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Luc Paul ROCHE

Luc Paul ROCHE

Professeur de philosophie de l’enseignement secondaire
Militant syndical
*
Auteur de SYNDICALOPHOBIES, L’horreur syndicalophobe ou les nouveaux visages de la servitude volontaire
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Revue des ressources
*
Idée favorite : « un auteur-citoyen n’est ni amateur ni professionnel ; il écrit par devoir » (citation de R. Patrosso)

Tableau de bord

  • Premier article le 27/01/2010
  • Modérateur depuis le 10/03/2010
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 3 avril 2010 12:05

    Pour apporter encore de l’eau à mon propre moulin

    Un article que je viens de poster sur mon blog

    http://lirresistibleascensiondemarcelferry.unblog.fr/tag/politique-denseignement/

    De quel bord est l’antipédagogisme ?

    Je crois qu’il faut sortir du clivage traditionnel séparant les profs de droite, républicains, partisans de la transmission des connaissances… et syndicalophobes, d’un côté, et les profs de gauche, voire gauchistes, pédagogistes, partisans de “l’épanouissement perso” de l’élève, et encartés dans des syndicats complaisants au foutoir ambiant.

    En réalité, il existe des pédagogistes de droite (le libéralisme s’accommode très bien du foutoir ambiant) et des républicains de gauche (transmettre les connaissances est profitable aux enfants du peuple). Il existe même des profs de droite qui sont des branleurs et des profs de gauche qui font bien leur métier.

    Quant au syndicats, il faut cesser de tous les confondre avec la tendance pédagogiste, dont l’expression la plus caricaturale est le SGEN-CFDT. Il existe aussi des syndicats qui ne peuvent pas encadrer les positions effervescentes de Philippe Meirieu et qui militent en faveur d’une restauration et des connaissances et d’un climat de sérénité et de sécurité des enseignements.

    Bref : en aucun cas, les enseignants de droite ne doivent s’arroger le monopole de l’antipédagogisme. Les républicains les plus à gauche sont largement aussi mordants que les républicains de droite lorsqu’il s’agit de réfuter le pédagogisme ; et même plus mordants puisque le républicain de gauche n’a aucun complaisance vis à vis des suppressions de postes, alors que le libéral-droitier moyen s’en fout un peu (selon lui, il faut réduire le nombre de fonctionnaires, car cela coûte cher aux riches, n’est-ce pas).

    Il en est de même du débat sur la laïcité. Les positions de fermeté institutionnelles vis à vis des communautaurismes et des fanatismes religieux ne sont pas l’apanage d’une pensée droitière. Bien au contraire, la politique droitière, à force de supprimer des postes de fonctionnaires, y compris répressifs, finit par désarmer l’État de ses capacités à réagir contre ces dérives sociétales. Alors qu’une pensée républicaine de gauche finit toujours par poser la question des moyens matériels et, surtout, humains que doit utiliser la République pour faire régner un ordre légitime.

    On en revient bien toujours à la même idée : gauchiste et libéraux sont des alliés objectifs ; le républicanisme de gauche est viscéralement hostile au libéralisme comme au gauchisme.


    Cela n’enlève rien bien entendu aux qualités de l’article de Paul, sur lequel j’ai d’ailleurs laissé un premier commentaire élogieux.

    Et tiens ! pour l’humour et ma publicité personnelle, je vous laisse avec les aventures de Marcel Ferry, mon personnage, une sorte de républicain très à gauche... et antigauchiste :

    L’irrésistible ascension du professeur Marcel Ferry (1968-2061) dit « Marcel », devenu Ministre d’État, Ministre de l’Instruction, dans la France des années 2050. · L’irrésistible ascension du professeur Marcel Ferry (1968-2061) dit « Marcel », devenu Ministre d’État, Ministre de l’Instruction, dans la France des années 2050.

     smiley



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 2 avril 2010 21:16

    Enfin, bref...

    Quand je considère le programme des Verts pour les lycées (voir mon dernier article) je me demande bien comment je pourrais voter Vert.

    Apparemment, selon vous, ces gentils Verts ne sont pas marxistes, car le marxisme serait un productivisme, comme le libéralisme. Le marxisme n’est en rien un productivisme, c’est une analyse de l’exploitation capitaliste des salariés (il faudra le leur rappeler).

    En outre, en admettant que les Verts renvoient dos à dos marxisme et libéralisme, il me semble qu’avec un gars comme Cohn-Bendit, ils sont beaucoup plus proches du libéralisme que du marxisme.

    Bref : les Verts ne me font pas rêver.

     smiley



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 24 mars 2010 19:59

    Dans cette série de commentaires, beaucoup de propos ont fait preuve de certaine syndicalophobie en dénonçant la complaisance dont les syndicats feraient preuve en matière de violence.

