Philippe95

Ce n’est pas si simple. Télé Sarko propose 3 types de programmes : Les émissions distrayantes, que je peux éventuellement regarder, en fonction du contenu plus ou moins intéressant et plus ou moins aligné avec mes goûts personnels. Les pubs, destinées a me fourguer les produits des copains, que je saute en général par zapping ou enregistreur à disque dur. La propagande, visant à me profiler le cerveau, que je ne regarde pas du tout : Le contenu des journaux télévisés subit de ma part un tri sévère, et je le complète de diverses sources telles que le net et un certain nombre de chaines étrangères d’origines variables.

Ils pourront toujours appeler    2002 j’en ai encore mal à l’anus aujourd’hui : Si ça se reproduit, je ne parche pas.

Post après post je me répète mais peu importe. Je suis et resterai de gauche. Mais si Sarko réussit son pari, de se trouver au second tour contre MLP, il pensera avoir gagné. Si les français se souviennent de 2007, il rira jaune cependant : Je voterai MLP sans l’ombre d’une hésitation. Si assez de français ont de la mémoire et en font autant, la petite combine du nabot tournera court.

@Dubitatif :

J’ai quelques années de syndicalisme derrière moi. Et je n’ai jamais souhaité « monter » dans la hiérarchie syndicale : Je ne milite pas pour me faire une carrière. Qu’il y aie des tentations d’arrangements gentils autour du pouvoir, du côté des grands chefs syndicaux, c’est possible. Ce que je crois surtout, c’est qu’ils ont peur. Ils ont peur que la base ne suive pas, et le seul moyen de leur enlever cette peur, c’est que la base « y aille » en masse. Non seulement ça les obligerait à exiger des résultats dans les négos, mais ça leur donnerait aussi une force immense pour poser des exigences.

La grève reconductible, ce n’est pas pour planter le mouvement qu’elle a toujours été refusée. C’est au contraire par conviction que la base n’allait pas suivre. En clair « les gens sont enervés, mais pas assez pour planter vraiment le pays ». Justement, que s’est-il passé en 95 : La base n’a pas laché, l’a fait savoir, et les chefs syndicaux sont revenus présenter l’état des négo aussi souvent que nécessaire. Ils ont bien été obligés de suivre, mais aussi ils pouvaient arriver à la table de négociation avec l’argument massue : Nous avons X personnes qui ne sont pas satisfaites de ces propositions et qui restent en grève.

Arrêtez de vous focaliser sur les dirigeants syndicaux : Ils ne sont rien sans la base. Regardez un peu le passé : A chaque fois qu’un mouvement social un peu sérieux se produit, ils courent après leur base. C’est à la base de voir quand elle estime que ce que la tête (syndicale) a obtenu est suffisant. Si ce n’est pas le cas, on n’arrête pas le mouvement. Ce n’est pas facile ? Demandez donc aux Tunisieiens s’ils ont trouvé que c’était facile. Et en plus ce n’est pas forcément fini...