• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de taktak

sur Deuxième tour, à gauche toute !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

taktak 17 avril 2012 17:20
"La réalité d’un rapport de force, c’est le fusil, pas le billet, ni même le lingot. Bref dans tout les domaines quasiment, c’est soit avec l’accord de la France soit rien du tout, tout simplement parce que nous sommes beaucoup trop forts pour qu’on nous impose quoi que ce soit. Et cela vaut aussi pour l’Allemagne. Il faut d’ailleurs ajouter que même économiquement l’Allemagne ne peut rien contre nous.« 

Là je ne suis pas d’accord avec vous, car le fond de l’opposition n’est pas entre l’Allemage et la France, mais entre le peuple français et le capitalisme européen, dont aussi bien Sarkozy et hollande que Merkel ou Monti sont le nom. Bref, le rapport de force pour prendre une comparaison historique c’est grosso modo le même qu’entre la république de 1793 et les royaumes alentours. D’autant que dans la danse, vous pouvez également ajouter le reste du monde capitaliste, USA en tête. Donc le coup de faire la grosse voix et l’ordre mondial change, il faut reconnaître que cela n’est pas si réaliste que ça.

 »Tout d’abord nous avons leur monnaie au moins autant qu’ils ont la notre... alors s’ils nous agressent ils s’agressent eux même. De plus c’est notre premier partenaire économique, mais l’import/export ne représente que 22% de notre PIB, ce qui veut dire que l’Allemagne n’a que la plus grosse fraction des 22% restant parmi nos nombreux partenaires... bref même avec une coupure totale de toute façon impossible, c’est pas non plus complètement dramatique. En revanche l’Allemagne pays exportateur verrait un nombre incalculable d’entreprises en difficulté sans le marché français comme débouché, alors que nos entreprises limiteraient les pertes sur notre propre marché. En clair même sans la force brute, c’est plutôt nous qui les tenons par les couilles que l’inverse."

Vous faites encore là l’erreur de ne considérer qu’un rapport de force France / Allemage. C’est se tromper sur la nature de la construction européenne qui est un alliance des capitalistes européen à travers un marché libre et une monaie unique tout les deux mis hors de contrôle des peuples.

"La fausse attitude de Sarkozy face à Merkel n’est qu’un mensonge pour faire croire qu’il n’a pas le choix, en réalité il en profite pour appliquer des mesures inacceptables pour nous autrement que face à une fausse impuissance. C’est d’ailleurs pas pour rien que l’Allemagne n’a rien pu faire en Europe sans nous demander l’autorisation avant. En clair l’occasion fait le larron et Sarkozy a profité de la crise pour nous faire croire qu’ "il n’a pas le choix, il doit nous tondre, c’est le mieux qu’on puisse obtenir avec l’Allemagne toute puissante qui commande etc« ... mes fesses ! »

Je demande à voir, hors De Gaulle, la dernière fois que le peuple français a eu voix au chapitre sur les desiderata européen et a pu imposer une mesure de gauche ! je rappelle que quand la gauche plus rien était au pouvoir (Melanchon et Buffet inclue signant le véritable déclin du PCF d’ailleurs avec son tournant réformiste européen) la pluspart des pays européen étaient aussi à gauche et nous avons eu droit à la stratégie de Lisbonne et au traité de Nice, libéralisation de l’ensemble des services publics en prime ! avec pour résultat le 21 avril 2002. Cessons donc de dire que c’est l’Allemagne la source des problème européen.

"En gros pour bien faire comprendre ce qu’est la France, qu’il annonce la construction de 50 Rafales, la construction de 2 sous-marins nucléaires et de deux porte-avions et le renouvellement complet de nos chars et autres véhicules terrestres, le retour du service militaire, un éventuel nouvel essai nucléaire..."

Je trouve ce genre de propos belliqueux assez paradoxal de la part de quelqu’un qui semble si attaché à l’Europe (l’adjectif qui suit dans tout les manuels scolaire n’est il pas , aquilondoitlapaix ?)

"A part ça, je n’ai pas la référence exacte de la vidéo puisque c’était une vidéo, mais je vous l’assure, ça vaut ce que ça vaut. Par contre il me semble que dans le livre de Jacques Généreux "Nous on peut", cette éventualité est aussi abordée. Cela dit il faudrait déjà que la stratégie pour emprunter au taux de la BCE puisse échouer et je persiste, je ne vois pas comment.« 

Je veux bien vous croire sur parole l’ayant également entendu d’autres militants. Mais je me répète le discours le plus audible, par exemple la pétition sur la Grèce de l’huma, du FdG est clairement celui de la défense de l’Europe et de l’Euro qui sont à nous et j’ai déjà entendu Mélenchon plusieurs fois envoyer bouler le journaliste l’interrogeant sur ce qu’il ferait si la renégociation n’aboutissait pas (sans même imaginer qu’elle soit très lente : je vois bien le FdG au bout de deux de harcèlement mondial façon Grèce dire, courage, plus que 2 ans et nous finissons de rédiger un traité correct ...). Sans compter, et il est urgent que la position du FdG soit claire là dessus, les agressions de militants qui assimilent ceux qui tiennent ma position à des partisans du FN.

A ce propos je conçois parfaitement la différence d’appréciation politique, et je ne parle pas de vous avec qui il est intéressant de débattre, que cela conduise certains à en devenir haineux.

 »C’est le dernier pari. La dernière chance de l’Europe qui ne peut que s’effondrer sinon. Il vaut mieux une bonne Europe que pas d’Europe, il vaut mieux un bon Euro que pas d’Euro et donc il faut essayer. Les patriotes qui croient tant à la force de la France devraient être les premier à croire en nos capacités à la changer. C’est notre devoir et nous sommes assez fort pour espérer y arriver. Sinon tant pis, mais abandonner le navire avant même qu’il n’ai commencé à couler, c’est idiot et même lâche. Quand il sera foutu alors on envisagera de le quitter, pour l’instant il faut penser à reprendre la barre à ces financiers qui nous mènent droit vers les rochers."

Évidemment, je parle moi d’une version pessimiste pour vous de la suite, mais qu’au vu de l’histoire je considère comme réaliste. Il est tout à fait légitime de proposer d’essayer votre solution. Je n’ai rien contre une bonne Europe. Mais il faut reconnaitre qu’une bonne europe c’est une europe entièrement rebâtie sur d’autre base que celle du traité de Rome.
Et je crois que vous reconnaitrez qu’il vaut mieux une bonne France dans pas d’europe que pas de France (même bonne mais sans souveraineté) dans une mauvaise Europe. Dans ce dernier cas il ne s’agit que d’une mauvaise europe. Et c’est ce que nous vivons chaque jours un peu plus. Et c’est ce que souhaite le MEDF.

Le sens de mon propos est qu’il est suicidaire de pas accompagner cette proposition d’essai de refondation de l’europe (et non de redressement, il n’a jamais été question de faire l’europe sociale, jamais) d’une politique claire de retrait de l’euro et de l’europe en cas d’échec. Pour reprendre votre image, je crois qu’il est illusoire de reprendre la barre car malheureusement sur le navire UE outre le fait que le peuple est enchainé à ses bancs, la barre n’est pas reliée au gouvernail.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès