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Commentaire de Mandelph

sur Faux sans blancs, 160 ans de désinformation


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Mandelph 6 février 2012 11:10

@ GOGORAT
« même s’il a le mérite de remettre sur le tapis une frustration ressentie par les Français épris de vraie démocratie » « Ce débat sur le vote blanc semble alors assez vain et puéril »

En quoi est ce puéril que de vouloir une vraie démocratie et non un faux semblant de démocratie ?

« Est-ce que moins de 4,2 % de 83,97% des inscrits constituent à vos yeux de quoi changer sensiblement une quelconque légitimité ?  »
D’une part, l’absence du blanc dans le scrutin exprimé a conduit beaucoup d’électeurs insatisfaits de l’offre politique à l’abstention, (qui reste en moyenne plus proche des 40 % que les 16% de 2007), mais encore des non inscrits 15%, mais aussi à voter pour le moins pire, ou le vote utile, ou le vote barrage, qui ne sont ni de prêt ni de loin une expression de la volonté de l’électeur mais un détournement de leur voix .
Si le vote blanc était resté et comptabilisé comme suffrage exprimé, l’intention de vote de ces électeurs en abstention ou vote de contestation ou vote utile, pourrait revenir au vote blanc dans cette condition de prise en compte...2 ou 4% de vote blanc n’est pas le vrai reflet dans cette condition actuelle de prise en compte, ce n’est donc que la partie émergée de l’iceberg !


Mais encore, en 2007, Nicolas Sarkozy a recueilli au second tour un peu plus de 53% des suffrages exprimés. Compte tenu de l’abstention et des votes nuls et blancs, il n’est finalement élu en réalité que par à peine 43% des électeurs inscrits. 
Mais si l’on se référent à la population (Inscrits et non inscrits) , la représentation légitime de l’électorat pour Sarko est encore inférieure !
D’où le débat sur le « vote blanc » qui, précisément pour cette raison , a été créé au cours de la révolution française.

« légitimité procédurière » , légitimité morale ! 
la légitimité procédurière est plus proche du « pas vu pas pris » que de l’éthique ! Il suffit de changer les règles pour justifier parfois de malversations , (ce fut le cas pour le vote blanc en 1852, aboutissant à l’élection légitime procédurière d’une dictature impériale) balayer la légitimité morale et ne reconnaître que la légitimité procédurière démontre une corruption de la conscience politique qui s’éloigne de la morale, de la réelle volonté populaire et de la vraie démocratie.
S’il est vain et puéril de s’élever devant cette corruption, comment qualifier les partisans qui perpétuent cette corruption, cette falsification ? 
Tant que la contestation sera contournée et éparpillée parmi abstention, vote utile etc, pour ne pas être quantifiée concrètement , il y aura toujours quelques uns pour la nier dans sa globalité ! 
Le déni est le moyen le plus usé pour se préserver de cette contestation quand ne s’ajoute pas la condescendance propre à tous ces défenseurs de l’oligarchie qui désignent cette opposition comme vaine et puérile.

 « Je vous rappelle que la règle selon laquelle les bulletins blancs ne sont pas comptabilisés parmi les suffrages exprimés est traditionnelle dans notre droit électoral. Elle a été pour la première fois codifiée dans l’article 30 du décret règlementaire du 2 février 1852. » (réponse du ministère de l’intérieur à toute question relative au vote blanc.)

Cela montre bien le déni de l’histoire que l’institution oppose encore et ce depuis 160 ans ! et qui oppose bien sûr la notion de légitimité procédurière à la légitimité morale  !


« à moins qu’il (débat sur le vote blanc) ne serve plutôt maladroitement qu’à occulter des suggestions plus constructives ? »

Qui occulte quoi ? 
Déni, condescendance puis supputations gratuites et sans fondements : un langage que le peuple est las d’entendre et contre lequel il s’élève fort légitimement. 


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