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Commentaire de ddacoudre

sur Les storytellings comme méthode de gouvernement


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ddacoudre ddacoudre 4 novembre 2007 22:25

Bonjour zen

Bon article, j’avais la même interrogation concernant les drames, et oui notre cerveau aime tout ce qui le rassure, alors que la seule terre à découvrir est l’incertitude...

Cette incertitude nous l’avons pourtant réduite. C’est ce qu’il s’est produit avec la scolarisation obligatoire, Nous avons instruit les populations pour un objectif, en ignorant les conséquences qui en découleraient au-delà de l’objectif affiché. C’est ainsi que la connaissance, qui hier faisait la gloire de quelques érudits, est devenue banalité en se démocratisant.

Qui peut donc contester aujourd’hui le bouleversement engendré par l’alphabétisation dans notre organisation sociale mise au service de nos motivations ? Sans émettre un jugement de valeur, elle a engendré un développement sans commune mesure dans l’histoire humaine connue à aujourd’hui, qui, elle-même, sera aussi sans commune mesure avec la potentialité humaine qui nous est encore inconnue, sauf à prétendre comme les obscurantistes d’hier, que nous allons trop loin.

Ceci nécessite que je précise deux points.

Premièrement, si nous regardons le culturel comme un événement en soi, l’accumulation de savoir d’une génération sur l’autre (soit de manière empirique ou organisée, par son extension constante dans les populations), ne peut qu’engendrer des conséquences issues de cet événement. Ceci par la simple application de la « théorie du chaos » qui indique qu’une modification d’un des paramètres de son ordre, suffit pour influencer l’ensemble. Mais lucidité oblige rien n’indique que c’est pour un mieux.

C’est donc tout ce domaine inconnu et incertain, incident à l’accumulation exponentielle de savoir, qui nous reste à conquérir.

Deuxièmement, tout ordre culturel, ignorant de ce qu’il est, tend dans sa majorité à être despotique, et exclut de fait toute forme de pensée qui lui paraît hostile.

Aujourd’hui ce phénomène existe toujours, même si nous nous pensons civiliser, et il se trouve lié à l’ordre majoritaire actuel, qui fixe une éthique par morale ou qui étouffe par raison commerciale ou confessionnelle ce qui ne se coule pas dans son ordre. Cela nous est moins visible, car nous ne pendons plus ou nous ne brûlons plus sur la place publique, car nous disposons d’autres armes pour chasser l’hérétique.

Dans les faits, cette incertitude qui nous effraie est aussi le propre produit de nos actes ignorants, et la seule chose qui devrait nous effrayer est notre certitude ignorante, une certitude ignorante qui fabrique aussi du doute paralysant.

Et c’est là que se trouve la difficulté, comme dans le cadre de la recherche de la position de la particule, devoir situer leur place, et trouver quand nous sommes dans la certitude ignorante et le doute paralysant.

Ainsi, plus nous apprendrons plus nous aurons une chance, de les situer, et de conquérir l’incertitude.

Pourtant il semblerai que notre cerveau s’attache aux belles histoires qui rassurent, aux drames dont par empathie l’on se garantie de ne pas les vivre. Il fait ce que fait tout organisme il est économe d’énergie et choisie toujours la solution qui en consomme le moins.

C’est pour cela que le rire utilise 10 muscles et pour faire la gueule il nous en faut une centaine. Conclusion plus ont fait la gueule plus l’on dépense de l’énergie.

Alors nos politiques devraient nous faire rire plus souvent.

Cordialement.


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