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Commentaire de hommelibre

sur Compétition ou coopération : une distinction hommes-femmes ?


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hommelibre hommelibre 12 août 2012 21:33

@ Christian :

La différence biologique est en effet la plus évidente au lit. Cette différence engendre des différences d’approche de l’autre dans la sexualité, des différences de ressenti, dont on ne peut affirmer aujourd’hui qu’ils n’auraient pas une incidence sur le comportement en général et sur la psychologie.

Les différences musculaires, les différences hormonales, n’ont pas encore été totalement explorées.

La plasticité de l’humain est quelque chose de fantastique, mais on ne peut encore affirmer qu’elle indifférencie les sexes. Je ne vois dans la course au gommage des différences que la peur du jugement négatif. Cela ne devrait pas suffire. La théorie de l’indifférenciation gender est largement supportée par les lesbiennes féministes américaines, qui voudraient établir une totale équivalence entre homo et hétéro sexualité. Une manière de ne plus avoir à assumer sa différence. Or on a bien une différence. Qu’est-ce qui fait que certaines personnes sont attirées par le même sexe ? C’est étonnant en terme de survie de l’espèce, car le couple hétéro reste la référence. Devenir homo ne semble pas être une construction sociale. Alors qu’est-ce que c’est ?

Je reviens sur votre citation de Beauvoir. Je ne lui donne pas raison. Elle évacue la nature au profit exclusif de la culture, sans rien pouvoir démontrer. Son paradigme : « On ne naît pas femme on le devient » ne suffit pas. Il exclut le corps, comme la religion. Or « On naît ET on devient homme ou femme ». Refuser cette évidence est assez significative du super-déterminisme social de notre époque. Mais ce n’est que théorie.

Comme la relecture du passé n’est qu’une théorie. Il est absurde de vouloir mettre le passé dans le prisme du présent. L’égalité n’avait pas la connotation et l’importance qu’elle a aujourd’hui. La question des relations sociales n’était donc pas prioritairement l’égalité mais la répartition. Répartition qui imposait aussi des contraintes aux hommes.

Les femmes de la campagne, celles que l’on appelait « la patrone », géraient la maison, l’argent, l’éducation. Je ne souscris donc pas à la lecture marxisante du passé telle qu’elle veut s’imposer au travers du féminisme politique.

L’égalité c’est l’égalité de droits et de devoirs, de chances, de valeur. Le reste est de l’idéologie que personne ne peut démontrer. Je ferais trop long en développant à nouveau cela, mais si besoin j’y reviendrai.


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