"Le problème de l’euro est que la Banque centrale européenne (BCE), qui fait bien son travail pour contenir l’inflation, est surpuissante : elle n’a pas de contre-poids politique en la personne d’un vrai ministre européen des Finances qui serait en charge de la croissance."
Encore un argument complètement hypocrite de Dominique Strauss-Kahn qui oublie de dire qu’en approuvant le traité de Maastricht comme tous les libéraux socialistes il a approuvé l’indépendance totale de la banque centrale européenne par rapport à tout pouvoir politique et que "l’existence d’un vrai ministre européen des finances" ne pourrait donc véritablement contrebalancer."
2 aspects : l’attitude médiatique et le système bancaire proprement dit.
Sans connaître les arcanes de ce monde peu familier et très fermé, ne peut-on penser que si "... les médias se sont précipités un peu vite sur des informations lacunaires et partiales" en privilégiant l’hypothèse d’une fraude, d’un dérapage individuel c’est d’abord pour contenir la montée dans l’opinion publique d’une suspicion à l’égard du fonctionnement du système lui même !
Et pour braquer les projecteurs sur la fraude de 4,9 milliards d’euros dont le faisceau aveuglant laisse dans l’ombre les 2 milliards de perte liés au crack immobilier américain révélés comme par hasard au même instant.
L’asymétrie d’information est évidente et elle suscite la méfiance à l’égard de ce que laissent filtrer les moyens d’information.
Tout se passe en effet dans une société médiatique qui met des moyens considérables au service de la transparence de la futilité et du clinquant comme si dans ce cas on se livrait à une opération d’embuage sur des questions pourtant d’une autre importance que les amours présidentielles.
Et notre accusé pourtant laissé libre par la justice semble soustrait de manière opportune à la curiosité publique !
On peut acter l’exigence légitime de vérité sur des faits qui peuvent avoir des conséquences sur des milliers de personnes (personnels de la Société générale, clients ...) .
On peut aussi souhaiter que les citoyens, utilisateurs obligés d’un système bancaire au fonctionnement opaque et impitoyable aux moindres défaillances des petits comptes donnent libre cours à leur exigence de transparence dudit système.
Et de sa mise au service réelle de l’intérêt général et non pas d’une minorité cupide, manipulatrice et méprisante !
comme sur le système bancaire dans son ensemble n’est-ce pas l’exigence de levée de l’opacité du fonctionnement du système bancaire lui- même
- ceux qui ne croient pas à la fable que les médias nous racontent en choeur selon laquelle un homme seul (un employé indélicat !) est responsable des énormes pertes de la Société générale
- ceux qui y croient ’naïvement ?
bref à tous ceux qui veulent commencer à y voir clair dans une affaire qui risque comme d’hab de nous retomber sur la g...
de jeter un coup d’oeil sur la remarquable émision de ce jour (vendredi 25) de Daniel Mermet sur France inter, "Là-bas si j’y suis" avecla participation d’un directeur de recherche au CNRS, Frédéric Lordon, intitulée "société générale : on est là pour vous aider" (téléchargeable en mp3 ou en ogg) à l’adresse :
j’invite dans cette analyse à sortir des généralisations amplifiantes du type "vu l’état de délabrement de la pensée syndicale et notamment des syndicats dits "représentatifs" qui pour partie rendent compte de la réalité et pour une autre participent du dénigrement systématique.
Les faits c’est que TOUS les syndicats "représentatifs" n’ont pas signé l’accord et que tous ne partagent pas l’appréciation d’un soit disant équilibre dudit accord : alors un peu de rigueur en signalant que la CGT ne s’est pas jointe au concert consensuel !
Sans le mouvement social de contestation d’une loi votée en catimini pendant que les étudiants et les personnels étaient en vacances (mais bien sûr c’est un procès d’intention et nos chers gouvernants n’y ont pas du tout pensé), SANS le mouvement social donc cette loi serait passé comme une lettre à la poste et il n’y aurait pas une telle attention collective sur son contenu.