@ Emile
La naissance de l’agriculture au nord de la Syrie est une chose. Mais attention aux raccourcis. Si la culture néolithique s’est étendue aussi lentement (des millénaires avant d’atteindre la Gaule), cela signifie que ceux qui la pratiquaient n’en tiraient qu’un avantage très réduit par rapport aux chasseurs-cueilleurs.
Le fait est que les Celtes comme la majorité des peuples du Nord de la Méditerranée ainsi que ceux d’Iran et des Indes n’étaient ni Sumériens, ni Sémites mais Indo-Européens. Il s’est produit à un moment donné une expansion Indo-Européenne. N’ayant laissée que peu de traces écrites, elle est plus difficile à cerner que celle de ses voisines proche-orientales mais elle est bien réelle.
L’Anatolie est au point de rencontre entre les côtes de l’Europe Méditerranéenne, les steppes euro-asiatiques, les plateaux iraniens et les grandes valllées irriguées (Mésopotamie, Oronte...) La mythologie grecque met en scène des héros égéens se lançant à l’aventure dans toutes les directions, du Caucase au Jardin des Hespérides. A côté Gilgamesh et Abraham passeraient presque pour des héros casaniers. Aujourd’hui la théorie dominante est de placer l’invention du bronze en Anatolie et plus précisément dans la région de Troie. Cette région du Bosphore et des Dardanelles fait figure de véritable plaque tournante du commerce inter-continental de l’époque.
Les expansions sémites, indo-européennes et sumériennes sont sans doute bien postérieures à celle du Néolithique. Elles sont probablement dûes au développement du commerce international à partir des environs de -4000 (le Néolithique débute au Proche-Orient vers -10000). A côte du pôle sumérien en Basse-Mésopotamie et du pôle sémite dans le Levant, il a pu exister un pôle indo-européen (Phrygien ?) sur les côtes occidentales d’Anatolie.