Oui, il faut consulter le peuple, c’est un outil majeur de la démocratie mais jusqu’à ce jour les référendums ne donnent pas de résultats satisfaisants et concrets parce que la question est toujours mal posée. Une option (le « oui ») est claire et assez bien définie (clair ne veut pas dire que c’est la bonne solution) alors que l’autre (le « non ») n’est pas claire, elle est même totalement floue. Par exemple le référendum sur la constitution européenne était clair sur le « oui » mais le « non » n’avait aucun contenu. Dans le « non » certains y mettaient « ne rien faire », d’autres « sortir de l’Union européenne », d’autres « une constitution plus sociale » totalement à définir, d’autres « un plan B », d’autres...Lorsque nous avons voté « non », quelle action avions-nous choisie ? Personne n’était capable de le dire et de l’argumenter sérieusement. Les référendums ne seront vraiment utiles que lorsque la question sera orientée sur des actions des deux côtés - ne rien faire étant une action dans la mesure où c’est un choix délibéré. Le référendum sur la constitution européenne aurait pu être d’une des formes suivantes : 1) OUI = on applique le texte proposé par la Commission / NON = on reste sur la constitution en place pendant 3 ans, le temps de ré-étudier le problème 2 ) OUI = on applique le texte proposé par la Commission / NON A = on applique un texte proposé par une autre structure / NON B = on reste
sur la constitution en place pendant 3 ans, le temps de ré-étudier le problème Dans ces conditions, le résultat débouche sur une action dont la légitimité ne pose plus problème. Sans cela les référendums constituent un défouloir, ils encouragent des comportements négatifs stériles, ils sont de la pseudo-démocratie. Nous devons choisir entre des « actes » pas entre des postures ! Par conséquent, lancer un référendum est une opération délicate. Il ne suffit pas de dire ; on fait un référendum sur tel sujet. Il faut exiger un minimum de préparation et la rédaction du texte de la question soumise avec pour règle : des options qui soient également précises et débouchant toutes sur des actes.