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Commentaire de xa

sur Les riches moins riches + Les comptes sociaux dans le rouge = L'UMP demande la fiscalistion des indemnités des accidents du travail


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xa 26 juin 2009 10:44

On va reprendre.

Avant le 1 janvier 2005, la caisse de retraite EDF est alimentée par des cotisations de 7.8 % contre 9.7 à 10.5 dans le privé. Pour compenser le manque, une contribution d’équilibre est versée par EDF chaque année. Cette contribution correspond à 60% des versements pour ce régime. (source : EDF)

Donc non, les cotisations EDF ne sont pas supérieures au privé.

En 2005, la cotisation a rejoint la moyenne du privé (donc elle n’est toujours pas supérieure), et les salaires revus à la hausse en compensation.

Les salariés engagés avant la réforme bénéficient d’un bonus de 2 mois par annuité, et ce sans condition de pénibilité. Depuis la réforme, en théorie, les nouveaux embauchés n’ont cet avantage que dans le cas d’un travail pénible.

La réforme : adossement au régime général,

C’est donc le régime général qui paiera ces retraites, et plus la caisse IEG, et qui bien sur recevra les cotisations.

« leurs cotisations sont supérieures ».

Surement, d’ailleurs c’est pour cela que pour financer la CNAV, on a inclut en plus des cotisations salariales et patronales, une contribution des entreprises du secteur (dont la compensation d’équilibre EDF, mais cette fois cela touche aussi les concurrents) et une taxe sur la distribution d’énergie. C’est parfaitement logique : le régime est autonome et bénéficiaire, vite créons de nouveaux prélèvements pour le rendre encore plus bénéficiaire.

Le problème. La surcompensation n’est pas augmentée, et selon EDF, les départs en retraite sont supérieurs aux recrutements (désolé, mais c’est le point de vue d’EDF). Un peu de maths : soit des cotisations stablent (un peu plus chère, mais moins de cotisants), une surcompensation stable, des dépenses en hausse (hausse de la retraite EDF qui suit la grille salariale, hausse du nombre de retraités).

Il y donc un déficit ... qui a été prévu lors de la réforme (mais la aussi, si dans la réforme on a évoqué une soulte de compensation, c’est surement parce que le régime était excédentaire comme vous le sous entendez). Cette soulte a été évaluée entre 14 et 20 milliards par la CNAV, la cour des comptes, et différents actuaires. Cette soulte visait à compenser le surcout des retraites EDF. Encore des incompétents qui ont fait ce calcul probablement.

Mais vous allez peut etre nous dire que la soulte en question, c’était cadeau, ca n’avait rien é voir avec un coût non encore financé et prévisible des retraites de ce secteur ?

L’Etat a décidé une soulte de 9 milliards. Et pire, il a accepté que cette soulte soit versée en 15 ans, sans réévaluation. Parce que 1 euro en 2020 a surement la meme valeur que ce meme euro en 2005, et qu’entre 2005 et 2020.

Enfin, lors de la réforme, l’Etat s’est engagé à respecter les conditions de retraites (75% du dernier salaire, qui dans le privé à ca ?). Comme je la’ai dis au début, l’alignement en régime général a fait mécaniquement grimpé la pension de retraite EDF, donc le coût de ces retraites. Contrairement à la retraite générale, qui peut être revue à la baisse pour maintenir l’équilibre des comptes (d’ailleurs on en reparle ence moment), ces retraites sont garanties en valeur par l’Etat.

Mais sans doute n’est-ce pas une garantie. Ni meme un engagement. Encore moins un avantage. Mais qu’est-ce donc alors ?


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