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Commentaire de boronali

sur Affaire Seznec, le rendez-vous manqué de la Justice avec l'histoire


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boronali boronali 19 décembre 2006 13:18

L’arrêt de la Cour de Cassation sur la révision de l’affaire Seznec est un rendez-vous réussi avec le Droit, malheureusement pas avec l’opinion publique.

L’auteur de cet article regrette que la Cour de Cassation s’en soit tenu au droit. Force est de constater qu’en l’espèce, la Cour a parfaitement rempli son rôle puisqu’elle est tenue de juger EN DROIT et non EN FAIT comme les juridictions qui lui sont inférieures.

A la lecture de l’arrêt de rejet de la demande de révision, il est clair que la Cour de Cassation a reçu tous les arguments tentant de démontrer l’existence d’éléments nouveaux pouvant engendrer un doute quant à la culpabilité de Guillaume Seznec et donc motiver la tenue d’un nouveau procès d’Assises pour juger de la validité factuelle de la participation ou non de Seznec à la disparition de Pierre Quéméneur.

Avec justesse et argumentation, la Cour de Cassation a démontré que l’ensemble des allégations de la défense n’était pas constitutif d’éléments nouveaux. Simplement parce que la quasi totalité de ces éléments sont fondés sur des convictions, des suppositions, des constructions intellectuelles qu’aucun élément matériel ou déclaratoire ne viennent valider (Cf. la machination policière contre Seznec) !

La Cour de Cassation a parfaitement rempli son rôle dépassant même sa mission et par là reconnaissant le caractère extraordinaire de la demande en permettant au petit-fils de Seznec et à ses avocats de siéger lors de la réunion de la Chambre Criminelle statuant sur cette affaire en dérogation de l’article 623 du Code de Procédure Pénale. Le petit-fils de Seznec a même eu le privilège accordée par la Chambre Criminelle de s’exprimer en dernier pour clore les débats.

La présence d’une des victimes de l’Affaire d’Outreau dans la salle était plus que symptomatique. En effet, ces gens ont été condamnés à tort par une Justice qui s’est laissée orienté par l’opinion publique et le battage médiatique autour de ce sordide canular. A l’inverse, la Cour de Cassation dans l’affaire Seznec ne s’est pas laissé dicter son jugement par une opinion publique massivement convaincue par l’innocence de Seznec, sans qu’aucun élément probant ne vienne étayer cette croyance autre que des téléfilms et des articles à sensation.

La Cour de Cassation a donc tranché : au regard du droit, de la procédure et de la Justice, Guillaume Seznec est coupable de meurtre et de faux en écriture.

Qu’il soit en fait innocent, ni sa famille, ni ses soutiens, ni ses défenseurs n’ont pu en appporter la preuve matérielle et déjouer ainsi l’accusation, qui elle, détenait de nombreux éléments probants à charge ...


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