coucou de retour
pour donner des gaz au bouffons de facho
ou est ma tondeuse
Du
« ils vont nous bouffer » à les « jeunes (qui) parlent verlan et
portent des casquettes à l’envers », la droite joue avec les idées du
FN pour toujours mieux nous diviser. Dérapages et glissements de Brice
Hortefeux ou Nadine Morano, en passant par André Valentin, « la liste
s’allonge » à en croire la presse. Va-t-elle s’arrêter là ?
De
l’immigré au bon français, du catholique au musulman, du croyant au
laïque, du bon citoyen au jeune délinquant, la droite divise les gens,
les catégorise en micro groupes identitaires et construit de toute
pièce les boucs émissaires du XXIe siècle. Elle crée un climat de peur
et d’hostilité où les uns sont coupables du chômage et de la crise
identitaire, et les autres du désordre social et de la criminalité.
Fouilles
des lycéens, lois « anti-capuches », HADOPI,… Les jeunes sont une cible
privilégié du pouvoir autoritaire. Mais ce ne sont pas les seuls. Que
dit-on des syndicalistes, des sans-papiers, des groupes de raps, des
supporters de foot, des gens du voyage,… ? Depuis plusieurs années nous
faisons face à une entreprise méthodique de stigmatisation et de
criminalisation qui prend un nouvel élan aujourd’hui. On nous demande
si la France est « islamo-compatible », tout en stigmatisant « le jeune
musulman a casquette à l’envers ». Le débat sur l’identité nationale
est alors le débat sur une « assimilation réussie », en d’autres termes
il nous faut répondre à la question « êtes vous vraiment français ? ».
Le but est d’attiser le repli sur soi, de diviser et d’humilier pour
préserver l’ordre établi.
Diviser et humilier c’est la sécurité de l’UMP
Le
projet de la droite pour la nation c’est la rentabilité et la
compétitivité appliqué à tout, à tous. C’est le « chacun pour soi, tout
pour les profits ». L’UMP gère dorénavant l’Etat, les régions, les
communes, les services publics, la démocratie, comme on gère une
entreprise. Ce n’est ni spectaculaire, ni populaire, c’est
l’Etat-libéral : le règne des cliniques privées, des écoles privées, du
logement privé, des retraites par capitaux qui disparaissent dans les
kraks boursiers… C’est une refonte de l’économie issu des directives
européennes : être plus « moderne » et « compétitif » sur le marché
mondial. C’est la révolution immatérielle de la nano-technologie et de
la biotechnologie au service des taux de profits ! Fini
l’épanouissement, et que le plus rentable gagne.
Le
« grand emprunt » est un des outils de Sarkozy pour bouleverser ce qui
fonde l’enseignement supérieur français : l’égalité d’accès, une
gestion démocratique, une recherche fondamentale publique et
indépendante. C’est un désengagement total de l’État au profit d’une
concurrence « libre et non faussé » des universités, des sites
d’excellences où chacun doit marchander pour survire : c’est «
l’égalité des chances » pour les universités. A quelques un leurs
milliards et que le meilleur spécule ?
Le nouvel ordre moral.
Ce
modèle méritocratique, fondé sur l’acceptation d’inégalités
irrémédiables, voire « naturelles », nécessite le développement d’un
nouvel ordre de valeurs. Pour que les « perdants » acceptent les règles
des « gagnants », l’UMP s’attaque aux comportements, culpabilise chacun
dans tous les aspects de la vie courante. De son emprunte écologique, à
sa volonté de « trouver un travail », tout est fait pour que chaque
échec ne soit le seul fait que des individus : c’est une faute
culturelle, familiale, morale, individuelle. C’est cette faute que
commettent au quotidien les jeunes privés d’emplois, et c’est cette
faute que commettent les Afghans qui ne font pas la guerre chez eux.
C’est ce à quoi l’Etat français répond systématiquement par la
sanction, par l’intolérance totale.