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Commentaire de 2morrow

sur Éric Zemmour : un Le Pen light et chic au service de la droite décomplexée


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2morrow 2 avril 2010 12:10

La double diabolisation et l’amalgame conduit à considérer que celui qui insulte s’insulte lui-même.
Le Pen serait le diable ? Très bien, de l’ordre de 8 à 15% des électeurs se prononcent régulièrement pour « le diable ». On extermine M. Le Pen et ses électeurs ou à titre d’alternative et contrairement aux règles de la démocratie, on leur interdit la parole, soit la mort démocratique, une forme de totalitarisme ?
Le Pen serait de « l’extrême » droite ? Hors des provocations récurrentes destinées à susciter l’attention des médias, M. Le Pen, n’en déplaise à l’extrême gauche et à la gauche prétendument démocratique s’inscrit dans le respect de la démocratie (« prétendument » démocratique car elle recourt à des procédés relevant de la manipulation. La « droite » recourt également à ce type de procédés, mais dans des proportions moindres, n’en déplaise aux « dogmatiques » qui ont intégré le discours consistant à diaboliser la droite... qui relève de la manipulation smiley.
Les simplifications radicales auxquelles procèdent cet article font plaisir à ceux qui refusent de réfléchir et préfèrent au dialogue et au débat l’insulte. Ca commence fort, les propos de M. Zemmour sont tronqués et le titre cherche un amalgame qui ne correspond pas du tout à la réalité objective.
L’emploi du terme « race » fait de l’auteur un communautariste ou un anti-communautariste, soit un communautariste inverti. Cependant, nous appartenons tous à l’espèce humaine et chercher à cliver la société en faisant référence à la notion de « race » est très malodorant. Une des façons d’être raciste consiste à être anti-raciste : cela donne une valeur à une notion qui n’en a pas.
Ensuite, contester des faits sous forme d’allégations péremptoires, sans preuve, destinées à manipuler les personnes peu informées ou désireuses de réagir par l’insulte à l’expression d’une réalité qu’ils perçoivent comme blessante s’analyse comme une régression de la raison, une valorisation des plus bas instincts de l’homme. Celui qui recourt à ce type de procédés veut manipuler, mais pas élever son lecteur. C’est celui-là le vrai despote car il maquille ses vraies intentions afin d’obtenir de son interlocuteur un comportement qu’il ne pourrait pas obtenir sans manipulation.
Et l’intérêt collectif dans tout cela ? Il est absent, celui qui manipule le fait pour son propre compte, un profit strictement personnel.
Décidément, « c’est celui qui dit qui y est ».


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