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Commentaire de

sur Une vision scientifique du réchauffement climatique


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(---.---.96.12) 4 février 2007 17:30

Associated Press le 02/02/2007 17h19 Le climat terrestre : une histoire de fluctuations Le climat terrestre n’est pas un long fleuve tranquille : la planète a été régulièrement soumise à des fluctuations importantes, avec notamment une période chaude depuis près de 12.000 ans entrecoupée d’un Petit Age glaciaire entre 1350 et 1850.

Sur le dernier millénaire, la température globale de la planète n’apparaît pas avoir varié de plus d’un degré, a expliqué vendredi à l’Associated Press la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, responsable d’une équipe de recherches au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement de Gif-sur-Yvette (banlieue parisienne).

Mais localement, il y a eu des variations de température plus importantes, ajoute la scientifique qui étudie les mécanismes de l’évolution du climat et de l’environnement externe de la Terre.

De 950 à 1300 environ, le nord de l’Europe a connu une période relativement clémente. Des récits témoignent de l’installation des Vikings dans le sud du Groënland, d’autres de l’utilisation de la vigne dans le sud de l’Angleterre.

« Pour donner un repère, nous sommes dans une période chaude depuis 11.700 ans dans l’Hémisphère Nord. C’est une période où il n’y a de glaces » qu’en Arctique et en Antarctique, précise Mme Masson-Delmotte. Il y a 20.000 ans, en revanche, c’était le « dernier maximum de la dernière période glaciaire ». C’est un « bouleversement climatique considérable », car on trouvait alors « 3.000m de glaces sur le nord de l’Amérique et le nord de l’Europe », avec un niveau des mers « plus bas d’environ 120m ».

La construction d’une période glaciaire dure plusieurs millénaires. La période « devient ensuite de plus en plus froide. Puis, brutalement, bascule de nouveau vers une période chaude ».

Ces cycles, entre le début et la fin d’une glaciation, « durent à peu près 100.000 ans ». Sur cette échelle de temps, « l’ordre de grandeur des variations de température est de quatre à sept degrés, c’est ce qu’on estime pour une glaciation très forte comme celle d’il y a 20.000 ans ».

La « bascule » entre une période glaciaire et une période chaude s’étale sur environ 10.000 ans. Elle est notamment liée à l’orbite de la Terre autour du Soleil, qui influe « énormément » sur la quantité d’énergie solaire reçue, selon les latitudes et les saisons. Sur le dernier million d’années, poursuit la chercheuse, la situation est « assez exceptionnelle ». La plupart des périodes chaudes ont eu une durée « assez brève, d’une durée de 10.000 à 30.000 ans ».

Mais la période actuelle devrait être plus longue : « le prochain moment où l’orbite de la Terre changera suffisamment » n’est pas attendu « avant 70.000 ans environ », phénomène prédit depuis longtemps déjà par les calculs d’astronomie, indépendamment de l’influence humaine sur le climat.

Il ne faut donc pas s’attendre « dans les prochains millénaires »à un grand coup de froid qui compenserait « le surplus de l’effet de serre », en accélération depuis les 50 dernières années du fait de l’activité humaine.

Par le passé, malgré la période chaude engagée depuis 11.700 ans, la Terre a connu un épisode de refroidissement, le « Petit Age glaciaire ». Il a débuté dans les années 1350 et a culminé entre 1600 et 1850. Il s’est traduit par des hivers très rigoureux et des famines en Europe. Les glaciers occupaient une plus grande superficie qu’aujourd’hui, en particulier dans les Alpes ou dans les Andes. AP


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