L’ironie vous va mal. Elle vous amène à caricaturer mes positions et même à saboter cette citation bien connue de Sacha Guitry....
Pour le programme d’urgence que je défends, c’est celui du NPA, en voila un extrait...
A. Urgence sociale
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Interdiction
des licenciements, sous peine de réquisition publique, et partage du
travail entre tou-te-s sans diminution de salaires ; poursuite de la
production sous contrôle des salarié-e-s. Pour les entreprises qui se
révèlent réellement en difficulté, le financement sera assuré par un
service public bancaire, avec une cotisation spéciale acquittée par
l’ensemble des actionnaires. Maintien du salaire en cas de chômage
technique financé par le même fonds.
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Augmentation
des salaires, retraites et minima sociaux : 300 euros de plus par mois,
pas de salaire ni de revenu inférieurs à 1500 euros nets, indexation
des salaires sur les prix. Transformation systématique des emplois
précaires en emplois stables (dans le privé) ou à statut (dans la
fonction publique).
Le
salaire, c’est aussi le salaire socialisé financé par les cotisations
de sécurité sociale. Nous exigeons la suppression des exonérations de
cotisations sociales pour les patrons, et paiement de la dette de
l’État à la sécurité sociale.
Dans le cadre d’une sécurité sociale solidaire :
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l’assurance maladie doit prendre en charge à 100 %, sans avance de
frais, l’ensemble des soins et compenser intégralement les pertes de
salaire pour maladie ;
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les retraites par répartition doivent permettre à chacun-e de
bénéficier après une durée maximum de cotisation de 37,5 annuités, à 60
ans maximum (55 ans pour les travaux pénibles), d’une retraite complète
correspondant à 75 % du meilleur salaire, et dans tous les cas égale au
SMIC. Autogestion par les assurés sociaux de la sécurité sociale, sans
intervention de l’État ni du patronat.
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Réduction massive et progressive du temps de travail hebdomadaire à 35 heures, et vers les 32 heures.
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Mise en place d’une allocation pour les jeunes pour étudier et être autonomes.
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Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. Mise en place d’un impôt fortement progressif sur les revenus.
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Logement :
arrêt des expulsions ; arrêt des démolitions dans le cadre de l’ANRU ;
arrêt des coupures d’eau, de gaz et d’électricité ; réquisition des
immeubles et logements vides ; construction massive de logements
sociaux à hauteur des besoins ; gel des loyers ; désenclavement des
quartiers par le développement des transports publics.
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Sauvegarde
et développement des services publics et arrêt immédiat de la
privatisation de la poste et de la santé. Défense du service public
d’éducation. Nationalisation de l’industrie pharmaceutique. Fonds
publics à l’école publique.
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Crédit
gratuit, annulation de leurs dettes pour les travailleurs qui
exploitent seuls leurs propres moyens de production, les petits
commerçants, artisans, paysans qui sont dans le besoin.
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Annulation
des dettes des salariés et chômeurs, en premier lieu victimes du
surendettement. Garantie des dépôts et livrets d’épargne des catégories
populaires.
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Réquisition des profits et dividendes des actionnaires.
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Nationalisation
(dans le sens de socialisation) sans rachat ni indemnité de tous les
organismes bancaires, expropriation de leurs actionnaires, unification
en un seul service public bancaire (si possible européen) sous le
contrôle des travailleurs et de la population qui doivent pouvoir ainsi
orienter les investissements en direction de la satisfaction de leurs
besoins.
Pour
que ce contrôle s’exerce, il faut l’ouverture des livres de comptes,
des grandes entreprises du privé comme de l’État, l’abolition du secret
bancaire. Cela suppose aussi l’interdiction des paradis fiscaux et de
sanctionner ceux qui les utilisent pour maximiser leurs profits
(évasion fiscale, etc.), et la suppression du système boursier.