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Commentaire de eric

sur L'économie sociale et solidaire s'organise en Suisse romande


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eric 7 mai 2009 18:07

Pas sa faute, c’est comme cela qu’on lui a appris à penser....

Il fut un temps ou la gauche s’exprimait par pléonasmes. Elle avait recours à des mots doubles qui voulaient dire en apparence deux fois la même chose, mais en réalité visaient à limiter la portée d’un principe universel aux seuls bien pensant. Exemple typique, la démocratie ( pouvoir du peuple) populaire.... On voit bien qu’il s’agissait de limiter la démocratie à une partie du peuple, et en pratique, à ceux qui pensaient comme eux. Idem pour la justice « sociale ».

Plus récemment, la gauche se met à parler par oxymore, mots doubles qui se contredisent. Rupture durable, bourgeois bohèmes, libéraux libertaires ( vérifiez dans un dictionnaire).

Là aussi, cela parait absurde mais reflète bien la réalité vécue par les porteurs de ces discours. Nous faisons le contraire de ce que nous disons, ou disons le contraire de ce que nous faisons, mais vous n’avez pas le droit de nous juger car nous sommes bons par nature.

L’économie sociale solidaire tient à la fois du pléonasme et de l’oxymore.

Si il est évident que l’économie est toujours par nature inclue dans le social pour le meilleur et pour le pire, le secteur purement économique à une caractéristique principale, il a pour vocation à produire plus de ressources qu’il n’en consomme, sauf à etre mis en faillitte. Le concept d’économie sociale, vise essentiellement à sortir de cette logique.
La principale différence , c’est les subventions, passe droit, et évasion fiscale ’ par exemple les réseaux d’échange de service qui permettent d’échapper parfois aux charges sociales et autres impots au détriment des vrais travailleurs), les surcouts pour des produits inférieurs ou égaux au nom d’un principe politique, etc...

L’aspect solidaire tient sans doute à ce que l’on attend beaucoup de la solidarité des autres.

Conclusion : à de rares et brillantes exceptions prêt, l’économie sociale solidaire est la dernière trouvaille de la classe moyenne de gauche pour tenter d’échapper à la sanction du marché, c’est à dire le droit pour le consommateur ou l’usager de choisir et à la nécessité d’un minimum d’efficacité. ( on le voit très clairement dans la perpective de mener une étude de plusieures années pour quantifier le phénomène...)

En pronant ouvertement l’autonomie et non l’indépendance ou l’individualisme, on reste dans une logique collective potentiellement contraignante et politique.

Mettre l’homme au centre de l’économie est un discour creux qui est d’ailleurs repris par toutes les entreprises privées, mais chez elles avec un peu sde sincérité car c’est vraiment vrai que dans une entreprise privée, les résultats sont très dépendant des performances de l’engagement et de la satisfaction individuelle des gens dans le travail.

Mettre le capital au service, c’est tout un programme, car ils auraient pu dire, mettre « notre capital », mais non, la perspective solidaire est bien de prendre le fric que détiennent « injustement les autres ».

Enfin, c’est assez largement un passe temps de nantis. Le commerce équitable par exemple, en dehors du caractère souvent discutable de ses résultats pour les paysants du tiers monde, consiste essentiellement à payer plus cher chez nous, excluant par définition les plus défavorisés. Ses principaux bénéfices prouvés sont identitaire et consistent à se sentir bons et justifiés tant pour les acheteurs que pour les vendeurs.

Quand à ce qui est de la diversité..... on aimerai bien avoir quelques chiffres pour le coup ! En France, la diversité, c’est exclusivement le secteur capitaliste, car les migrant sont interdit d’emploi dans le secteur public.

Sous les apparences d’un très grand désordre intellectuel, le concept d’économie sociale solidaire cache mal l’égoïsme sacré et la parfaite indifférence aux vrais problèmes sociaux de la classe moyenne de gauche.
C’est un peu le communisme réel à visage commercial. Allons cherché dans un para marché, les crédits qui manquent dans le secteur public pour mettre en oeuvre nos idées politiques.

Mais il y a aussi un élément positif. C’est quand même un réel progrés par rapport à l’époque ou ces gens ne révaient exclusivement que de fonction publique ou de secteur associatif subventionné.

Il faut donc vivement encourager le développement de l’économie sociale solidaire qui permet à ces gens de se confronter un tout petit peu au réel tout en veillant évidemment à lui interdire tout passe droit fiscal ou subventionnaire qui constituerait une concurrence déloyale pour les vrais pauvres.


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