    Il faut alors distinguer, et ne pas tomber dans la mythologie du tous-pourris.

    L’Ed Nat est majoritairement syndiquée, il est vrai, dans des syndicats pédagogistes (il n’y a qu’à voir les scores plus que confortables que réalisent la CFDT et l’UNSA aux élections professionnelles ; quant à la FSU elle oscille entre le coup de gueule musclé et .. le pédagogisme aussi ; il n’est qu’à écouter ses slogans lors des conflits sociaux, ils ne parlent que de l’avenir des jeunes, et jamais de l’avenir des salariés, ce qui serait pourtant fondamental dans un syndicat).

    Mais il existe des syndicats qui « piquent », et qui sont de ce fait assez mal vus, et qui recueillent de faibles suffrages aux élections professionnelles. Bref : des syndicats piquants mais fort minoritaires ; mon syndicat est dans ce cas. La servitude volontaire dans l’Ed Nat conduit beaucoup d’enseignants à voter pour de gros syndicats pédagogistes et cogestionnaires aux positions assez angélistes.

    Mais enfin mon syndicat, issu de la tradition ouvrière et non de la tradition enseignante (c’est plus rude), n’a jamais eu de positions pédagogistes et complaisantes. S’il y a des pédagogistes au SN-FO-LC, ils doivent vraiment être rares !

    Du reste, dans l’exercice de mes modestes mandats bénévoles, je m’oppose régulièrement à mon administration pour défendre des camarades ou des collègues victimes de violence. Et régulièrement la presse de mon syndicat publie des témoignages affreux de violences dans les bahuts. Bref : je mets au défi quiconque de nous accuser de complaisance, ce n’est pas le genre de la maison.

    Quant aux états généraux de la sécurité prochainement animés par le ministre, nous pensons qu’ils ne contribueront qu’à noyer le poisson. Cela pourrait être interprété comme une opposition de notre part à une politique de sécurité. Il n’en est rien, nous dénonçons le fait qu’il s’agira d’une énième foire médiatique de plus. Du reste, les glapissements du gouvernement actuel sur la sécurité ont-ils fait reculer les agressions ? Pas du tout, cela n’a fait qu’empirer.

    A noter d’ailleurs que les suppressions de postes sont aussi massives dans la police et dans la justice... que dans l’éducation nationale.

    Bref : c’est le foutoir partout. Mais en aucun cas mon syndicat ne saurait être accusé d’avoir contribué au foutoir ambiant.

    LPR



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 24 mars 2010 11:06

    Excellent article.

    J’ajoute d’ailleurs qu’outre la grande victoire de l’abstention, ces élections sont une grande victoire... de la droite dure (à l’inverse de ce que disent les commentateurs politiques officiels) si l’on totalise les voix de l’UMP et du FN.

    Et de toute manière, il est fort douteux en effet que l’abstentionniste moyen soit un homme de plus grande lucidité politique que l’électeur moyen. L’abstention a des relents de « tous pourris » que la corruption réelle des élites n’excuse pas.

    Du reste, que penser de l’abstention (forte) aux élections professionnelles, élections dont on parle peu mais qui ont aussi leur importance ? C’est aussi comme cela que l’on a tué le syndicalisme.

    Bref : si une abstention ponctuelle peut à la rigueur être légitime dans de très rares cas, ériger l’abstention en système est une attitude irresponsable.



  • Luc Paul ROCHE Luc Paul ROCHE 23 mars 2010 23:39

    C’est en effet toute l’ambiguité du gauchisme dont on sait qu’il est une « maladie infantile » du communisme (au sens de lutte des classes). Il faut croire qu’à l’époque, un communisme de tendance gauchiste avait cru libérer le prolétariat en sabotant l’Ed Nat. Cet ancien gauchisme absurde s’est aujourd’hui mué en ultralibéralisme, ce qui est normal puisque l’hypercapitalisme contemporain cherche aussi à saboter des services publics comme l’Ed Nat. En revanche, en ce qui concerne le PCF contemporain, je pense qu’il est tout de même moins gauchiste, et donc plus à gauche, que Cohn-Bendit. Mon intervention peut paraître obscure, mais je veux dire que les gauchistes sont les alliés objectifs des libéraux (en parfaite collusion sous des apparences d’opposition). J’ai démontré dans d’autres articles que les syndicalophobes gauchistes sont les meilleurs alliés des antisyndicaux droitiers. Bref : le discours des Verts n’est qu’un tissu d’ambiguïtés, ils sont en définitive ni de gauche ni de droite puisqu’ils sont de tous les discours et tous les bords à la fois.

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