Bonjour,
Cet article complète parfaitement celui que j’ai publié aujourd’hui, notamment sur un aspect fondamental :
La durée des mesures
Quand il y a une incitation sur un secteur d’activité, type TVA à 5,5% dans le BTP, il est intelligent d’utiliser ce levier quand le BTP va mal, et de cesser le levier quand le BTP va très (trop) bien comme lors de la pointe de 2004.
Cela permet non seulement de disposer d’une marge en cas de "crise", mais en plus de ne pas avoir une situation de perfusion excessive et de marges de manoeuvre 0.
Je m’explique :
Si vous jouez avec les taux, comme la BCE, mieux vaut avoir en départ de crise un taux à 5% qu’un taux à 1% : vous aurez des créneaux d’action pour corriger l’économie. A 1%, vous avez déjà agit, sans même le savoir sur les années précédentes. Vous êtes déjà coincés.
Autrement dit il y a des leviers qui sont déjà actionnés et n’ont pas empêchés la crise, ce qui signifie bel et bien que celle-ci sera profonde et fera de la casse puisqu’elle était déjà rampante depuis des années.
Pour les plans de "relance", c’est exactement la même chose :
En période de croissance, mieux vaut être rigoureux budgétairement et se libérer de marges budgétaires.
Lors des crises, cela permet d’avoir un "bas de laine" qui permet d’amortir le choc et de stimuler les secteurs qui trinquent.
Actuellement nous faisons "mal " dans les 2 cas : en période de croissance on dilapide les marges, en période de crise on creuse les déficits puisque l’on n’a pas de bas de laine.