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Commentaire de Sindibad

sur Ces Chrétiens qui Nuisent aux Chrétiens du Maroc


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Sindibad 16 mars 2010 00:46

A Arunah

Si, si, j’ai très bien compris vos propos de A à Z. Vos propos étaient bien clairs et net : « Les orphelins sont honnis dans l’Islam... », l’Islam avec un grand « I »... Encore une fois, je dis que vous allégations visaient la religion musulmane et non pas les musulmans. Ce que vous appeler une faille dans le droit musulman, était une révolution sociale et culturelle, il y a 14 siècles... Le problème des orphelins et leur place dans la société, ce n’est pas seulement un problème de la société musulmane. A titre d’exemple, Olivia CATTAN a écrit dans la revue online « Judéocité » : « Le Judaïsme a une position ambivalente face à l’adoption : de la Bible jusqu’à aujourd’hui, les exemples d’adoption sont nombreux. Pourtant, seule, la mère transmet l’identité religieuse à son enfant. Cette filiation, fondée sur les liens du sang semble donc rendre impossible toute procédure d’adoption. Mais à travers le Talmud, les Rabbins ont réussi à apporter des solutions afin de concilier la Halakha au désir d’enfants des couples juifs ». Moi aussi, je peux dire qu’il y a une faille dans la religion juive concernant la place des orphelins dans la société juive...

Pour toute vérité, je ne suis pas un spécialiste du droit musulman, alors, je ne veux pas avancer des certitudes qui peuvent s’avérer fausses. Je pense que la religion musulmane a choisi dès le début un cadre bien définit de la place de l’orphelin dans la société et sa relation avec les autres membres. Si l’Islam interdit l’adoption plénière, c’est surtout, il est injuste de priver l’enfant de sa filiation naturelle(1) et les parents de leur descendance. De même, l’Islam n’a jamais interdit l’orphelin de l’héritage... mais, il y a des conditions pour accéder l’héritage.


Quand à votre dernière phrase : « Quant aux enfants nés hors mariage, seules les missions chrétiennes et les ONG acceptent de les éduquer ». Encore une fois je m’inscris en faux par rapport à ce que vous avancez. Là aussi, il faut nuancer le propos. Dis-moi chère Arunah, à votre avis, le prix « Opus » a été décerné a qui en 2009 ? C’est à la Marocaine Aicha Ech-Channa, n’est-ce pas ? Elle est la fondatrice et la présidente de l’Association Solidarité Féminine (ASF) de Casablanca. Elle s’est vue décernée, à Minneapolis (États-Unis), le « Prix Opus » 2009, portant sur un million de dollars et récompensant les œuvres humanitaires les plus marquantes de par le monde. L’association « Solidarité Féminin », que Ech-Channa a créée en 1985, se fixe comme principal objectif la prévention de l’abandon des enfants par la réhabilitation socio-économique des mères célibataires et vise, notamment, à intégrer dans ses programmes de réhabilitation, chaque année, 50 mères célibataires parmi les plus démunies et 50 enfants, offrant à ces derniers une prise en charge totale.

D’autres associations agissent dans le domaine des enfants abandonnés et des orphelins au Maroc, parmi lesquelles : l’association « Enfance Espoir » à Marrakech, l’association la « Maison d’enfants Lalla Hasnaâ » à Casablanca. Dans la même ville l’« Association Al Ihssane des Enfants Abandonnés ». A Salé, on trouve l’ Association « Foyer de Vie », à Kénetra : l’association Marocaine « Vie Meilleure », à El Jadida, l’Association Marocaine d’Aide à l’Enfant et la Famille, « Dar Al Amal El Jadid ». et à Taza, l’association « Nour » pour Enfants Abandonnés. Bien sur cette liste n’est pas exhaustive. Pour information toutes ses association n’ont rien de chrétiens... De même, vous pouvez trouver d’autres informations concernant les associations qui agissent dans le domaine sociale au Maroc en activant ce lien : http://www.entraide.ma/assoc_social.php?id_menu=33 .

(1) : Selon une récente étude américaine, pratiquement 80% des enfants adoptés, une fois à l’âge adulte, ils aspirent à trouver leurs racines. Alors, à mon avis, ils faut pas s’acharner à donner son nom à l’enfant adopter avec n’importe qu’il moyen. Adopter un enfant sans lui dire d’où il vient, sans lui révéler son histoire et ses racines, c’est tout simplement un mensonge. D’ailleurs, beaucoup d’enfants adoptés se révoltent contre ce mensonge... Ici, je n’accable pas les parents adoptifs, mais je peux comprendre les personnes adoptés quand ils se révoltent pour répondre aux appels des racines.


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