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Commentaire de n’a rien à dire

sur Picasso face aux grands maîtres : va-t-il pouvoir s'en remettre ?


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n’a rien à dire 11 octobre 2008 01:29

Picasso contre Georges de Latour.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:La_Tour.jpg

En comparaison Picasso va vous apparaître inculte, ignare maladroit et sans talent.

Au premier coup d’œil ce tableau de Georges de la Tour vous paraîtra banal. Ce n’est qu’une scène de la vie ordinaire.

Un menuisier travaillant sous la lumière d’une bougie tenue par un enfant. Banal, archi banal. Mais Bon Dieu arrêtez-vous un moment et contemplez ce chef d’œuvre de banalités.

Remarquez que c’est bien la lumière de la bougie qui éclaire et non pas le néon blafard du musée. Ce tableau est pratiquement monochrome. L’ocre domine mais vous aurez le sentiment que ce tableau est riche en couleur tellement les dégradés de lumière sont infinis allant du plus sombre au plus lumineux. Georges savait manier sa palette.

Si vous n’êtes pas pressé, descendez donc aux détails. D’abord les visages. Le portrait du profil de l’enfant est d’un réalisme époustouflant. Je suis sûr que si nous allions nous trimballer dans la région où vivait Georges de la Tour, nous trouverions encore des enfants lui ressemblant.

La calvitie du menuisier est à peine dessinée mais archi présente. Au fait le menuisier, il regarde quoi ? Son travail ou l’enfant ? Posez-vous la question. Je défendrais qu’il regarde l’enfant. Le tableau en devient vivant. Ça bouge. L’ouvrier pose son pied sur le bois qu’il travaille. On sent son effort qu’il produit pour tourner son outil. Il est costaud car en même temps il regarde l’enfant et du coup nous pensons qu’il travaille avec facilité.

Tout dans ce tableau est exprimé par contraste. Le visage de l’enfant hyper éclairé semble exprimer de l’amour. Il n’y a pas de crainte mais de la confiance ou de la complicité. L’enfant apporte son aide. Il protège la flamme de la bougie avec sa main, ses doigts en deviennent transparents. Si prés ! Ça devrait brûler ! Et pourtant non, la scène exprime la douceur où il serait permis de penser à l’enfance du petit Jésus avec Joseph.

Mais il faut bien arrêter-là cette critique mais je tiens à vous dire que dans ce tableau, il y a une mise scène. Je dirai qu’elle est théâtrale et en plus il y a un jeu d’acteur contenu dans les expressions.

Pour finir, c’est œuvre nous dit beaucoup de choses sur le comment vivaient les gens à cette époque car nous voyons leurs habits, leurs chausses et leurs outils.

Nous demandons aux artistes non pas de nous faire de belles choses mais de témoigner pour les générations futures de ce que nous ressentons, de ce que nous vivons. Avec Picasso, les générations futures apprécieront notre futilité et notre arrogance car nous prenons ce qui est laid pour du beau.

Le chef d’œuvre de Picasso, c’est la vanité et le baratin pour nous faire croire qu’il était un
avant-gardiste original mais les fous aussi sont des originaux.

Picasso est une vieillerie pour les marchants de breloques.

 


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